Groupe:

Evilness + Highway + Iron Flesh + Iron Slaught

Date:

02 Mars 2019

Lieu:

L'Isle Bouzon

Chroniqueur:

Deicide5000

J’étais déjà venu l’année dernière à ce festival Headbanger Zone (du nom de l’émission diffusée sur Distorsion FM) qui a lieu à l’Ecole des Filles à L’Isle Bouzon, un village au fin fond du Gers.

Le bon accueil est la signature des organisateurs. Il fait frais, voire froid,  et il y a du vent mais la chaleur humaine est au rendez-vous. La bouffe est sympa (tartiflette, etc) et garantie au bon goût. S’en suit une après-midi de balances sur site et d’interviews diffusées en direct sur Distorsion FM sur 96.0.

Les balances font ressortir une très bonne acoustique assez surprenante pour un lieu qui ne semble pas s’y prêter pourtant.

Iron Slaught

Iron Slaught c’est du heavy speed de Bigorre (dans le coin de Tarbes pour les nuls en géographie). Apparemment, ils ne se déplacent jamais très loin de leurs terres, tant leur attachement aux Pyrénées est fort.

Un trio (pas le seul de la soirée) énergique et très sympathique. Le guitariste chanteur, Jeremy, est surprenant. C’est un grand gaillard timide comme pas deux, qui se transforme sur scène. Il a une bonne variété de chant, allant d’un truc ressemblant à du King Diamond, jusqu’à du Death lors d’une reprise du fameux groupe en question.


Le son est bon, les thèmes des chansons sont typiques du heavy speed (The Night of the Witch) et le niveau des musiciens bien senti.  Si vous aimez les envolées guitaristiques à la Iron Maiden, vous êtes servis. Avec une reprise de Metal Church et Death (“Evil….. Dead”), le show est complet.

Setlist de Iron Slaught :

01. Knights Arrival
02. Code of Steel
03. Straight to Hell
04. Night of the Witch
05. Soldier of Fortune
06. Inquisition
07. Demonic Possession
08. High Grade Metal
09. Evil Dead (reprise de Death)


Iron Flesh

Iron Flesh c’est le one-man band, projet de Julien Helwin, réécrivant une page du death metal old school, façon Dismember. Julien enregistre tous les instruments, et gère guitare et chant sur scène. Flanqué de ses potes, Sylvère à la gratte, Guilhem à la batterie et Sébastien à la basse, la configuration scénique est diablement efficace. Le duo de guitares est très bon et je suis épaté par Guilhem qui joue mieux que ce que j’avais vu sur des sets précédents. Les 2 EP du groupe sont bien représentés dans le set et ça sonne bien gras.


Amoureux du doom, vous êtes gâtés avec Soul Devourer…. Pour le reste, ça s‘écoute bien et on a même droit à une brillante reprise de Sepultura Troops of Doom, ah la bonne époque ! Belle prestation, engagée et très bien incarnée.


Setlist de Iron Flesh :

01. Prophetic Mass Murdering
02. The Call Of The Ancient One
03. Fragments
04. In Blood, Flesh And Fire
05. Condemned To Submission
06. Malignant
07. The Nameless Fog (Magnum Innominandum)
08. Obscure Paranoid Visions
09. Soul Devour
10. Troops of Doom (reprise de Sepultura)



Highway

Highway, c’est du hard rock de Montpellier signé chez Season of Mist. Ce soir, on aura droit à un show représentatif de tous les albums. Ces gars là ont déjà fait la première du Michael Schenker Group, oui monsieur, donc il y a du gros niveau. Tant et si bien qu’ils joueront plus longtemps que les autres (une heure au lieu de 45 minutes).

Assez rapidement leur chanteur nous lance un “we are from MONTPELLIER, we’re Highway” pour s’interrompre aussitôt en riant, en le refaisant en français. Excellent, très interactif. Voilà donc un set peu formel, super souriant, tout dans la bonne humeur. Les frères Ben et Romain Chambert (guitare et batterie) mettent le feu. Ben a un jeu de scène complet, monte partout, sautille façon Angus Young (AC/DC), etc.. La bête de scène en clair.


Après, comme je leur ai dit en face, c’est pas ma came, mais c’est super bien exécuté ! Bravo les gars.


Setlist de Highway :

01. Mr King Size
02. I like it
03. Pole Dancing Song
04. Only Rock’n Roll
05. Wake Up
06. Knock it off
07. Damned me
08. Say your prayers
09. Leave me alone
10. Separate Ways
11. Have a beer!
12. Brotherhood

 

Evilness
Evilness est le groupe qui me va me sidérer ce soir là. Les petits jeunes ne paient pas de mine, sont timides en interview mais ont une musique rentre dedans qui vient à point nommé quand ils prennent la scène à minuit passé. C’es du thrash death qui nous vient de Toulouse. Le groupe a débuté il y a plus de cinq ans avec un style brutal Death très affirmé pour évoluer ensuite vers du Thrash Death plus mélodique. Depuis l’EP sorti en 2013, le groupe s’est reconfiguré et a abandonné son chanteur grogneur (très teinté Death) pour un chanteur brailleur (plus metalcore). Le chanteur est en fait Ludovic le petit frère de Sébastien Chiffot guitariste et âme du groupe.


Le premier album, No Perspective No Evolution, est rentre dedans et nous scotche littéralement. On est plusieurs quadras à être totalement par terre. Le terme consacré est « putain ça joue ». Pas étonnant, leur batteur est un mordu, prof de batterie le jour, artiste de jazz certains soirs et enragé dans un groupe de metal les autres jours. Son jeu est super précis et tout dans la maîtrise du style syncopé. Pas de manque de respect aux autres mais là, il surpasse d’une tête les autres jeux de batterie de cette soirée. Quant à Sébastien Chiffot, c’est aussi du très pro. Il a un jeu parfois énervé à la Dino Cazares (Fear Factory). Pas de bassiste ce soir, ça l’a fait avec des enregistrements en backing.


Après un clin d’oeil pour No Return (thrash death français) dont ils sont fans, Evilness enchaine avec les morceaux musclés. Et ça plait ! On est fatigués mais ça le fait quand même. Ils vont même réussir à se faire rappeler alors qu’il est deux heures du matin.

Setlist de Evilness :

01. Intro (Power Trip)
02. Burn
03. Meeting Lady Death
04. Despised
05. The Last Act (No Return)
06. Amol
07. Lies, Cries, Died
08. New Perspectives
09. Ginx

Rappels :

10. Absolution (Hatesphere)
11. Basically Defleshed

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