Artiste/Groupe:

Fleshgod Apocalypse

CD:

Veleno

Date de sortie:

Mai 2019

Label:

Nuclear Blast

Style:

Death Metal Symphonique

Chroniqueur:

fifi59

Note:

18/20

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Fleshgod Apocalypse nous vient d'Italie, il pratique un Death Sympho particulièrement réjouissant.
C'est avec Agony que j'ai découvert le groupe et franchement, ce fut une belle baffe !
Veleno est le cinquième album de ce combo que je n'avais pas écouté depuis un bail. Le nouvel opus est donc une piqûre de rappel... et quelle piqûre !

L'album a été enregistré en Italie et c'est Jacob Hansen (Communic, Epica, Pretty Maids...) qui s'est occupé du mixage et du mastering. Quant à l'artwork, il est l'oeuvre de Travis Smith (Warrel Dane, Opeth, Riverside...).

Concernant le line-up, des changements conséquents ont eu lieu. Tommaso Riccardi (chant, guitare) et Cristiana Trionfera (guitare) sont partis et c'est désormais Francesco Paoli (qui tenait la batterie) qui est le nouveau chanteur / guitariste (studio). David Folchitto (Stormlord) est arrivé pour s'occuper de la batterie et c'est Fabio Bartoletti (Deceptionist) qui prend l'autre guitare. Ils bossent évidemment avec le groupe en configuration live.
En définitive, le line-up se compose de Francesco Paoli (guitare, batterie en studio), Paolo Rossi (basse) et Francesco Ferrini (piano, orchestrations).
Veronica Bordacchini (chant soprano) est également de la partie, tout comme une section orchestrale.

Avec ces changements, on aurait pu s'inquiéter... eh bien il n'y avait pas de quoi, Veleno étant une tuerie !

Sachez que cette oeuvre ne peut se satisfaire d'une ou deux écoutes pour l'appréhender tant elle est riche.
Les orchestrations sont évidemment présentes mais ne vampirisent jamais le propos, le boulot en collaboration avec la section metal et le piano virtuose de Francesco (c'est un régal de l'entendre) est remarquable. Bien entendu, ne passons pas sous silence les choeurs lyriques qui sont un apport également fondamental.

Dès l'entame (Fury), on sait que l'album sera d'une puissance considérable (et ce n'est pas la formidable mise en son qui viendra démentir ça) qui met en exergue tous les atouts du groupe, sauf le chant clair percutant de Paolo... que nous trouvons sur Carnivorous Lamb, avec son intro très mélodique, cornemuse incluse.
Toujours aussi imposant, à l'image de ses deux prédecesseurs, Sugar ne nous laisse aucun moment de répit, c'est toujours rentre-dedans mais mélodique, sympho, heavy, diversifié en matière de tempi... bon sang quel album jusqu'à présent !

Allez, on va quand même avoir un petit moment de répit... Et c'est Monnalisa qui va nous l'offrir. On passe sur une compo où les choeurs se font plus imposants (j'inclus le court The Praying Mantis’ Strategy qui précède), on est cette fois dans une lignée plutôt heavy/gothique, avec une voix death/chuchotée qui rend particulièrement bien, avec un passage sur lequel Veronica intervient.

Retour aux fondamentaux avec Worship And Forget qui nous lamine de nouveau les sens, tout en apportant nombre de passages mélodiques qui permettent, à l'instar des autres compositions, de varier la compo et d'enrichir considérablement le propos.
Quelques très bons soli sont présents sur l'album et Absinthe est l'occasion de l'indiquer, on notera en outre que la voix claire est un peu plus centrale et, en association avec les choeurs et la voix death, c'est énorme !

Si j'ai déjà eu l'occasion d'indiquer que j'appréciais beaucoup le boulot du piano, Pissing On The Score est l'occasion d'enfoncer le clou ; quant à The Day We’ll Be Gone, il nous apporte un second moment de répit, cette fois bien plus important. Ce titre file des frissons dès le début avec son doux chant féminin qui passe ensuite au lyrique et son association avec le chant masculin, très posé également mais dans un registre toujours death, fait merveille. Morceau fantastique, dans une optique plutôt doom/death.
On passe à Embrace The Oblivion pour lequel la voix claire est moins hurlée, toujours est-il que c'est toujours aussi bon, jamais l'inspiration n'a faibli depuis le début.

Les meilleures choses ont toujours une fin et c'est avec Veleno, sur lequel le piano prend le pouvoir, que l'album s'achève... du moins pour l'édition normale.


Ce remarquable cru 2019 de Fleshgod Apocalypse ne peut que ravir les fans tant il est riche, varié et excellement produit. Fans de Death Sympho surpuissant et ne négligeant pas les aspects mélodiques, cet album est pour vous !

Tracklist de Veleno :

01. Fury        
02. Carnivorous Lamb        
03. Sugar        
04. The Praying Mantis’ Strategy        
05. Monnalisa        
06. Worship And Forget        
07. Absinthe        
08. Pissing On The Score        
09. The Day We’ll Be Gone        
10. Embrace The Oblivion        
11. Veleno    

Titres bonus :

12. Reise, Reise (Rammstein Cover)        
13. The Forsaking (Nocturnal Version)

Comme vous pouvez le constater, l'édition collector nous offre deux titres bonus tout en évitant le remplissage inutile.
Reise, Reise, reprise de Rammstein à la sauce Fleshgod Apocalypse, est respectueuse tout en apportant ses spécificités. Quant à The Forsaking (initialement sur Agony), il est revisité de manière bien plus sombre, avec au programme voix masculine ténébreuse, orchestrations délicates ou (un peu) plus imposantes, piano, chant féminin et absence de la section metal. Superbe final.


Le Blu-Ray :

Outre ces deux bonus audio, nous avons droit à un Blu-Ray qui nous offre un live de soixante-sept minutes.
Avec sa petite section sympho (trois violons et deux violoncelles), sa chanteuse lyrique et sa section metal, Fleshgod Apocalypse nous propose un bon concert pour lequel le dernier album en date se taille naturellement la part du lion (sept titres de King sur treize).
Ce live est un bien sympathique best of doté d'une interprétation impeccable. Pas de titres de l'album Oracles, datant de 2009 et sorti chez Candlelight Records.
L'image est satisfaisante, le son de qualité (PCM 2.0, équilibré), le light show plutôt sobre et la réalisation est bonne (avec des plans en nombre suffisant et évitant le trop plein).
On notera les sous-titres anglais lors des interventions en direction du public.


Blu-Ray bonus (An Evening In Perugia 2018) :

01. Marche Royale (tiré de King, 2016)
02. In Aeternum (tiré de King, 2016)
03. Healing Through War (tiré de King, 2016)
04. Cold As Perfection (tiré de King, 2016)
05. Minotaur The Wrath Of Poseidon (tiré de Labyrinth, 2013)
06. Gravity (tiré de King, 2016)
07. The Violation (tiré de Agony, 2011)
08. Prologue (tiré de Labyrinth, 2013)
09. Epilogue (tiré de Labyrinth, 2013)
10. The Fool (tiré de King, 2016)
11. The Egoism (tiré de Agony, 2011)
12. Syphilis (tiré de King, 2016)
13. The Forsaking (tiré de Agony, 2011)

Au final, cette édition, avec ses deux intéressants bonus audio et son live vidéo de qualité (on excusera totalement l'absence de bonus sur le Blu-Ray, ce serait chipoter), est incontournable pour tous ceux qui aiment le groupe et plus généralement le style.
Je ne peux en tout cas que vous la recommander chaudement ! 

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