Artiste/Groupe:

Denial

Vinyle:

11°22.4'N 142°35.5'E

Date de sortie:

Octobre 2015

Label:

Blood Harvest

Style:

Death Metal

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

14/20

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Voici le Denial mexicain de retour, six ans après leur premier et unique album Catacombs Of The Grotesque, que j’avais récupéré il y a quelque temps. Le noyau dur constitué de Ricardo Gil et Oscar Clorio, au même titre que le guitariste Marko Guevara, est toujours en place ; se sont ajoutés Isaías Huerta, vocaliste du sympathique Necroccultus, et un Miguel Fermes.

Perso, j’ai adoré Catacombs..., death metal sombre et brutal aux thématiques lovecraftiennes, aux influences très nord-américaines mais avec cette « touche latina » perceptible et qui lui donne toute sa saveur. Je me suis par conséquent rué sur cette dernière sortie.

Primo, vous devez vous demander à quoi correspond ce titre énigmatique : il s’agit des coordonnées du point le plus profond de l’hydrosphère terrestre, situé dans l’Océan Pacifique et qui descend en dessous de 10 900 m de profondeur (vertigineux, n’est-ce pas ?), appelé le "Challenger Deep" du nom de l’expédition qui fit la mesure en 1931.
Par rapport aux thématiques habituelles du groupe, on peut imaginer que c’est là où l’on pourrait trouver le repaire des Grands Anciens, ceux qui se sont réfugiés dans les profondeurs abyssales des océans – bien que je n’aie pas trouvé de référence explicite dans l’œuvre de Lovecraft.

Pour en venir à la musique, Denial pratique toujours un death metal lourd et sombre, mais a privilégié ici un riffing aux plans assez tortueux et un climat pesant à de la brutalité franche et directe, le groupe ayant brillé dans les deux tendances auparavant. Le premier morceau ne décolle d’ailleurs pas de son mid tempo et offre même un solo en fin de morceau qui ajoute un peu de mélodie au tout.
Le second titre est une reprise de Dream Death, morceau issu du tout premier album de doom/death, le séminal Journey Into Mystery (1987).
La version de Denial sonne bien entendu plus extrême et ajoute cette touche de noirceur qui, de mon point de vue, a toujours manqué à ce morceau et même à l’album en général.
Les deux titres sont tout à fait assortis.

Un retour assez prometteur pour la suite, ce dès lors que ça ne traîne pas trop.
J’ai quand même une préférence pour leur ancien vocaliste, Iván Velazquez, qui avait un guttural autrement plus profond et terrifiant – on parlait de profondeur abyssale…  -, même si Huerta s’avère plutôt convaincant dans la même catégorie.
Bon maintenant, on s’attèle à un album complet, s’il-vous-plaît messieurs.

 

Tracklist de 11°22.4'N 142°35.5'E :

01. The Involution Of Kingly Spirits
02. The Elder Race (Dream Death cover)