In Mourning

Artiste/Groupe

In Mourning

CD

Monolith

Date de sortie

Mars 2010

Style

Death Mélodique

Chroniqueur

amber_of_death

Note amber_of_death

15/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

Acheter sur Amazon.fr

C H R O N I Q U E

In Mourning est apparu en 2000. Le groupe a mis un certain temps avant de sortir son premier album Shrouded Divine en 2008, plutôt bien accueilli par la critique. La signature d'un contrat avec le label Singapourien Pulverised Records (quel nom charmant...) accélère le processus et c'est le deuxième opus Monolith, qui nous concerne aujourd'hui.

In Mourning est Suédois et fait du death metal mélodique. Cette musique est à la Suède ce que le gouda est aux Pays-Bas, une institution. Mais attention, avant d'en faire, il faut respecter certains critères obligatoires.

D'abord, il faut avoir l'air triste : ils ont les cheveux longs, ils font la tronche sur les photos et en plus, ils sont en deuil comme l'indique le nom. Bon point.

Prenons ensuite l'album Monolith, ça growle (du verbe growler, inutile de chercher dans le Larousse, le mot n'est pas encore accepté au scrabble), ça hurle, les paroles sont tristes ou dépressives, on alterne bien les passages violents et calmes et l'artwork a été réalisé par Travis Smith (caution indispensable pour le death mélodique). Tout est réuni, en avant la musique.

Et mine de rien, ça joue plutôt bien et ce n'est pas monolithique comme voudrait nous le faire croire le titre. In Mourning a su varier son propos en alignant une première partie de titres assez rapides (For You To Know, Debris, The Poet And The Painter Of Souls). on n'est jamais très loin d'un Dark Tranquillity qui a du inspirer les jeunes hommes, ou même d'un Fear Factory. Chaque morceau possède son break acoustico-mélodique inspiré, son petit riff singulier et bien pensé, avant d'enchainer sur une fin de chanson sévèrement burnée. L'entrée en matière est excellente.

La deuxième partie de l'album est plus nuancée et certainement plus ambitieuse, avec de forts relents de doom par moments (With You Came Silence, Pale Eye Revelation, The Final Solution). Le groupe multiplie les rythmiques et les morceaux à tiroir avec bonheur, évitant toutefois l'écueil du branlage de manche. Les parties mélodiques sont bien exécutées même si parfois un peu clichées et systématiques (en même temps, c'est typique du style musical). Mais il est indéniable qu'une vraie personnalité se dégage.

L'alternance chant hurlé/growl de Tobias Netzell passe bien, le bougre s'autorisant même un chant clair sur The Smoke bien interprété, en tout cas beaucoup moins inintéressant que sur le dernier Insomnium pour rester dans le style.

In Mourning sort donc un album sans réelles failles, répétant bien les gammes de ses ainés. Et s'il fallait y trouver des défauts, car il faut bien chipoter, on peut trouver ici et là quelques rythmiques malheureuses (l'intro pataude de Debris) et surtout la plage cinq à zapper (A Shade Of Plagues, seul morceau sous la barre des cinq minutes), titre speed peu inspiré, surtout en comparaison du reste de l'album.

Reste à savoir si le groupe pourra durer car la concurrence est rude chez les jeunes, les Australiens de Be'lakor restant en tête selon moi. Le potentiel existe, il faudra savoir l'exploiter (peut-être en racourcissant un peu les titres ?). Un morceau comme The Final Solution le prouve. Mais pour continuer, il faudra aussi tourner car à moins d'être scandinave, il n'est pas sûr que beaucoup aient pu profiter du live.