«  WallskinZ aurait pu s'appeler « Rage Against the System of a Tool », mais c'était trop long.

WallskinZ aurait pu faire de la musique avec un ordinateur, mais ça n'aurait pas été drôle.

WallskinZ fait de la musique avec ses mains, avec ses pieds, et avec des putains de gros amplis, aussi.

WallskinZ n'arrive pas à savoir pourquoi il s'appelle « WallskinZ », mais il trouve ça cool quand même.  »

C’est par ce petit laïus que nous avons fait connaissance avec le groupe, arf, c’est comment déjà, ah oui ! Les WallskinZ propose leur premier EP éponyme. Ce groupe dijonnais se compose de Clem à la batterie, de Taz à la basse, Marty à la guitare et Zozio au chant. Ce jeune groupe tend à mélanger différents styles pour essayer de définir le sien. Voyons donc d’un peu plus près si ce détonnant mélange sur le papier se retrouve dans leur musique…

Ce voyage débute par Khoma, titre qui vous nettoie les cages à miel sur les premiers instants, c’est puissant, énervé et l’énergie est directe. Il s’ensuit des passages plus calmes et il est clair que Tool fait partie des références du groupe, moins complexe quand même en terme de construction. N’est pas Tool qui veut. Il n’empêche que ce morceau d’ouverture a du charme et pose les bases de l’EP.

Mais ce qui fait le particularisme du groupe, c’est sa capacité à varier les plaisirs sur chacun des morceaux tout en gardant une cohérence entre les titres. PsychoZ ouvre avec une mélodie bien accrocheuse, amène un côté funk bien agréable, mixé avec des accélérations assez convaincantes.

State of Mind débute là aussi avec une mélodie intéressante, à la limite de la mélancolie, et se développe pour une montée en puissance irrésistible. Who?! mixe les styles et se veut le morceau le plus direct de l'EP. 

Men... introduit …raized call, une ouverture que n'aurait pas rogné Tool avec une présence assez remarquable de la basse qui arrive à prendre le pas sur la guitare et devient l'instrument qui porte la composition. La seconde partie est plus directe même si on croise ici de multiples influences allant du Hip Hop au metal plus lourd. Anga conclut et nous offre un voyage chamanique pour une fin reggae.

Tout n'est pas parfait sur cet EP, le mixage par exemple que je trouve discutable par moment, voire un peu brouillon sur certains passages. Il y a également la question des influences qu'il faut savoir digérer et il semble assez évident que le processus n'est pas encore arrivé à terme.

WallskinZ n’est pas révolutionnaire en soi mais arrive tout de même à être accrocheur, ce qui n’est déjà pas donné à tout le monde. Pour une première démo, le groupe a déjà des bases solides. Même si il faut, et ce n'est que mon avis, savoir tirer partie de ses influences au profit de sa propre créativité. Les Dijonnais sont sur la bonne voie sans aucun doute, maintenant lâchez-vous messieurs... 

Tracklist de WallskinZ :

01. Khoma
02. PsychoZ
03. State of minds
04. Who ?!
05. Men…
06…. raized call
07. Anga