Vulcain

Artiste/Groupe

Vulcain

CD

Stoppe La Machine

Date de sortie

1998

Label

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Orion

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Avec cet album au titre on ne peut plus approprié, Vulcain tirait sa révérence après une quinzaine d'années de bons et loyaux services dans l'univers du Rock/Metal. La pochette reprenait d'ailleurs l'idée de leur toute première (Rock N' Roll Secours, en 1984). La boucle était bouclée.


Pour ceux qui, comme moi, avaient un peu lâché l’affaire depuis la sortie de Big Brothers en 1986 (un album assez moyen et la suite de la discographie du groupe étant, de mon point de vue en tout cas, bien moins intéressante), ce dernier album aurait pu sortir dans une certaine indifférence. Sauf que le premier morceau, L’An 2000 et son intro à la Overkill en plus groovy (morceau choisi pour être mis sur les samples promo des magazines spécialisés à l’époque) ramenait notre Vulcain national sur les terres du bombardier anglais, comme à la grande époque. Pour dépoter, ça dépotait ! L’achat de l’album devint alors vite obligatoire pour vérifier si le reste était à l’avenant. Eh oui les jeunes, c’était une époque où internet en était à ses balbutiements et on ne trouvait pas des albums complets à l’écoute juste en tapant le nom du groupe et de l’album sur un moteur de recherche. Non, pour écouter un album en entier, il fallait l’acheter ! Bref, c’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouvait un Vulcain dans une forme olympique pour cet opus d’adieu. Car des morceaux bien speed, à l’ancienne, on en trouve d’autres sur ce Stoppe La Machine. A commencer par le titre éponyme, Encore Et Encore ou le coquin 95C. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu Vulcain à pareille fête. Un album de Vulcain qui sonnait comme un retour aux sources. Oh oui, ça faisait du bien, comme le retour de vieux potes que l’on avait perdus de vue pendant quelques années.

C’est en formation trio (les frangins Daniel et Vincent Puzio et Marc Varez) que nos lascars venaient nous remettre une bonne claque de rappel. L’influence Motörhead est évidente, elle a toujours été là (en tout cas, sur les albums de référence) mais Vulcain a aussi sa propre personnalité en n’oubliant pas de mettre un peu de Blues dans son Rock n’Roll carré et incisif (le cynique Assedic Park, Garder La Force). Ca, c’est son petit côté AC/DC. Puisqu’on parle de Hard Rock australien, le groupe se fend également d’une reprise bien rock n’roll du Dogs Are Talking de Angel City. Les autres morceaux ne sont pas en reste : What’s Going On et son refrain révolutionnaire, l’exotique Sur Les Chemins Du Siam ou le très positif Que Le Diable M’emporte (avec son riff d’influence AC/DC lui aussi) sont des petits plaisirs à chaque écoute. Seul Echec Et Mat me paraît moins inspiré. Si je dois émettre un petit regret, c’est la production de cet album qui ne met pas assez la basse de Daniel en avant (une erreur que le récent V8 n’a pas reproduite).

Bien sûr, il y aura toujours des ronchons pour trouver que cet album manque de ceci ou de cela. Moi, j’ai pris un vrai plaisir à son écoute à l’époque et c’est toujours le cas aujourd’hui. Vulcain nous offrait sur cet album d’adieu un aperçu de tout leur savoir-faire et allait d'autant plus faire regretter le départ de ce groupe phare du Metal français des années 80.
Heureusement, ce n’était finalement qu’une éclipse du dieu du Metal et son retour en grande forme en 2013 avec V8 n’en fut que plus délectable. Allez, moi, je retourne l'écouter en sirotant une bonne bière : "à la santé des musiciens"...

 

Tracklist de Stoppe La Machine :

01. L'An 2000
02. Assedic Parc
03. Stoppe La Machine
04. The Dogs Are Talking
05. Encore Et Encore
06. Interlude
07. Garder La Force
08. What's Going On
09. Sur Les Chemins De Siam
10. 95C
11. Que Le Diable M'Emporte
12. Échec Et Mat
13. Black Silex
14. Special Brew

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