C H R O N I Q U E

Grandexit, vous connaissez ? Non, et Vicious ? Non plus. Bien, laissez-moi vous présenter ce groupe issu du milieu de la Suède. La bande sévit depuis plus de treize ans dans le milieu de death avec à son actif quatre albums, dont deux sous le nom de Vicious. En 2010, Grandexit a sorti un disque appelé Burn with Grace qui leur a ouvert en grand les portes du label Lifeforce Records. Trois ans après, Grandexit sort The Dead Justifies The Means, un deuxième album chargé aux hormones, oscillant entre hardcore et death metal mais regorgeant toutefois d’autres influences. Un album intéressant par son côté inventif et par sa qualité musicale.

Brutal mais innovant.

The Dead Justifies The Means est à l’image de sa (belle) couverture : torturé et créatif. L’album s’ouvre sur le court The Striven, qui sert de mis en en bouche (oreilles ?) pour ce qui va suivre. Lost at sea qui suit n'est pas le meilleur titre de l’album, mais il représente bien ce melting pot qu’est ce The Dead Justifies The Means. Entre de grandes parties hardcore et les chants death de Daniel Wahlström, on retrouve quelques riffs thrash assénés par Simon Jarrolf et Pontus Pettersson, le tout étant efficacement soutenu par une rythmique à géométrie variable. Le troisième titre, Judgement of the Wicked, m’a vraiment plus. D’une part les chants sont moins gutturaux et d’autre part, ce titre fourmille de créativité et d’innovation. J’y ai retrouvé du System Of A Down dans sa structure et dans sa folie. Buried suit et apporte sa part de surprise. Une rythmique plus lente et une back mélodie très fine qui permet d’avoir un vrai refrain chantant ainsi qu’une belle partie musicale plus thrash et donc plus facile d’accès. Kingdom of Emptiness, sous son écorce death, se révèle avoir un cœur très thrash. La rythmique proposée par Magnus Wall à la basse et Pablo Munoz aux percussions est étonante et variée. Et même si une courte partie death s’immisce au milieu du titre, celui-ci se termine par quelques très bons riffs de guitare. Box of Glass est définitivement death, malgré  une rythmique de début étrangement lente. Genetic Greed est un autre bel exemple de variation tant stylistique que rythmique. Oscillant entre death et old school heavy metal, le titre est des plus intéressants. Les deux morceaux suivants (Obstacle Run et Are You Even Alive?) étant moins à mon goût, je ne m’attarderais pas et pour passer immédiatement à The Superior Arriva, qui conclut l’album. Ici encore, Grandexit nous soumet un concentré de changement de rythme et de musicalité. C'est varié, parfois brutal, mais délibérément innovant.

Cet album de Grandexit ne m’a pas laissé de marbre et même si je reste passablement imperméable aux sirènes du hardcore et du death, des albums tels que The Dead Justifies The Means me permettent d’en apprécier certaines subtilités.

Tracklist de The Dead Justifies The Means:

01. The Striven
02. Lost at Sea
03. Judgement of the Wicked
04. Buried
05. Kingdom of Emptiness
06. Box of Glass
07. Genetic Greed
08. Obstacle Run
09. Are You Even Alive?
10. The Superior Arriva

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