Wolf Hoffmann. Tous les amateurs de Heavy Metal connaissent ce nom. Je ne vous ferai donc pas l'affront de vous dire qui c'est, le simple fait d'avoir cliqué sur cette chronique pour voir ce que le bonhomme nous a pondu en solo me laisse supposer que vous savez de qui il s'agit.

Headbangers Symphony. Comme le titre de l'album le laisse deviner, nous voilà face à l'exercice de style du guitariste de Metal face au répertoire classique. Il s’agit ici de reprendre en version Metal Symphonique des grandes oeuvres de la musique classique. L'exercice n'est donc pas d'une originalité à toute épreuve mais il peut tout de même s’avérer intéressant d’y jeter une oreille. Ce que j’ai fait. Et voici donc le compte-rendu de cette écoute.

On le sait depuis longtemps, la musique dite classique a toujours été une influence majeure pour Wolf, on se souvient bien sûr de La Lettre à Elise au milieu du titre Metal Heart (1985). Il a surtout déjà exploré le filon avec son premier album solo sorti en 1997, très justement intitulé Classical.
Au menu de ce second volet de sa discographie en solo, quelques extraits des oeuvres du répertoire de Beethoven, Mussorgski, Bizet, Vivaldi, Albinoni, Mozart, Tchaikovsky, Puccini, Massenet et Bach revues par notre guitariste teuton. Des oeuvres assez connues de tout le monde (même si vous ne connaissez pas les titres, vous les avez sûrement déjà entendues quelque part), comme Le Lac des Cygnes (déjà repris, mais en version chantée, par Dark Moor), Nuit Sur Le Mont Chauve (repris aussi en son temps par le groupe de Techno Thrash allemand, Mekong Delta), Madame Butterfly, Adagio, la Symphonie n° 40 de Mozart ou la Neuvième Symphonie de Beethoven (qu'il a déjà utilisée pour un passage du titre Teutonic Terror de l'album Blood Of The Nations et que l'on trouve aussi sur la BO du génialissime film de Kubrick, Orange Mécanique).

La guitare de Wolf, au fil des morceaux, remplace les lignes écrites à l'origine pour le piano (Pathetique), des violoncelles (Concerto pour Deux Violoncelles) ou même du chant (Madame Butterfly). Notre guitariste se fait plaisir et évidemment, sa prestation ne souffre d'aucun reproche. Wolf évite le "piège Rondo Veneziano" en proposant des versions assez heavy dans l'ensemble, même si les orchestrations sont très présentes. Quelques morceaux sont joués de manière plus posée comme Adagio et Je Crois Entendre Encore de Bizet proposés en mode bluesy.

J’ai toujours trouvé agréable d’écouter des versions métallisées de grands airs du patrimoine classique. Mais de manière uniquement instrumentale et sur un album complet de quarante-huit minutes, j’avoue que ça finit par me lasser. Ce n’est que mon ressenti, ce ne sera pas forcément celui de tout le monde, évidemment. Bref, si l'exercice "tubes du classique en version metal" vous séduit, vous pouvez jeter une oreille sur la bête. Dans la cas contraire, inutile de s'éterniser...

Tracklist de Headbangers Symphony :

01. Scherzo
02. Night On Bald Mountain
03. Je Crois Entendre Encore
04. Double Cello Concerto In G Minor
05. Adagio
06. Symphony No. 40
07. Swan Lake
08. Madame Butterfly
09. Pathetique
10. Meditation
11. Air On The G String