DEGRADEAD

Artiste/Groupe

Degradead

Album

Til Death Do Us Apart

Date de sortie

28/01/2008

Style

Death Mélodique

Chroniqueur

Souf

Note

14/20

Site Officiel

http://www.myspace.com/
degradead

C H R O N I Q U E

Degradead est un groupe de Melodic Death Metal suédois originaire de la ville de Göteborg. Cette simple présentation vous procurera assez d'indices pour vous renseigner sur la sonorité optée par le groupe. Comme le dit si bien l'adage, "à Rome, fais comme les Romains", et Degradead ne déroge en rien à la règle : ainsi le quintette emprunte son style aux piliers du genre, à savoir In Flames, Soilwork, Dark Tranquillity et Arch Enemy. Chacun des morceaux constitutifs de leur premier album baptisé Until Death Do Us Apart est, pour user d'un vocable pictural, manifestement tributaire de la "manière" d'un des groupes mentionnés plus haut.

On commence avec "Genetic Waste", un morceau débridé qui aurait pu figurer dans l'album Come Clarity d'In flames tant la sonorité s'en rapproche. Les fans de Death mélodique trouveront tout de suite leurs repères : une voix à la Anders Fridén, une mélodie distillée tout le long de la piste, une batterie emballée qui nous rappelle le toucher de Daniel Svensson. Un premier titre efficace donc. On enchaîne avec "Take Control" : cette fois-ci le death se veut plus agressif avec un hurlement barbaresque qui donne le ton d'emblée. Ici le style s'apparente à du Soilwork, avec comme principales caractéristiques une alternance de tonalités sombres et lumineuses et des modulations au niveau de la voix qui rappellent Bjorn "speed" Strid ; caractéristiques que l'on retrouvera dans les titres "Pass away" et "Burned".

A la suite, "The Bloodchain" et "The Fallen" sont deux compos très inspirées dans un style qui n'est pas sans rappeler Carcass époque Heartwork. La voix tortueuse du chanteur fait même penser à Bill Steer. En guise de continuation, "Day of the Dead" nous met en présence d'une voix black très bien rendue, avant de repasser à un style Gothenburg metal dans "Resemblance of the past" et surtout "Reborn" qui ressemble à du Soilwork de façon confondante, aussi bien au niveau des riffs à la guitare que du traitement de la voix marqué par une alternance d'envolées en voix claire et de grognements primitifs death. "Til Death do us apart" clôt l'album de façon très contrastée avec ce qui précède par une série d'arpèges et de walking bass à la guitare acoustique, un peu comme "the jester's dance" d'In Flames, en moins réussi toutefois.

On en conclut qu'au travers de toutes ces comparaisons, Degradead brille par son impersonnalité. Les titres raviront sans aucun doute permis les fans de Death mélodique, mais peut-on impunément chanter les louanges d'un groupe versé dans le suivisme ? A vous d'en juger. L'album n'est pas indispensable à mon sens mais révèle tout de même des qualités musicales incontestables. En attendant l'opus qui portera vraiment leur griffe, on ne peut nier leur statut de clone, certainement perfectionné, mais pas authentique pour un sou.