Artiste/Groupe:

Junkowl

CD:

Making Out With My Death

Date de sortie:

Juin 2020

Label:

Indépendant

Style:

Groove metal / Hardcore metal

Chroniqueur:

fabulous

Note:

15/20

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Formé en 2017 au Canada, a Montréal, Junkowl est donc un très jeune groupe composé des deux membres fondateurs Jesse Frechette au chant et Dom Labrie à la batterie, auxquels sont venus s'ajouter peu de temps après Marco Larosa à la guitare et Samuel Matte à la basse. Le quatuor nous propose ici son premier album. Pas de EP donc, comme c’est souvent la coutume pour proposer rapidement une sortie discographique à l’écoute mais direct un album. Un album qui mélange plusieurs styles, ou, plutôt, sur lequel Junkowl nous fait penser à plusieurs styles de par ses compos. Parfois stoner rock (Snakecharmer, Little Scum, Crawling Up My Feet, Straitjacket), parfois groove metal (Quarantine Us All, Dead Hooker, Relapse, 10000 Vultures), souvent hardcore (Shake Me, Sickness Lives)... et la voix de Jesse Frechette est d'ailleurs très hardcore. Une voix proche de celle de Tim Williams (Vision Of Disorder, Bloodsimple), parfois même de celle de Phil Anselmo. D’ailleurs, le groupe a quelque chose de Pantera, un certain groove à la fois dans la voix et dans la guitare. Ce groove ne quitte pas le groupe tout au long de ces dix titres, Marco Larosa nous pose des riffs tous plus intéressants les uns que les autres. Une vraie atmosphère se dégage, un côté metal rétro mais aussi très moderne parfois, on navigue dans plusieurs eaux, calmes mais aussi déchaînées comme la voix de Jesse Frechette qui est assez incroyable... on se demande parfois comment ses cordes vocales résistent à ses hurlements dantesques.

A l’image du nom du premier titre de cet album, on est effectivement charmé. On a l’impression que Junkowl vient mettre un coup de pied au cul à ceux qui pensaient qu’il n’y avait pas de relève à Vision Of Disorder et Pantera. Et quand on y réfléchit, il y a effectivement peut-être une place vacante que vient combler Junkowl... qui nous comble en même temps car nombreux sont ceux qui attendaient un successeur à ces deux excellents groupes. Il n’y a certes pas les excellents solos du regretté Dimebag Darrell mais, comme je l’ai dit, Marco Larosa est un excellent guitariste avec de bonnes idées. La basse de Samuel Matte n’est pas en reste et joue parfaitement son rôle en alourdissant les compos et en appuyant un peu plus sur le bouton groove et stoner, comme sur Shake Me ou Dead Hooker notamment. Crawling Up My Feet est peut-être le morceau qui permet le mieux d’apprécier les changements de rythmes, de son et de style du groupe dans une seule et même compo. Démarrant comme un bon stoner rock au son grave et groovy comme les premiers Queens Of The Stone Age, avant de vriller hardcore voire même punk sur le refrain. Le côté rétro dont je parlais plus haut est notamment bien présent sur Straitjacket où la basse vrombissante fait écho à la guitare qui évolue dans les aigus, un morceau typé stoner des années 90. Un bon bol d’air frais, voilà ce qu’est Junkowl. Un nouveau groupe, une belle surprise. Ça fait du bien d’écouter Junkowl, on se replonge avec plaisir dans le passé en ayant la tête tournée vers un avenir que je prédis radieux pour ce groupe qui commence sa carrière avec un très bon premier album.


Tracklist Making Out With My Death :

01. Snakecharmer
02. Quarantine Us All
03. Shake Me
04. Dead Hooker
05. Little Scum
06. Crawling Up My Feet
07. Sickness Lives
08. Relapse
09. Straitjacket
10. 10000 Vultures

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