KNTC (“KiNeTiC”), est un duo lyonnais de modern rock que je qualifierais
d’influence metal progressif. Il est composé de Clément Barou
(chant, guitares, piano, claviers, basse) et de Lucas Biguet-Mermet (batterie,
percussions, chœurs, basse). The Great Escape est leur premier album, il fait suite
à deux EPs, Body And Soul sorti en 2019 et Kinetic, sorti en 2017.
J’ai aimé cet album dés la première écoute, impressionné par
la voix mélancolique (souvent doublée) de Clément qui vous touche
en plein cœur, rappelant par moment Matthew Bellamy (Muse) comme
sur Voca Me, The Great Escape, et sur d’autres morceaux, Einar
Solberg (Leprous) comme sur Wrong Side of The Screen,
Melatonin ou sur Colors. L’ambiance est éclectique mais globalement
très mélodique, d’une sensibilité à fleur de peau, elle vous prend aux
tripes (ou ne vous prend pas du tout - amateurs de musiques extrêmes, passez votre chemin), et
vous met les poils à répétition (Voca Me, Mirrors, Colors,…).
Ce qui impressionne ensuite sur ce premier album, c’est la qualité des compositions et la
précision des arrangements. Une telle maturité parait incroyable pour un premier opus qui
s’écoute d’une traite avec un certain recueillement qui permettra
d’apprécier les refrains accrocheurs de The Arrival et de Colors, les
riffs de Hunting Hunters Hunting Preys, les lignes mélodiques du chant de
Duality, Voca Me, Colors, ou de Silence and Noise, le piano de
Wrong Side of the Screen, The Great Escape et de Voca Me, le contraste piano
dissonant/chant mélodique de Mirrors, l’harmonie des voix du morceau final,
The Great Escape… tout en fait !
Je m’en veux de ne pas l’avoir chroniqué dès sa sortie et vous en avoir
parlé plus tôt, mais j’ai accumulé les retards pendant
l’été (en partie à cause du Hellfest) et jamais réussi à le
combler. Cette période relativement calme de fin d’année me permet de réparer
cette bourde. Mea culpa.