Groupe:

Arch Enemy + Wintersun + Tribulation + Jinger

Date:

22 Janvier 2018

Lieu:

Toulouse

Chroniqueur:

Deicide5000

Encore une belle affiche toulousaine qui ne laisse rien en privilège aux Parisiens. Arrivé à la bourre, j’ai loupé Jinger et une partie de Tribulation mais tant pis. Le Bikini est bien rempli ce soir (pas de mauvais jeu de mot, sorry).

Tribulation

J’arrive en cours de concert de Tribulation et même si je n’accroche pas des masses, c’est plutôt bien foutu. Ils sont Suédois, maquillés et jouent une espèce de metal gothique.



Wintersun

La prestation de Wintersun commence avec l’annonce à 20h00 de la défection de Jukka Joskinen, leur bassiste, évacué à l’hôpital… Ben c’est gai ! Ce soir, c’est soir de tournage petit budget. Un gars avec une caméra sur pied gyroscopique fait à lui seul le show. Il compense d’une certaine manière le bassiste (je vais me faire maudire encore une fois), sinon en talent mais surtout en présence.

Wintersun est un groupe de death metal mélodique finlandais formé en 2003 avec encore aujourd’hui quasiment que des membres du line-up d’origine. Le chanteur Jari Mäenpää, ancien guitariste / chanteur d’Ensiferum, est très énergique, super présent, les deux guitaristes complices et de bon niveau.

En revanche, pour la zique, j’adhère pas des masses. Le son est plutôt de mauvaise qualité, assez brouillon par moments alors que rien ne les prédispose à ça. Ca ressemble par moments à du My Dying Bride et à d’autres, de la musique à boire façon The Pogues. En clair, rien de passionnant pour moi.



Setlist de Wintersun :

01. Awaken From The Dark Slumber (Spring)
02. Winter Madness
03. Sons of Winter and Stars
04. Loneliness (Winter)
05. Battle Against Time
06. Time



Arch Enemy

Toujours risqué de mettre en bande son, pour chauffer la salle, une chanson bien décapante telle qu’Ace of Spades (Motörhead). Je repense toujours à une époque où Loudblast chauffait la salle avec Davidian de Machine Head. Mais Arch Enemy c’est une autre division et s’en sort très bien.

Alissa White-Gluz est la benjamine de la bande Arch Enemy mais pas la dernière arrivée au line-up (Jeff Loomis, ex-Nevermore).  

Dès 21h30, Arch Enemy prend possession du Bikini et ne le lâchera pas une seconde. Le light show est dément, le son est ciselé mais pas trop fort pour autant. En voilà un show qui vaut le détour.

Alissa White-Gluz sait rallier à sa cause, la Québecoise nous fait un petit coup d’anglais par ci, et de français par là : “Chantez!”.

La scène est à apparence variable via l’artifice des changements de backdrop. Ainsi après War Eternal, je remarque le premier changement. Jeff Loomis nous fera le Eric Peterson de soirée (le guitariste statique de Testament) tandis que le show est super bien assuré par Michael Amott (guitare) qui croise souvent le fer avec Sharlee d’Angelo (basse).

La miss est super énergique, super remuante et je suis assez soufflé quand elle nous annonce qu’elle est grippée et qu’elle a failli annuler. Elle nous prend à témoin “Est ce que j’ai le choix?”. Ben si, t’avais le choix, mais on te remercie de t’être accrochée. Après c’est bien courageux car être grippée et assurer comme elle le fait, bravo ! Michael Amott saura lui rendre service avec plusieurs opportunités de backing vocals pour soulager Alissa.

C’est sur Bloodstained Cross que je remarque la première fois qu’elle ne pousse pas sa voix qui est normalement déchirante dans les aigus sur celle-ci. L’un des points culminants habituels est atteint avec We Will Rise. Occasion de saluer la foule “Merci énormément”.

Le rappel nous ramène sur scène ce qui est pour moi la meilleure chanson de l’album War Eternal : Avalanche, super bien exécutée même si c’est encore l’occasion d’entendre la “faiblesse” de la voix d’Alissa ce soir car il n’y aura pas de passage en chant clair.  En revanche, Daniel Erlandsson, un batteur que j’ai tardé à découvrir en lui préférant longtemps son frère Adrian Erlandsson (At The Gates, ex-Cradle Of Filth), est au top ce soir. Je n’ai repéré aucun “pain”, c’est tout simplement le nec plus ultra du batteur professionnel. Mieux, il a modifié son kit depuis la dernière tournée et se permet de nouveaux arrangements subtils : signe que le mec est pro et sait comment lutter contre la routine de la vie d’artiste en tournée. Il se permet de lancer ses baguettes, les rattraper, et ce n’est pas du Tommy Lee (Mötley Crüe) qu’il joue.

L’héroïne de la soirée est décidément Alissa White-Gluz qui rend hommage à ses musiciens sur l’instrumental Fields of Desolation “Faites du bruit pour les quatre musiciens incroyables”. Un petit regret quand même car le set a été raccourci de deux chansons à cause de la grippe. Fin des hostilités à 22h50.

Quelle belle soirée, même si je regrette d’avoir loupé Jinger que j’ai vu par la suite sur Internet et qui me semblait pas mal.


Setlist de Arch Enemy :

00. Set Flame to the Night
01. The World Is Yours
02. Ravenous
03. Stolen Life
04. The Race
05. War Eternal
06. My Apocalypse
07. Blood in the Water
08. You Will Know My Name
09. Bloodstained Cross
10. The Eagle Flies Alone
11. As the Pages Burn
12. Intermezzo Liberté
13. Dead Bury Their Dead
14. We Will Rise

Rappel:

15. Avalanche
16. Snow Bound
17. Nemesis
18. Fields of Desolation (Outro instrumental)