J’étais déjà venu l’année dernière à ce festival Headbanger Zone (du nom de l’émission diffusée sur Distorsion FM) qui a lieu à l’Ecole des Filles à L’Isle Bouzon, un village au fin fond du Gers.
Le bon accueil est la signature des organisateurs. Il fait frais, voire froid, et il y a du vent mais la chaleur humaine est au rendez-vous. La bouffe est sympa (tartiflette, etc) et garantie au bon goût. S’en suit une après-midi de balances sur site et d’interviews diffusées en direct sur Distorsion FM sur 96.0.
Les balances font ressortir une très bonne acoustique assez surprenante pour un lieu qui ne semble pas s’y prêter pourtant.
Iron Slaught
Iron Slaught c’est du heavy speed de Bigorre (dans le coin de Tarbes pour les nuls en géographie). Apparemment, ils ne se déplacent jamais très loin de leurs terres, tant leur attachement aux Pyrénées est fort.
Un trio (pas le seul de la soirée) énergique et très sympathique. Le guitariste chanteur, Jeremy, est surprenant. C’est un grand gaillard timide comme pas deux, qui se transforme sur scène. Il a une bonne variété de chant, allant d’un truc ressemblant à du King Diamond, jusqu’à du Death lors d’une reprise du fameux groupe en question.
Le son est bon, les thèmes des chansons sont typiques du heavy speed (The Night of the Witch) et le niveau des musiciens bien senti. Si vous aimez les envolées guitaristiques à la Iron Maiden, vous êtes servis. Avec une reprise de Metal Church et Death (“Evil….. Dead”), le show est complet.
Setlist de Iron Slaught :
01. Knights Arrival 02. Code of Steel 03. Straight to Hell 04. Night of the Witch 05. Soldier of Fortune 06. Inquisition 07. Demonic Possession 08. High Grade Metal 09. Evil Dead (reprise de Death)
Iron Flesh
Iron Flesh c’est le one-man band, projet de Julien Helwin, réécrivant une page du death metal old school, façon Dismember. Julien enregistre tous les instruments, et gère guitare et chant sur scène. Flanqué de ses potes, Sylvère à la gratte, Guilhem à la batterie et Sébastien à la basse, la configuration scénique est diablement efficace. Le duo de guitares est très bon et je suis épaté par Guilhem qui joue mieux que ce que j’avais vu sur des sets précédents. Les 2 EP du groupe sont bien représentés dans le set et ça sonne bien gras.
Amoureux du doom, vous êtes gâtés avec Soul Devourer…. Pour le reste, ça s‘écoute bien et on a même droit à une brillante reprise de Sepultura Troops of Doom, ah la bonne époque ! Belle prestation, engagée et très bien incarnée.
Setlist de Iron Flesh :
01. Prophetic Mass Murdering 02. The Call Of The Ancient One 03. Fragments 04. In Blood, Flesh And Fire 05. Condemned To Submission 06. Malignant 07. The Nameless Fog (Magnum Innominandum) 08. Obscure Paranoid Visions 09. Soul Devour 10. Troops of Doom (reprise de Sepultura)
Highway
Highway, c’est du hard rock de Montpellier signé chez Season of Mist. Ce soir, on aura droit à un show représentatif de tous les albums. Ces gars là ont déjà fait la première du Michael Schenker Group, oui monsieur, donc il y a du gros niveau. Tant et si bien qu’ils joueront plus longtemps que les autres (une heure au lieu de 45 minutes).
Assez rapidement leur chanteur nous lance un “we are from MONTPELLIER, we’re Highway” pour s’interrompre aussitôt en riant, en le refaisant en français. Excellent, très interactif. Voilà donc un set peu formel, super souriant, tout dans la bonne humeur. Les frères Ben et Romain Chambert (guitare et batterie) mettent le feu. Ben a un jeu de scène complet, monte partout, sautille façon Angus Young (AC/DC), etc.. La bête de scène en clair.
Après, comme je leur ai dit en face, c’est pas ma came, mais c’est super bien exécuté ! Bravo les gars.
Setlist de Highway :
01. Mr King Size 02. I like it 03. Pole Dancing Song 04. Only Rock’n Roll 05. Wake Up 06. Knock it off 07. Damned me 08. Say your prayers 09. Leave me alone 10. Separate Ways 11. Have a beer! 12. Brotherhood
Evilness Evilness est le groupe qui me va me sidérer ce soir là. Les petits jeunes ne paient pas de mine, sont timides en interview mais ont une musique rentre dedans qui vient à point nommé quand ils prennent la scène à minuit passé. C’es du thrash death qui nous vient de Toulouse. Le groupe a débuté il y a plus de cinq ans avec un style brutal Death très affirmé pour évoluer ensuite vers du Thrash Death plus mélodique. Depuis l’EP sorti en 2013, le groupe s’est reconfiguré et a abandonné son chanteur grogneur (très teinté Death) pour un chanteur brailleur (plus metalcore). Le chanteur est en fait Ludovic le petit frère de Sébastien Chiffot guitariste et âme du groupe.
Le premier album, No Perspective No Evolution, est rentre dedans et nous scotche littéralement. On est plusieurs quadras à être totalement par terre. Le terme consacré est « putain ça joue ». Pas étonnant, leur batteur est un mordu, prof de batterie le jour, artiste de jazz certains soirs et enragé dans un groupe de metal les autres jours. Son jeu est super précis et tout dans la maîtrise du style syncopé. Pas de manque de respect aux autres mais là, il surpasse d’une tête les autres jeux de batterie de cette soirée. Quant à Sébastien Chiffot, c’est aussi du très pro. Il a un jeu parfois énervé à la Dino Cazares (Fear Factory). Pas de bassiste ce soir, ça l’a fait avec des enregistrements en backing.
Après un clin d’oeil pour No Return (thrash death français) dont ils sont fans, Evilness enchaine avec les morceaux musclés. Et ça plait ! On est fatigués mais ça le fait quand même. Ils vont même réussir à se faire rappeler alors qu’il est deux heures du matin.
Setlist de Evilness :
01. Intro (Power Trip) 02. Burn 03. Meeting Lady Death 04. Despised 05. The Last Act (No Return) 06. Amol 07. Lies, Cries, Died 08. New Perspectives 09. Ginx
Rappels :
10. Absolution (Hatesphere) 11. Basically Defleshed
|