Artiste/Groupe:

Hammerfall

CD:

Built To Last

Date de sortie:

Novembre 2016

Label:

Napalm Records

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Orion

Note:

14/20

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Gros événement dans la vie du groupe suédois cette année : Hammerfall a quitté Nuclear Blast, label qui l'accompagne depuis son premier album, et a signé avec le label autrichien Napalm Records pour ce dixième album.
A part le changement de label, on notera tout de même un autre changement, moins anecdotique en fin de compte, puisqu’il s’agit de celui du batteur. Built To Last est le premier album d’Hammerfall avec David Wallin (ex-Pain) aux baguettes, en remplacement d’Anders Johansson, parti après tout de même plus de quinze ans de bons et loyaux services.
Mais soyez rassurés, ce changement de label (et de batteur) ne s'accompagne pas d'un changement de style. Sur Built To Last, les Templiers du Metal ne font rien d’autre que du Hammerfall. Voilà, le suspense est tué d’entrée…

Ceci étant dit, ils n’avaient pas eu besoin de changer de label pour changer de style, on se rappelle tous le décevant Infected, qui nous avait prouvé au passage que changer de style pour un groupe qui avait sorti sept albums forgés dans le même moule n’est pas forcément une bonne idée. Mais les Suédois ont retenu la leçon et sont revenus dans le droit chemin avec R(Evolution), l’album suivant. Built To Last est donc tout à fait dans la continuité de ce dernier, avec ce que ça implique d’absence de surprise évidemment… Mais ne préfère-t-on pas une absence de surprise à une mauvaise surprise ? Vous avez quatre heures…

Et donc, on retrouve sur ce dixième album d’Hammerfall tout ce qu’on aime chez ce groupe (ou qu’on n’aime pas, suivant si on se situe parmi les amateurs ou les détracteurs) : des morceaux aux refrains hymniques (The Sacred Vow, Built To Last, New Breed), quelquefois un peu faciles, mais qui rentrent bien dans la tête quand même (Hammer High – tiens, l’intro à la batterie ne vous rappellerait pas quelque chose ? Réponse : Over The Hills And Far Away de Gary Moore).


On a aussi bien sûr des riffs dans la grande tradition du Heavy, rappelant parfois Accept (Bring It!, New Breed), du morceau construit sur rythme bien rapide avec double pédale (Dethrone And Defy, The Star Of Home, une partie de Stormbreaker) et du morceau plus lourd (Built To Last), un peu de "Oh Oh Oh" (Dethrone And Defy) et même une heavy ballade pas trop mal fichue (Second To None) avec un peu de synthé pour clore le CD. Il y a bien un petit air de déjà entendu qui plane sur certains d’entre eux mais ce n’est pas désagréable pour autant, on privilégie ici l’efficacité.
J'ai laissé volontairement de côté un titre : Twilight Princess. Il s'agit de la ballade pleurnicharde à laquelle il est difficile d'échapper sur un album d'Hammerfall et à l'image de Never, Ever, de Dreams Come True, de Always Will Be ou de Winter Is Coming, elle n'apporte rien et plombe le milieu du disque. Je ne comprends toujours pas pourquoi ce groupe s'évertue à nous infliger ce type de morceau... Son côté fleur bleue, sûrement…

Pas vraiment de surprise à attendre donc, c’est du Hammerfall dans le texte et dans le son. Mais surtout, pas de mauvaise surprise et c’est ça le principal. Pour son premier disque chez Napalm Records, Hammerfall nous propose un album dans la bonne moyenne, avec de bons morceaux (notamment The Sacred Vow, Built To Last et Dethrone And Defy), des morceaux un peu plus passe-partout (New Breed, Stormbreaker) et donc la ballade qui ne sert à rien (Twilight Princess). Un album que je situerais un peu en dessous du précédent (oui, je sais, la note que je lui attribue est pourtant meilleure que celle que mon collègue a attribué à R(Evolution) mais il lui arrive de noter un peu sec quand ce sont des groupes qu’il n’aime pas trop…) mais meilleur que Infected (largement !) et No Sacrifice, No Victory.

 

Tracklist de Built To Last :

01. Bring It!
02. Hammer High
03. The Sacred Vow
04. Dethrone And Defy
05. Twilight Princess
06. Stormbreaker
07. Built To Last
08. The Star Of Home
09. New Breed
10. Second To None