Deceit

Artiste/Groupe

Deceit

CD

Nine

Date de sortie

Octobre 2012

Label

Scarlet Records

Style

Rock Progressif, Stoner, Noise

Chroniqueur

dominique

Note dominique

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Deceit, un artiste italien, ma chère Margotte… C’est par ces quelques mots en français que commence le premier album du groupe Milanais Deceit. Basé sur une formation rock classique (chant, deux guitares, batterie et basse), le groupe italien, à défaut de démontrer quelque chose de révolutionnaire, va nous prouver tout au long de ce Nine, qu’ils ont bien absorbé les influences qu’ils revendiquent (Foo Fighters, Queens of the Stone Age…), mais que, au lieu de simplement recracher ce qu’ils ont appris, ils se permettent d’y ajouter leur touche personnelle. Et ceci apporte un vrai plus à ce disque. Pas de révolution donc, mais de l’innovation surlignée par une énergie communicative qui fait plaisir à entendre. Comme quoi, il serait réducteur d’assimiler le groupe à la (bonne) reprise de Teardrop de Massive Attack disponible sur le net.

A vrai dire ce disque, à la frontière entre le metal et le rock indé, est une excellente surprise. Et même si tous les titres n’ont pas la valeur de Wolfman, le titre d’ouverture, l’ensemble reste de très bonne qualité tant pour l’aspect musical que pour la production. Mais commençons par le début et par le susmentionné et excellent Wolfman. Une batterie de folie (fait constant tout au long de l’album), une voix et des paroles de qualité, guitares et basses en appui et une déstructure musicale très intéressante. Ce titre ne souffre d’aucune lacune et constitue l’un des sommets du disque. On enchaine avec Out of Project, tempo plus rapide mais également plus mélodique, ce morceau fait la part belle au riffs et contient également quelques parties chantées quasi death. Outre l’influence notable des Foo Fighters, on peut certainement ressentir, dans ce titre mais également dans Unreal et dans Around the world, un côté Placebo assez marqué. Le troisième morceau (First Father) démarre plus calmement et permet de faire passer de manière efficace un message plus mélancolique. Cette impression est encore renforcée par la texture de voix que Bruno Logan adopte ici. Ce titre plus hard 90’s n’est, à mon goût, pas le meilleur de l’album mais permet de proposer quelque chose de différent. Unreal est, comme je l’ai déjà dit, un titre que Placebo ne pourrait renier. Un titre qui ferait selon moi un excellent single. Around the world est une ballade plus lente mais certainement pas dénuée de charme. Ilot reposant au milieu de cet album, il permet au groupe de montrer son harmonie et son équilibre. La basse de Fabio accompagne la batterie impeccable de Francesco, tandis que les guitares des M&Ms locaux (Mike et Marcello) transmettent dans leurs mélodies autant de sentiments que les paroles chantées par Bruno. Un très bon titre encore. Too Fighters est un hommage à un groupe qui les inspire et permet de rentrer dans la partie plus stoner de l’album. Bietto (Jimi Hendrix Never Dies) est particulièrement jouissif avec son rythme très haché et ses influences des Queens of the Stone Age. The Fall a un tempo plus enlevé mais reste dans la même veine. Riffs et ruptures rythmiques s’enchainent pour donner un titre d’une grande efficacité. My stupid revenge suit avec le même type de line-up, mais avec une mélodie plus marquée et plus proche de Pearl Jam. L’album se termine sur le bien nommé Last song, que l’on pourrait lui aussi croire tiré d’un album des Queens of the Stone Age. La basse est bien présente et rythme ce titre d’une façon particulièrement efficace. Ici aussi on appréciera tant les qualités musicales que l’excellent chant (avec l’accent chantant italien) de Bruno. Un très bon titre de fin typé Noise.

Voilà, j’espère que j’ai réussi à vous convaincre de vous procurer ce Nine (FYI : disponible seulement sous format électronique). Pour ma part, je vais attendre avec impatience les futures sorties de Deceit, car ce premier album prometteur m’a donné l’eau à la bouche.

 

TrackList de Nine:

01. Wolfman
02. Out of project
03. First father
04. Unreal
05. Around the world
06. Too Fighters
07. Bietto (Jimi Hendrix Never Dies)
08. The fall
09. My stupid revenge
10. Last song

 

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