Hellfest 2011

Date

17,18,19 Juin 2011

Lieu

Clisson

Chroniqueur

Didier

L I V E R E P O R T

Un premier Hellfest dans la vie d’un metalleux est un évènement pas banal. Le décrire dans un live report est un exercice difficile, car à deux personnes, deux Hellfest différents. Imaginez non pas deux personnes mais 90000 ! Je tiens donc à expliquer que ce report est Mon Hellfest à moi, avec mes goûts, mes coups de cœur, mes coups de gueule, ma fatigue aussi. Bref, c'est ma vision de l’évènement et si je ne parle pas de votre groupe préféré, ou même pire si je l’écorche par un commentaire pas très cool, je m’en excuse par avance.

Côté voyage, nous l’avions joué vieux hardos, classos, aller/retour en avion de Nice, voiture de loc et logement prêté près de Nantes.

Bon alors que dire de l’évènement lui-même. Plutôt que des bonnes choses en fait. Une organisation impressionnante, des concerts qui commencent toujours à l’heure, peu d’attente à la bouffe, aux bières, une super bonne ambiance dans la foule, beaucoup plus de filles que je ne l’imaginais, des vieux chnoques comme moi, des plus vieux même, beaucoup de jeunes bien sûr, des étrangers (espagnols, anglais, slovènes, russes, israéliens…), des gens déguisés (vaches, moines, nonnes, sumos, …), bref un spectacle sur scène mais aussi dans la foule. Certains sont venus avec de petits enfants, même avec des bouchons, je ne suis pas certains qu’ils soient vraiment à leur place, mais bon.

Nous avions choisi de ne pas dormir sur place, ce qui s’est avéré être une erreur, les accès routiers et parkings étant plutôt bien gérés le matin, mais très mal le soir. Par exemple, ils ont laissé se garer des gens sur un pont, ne laissant qu’une voie unique, qui sera bloquée de longues minutes aux heures de grande affluence. C’est dommage, mais après Scorpions, par exemple, il nous a fallu une heure juste pour sortir du parking. A une heure du matin, ça gave un peu. Les gens qui campent ont l’air contents, malgré le temps pourave du vendredi, à savoir pluie et vent. Le samedi était aussi très venté, mais avec seulement de courtes averses, et de belles périodes de soleil qui m’ont valu un beau coup de soleil sur le nez. Le dimanche est resté couvert , sans pluie ni vent, un bon deal au final.

Ca va paraître idiot, mais ce n’est pas si évident à gérer ces trois jours de festival. D’abord auditivement, c’est un sacré marathon, sachant qu’il n’y a aucun moment de calme de dix heures du matin à deux heures du matin. Non stop. Globalement, je trouve qu’il y a trop de basses. Pour certains groupes c’est flagrant. D’autres arrivent à trouver les bons réglages, donc c’est possible, mais souvent ça n’est pas le cas. Pourquoi dois-je porter des bouchons pendant trois jours ? Je suis trop vieux ? Vraiment ? Ou bien certains réglages ne sont pas géniaux. Au final, par moment, une certaine fatigue se fait sentir, ou bien on aimerait donner quelques nouvelles par téléphone, et même ça ce n’est pas évident. C’est aussi un marathon physiquement. Pauvres jambes, on reste presque toujours debout à regarder un concert, ou à attendre pour en voir un autre dans de bonnes conditions. On peut, certes, s’assoir par terre, mais le premier jour, à cause de la pluie, l’option n’était plus trop possible. Résultat des courses, nous n’avons pas pu tenir pour les derniers concerts de une à deux heures du matin, donc raté Monster Magnet, raté In Flames, et raté Opeth. C’était juste plus possible, trop fatigué, d’autant que nous avions encore un grosse demi-heure de route avant d’atteindre nos lits. Le matin, impossible d’arriver avant 11h. Du coup, là aussi, quelques regrets, comme Klone, Valient Thorr, Headcharger ou Zuul FX. Une fois de plus, il faut être raisonnable, et les quelques heures de sommeil récupérées le matin ont été importantes, il faut aussi que le tout reste un plaisir et pas une corvée. Mieux vaut être équipé de bonnes chaussures et tout avoir sur soi. Les distances à parcourir pour retourner aux voitures et aux tentes sont grandes, on marche des kilomètres pendant ces trois jours. Pas de soucis pour les appareils photos, tout est autorisé sur le site.

Si je devais relever quelques améliorations à apporter, côté organisation, je dirais plus de tables pour manger, plus d’endroits au calme pour se reposer un peu à l’écart, plus de distributeurs de billets, car la queue, là, était permanente, et bien sûr une meilleure gestion de la sortie des parkings le soir. Côté musique, j’ajouterais dans le cahier des doléances le fait que les barrières des grandes scènes sont super éloignés, que la Main Stage 2 ne bénéficiait pas le soir des suiveuses arrières, laissant la scène rétro-éclairée et les artistes dans la pénombre (Opeth, Therion). Les suiveuses de la Main Stage 1 ne se mettaient en marche que très tard, elles auraient pu démarrer un peu plus tôt pour déboucher les visages quand le soir commençait à tomber. L’ouverture de la Terrorizer Tent aurait dû être tournée de l’autre côté comme la Hard Rock Tent, pour éviter l’effet cacophonique quand on était assis à table en train de manger. Les scènes des tentes n’étaient pas assez hautes et très mal éclairées. Un seul écran géant entre les deux Main Stages, on en aurait aimé un de chaque côté et certainement aussi un dans chaque tente. Un dernier point à propos des caméras, c’est gentil d’avoir les caméras de scène qui filment de très près, mais les deux caméramen était toujours au milieu, voire devant les artistes, gênant finalement les gens dans la foule. C’était franchement lourd par moment. Même remarque pour l’énorme perche qui se baladait pour filmer depuis au dessus de la foule. Chiante par moment, car toujours dans le champ. La régie vidéo n’était pas non plus à la hauteur car, de mon point de vue, jamais sur le bon musicien au bon moment. On filme le batteur pendant le solo de guitare, le bassiste alors que le chanteur fait un truc marrant avec le public. Bref, j’ai trouvé la régie toujours en retard ou bien pas du tout branchée musique, et donc larguée. Ca ne doit pas être facile de faire les balances sur une scène pendant qu’il y a un concert sur l’autre, chapeau aux organisateurs, par contre je trouve dommage qu’ils ne respectent pas les moments calmes du spectacle en cours et continuent à marteler les fûts pour leur sound-check. Un peu plus de respect serait sympa.

Pour essayer de faire quelques photos, nous avons tenté de nous positionner au premier rang d’une scène pendant qu’un concert avait lieu sur l’autre. L’inconvénient majeur est qu’on subit le concert d’à côté, qu’on ne voit pas, et pour lequel le son à cet endroit n’est franchement pas top. Je découvre aussi comment ça fonctionne aux premiers rangs, en rencontrant et discutant avec une famille d’habitués. Eux viennent se positionner là pour voir un artiste qui passe carrément le soir. Ils ne bougent pas de la journée. Du coup il est possible de troquer un premier rang, ce que j’ai fait pour UFO, Thin Lizzy, ou bien Pain Of Salvation. Il faut juste rendre la place après. Je salue au passage mes copines rencontrées à l’occasion, qui dès le matin attendaient déjà pour le set de Doro de début de soirée. Devant mon admiration, la mère m’explique que ça c’est rien à côté de l’année dernière où elles ont attendu de 10h du matin au premier rang pour le concert de KISS à … 23h ! Quelle passion !

Un dernier coup de gueule pour les joyeux détenteurs de drapeaux (portugais, russe, slovène, israélien, breton,  …). C’est quoi cette mode ? C’est déjà chiant d’être pas super grand, mais le coup des drapeaux, je ne l’avais jamais encore eu (sûrement un truc de festival), et c’est franchement énervant pour les gens derrière mais pas uniquement, car quand le drapeau est plein centre devant  la scène, il gène aussi la caméra arrière et les lumières arrières. Pendant le concert de Scorpions, c’était vraiment flagrant. Aux chiottes les drapeaux !

Arc En Ciel au Hellfest

Le Extrem Market est une opportunité unique de dégoter des fringues, des accessoires, qui font la richesse de cette culture metal. Il semblait impossible de ne pas trouver un t-shirt à l’effigie de son groupe préféré, j’ai pourtant réussi, en ne trouvant rien de Pain of Salvation. D’autant plus dommage qu'il n’y avait rien non plus de PoS à la vraie boutique de merchandising des groupes. La faute à qui, je ne sais pas trop, au groupe sûrement.

Le Metal Corner avait l’air un endroit bien sympa, très animé, mais je dois l’avouer, pour cette première visite au Hellfest, nous n’avons pas réussi à garder le moindre brin de force pour y faire un tour. Prochaine fois.

Voilà, alors parlons musique maintenant en suivant notre périple pendant ces trois jours :

The Answer : le hard rock à l’irlandaise, version barbus

Excellent set, un peu court à mon goût, bien sûr, mais les Irlandais nous prouvent que leur ouverture de la tournée Black Ice de AC/DC n’était pas usurpée. Paul, le guitariste, me fait un peu penser à Nuno Bettencourt, la section rythmique est solide, et Cormac, le chanteur, caché derrière une coupe cheveux et barbe digne des bûcherons du Grand Nord Canadien, est une vraie bête de scène, il communique bien avec le public, venant serrer des louches aux premiers rangs. La foule est déjà bien présente devant eux, mais il est quand même facile de se faufiler pour faire quelques photos. Ca ne sera plus trop le cas au fur et à mesure de l'avancée de la soirée. Je les ai trouvés mieux qu’a Bercy, plus matures. Cormac assure toujours des morceaux d’harmonica, qu’on entend mieux qu’à Bercy. Leur son est excellent, et la pluie s’arrête dès le début de leur set.

Setlist The Answer:

Sometimes Your Love
Riverbed
Come Follow Me
Doctor
Evil Man
Too Far Away
Under The Sky

The Answer - Hellfest

The Answer - Hellfest

The Answer - Hellfest

N’étant pas un gros fan de Dagoba, nous en profitons pour aller manger. D’un œil, je suis leur set, je trouve le son franchement pas génial. Je trouve par contre sympa leur idée du concours de chant, et de faire monter la gagnante survitaminée (Nelly Wood) pour chanter sur scène avec le groupe. La foule répond bien, et les circle pits s’organisent.

Alter Bridge : Myles fait son show

Myles Kennedy est un sacré showman, en plus d’être un super chanteur. Il joue aussi de la guitare. Je l’avais vu à Nice, en première partie d’AC/DC, avec Slash, où il avait déjà assuré un max. Avec Alter Bridge, il est déchaîné, son guitariste est aussi excellent. Très bon set, sous la pluie (enfin surtout nous car eux sont à l’abri).

Setlist de Alter Bridge:

Slip to the Void
Find The Real
Buried Alive
Still Remains
Come To Life
Metalingus
White Knuckles
Ties That Bind
Isolation
Rise Today

AlterBridge - Hellfest

Maximum The Hormone : La secousse sismique venu du Japon

Je dois reconnaître que je ne connaissais pas du tout ce groupe venu du Japon. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont mis le feu. La musique est assez simple, entre Rage Against the Machine et Green Day par moment, ça saute, ça court, on ne peut que faire la même chose dans le public. La fille qui cogne sur les fûts est aussi un vrai clown, elle tentera de communiquer avec le public, malgré la barrière de la langue, et y parviendra, nous faisant faire une sorte de danse simpliste et marrante. Un très bon moment, pour nous comme pour eux je pense. Franchement bravo. Première bonne surprise du Hellfest 2011.

The Cult : Mythique … mauvaise humeur

The Cult est l'un de mes groupes… cultes, et le couple Ian Astbury / Billy Duffy un couple mythique, au même titre que Tyler / Perry ou Plant / Page. Le couple est bien là. Enfin, la version 2011 du couple est bien là. Billy Duffy arbore sa célèbre Gretsch demi-caisse blanche, Ian a pris un coup de vieux et un sacré bide. Il est affublé d’un blouson qui n’arrange rien et des queues de renards qui pendent à sa ceinture (étrange !). Il ne quittera pas ses lunettes noires, ce qui n’aidera pas non plus à établir un contact avec le public. Sinon le set est bon, mais on sent de suite qu’une certaine mauvaise humeur règne. Billy envoie chier la pauvre camera-woman qui tentait de le suivre de trop près. Elle se pousse, et c’est tant mieux pour moi, car je pourrais faire de bons clichés de lui. Il se plaint aussi des retours et interpelle les gars du son. Après un bon set, où les grands classiques du groupe sont à l’honneur, Ian commence par envoyer son pied de micro dans la grosse caisse de la batterie, et puis Billy tente de dire un mot au micro, mais comme celui-ci est déjà coupé, il le balance très violemment par terre, puis comme si ça ne suffisait pas, il défonce la pauvre batterie. Pas content ! Pas content !

Setlist de The Cult:

Rain
Every Man And Woman Is A Star
Electric Ocean
Sweet Soul Sister
Horse Nation
Rise
Lil'Devil
Dirty Little Rockstar
Phoenix
Wild Flower
She Sells Sanctuary
Love Removal Machine

TheCult - Hellfest

TheCult - Hellfest

TheCult - Hellfest

TheCult - Hellfest

C’est l’heure de mon interview avec The Answer. J’obtiens un Press Pass non prévu, et je réalise mon interview dans l’espace presse dans la zone VIP. L’envers du décor. Une tombe porte le nom de Patrick Roy. A l’entrée déjà, une fresque de Patrick magnifique était exposée. Le Press Pass, c’est bien, mais ça ne permet pas de rentrer dans le pit pour faire des photos. A propos du pit, je note qu’il y a tellement de photographes accrédités qu’ils défilent par vagues successives. Je regrette un peu ne pas avoir eu de Pass photo, à part peut-être pour le set d’Ozzy (lire la suite). La scène est quand même super haute, c’est pas si simple de shooter du pied de la scène.

Le set de The Exploited démarre. Je reconnais la célèbre crête rouge du chanteur, mais pour le reste, ça n’est franchement pas ma tasse de thé, je file vers la Terrorizer Tent.  

Karma To Burn : Un chanteur, pour quoi faire ?

Je voulais voir ce groupe car leur dernier album et leur stoner, principalement instrumental, me plaît pas mal. Je n’ai pas été déçu, par contre la tente est bondée et comme je ne suis pas super grand, je n’ai rien vu de la scène. C’est là qu’un écran aurait été utile. Au final, un set 100% instru qui m’a bien plu. A côté de moi, deux gros Allemands assis sur des chaises de camping semble apprécier le set, même assis, sans rien voir d’autre que les fesses de devant. Je remarque à leurs poignets les bracelets d’une bonne dizaine de festivals (Hellfest, Wacken, …), des habitués donc.

Setlist de Karma To Burn:

Twenty
Thirty
Thirty
Twenty Eight
Fourteen
Two Times

Down et Meshuggah me passent carrément au travers. Je trouve le son pas terrible et j’arrive pas à accrocher. Pour Meshuggah, c’est pas très grave, mais pour Down j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose. Les commentaires positifs que j’entends ensuite me le confirme. Pourtant, je craque et file visiter le Extrem Market. Faut aussi dire que la pluie n’aide pas. Je ne tiens pas non plus plus de quinze minutes du show d‘Iggy Pop. Je l’avais déjà vu en concert à Cannes il y a deux ou trois ans. J’avais déjà pas vraiment aimé. Là en plus, je trouve qu’il a pris un coup de vieux, il est tout fripé, le pauvre iguane, il se démène et se déhanche comme un diable, mais je n’accroche pas. Repli stratégique.

Clutch : Classique mais excellent

Je connais peu Clutch, mais j’en avais entendu pas mal de bien. Ils officiaient dans la Terrorizer Tent, et comme Iggy nous avait fait fuir, nous nous sommes placés pour apprécier au mieux le set (et nous assoir un peu par terre – ouf !). Le set est très bon, les mecs super au point, même s’ils ne payent pas de mine. La lumière est super faible, on est dans une pénombre, qui ne permet pas de voir grand-chose. D’un autre coté le groupe bouge peu, le guitariste par exemple n’a pas quitté des yeux sa guitare.

Setlist de Clutch:

The Mob Goes Wild
Profits of Doom
50,000 Unstoppable Watts
Mice and Gods
Gravel Road
Struck Down
Freakonomics
Cypress Grove
Electric Worry
One Eye $

La fatigue me cueille dés le début du show de Rob Zombie. En plus, perso les zombies, ça me gonfle, et je n’arrive pas non plus à adhérer au spectacle metal indus-zombiesque de Rob et son team de mochetés. Nous tombons d’accord avec mon pote et dégageons la piste, la première journée, la pluie aidant, a été très fatigante. Nous ratons la dernière salve de concert (1h-2h) et rate le set de Monster Magnet que je voulais voir et qui apparemment était fort bon.
 
Le lendemain, nous arrivons pour le set de Crucified Barbara. Impossible d’arriver plus tôt. Du coup je rate le set de Headcharger que je voulais voir, c’est ballot. La foule du samedi est déjà bien là, on sent la différence avec la veille. Le temps semble moins mauvais que la veille.

Crucified Barbara : Parce qu’elles le valent bien !

Les filles qui m’avaient déjà séduites (c’est facile d’un autre coté),  lors de leur passage au Moods à Monaco, sont toujours aussi jolies, et toujours aussi efficaces. Elle envoient leur set en travers des dents de ceux qui sont venus le sourire goguenard aux lèvres. C’est court, du précis et du très efficace. Un peu plus tard dans la journée je vois un gars avec un t-shirt : « J’ai vu DSK avec les Crucified Barbara dans la Terrorizer Tent ». L’actualité politique s’affiche même au Hellfest.

Crucified Barbara - Hellfest

Whiplash : Thrash metal old school et bonne surprise

Je ne connaissais pas du tout Whiplash, mais j’avoue que le set m’a convaincu. Puissant, rapide, on prend une bonne dose de rythmes effrénés, et ça bouge bien devant la scène. Le public regroupe des vieux hardos, fans de la première heure du Thrash et des jeunes chevelus remuants. C’est cool. Je dois aussi avouer que de tous les groupes de Thrash présents au Hellfest, c’est celui qui m’a le plus emballé.

Setlist de Whiplash:

Last Man Alive
War Monger
Spit On Your Grave
Stage Dive
Burning Of Atlanta
Power Thrashing Death
Walk The Plank

Par contre, c’est la déception pour Angel Witch et MeKong Delta, je n’accroche ni au heavy metal des plus banal du premier, ni  à celui, compliqué, du second. On en profite pour aller manger.

Hammerfall : La grosse surprise

C’est donc le ventre plein que je me présente devant le set de Hammerfall. Une fois de plus (honte à moi), je ne connais pas très bien ce groupe. Mais cette fois c’est la bonne surprise. La deuxième du festival pour moi. Le set des suédois est excellent. Le public répond bien. Ils mettent une super ambiance. Le chanteur y est pour beaucoup, il joue bien avec la foule énorme massée devant la scène 1. En plus c’est un très bon chanteur, le son du groupe sur ce set est parfait. Au final ça m’a beaucoup plu et je me fait la promesse d’aller explorer leur discographie.

Setlist de Hammerfall:

Patient Zero
Renegade
B.Y.H.
Last Man Standing 
Blood Bound
HammerFall
One More Time 
Hearts on Fire
Let the Hammer Fall

The Haunted ne pouvant se présenter comme prévu sur la scène 2, c’est les belges d’Hemoragy, initialement prévu au Metal Corner qui bénéficient d’un set de 40mn sur une grande scène du Hellfet. La bonne affaire pour ce jeune groupe de Thrash des plus efficace. Ils s’en tirent plutôt bien, même si je l’avoue je n’ai pas tout suivi, préférant me faire un trou au premier rang devant la scène 1 en attendant UFO.

UFO : L’OVNI, le pied

« Toujours se méfier des vieux groupes du dorment » pourrait être une maxime de hard rockeur. UFO est encore en 2011, un OVNI. Le combo compte quelques recrues plus jeunes, comme Vinnie Moore, exceptionnel, à la guitare et le tout aussi génial Barry Sparks à la basse (Pete Way étant malade et ne pouvant assurer la basse d’UFO depuis quelques temps déjà). Ils épaulent les trois membres originaux d’UFO Phil Mogg, Andy Parker et Paul Raymond. Je trouve le set très bon, l’humour de Phil très … anglais, et au final se fut pour moi un des meilleurs set du week-end et une troisième grosse surprise. Les tubes d’UFO sont bien entendus joués (Light’s Out, Doctor Doctor, Only You Can rock me, Rock Bottom, Too Hot To Handle). Les solos de Vinnie sont énormes, et Barry et sa basse s’occupe de l’animation. On aura droit par exemple a un duo de jeu derrière la tête, basse et guitare. Etonnant.

Setlist de UFO:

?
Only You Can Rock Me
Venus
Too Hot To Handle
Lights Out
The Gypsy
Rock Bottom
Doctor, Doctor

UFO - Hellfest

UFO - Hellfest

UFO - Hellfest

UFO - Hellfest

UFO - Hellfest

Pour ne pas perdre notre bonne place au premier rang, nous restons en place alors que l’activité se déplace sur la scène 2, où démarre Municipal Waste. Une fois de plus, en étant pas dans le truc, il est impossible d’accrocher à un groupe qu’on ne connait pas. Donc je zappe. Je discute avec nos voisines, très jeunes, qui nous affirment avoir pris une telle claque l’année dernière avec les vieux comme Twisted Sisters, que du coup cette année elles ne ratent aucun vieux groupes (UFO, Thin Lizzy, Scorpion, …). C’est marrant.

Thin Lizzy : Bon mais sans surprise

Je suis fan absolu de Thin Lizzy, et j’attendais ce concert avec beaucoup d’impatience, trop peut être même. Le line up est interessant, on y retrouve les vieux comme Scott Gorham et sa LesPaul, Brian Downey aux futs, et Darren Wharton aux claviers. Les pièces rapportées ne sont pas des inconnues, puisque on retrouve Marco Mendoza à la basse, Richard Fortus à la deuxieme LesPaul et Ricky Warwick au chant et à la guitare par moment. Le son est pas top, notamment du coté des guitares, ce qui est un peu dommage car on entend peu les duels de guitare qui font le son Thin Lizzy. Marco assure une certaine présence derrière sa quatre cordes et Ricky un bon chant. Je ne trouve pas essentiel l’ajout de ses plans guitare, trois guitares et un clavier ça commence à faire beaucoup, et le son s’en ressent. La setlist ne contient que des tubes intergalactiques pour n’importe quel fan du groupe, c’est sur que on ne peut pas trop râler, mais néanmoins, je reste un peu sur ma faim. Manque de surprise, ou médiocrité du son. Les deux peut-être. 

Setlist de Thin Lizzy:

Are You Ready
Waiting For An Alibi
Jailbreak
Don't Believe a Word
Whiskey in the Jar
Emerald
Cowboy Song
The Boys Are Back In Town
Rosalie
Black Rose

ThinLizzy - Hellfest

ThinLizzy - Hellfest

ThinLizzy - Hellfest

Apocalyptica : Ma déception

J’avais eu la chance d’assister a un concert d’Apocalyptica à Londres en 2010 et j’avais été très impressionné. Là en extérieur j’avoue être super déçu. Le son des violoncelles passe mal, il est faiblard. A Londres il m’avait transpercé de part en part. Là je n’entends que la batterie. Ca ne va pas du tout. Comme je voulais ausso voir le set de Times of Grace, dont le prmier album m’avait particulièrement touché, je capitule et file me faufiler dans la Terrorizer Tent. Dommage pour Apocalyptica, mais je pense que leur son n’a pas été bien géré au niveau de la balance.

Setlist Apocalyptica:

2010
Grace
Master of Puppets
End Of Me
Bring Them to Light
Nothing Else Matters
Last Hope
Seek & Destroy
--------------
Inquisition Symphony
Refuse/Resist
I Don't Care
Hall of the Mountain King


Times of Grace :  Pourquoi un son si pourri ?

Question son, dans la Terrorizer Tent, on est pas gâté non plus. Archi trop fort, et mal réglé. Le chant, pourtant si génial dans l’album est quasi inaudible. Je suis placé devant la table de mixage, putain le gars est sourd s’il n’entend pas que le son est pourave. Je ne comprends pas. Je reste quand même, je connais les morceaux par cœur, mais je m’imagine ceux qui essaient de découvrir le groupe au travers de ce concert : C’est impossible ! Pourtant Adam Dutkiewicz, à la guitare, est déchainé, il court partout. Jesse Leach le chanteur, super sympa, avoue avoir trouvé la France super, c’est la première fois qu’il y vient. C’est beau et les filles sont jolies, dit il. Il est surpris de trouver la tente pleine à craquer alors qu’ils n’ont qu’un album dans les bacs. Des regrets donc pour ce set qui aurait pu être génial, mais qui est desservi par une sono mal réglée.

Setlist de Times Of Grace:

Strength In Numbers
Willing
Hope Remains
Fight For Life 
Until The End Of Days 
In the Arms of Mercy
Live In Love 
Worlds Apart 
The End of Eternity
Hymn Of A Broken Man
Where The Spirit Leads Me

Times Of Grace - Hellfest

Trop fatigué pour subir la fin du set de Sodom, nous en profitons pour reprendre des forces et manger un morceau. On réalise qu’il n’y a jamais de moment de calme dans ces trois jours. C’est par moment épuisant.

Black Label Society : Le mur de son du bucheron

On découvre alors sur la scène principale le mur d’ampli Marshall de Black Label Society. Une colonne se compose de deux têtes d’ampli et deux corps empilés, soit plus de deux mètres de haut, avec cinq colonnes de chaque coté de la batterie. Ouf ! Zakk Wylde débarque avec sa coiffe d’indien. On est placé un peu loin pour vraiment profiter visuellement, mais le son est par contre aux petits oignons (comme quoi c’est possible). Zakk a toujours son pied de micro en os, et ses guitares fantaisistes. Son jeu est énorme, mais je trouve quand même son solo de guitare un peu too much. Trop long. Je me demande s'il a encore besoin de ce genre de démonstration, on connais son talent aujourd’hui.

Setlist de Black Label Society:

Crazy Horse 
Funeral Bell 
Bleed for Me 
Overlord 
Parade of the Dead 
Fire it Up 
Guitar Solo 
Godspeed Hell Bound 
Suicide Messiah 
Concrete Jungle 
Stillborn

BlackLabelSociety - Hellfest

Pour le set de Kreator je suis bouilli. C’est mon plus gros passage à vide. On s’assoie pour être bien placé pour le set de Scorpions, et du coup le son est pourrave, on a l’impression de n’entendre que les basses, on subit vraiment le set.

Scorpions : Comme dab

Le set de Scorpions se fait devant une foule énorme, c’est très impressionnant. Je pense que pour le groupe ça doit faire chaud au cœur, et pour les organisateurs aussi. Pas de grosse surprise pour moi, ayant vu le groupe à Juans les Pins, pour la tournée Sting In The Tail en 2009. Je trouve Klaus, pas tout a fait au top coté voix, alors qu’en 2009 j’avais trouvé sa voix exceptionnelle. James Kottak en fait toujours autant (trop), c’est vraiment le pitre attitré du groupe. Son interminable solo de batterie, illustre cette fois ci une petite rétrospective de la discographie de Scorpions sur écran géant. Les pochettes d’albums défilent et la foule les accueille chaleureusement, le solo semble moins long. Le set est sans grande surprise.

Setlist de Scorpions:

Sting In The Tail 
Make It Real 
Bad Boys Running Wild 
The Zoo 
Coast To Coast 
Loving You Sunday Morning 
The Best Is Yet To Come 
Holiday 
Raised on Rock 
Tease Me Please Me 
Dynamite 
Kottak Attack 
Blackout 
Six String Sting 
Big City Nights 
---------------
Still Loving You 
Rock You Like A Hurricane

Scorpions - Hellfest

C’est à la fin du set de Scorpions, alors qu’une grosse partie de la foule commence à partir, que l’hommage à Patrick Roy est envoyé. Annoncé bien à l’avance, les fans ayant été mis à contribution, pour choisir la musique du feux d’artifice (AC/DC – For Those About To Rock), et pour des photos de Patrick sur site l’année dernière. Après des extraits de ses coups de gueule à l’assemblée, et un joli et émouvant diaporama. Le feu d’artifice est envoyé. Il dure tout le morceau, fabuleux, en plus le final est synchro avec les canons du morceau. Superbe. Quel hommage. J’en ai la larme à l’œil, et je ne suis pas le seul. Adieu Patrick.

Patrick Roy - Hellfest

Là encore la fatigue l’emporte. Le plan initial était d’aller voir Bad Brains, mais on a préféré rester coincé une heure dans un bouchon à la sortie du parking. Pas glop !

La nuit a été courte et du coup nous ratons le set de Zuul FX. Par contre nous trouvons un parking avec une piste 4x4 qui permet de s’échapper en évitant le pont-qui-tue, c’est déjà ça, on assure déjà une sortie nickel pour le soir. C’est parti pour le dimanche, et dernier jour.

Turisas : Le folk metal festif à souhait !

C’est Turisas qui nous réveille en ce dimanche matin couvert (mais le vent est tombé et il ne pleut pas). Les Finlandais débarquent avec leurs peintures de guerre sur la figure. Certains fans sont assortis. Le son laisse a désirer, on entend pas le chanteur sur les premiers morceaux, le violon est un peu fort, et l’accordéon pas assez. Encore des difficultés du coté de la sono. Au final la musique de Turisas colle parfaitement à l’ambiance festival. C’est festif, c’est rythmé. Je ne connaissais pas ces Finlandais-là mais leur set coloré m’a séduit. Quatrième surprise du festival pour moi.

Setlist de Turisas:

To Holmgard and Beyond 
Take the Day! 
The Great Escape 
Battle Metal

Terusas - Hellfest

Arkona : La musique folklorique russe sauce metal, ça le fait

Suite à notre reveil folk metallique, nous décidons de choisir Arkona plutôt que Firewind. Nous nous installons assez tôt dans la Hard Rock Tent (notre seule visite), et découvrons les Russes d’Arkona emmenés par la chanteuse Maria Arhipova, couverte de sa peau de bête. Le groupe de Pagan Metal mélange le metal puissant avec de la musique folklorique russe et des sonorités slaves. C’est efficace. Ca plaît au public, du coup l’ambiance est excellente. Dommage qu’ils utilisent tant de samples au lieu des instruments traditionnels de l’album.

Arkona - Hellfest

Orphaned Land : Pas le son, pas l’ambiance

J’attendais beaucoup des Israeliens de Orphaned Land, mais je reste un peu sur ma faim. Le son n’y est pas, manque de puissance, manque d’interaction avec le public, c’est un peu mou, ça ne décolle pas. Une jolie danseuse orientale viendra égayer le set, et ils termineront en déployant un drapeau du Liban et un d’Israël en proclamant prôner la paix, et que la musique est la meilleure des religions. Ils sont acclamés. Je note dans la foule la présence d'un groupe de jeunes Israéliens arborant un drapeau, Ca en fait un beau voyage !
 
Setlist de Orphaned land:

In Thy Neverending Way (Epilogue) 
The Kiss of Babylon (The Sins) 
Birth of the Three (The Unification) 
Olat Ha'tamid 
Sapari 
Ocean Land (The Revelation) 
Thee by the Father I Pray 
Norra el Norra (Entering the Ark) 
Ornaments of Gold

OrphanedLand - Hellfest

Voulant à tout prix être au premier rang pour le set de Pain Of Salvation, je subis le set de Duff Mc Kagan’s Loaded qui joue sur la scène 1. Depuis le devant la scène 2 où je me trouve je n'entends que des basses et le chant me prend la tête. Les mecs de PoS s’occupent eux-mêmes de leur balance et de leur installation sur scène. Ca change et ça nous fait passer le temps.

Pain of Salvation : Enorme plaisir incompris ?

Certains diront, j’en suis sûr, que Pain Of Salvation n’était pas à sa place au Hellfest, mais moi je trouve que pour soigner la variété dans les styles il y aurait même dû y avoir un peu plus de metal prog au Hellfest. Enfin bref, le set de PoS à été pour moi le meilleur moment du festival. Le son était bon, la voix de Daniel magnifique et la complicité du groupe évidente. Dommage que le set soit si court. Leur technique est exceptionelle et le contraste puissance/mélodie une vraie marque de fabrication de PoS. J’adore. J’arrive à faire quelques bons clichés souvenirs. Je suis vraiment aux anges, mais étant tout devant je ne peux mesurer la réaction du public face aux Suédois. Daniel est souriant, il plaisante avec le public, indiquant même qu’ils sont le clou du festival. Humour suédois je suppose.

Setlist de Pain Of Salvation:

Remedy Lane 
Of Two Beginnings 
Ending Theme 
Linoleum 
Ashes 
No Way 
Idioglossia 
The Perfect Element

 

Pain Of Salvation - Hellfest

Pain Of Salvation - Hellfest

Pain Of Salvation - Hellfest

Pain Of Salvation - Hellfest

Pain Of Salvation - Hellfest

Pain Of Salvation - Hellfest

Je rate Cavalera Conspiracy, pour aller traîner dans la zone VIP. Mon idée : rencontrer Pain of Salvation. Au bout d’une demi heure c’est l’échec. En plus mon pote me dit que Cavalera était bon, c’est con.

Anathema : A coté de la plaque

J’avais étais plutôt emballé par les albums récents d’Anathema. Mais là sur la scène 2 du Hellfest je trouve que ça ne passe pas bien. Ils commencent par un morceau lent et jamais ne semble reprendre le contrôle. Je m’ennuie et du coup je préfère aller voir la fin du set de Grand Magus. La tente est bondée mais ce que j’entends me plaît bien, de la puissance , du bon heavy metal. Bref, mauvais choix dans le menu on dirait.

Setlist de Anathema:

Thin Air 
Summernight Horizon 
Dreaming Light 
Closer 
A Natural Disaster 
Deep 
A Simple Mistake 
Fragile Dreams

Mr Big : Le choc des Titans

Je connais mal Mr Big. Honte à moi, je sais, mais pour rattraper mon inconcevable retard et faire plaisir à mon ami Blaster Of Muppets je m’étais promis de ne pas rater leur set. Et bien je dois dire que j’ai bien fait car c’est la cinquième grosse claque du festival, puisque pas anticipée. Le set est génial, le chanteur Eric Martin, excellent, et le couple basse/guitare Billy Sheehan / Paul Gilbert tout simplement bluffant. J’avais déjà vu Billy, avec Steve Vaï à Istres, il était déjà énorme mais là je l’ai trouvé carrément extra-terrestre. Il se tape des duos de choc avec Paul Gilbert, lui-même carrément atomique. La vache ! Eric joue les mains de Billy quand celui-ci fait un solo d’harmonica, franchement le spectacle est au top. On en prend plein les murettes et les oreilles. Du grand spectacle. Ils terminent par un rappel qui reprend une chanson culte pour moi, Baba O’Riley des Who, magnifique.

Setlist de Mr Big:

Daddy, Brother, Lover, Little Boy (The Electric Drill Song)
Green-Tinted Sixties Mind
Undertow
American Beauty
Alive And Kickin'
Road To Ruin
Shy Boy
Around the World
Take A Walk
Bass Solo
Guitar Solo
Colorado Bulldog
Price You Gotta Pay
--------------------
Addicted To That Rush
Baba O'Riley

MrBig - Hellfest 
   
Doro : Je le vaut encore bien encore

Je n’avais pas vraiment prévu d’écouter le set de miss Doro, mais je dois avouer qu’elle fait du bon boulot. Son set est pêchu, elle donne tout. Elle n’est plus toute jeune mais elle a encore des choses à dire la bougresse. Elle assure son set d’une très bonne voix, ça fait franchement plaisir à entendre.

Avant que le set de Judas Priest ne commence je remarque tout à coup que presque tout Pain Of Salvation est dans la foule à quelques mètres de moi. Incroyable. Il manque seulement le frenchie de la bande, Leo. Seules quelques personnes semblent les remarquer. Ils sont juste venus voir Judas Priest comme nous. A la fin du set de Judas, je discute un peu le coup, je les félicite, ils me remercient et je fais une bonne photo du groupe. Fallait pas merder j’ai eu que quelques secondes. Je leur dis que j’ai leur CD dans le sac mais pas de stylo, mais eux non plus. C’est très con. En fait ce qui sera encore plus con c’est que deux jours plus tard en vidant mon sac j’ai retrouvé un stylo. Je suis un vrai boulet !

Pain Of Salvation - Hellfest

Setlist de Doro:

Intro
Earthshaker Rock
I Rule the Ruins 
Burning the Witches 
Running From The Devil 
Night Of The Warlock 
Metal Racer 
Für Immer 
True as Steel 
Hellbound 
Burn It Up 
All We Are

Judas Priest : Le Mythe

J’étais plutôt inquiet par rapport au set de Judas. D’abord Rob ne m’avait pas impressionné sur les albums live récents, j’avais peur d’être déçu, n’ayant jamais pu les voir avant. Ensuite le fait que KK Downing ne participe à la tournée d’adieu me semblait vraiment idiot et dommage. Au final, Rob était plutôt en voix, même si il y’avait une bonne réverbe sur son micro, il assurait bien. Quant au remplaçant de KK, de là où je me trouvais, c'est-à-dire assez loin, on aurait pu se méprendre tant il lui ressemblait, physiquement et musicalement. Le son du Priest est très bon et ils envoient des classiques de tous leurs albums pendant tout le set. Derrière eux, les pochettes des albums défilent sur écran. Rob ne bouge plus trop, il arpente la scène en marchant, changeant régulièrement de tenues, toutes aussi étonnantes les unes que les autres. Il fera son habituel arrivée en Harley sur Hell Bent For Leather. Le set est bon je suis content, même si la foule répond moyennement, j’aurais pensé que tant de monde ferait plus de bruit, mais je n’ai pas l’habitude de telles foules non plus.

Setlist de Judas Priest:

Rapid Fire
Metal Gods
Judas Rising
Starbreaker
Victim of Changes
Never Satisfied
Night Crawler
Beyond the Realms of Death
Blood Red Skies
The Green Manalishi
Breaking the Law
Painkiller
----------
Hell Bent for Leather
You've Got Another Thing Comin'

JudasPriest - Hellfest

Therion : Vive l’éclectisme !

Difficile placement dans le programme pour Therion. Il jouent entre Judas Priest et Ozzy, sur la scène 2. La nuit est tombée et la scène 2 n’est pas assez éclairée de face, c’est dommage. Je ne les connaissais pas beaucoup et je découvre agréablement le concept Therion, et les nombreux chanteurs. Ca rend pas mal. Ils arrivent a mobiliser une partie de la foule qui n’est pas restée massée devant la scène 1 pour Ozzy. Une danseuse orientale monte aussi sur scène pendant un morceau. Bon set même si on sent que les gens sont là plutôt pour attendre Ozzy, j’aimerais bien voir Therion en tête d’affiche un de ces jours.

Setlist de Therion:

The Blood of Kingu 
Cults of the Shadow 
The Rise of Sodom and Gomorrah 
Hellequin 
Abraxas 
Ginnungagap (The Black Hole) 
Kali Yuga, Pt. III 
To Mega Therion 
Summer Night City

Therion - Hellfest

Ozzy Osbourne : Ce vieux est fou !

C’est l’heure du Madman. Je me rappelle l’avoir vu en 1982, c’était aux US, il faisait sa première tournée solo, Randy Rhoads à ses côtés. C’était énorme. Avance rapide, il est toujours là, plus vieux, moi aussi, Randy n’est plus mais Gus G est bien là par contre. Ozzy est toujours aussi fou. Il marche comme un vieux lobotomisé sur scène les bras en avant, on dirait un zombie, mais il assure le show. Il n'arrête pas de râler en disant qu'on ne bouge pas et demande en permanence qu’on tape des mains, çaa en devient fatigant. Il fait une mauvaise blague aux photographes, agents de sécurité et premiers rangs en les arrosant avec un tuyau qui lance une espèce de mousse blanche. Il a l’air content de sa blague, les photographes beaucoup moins. Il rend hommage à ses guitaristes en les nommant tous, sympa. Gus est quand même assez impressionnant. Ozzy alterne les énormes tubes de sa carrière solo (Crazy Train, Mr. Crowley,…), avec les tout aussi énormes tubes de Black Sabbath (Paranoid, Iron Man,…), ce qui ravit le public. Gus G, comme Zakk, se sent obligé de nous faire un solo de guitare s’éternise, en n'apportant rien au set, alors qu'auparavant, pendant qu'Ozzy avait quitté la scène pour se refaire une santé, ses musiciens étaient partis dans un petit instrumental beaucoup plus sympatoche. Je ne peux m’empêcher de penser qu'Ozzy aurait peut etre dû, comme Scorpions et Judas Priest, annoncer sa tournée d’adieu, pendant qu’il tient encore debout, mais une chose est sûre, le madman est fou (c’est logique en fait) !

Plutôt en forme pour ce dernier soir, je convint mon pote de regarder le set de Opeth (il ne connaît pas mais il aime le logo, c’est déjà ça). Hélas après un premier bon morceau ils attaquent une ballade super calme, et à une heure vingt du mat, je ne trouve plus les mots pour nous motiver et nous quittons le site. 

Setlist de Ozzy Osbourne:

I Don't Know 
Suicide Solution 
Mr. Crowley 
Bark at the Moon 
War Pigs 
(Black Sabbath song)
Road to Nowhere 
Shot in the Dark 
Rat Salad 
(Black Sabbath song) (with guitar and drum solos)
Iron Man 
(Black Sabbath song)
Fairies Wear Boots 
(Black Sabbath song)
I Don't Want to Change the World 
Crazy Train 
-----------
Mama, I'm Coming Home 
Paranoid

Le lendemain à l’aéroport, c’est encore le Hellfest. Des hardos de partout, attendant leurs avions respectifs (Madrid, Londres, …). Y a du cheveux au mètre carré, et des t-shirts de groupes. C’est original dans un aéroport. On discute un peu avec Snowy Shaw, un des chanteurs de Therion. On s'est amusé avec mon pote à se faire le groupe ultime de notre Hellfest 2011. On est arrivé à:

  • Daniel Gildenlöw - chant (juste devant Eric Martin et Joacim Cans)
  • Vinnie Moore - guitare (juste devant Paul Gilbert, Zakk et Gus)
  • Billy Sheehan - basse
  • James Kottak - batterie et pitreries (Anders Johansson et Johnny Kelly)

Histoire de clore en beauté notre séjour en terres nantaise, un hardos Anglais rentre dans les toilettes précipitamment et vomit dans la pissotière juste à coté de moi, beurk ! C’est aussi ça le Hellfest…

 

 

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