When Icarus Falls

Interview date

12 Octobre 2012

Interviewer

fifi59

I N T E R V I E W

Interview Xavier, Diego (par mail)


Salut à vous, merci d'accorder cet entretien au webzine auxportesdumetal.com. Pour commencer, pouvez-vous nous présenter les membres du groupe ?

Xavier : Au basson : Claude, expert en perte de matos. Au premier violon : Yann Hitlersson alias le dictateur artistique, sait dessiner des Pères Noël bourrés. Au deuxième violon : Louis de la Cordillière, maître de l'espace-temps et de la soupe intersidérale. Aux hululements : Jacques Moyen aime l'ordre, la propreté et la ponctualité. Et au tambour : votre serviteur, co-dictateur et chauffeur, possède un ADN similaire aux routiers polonais.

Pourquoi avoir choisi le nom "When Icarus Falls" ?

Xavier : La mythologie est un thème récurrent chez WIF, qui se retrouve dans les paroles, les titres de chansons, et qui inspire aussi le travail graphique, pochette, affiches, etc... Après comme pour bon nombre de groupes, le processus de choix du nom est assez chaotique et produit généralement un résultat à fortes composantes aléatoires. Cela dit, choisir pour emblème un type assez con pour se coller deux ailes dans le dos correspond relativement bien à la philosophie du groupe.

Quel est le parcours de When Icarus Falls depuis sa création ?

Xavier : Le chemin de croix de WIF est somme toute assez banal : cinq mecs qui se rencontrent, des compos merdiques à jeter à la poubelle, un peu de frustration et de grands coups de pied au cul. La deuxième phase fut plus intéressante, avec la sortie du premier EP, suivie de pas mal de concerts, avec en prime deux tournées en Europe. Nous attaquons la troisième étape avec ce nouvel album.

Quelle est votre définition de la musique de When Icarus Falls ?

Xavier : Niveau étiquettes, on se trouve dans le post-hardcore standard (que certains qualifieront de chiant), avec une teinte de post-rock. Au-delà de ces qualificatifs sans intérêt aucun, ce qui ressort c'est un côté sombre associé à une certaine forme de puissance. Même dans les passages les plus légers et aériens on essaie de faire ressentir l'évidence de l'issue fatale, ce qui en fait l'une des principales caractéristiques de notre univers.

Quelles sont vos influences au sein du groupe ? De quelles formations vous sentez-vous proches ?

Xavier : Sans hésiter, la Compagnie Créole et Hélène Ségara.

J'ai été rapidement séduit par "Aegean", ses atmosphères, sa production. Et au sein du groupe, êtes-vous pleinement satisfaits de votre opus ?

Xavier : Oui, je pense que tout le monde en est satisfait. Il est bien sûr difficile d'avoir du recul quand tu as joué tes morceaux des centaines de fois, et il y a toujours des détails qui te dérangent. Mais globalement, le résultat est à la hauteur de nos espérances, dans la mesure où il correspond à notre univers et à ce que nous partageons sur scène.

Diego : A chaque fois que j’entends « opus » ça me fait penser à « prépuce ».

Quel a été le processus de composition pour "Aegean" ?

Xavier : Long et dur, haha. En général, c'est une base batterie-guitare sur laquelle viennent s'ajouter les autres instruments. Puis les samples et autres outils informatiques arrivent et donnent de nouvelles idées. Du coup c'est un processus cyclique ou plutôt itératif qui conduit lentement l'idée originale vers quelque chose de cohérent ou de complétement bordélique.

Diego : C’est un processus d’autiste qui nous convient très bien. C’est toujours marrant quand je me retrouve avec les pistes et qu’on me dit « hé, tu peux chanter là-dessus ? »

Je trouve le son de grande qualité, idéal pour la musique pratiquée. Comment s'est déroulé l'enregistrement de l'album ?

Xavier : On a choisi une base studio (Studio:mécanique, Julien Fehlmann) pour la batterie, le reamping et le chant. Les guitares et les samples ont été enregistrées dans notre local de répétition, entre deux tournées de bières.

Diego : D’ailleurs si tu écoutes attentivement l’album, tu peux facilement distinguer les parties guitares « sobres » des parties « éméchées ».

Pouvez-vous nous éclairer sur la pochette de "Aegean" ?

Xavier : Je cherche toujours, j'ai pas encore compris. On m'a dit que ça avait un lien avec le nom du groupe et de l'album... Faudrait que je fasse un tour sur Wikipédia.

Diego : Le problème avec les graphistes c’est que quand tu leur dis « t’as carte blanche », tu te retrouves vite à l’opposé de ce que tu voulais. J’avais pourtant des lignes directrices claires « Hit Compilation de l’été vol.2 ».

Xavier : En même temps je vois pas de quoi tu te plains, il y a le ciel, le soleil et la mer, donc c'est plutôt dans le thème. Au final il reste juste la plume que tu peux te foutre au cul.

Comment percevez-vous l'évolution de When Icarus Falls depuis ses débuts jusqu'à "Aegean" ?

Diego : C’est assez difficile de percevoir l’évolution quand tu es le principal concerné. Après, je me dis qu’on a dû pas mal changer si même ta propre mère, après avoir assisté à un de nos concerts, te demande si tu as une vie heureuse.

A quoi s'attendre lorsqu'on va découvrir When Icarus Falls en concert ?

Xavier : A une bonne dose d'énergie sombre, comme dirait un certain Yann de Falling Down. Beaucoup de fumée et des projecteurs dans la tronche. Ah, et des postillons aussi. Si vous êtes épileptiques, passez votre chemin.

Diego : A l’inquiétude de vos mères qui se demandent pourquoi vous allez voir des concerts de gens tourmentés.

De quoi va être fait l'avenir proche ou plus lointain de When Icarus Falls ?

Xavier : Après une année chargée en concerts, on va se recentrer sur la composition de nouveaux titres. On est également contraint de faire une semi-pause pour des raisons professionnelles. Ce qui n'exclut pas que nous apparaissions de temps à autre sur scène. Alors restez à l'écoute !

Quel est votre meilleur souvenir lié à When Icarus Falls ? Et le pire ?

Xavier : Personnellement je retiendrais comme meilleur souvenir le public slovaque et son alcool local. Et pour le pire, c'est sans conteste notre "concert" à Paris.

Diego : Les douaniers sont toujours une grande source de rigolade pour moi. Putain. Paris. L’enfer.

Qu'écoutez-vous en ce moment ? Avez-vous dernièrement pris une grosse claque avec un album ?

Xavier : En ce moment je fais une fixation sur Carly Rae Jepsen, qui devrait sans aucun doute influencer notre prochain album.

Diego : Principalement des vieilleries mais là je redécouvre avec bonheur un sautillant personnage qui réponds au doux nom de LUSTMORD.

Je vous remercie pour cette interview et vous laisse le mot de la fin !

Xavier : Vive la République, vive la France.

Diego : Merci la vie. Merci à toi d’être comme tu es.


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