C H R O N I Q U E
Le groupe allemand Domain a décidé de faire dans le concept pour leur 9ème album intitulé "The Chronicles of Love, Hate
and Sorrow". Plus précisément, il s'agit d'une relecture d'une oeuvre romantique de Goethe narrant les souffrances du
jeune Werther. Le package de cet album est des plus sympathiques, proposé en édition digipack imitant la couverture d'un
livre ancien.
S'il fallait comparer le style de ce nouvel album aux autres groupes de métal, il s'agirait d'un mélange entre le
heavy-métal accrocheur d'Avantasia/d'Edguy, le côté FM et mélodique de Ten, le côté épique de Rhapsody et une bonne dose
de guitare néo-classique empruntée à Malmsteen. Que de belles comparaisons me direz-vous.
La qualité principale de cet album est que toutes les compos sont ultra-accrocheuses, on se surprend à chantonner chaque
refrain mélodique parfaitement construit, un peu comme on l'a fait pour les précédents albums du Tobias Sammet's
Avantasia.
Le refrain de "Picture The Beauty", qui ouvre le bal, ressemble d'ailleurs étrangement à celui de "Mandrake" d'Edguy. Les
choeurs de petits nenfants sur "Angel Above" donnent une dimension très mélodique et très A.O.R. à cette compo mid-tempo.
Le refrain de "Circle Of Give And Take" est tout bonnement excellent. Le riff de "He Is Back" rappelle le riff du "Seventh
Sign" de Malmsteen. Sur "Digging Their Graves", le style est vraiment proche de celui de Rhapsody, les intonations du
chanteur Nicolaj Ruhnow rappellent d'ailleurs celles de Fabio Lione.
Que du bon. Oui mais. Car il y a un mais. 2 défauts majeurs sont à souligner. Le premier est qu'il manque quelque chose...
peut-être au niveau de la production, peut-être au niveau des compos. L'album est excellent et pourtant Domain est un cran
en dessous des groupes cités ci-dessus. Peut-être la prochaine fois, qui sait ?
Le second est le son de la guitare solo d'Axel 'Ironfinger' Ritt. Ce guitariste, dopé au style néo-classique Malmsteenien,
balance des solos de guitare à la vitesse de la lumière dès qu'il en a l'occasion mais malheureusement ne dégage aucun
feeling. C'est même limite irritant pour les oreilles. Imaginez du Malmsteen joué en aller-retour dans des aigus stridents
à toute vitesse, c'en est presque agressif.
Mis à part ces 2 défauts, l'achat de ce "The Chronicles of Love, Hate and Sorrow" est tout de même vraiment justifié, cela
faisait longtemps qu'un groupe n'avait pas proposé autant de compos mélodiques aussi accrocheuses d'une seule traite.
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