C H R O N I Q U E
Dryade,
groupe de métal progressif français, nous propose
ici son second opus "Inscape".
Dès les premières notes on sent bien que la production
est faite maison, un mix toutefois acceptable malgré une
batterie sonnant trop live.
Le premier morceau "Your enemy" se situe dans un style
de métal progressif propre et bien exécuté.
Stéphane Ganet, le chanteur, a un timbre vocal bien adapté
à ce style. Le point fort est le refrain mélodique
accrocheur. On pourrait reprocher cependant une certaine platitude
et un manque de breaks sur ce premier morceau.
"My last wish" enchaine dans un style comparable.
Sur "Toy of your acts", changement de style radical
: un excellent morceau funk/métal directement inspiré
de Bumblefoot période "Uncool". Dryade assure
vraiment sur ce morceau qui pourrait trouver sa place sur "Uncool"
ou sur un album d'Extreme.
"Angel's dust" revient dans un style limite progressif
bien métal, très abordable, limite épique
parfois. A noter l'excellent phrasé de guitare bien placé
et mélodique à 2:59.
Jusque là le chant était en anglais. Sur les 3 prochains
titres, le groupe officie dans la langue de Molière.
Tout d'abord sur "Une ombre dans le miroir" traitant
de l'ivresse et de la vie carcérale, puis sur "Ta
vraie place" et sur "Le mal des mots".
Oser le français est un pari plutôt risqué
car les paroles parfois un peu niaises sonnent un brin franchouillardes
et il faut à tout prix éviter la médiocrité
barbelivienne.
Mais le groupe s'en sort plutôt pas mal dans l'ensemble
en oscillant entre funk métal et morceaux mid-tempo limite
ballades.
C'est reparti ensuite pour 2 morceaux dans le style progressif
du début de l'album (retour au chant anglais).
Et "l'homme créa Dieu" conclue Inscape. De nouveau,
attention aux textes français qui tendent à faire
sourire !
Pour conclure, Dryade nous offre ici un album de bonne facture
qui rappelle un peu le groupe niçois "Lord of mushrooms".
Malheureusement, la jeunesse du groupe, la faiblesse de la production
et le chant français risquent de dévaloriser l'écoute
de cet album pourtant de bonne facture sur lequel la mélodie
a toute sa place.
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