DISBELIEF

Artiste/Groupe

Disbelief

Album

Navigator

Date de sortie

26/02/2007

Style

Death-Metal

Chroniqueur

Damien

Note

15/20

Site Officiel

http://www.disbelief.de/

C H R O N I Q U E

Ce Disbelief nouveau va me permettre de parler d'un sujet important : la lutte contre le piratage. Pour ce CD, le label Massacre Records a décidé de placer la jolie voix d'une madame qui nous renseigne sur ce que l'on écoute. Au moins deux fois par morceau, cela a pour effet principal de compromettre la concentration au profit d'un agacement certain. Pourquoi cette pratique ? Pour dissuader les journalistes spécialisés de divulguer un album sur les plateformes de téléchargement illégales en plombant le cd de ces interventions. D'autres utilisent aussi des bips. C'est navrant mais cela provoque l'immédiate envie de courir acheter l'album pour voir ce que cela donne sans la madame.

Bref, revenons-en a des considérations plus intéressantes : la musique. De ce côté là, pas de soucis, Disbelief est fidèle a lui même et nous propose son death torturé, violent et mélancolique. On note en plus une envie de paraître moins désemparée et moins désespérée par rapport à la précédente livraison du groupe, l'excellent 66sick (avec ces cultes Crawl, For God ou Rewind It All (death or glory)). En effet, Disbelief n'hésite plus à accélérer son rythme pour varier la donne et emmener l'auditeur sur des terrains moins répétitifs. S'ouvrant sur le puissant morceau titre, ce "Navigator" nous prouve qu'ici personne n'a perdu la main. Toujours aussi énervés, les allemands incorporent des éléments variés pour compléter et élargir le panel d'émotion proposé (punk sur "It Is Simply There", metalcore sur "Falling Down" et "en Silence Is Broken" et même néo sur "The Though Product" pour un résultat dévastateur). La multitude de références dont il pourrait être question ici n'a pas droit de citer quand bien même le groupe a perdu une once de personnalité au profit de compositions massives qui font souvent l'effet d'un rouleau compresseur.

La voix est variée, jouant sur des registres autant chantés qu'hurlés. On a quelques fois l'impression à l'écoute de ce Navigator toutefois mélodique d'avoir à faire au Machine Head Death venu du nord (je sais, c'est assez abstrait dit comme ça mais après plusieurs écoutes, c'est pourtant la seule description plausible pour tenter de situer le groupe).

Terminons par le superbe morceau de clôture, "Sacrifice", écorché vif et poignant de lourdeur émotionnelle.

Sur ce, vous n'avez plus qu'à vous ruer dessus (attention à ne pas le télécharger, c'est pas bien et en plus c'est irritant les speakerines sur du metal. A quand Ronald ou Mickey ?) afin que le groupe obtienne un statut de leader qui lui revient de droit après un tel travail.