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Sonisphere Festival - Jour 1
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L I V E R E P O R T
J'arrive donc au Sonisphere, le cœur plein d'espoirs et porté par les hautes sentences parfumées qui s'offrent à mon esprit... bref, donc j'arrive, et de loin les premières notes de Rise to Remain se font entendre. Après avoir validé mon ticket, je pénètre sur le site et me dirige donc vers la scène Saturn où jouent les jeunes de Rise to Remain, portés par Austin Dickinson, fils du célèbre Bruce Dickinson (pour les trois du fond qui ne suivent décidément pas, Bruce Dickinson est le chanteur des légendaires Iron Maiden). Evoluant dans un metalcore « à la mode » (comprenez ici une alternance chant clair/scream sur des riffs purement metalcore et des solos en mode "branlage de manche" et tapping), le groupe parvient à séduire le public qui lui fait face, et c'est sous les acclamations que Rise to Remain quitte la scène, vraiment fier d'avoir ouvert pour un tel festival (notons que le groupe n'a à son actif qu'un EP, et même si un album va bientôt voir le jour, il semblerait qu'avoir Papa dans la haute industrie musicale aide pour trouver les bons plans...). Quoiqu'il en soit, bravo les jeunes, c'était pas mal du tout !
Place ensuite aux frenchies de Bukowski, sur la scène opposée, Appolo ! Avec son stoner Motörheadisé, Bukowski n'a guère de mal à conquérir le public, qui se met à headbanguer encore et encore. Le groupe semble ceci dit avoir du mal à réaliser ce qui lui arrive, sur une si grande scène et devant tant de monde. De grands sourires se dressent cependant sur leurs visages (normal en même temps !) et on se dit qu'avec des groupes de la trempe de Bukowski, le paysage musical français est loin d'être mort !
Puis vient le tour du supergroupe Symfonia. Soyons clairs, quand je dis « supergroupe », ce n'est pas un avis personnel, c'est le nom que l'on donne aux groupes composés de membres ultra-connus du milieu (un peu comme Hail of Bullets dans le death metal, par exemple). Concrètement, Symfonia est formé d'anciens membres d'Angra, Stratovarius, Evergrey, Sonata Arctica, Helloween et Gamma Ray... pas besoin d'un dessin, vous aurez compris que nous n'avons pas affaire à un groupe d'amateurs. Vêtus d'habits hauts en couleurs et et de capes, le groupe s'en donne à cœur joie, joue son power metal aux airs symphonique devant des metalleux qui, cette fois, ne seront pas vraiment emballés, et n'entrent pas dans le délire costumé des finlandais. Dommage, car le talent est bel et bien là. Quoiqu'il en soit, place au quatrième groupe de ce Sonisphere qui, jusque-là, aura été relativement intéressant sur le plan musical. Le groupe qui suit est un groupe très à la mode en ce moment, Bring Me the Horizon. Hélas réputé pour ses mauvaises prestations scéniques (!), j'étais assez perplexe avant que « BMTH » ne fasse son entrée sur scène, fort de son « metalcore à paillettes » (vous savez, toujours cette alternance chant clair/scream avec en plus du clavier et des textes qui volent assez bas...enfin bref, passons). Et pourtant, je dois avouer que BMTH a été une très agréable surprise. Sykes, habituellement critiqué pour ses performances vocales médiocres en live voire inexistantes, a été relativement bon, et a su entraîner le public comme il se doit. Plusieurs pits un peu partout, un gros wall of death, rien à redire sur la prestation des anglais.
Le groupe suivant, dans un tout autre genre, m'a également agréablement surpris. Je connaissais peu les suédois d'Evergrey, et leur musique était beaucoup plus énergique qu'en studio, et également moins sombre. Efficace, puissant, entraînant, le groupe a vraiment fait bonne impression, les fans de la première heure étaient aux anges. Bonne trouvaille de la part du Sonisphere !
Place maintenant à ce que j'ai appelé le « Big 5 » du vendredi, à commencer par Mastodon ! Les américains de Mastodon sont aujourd'hui très connus, leurs albums étant tous aussi bons les uns que les autres, leur dernier bébé Crack the Skye étant une véritable perle. Je ne vous cacherai pas que c'est pour l'instant mon groupe préféré, mais je tenterai de garder mon objectivité, qui en plus s'impose ici. Car je me demandais comment le groupe pouvait enchaîner des morceaux d'albums différents, sachant que Mastodon a l'habitude de changer de style à chaque nouvel effort sorti.
Je m'en vais donc un peu avant la fin pour aller me placer le mieux possible pour les prochains frenchies, qui sont attendus de pied ferme : Gojira. Jouer derrière Mastodon n'est franchement pas évident, Mario et ses compères le savent bien. Pourtant, avant même leur arrivée, tout le monde, et je dis bien tout le monde, a scandé leur nom ; Gojira était jusque-là le groupe le plus attendu, clairement. Et croyez-moi, 20.000 metalleux qui scandent le nom d'un groupe, ça fait chaud au cœur. C'est donc un Gojira très heureux qui a joué, et un bordel monstre dans le public. Des pits de partout, pas une seconde de répit. Les landais n'avaient qu'une heure, ils en ont profité à fond, Backbone, Flying Whales, Vacuity, Remembrance, Oroborus... tous les hits y sont passés. Une prestation incroyable d'humanité, et de l'aveu même de Joe un gros engouement pour le groupe : « ça fait presque un an qu'on a pas joué en France et franchement ça fait super plaisir d'avoir un tel accueil, MERCI BEAUCOUP ! ». Et là on a vu la différence avec Mastodon : Gojira interagit avec son public et (se) fait plaisir. Joe harangue le public et demande un gros carnage dans une fosse déjà mouvementée : « On dirait que vous vous réservez pour la tête d'affiche, c'est quoi ce bordel ?? ». Au final un groupe tout sourire, super content, efficace, violent...Gojira a mis le feu aux poudres, et s'est même permis un rappel ! Allez, on continue ?
C'est dans un tout autre état d'esprit qu'était le groupe suivant, qui n'est autre que le légendaire groupe de metal progressif Dream Theater. Les quatre progueux arrivent sur scène, le nouveau batteur derrière les fûts - en remplacement de Mike Portnoy- et tout de suite c'est le déluge de notes. Tous sont bien en place, et ce malgré les problèmes de son qui surviendront à trois reprises.
Airbourne entame alors son set. Groupe critiqué par beaucoup pour être une copie conforme -en moins bon- de AC/DC, Airbourne avait donc là aussi pour défi de jouer juste derrière Dream Theater. Le bilan est... mitigé. Si les australiens ont réussi à séduire le public durant une bonne vingtaine de public, avec en plus un show d'escalade de la part de Joel O'Keeffe qui a grimpé toute la scène (soit 18m) pour jouer un solo... en hauteur !
Quoiqu'il en soit, place à la tête de la soirée, Slipknot !
Slipknot, une vraie claque !
Un premier jour réussi pour ce Sonisphere Festival qui posait ses pieds pour la première fois en France ! Rien à redire, les premiers groupes ont posé les bases d'une bonne journée, et les cadors qui les ont suivi ont allumé la mèche ! Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum ! |
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