C H R O N I Q U E

Whitesnake nous avait gratifié d'un excellent double live en 2007, mais voila qu'aujourd'hui déboule Good to be Bad, un nouvelle album studio de la bande à David Coverdale, 11 ans après. La bande en question est une fois de plus chamboulée. On retrouve une nouvelle équipe pour épauler le célèbre chanteur.

Nouvelle équipe mais pas des bleus pour autant. Aux guitares on trouve Doug Aldrich (Dio, House Of Lords, Hurricane) et Reb Beach (Night Ranger, Winger, Dokken). A la basse Uriah Duffy (Pat Travers, Carmine Appice). A la batterie Chris Frazier (Steve Vai, Edgar Winter) et aux claviers Timothy Drury (Don Henley, Stevie Nicks). Du lourd. Et la je dois dire, que le résultat est aussi du lourd.

On retrouve dans cet album tout ce qui fait que l'on aime le Serpent Blanc. Que ce soit les morceaux un peu bluesy de la grande époque post-Deep Purple, ou bien les gros morceaux de hard rock de la période plus commerciale (1987) ou même encore les ballades langoureuses. Tout. Agrémenté de l'unique voix de Coverdale. Ca commence très fort avec un "Best Years", monstrueux. La guitare défonce, super heavy. On a droit ensuite à un "Can You Hear The Wind Blow" plus années 80, excellent et tube potential de l'album. Ca continue avec "Call On Me" et ses riffs de guitares tout aussi acérés. On arrive au premier moment de douceur dans ce monde de brute avec "All I Want, All I Need", une ballade des grands jours (pas sans rappeler le tube intergalactique "Is this Love" de l'album 1987). Juste une autre bombe. Pas le temps de s'attarder que nous voila plongé dans "Good To Be Bad", qui sonne très Thin Lizzy (que j'adore). "All For Love" est encore une bombe de première catégorie, avec une guitare somptueuse. "Summer Rain" est un morceau plus calme, presque une autre ballade. Pas mal. On se retrouve ensuite dans un morceau a forte influence LedZep avec "Lay Down Your Love" puis un "A Fool In Love" (je l'avoue les thèmes de Coverdale sont toujours un peu les mêmes mais bon on va pas chipoter non plus) plus bluesy.

On approche de la fin avec un morceau très hard-rock basique "Got What You Need", ou franchement on se dit que, des fois, ce n'est pas la peine de faire compliqué pour faire bien. Et la, on termine en apothéose avec "'Til The End Of Time", une bombasse (attention en métal une bombasse vaut 2 bombes), une ballade bluesy, absolument géniale qui pour moi est un des meilleurs moment de cet album.

Au final, 11 morceaux dans cet opus et rien à jeter : c'est du grand Whitesnake qui devrait ravir tous les fans de toutes les époques, et convaincre ceux qui ne le seraient pas encore. Le son y est énorme (à mon gout la voix aurait pu être un peu plus en avant), la guitare défonce tout. Coverdale (comme Ozzy) a toujours su s'entourer de grands guitaristes. Les compos sont superbes, les refrains accrocheurs, bref : un pur panard.

A noter qu'aucun des 4 morceaux inédits qu'on trouvait sur le double live de l'année dernière ne nous sont resservit sur cet album et c'est tant mieux, je les avais, à l'époque, pas trouvé aussi bons.

It's good to be good!