Comme souvent, lorsqu’un groupe surdoué sort du bois et connaît un grand succès, d’autres groupes aux mêmes origines / influences musicales prennent le train en marche (quand celui-ci fonctionne, mais je digresse déjà). Alors que Children Of Bodom impressionnait, la scène death mélo finlandaise suivait le mouvement et Kalmah fait clairement partie de cette dynamique, non ralentie depuis ce qui est très heureux. Formé en 1998, Kalmah à la signification renvoyant vers la mort (logique !!) en langue de la Carélie, région frontalière de la Finlande située au Nord-Ouest de la Russie. Avec des looks très Children Of Bodom, des allures générales très conformes, Kalmah a un peu le profil du groupe suiveur qui n’a pas dû s’émanciper de l’ombre envahissante de son grand frère (on pense aussi à Wintersun autre géant "local" de la décennie 2000). Constitué de Pekka Kokko (chant, guitare rythmique, Antti Kokko (guitare lead), Timo Lehtinen (Basse), Janne Kusmin (battterie) tous les quatre présents depuis les débuts ou presque puis rejoint en 2012 par Velli-Matti Kananen aux claviers, Kalmah mérite pourtant qu’on s’y intéresse quand bien même le groupe fait déjà partie de la vielle garde du death mélo finlandais.
La qualité de son death mélo est vraiment intéressante avec des riffs thrashisants percutants, un chant bien puissant et un savoir-faire réel. L’expérience a du bon et si Kalmah ne révolutionne pas un genre bien défini, restant trop dans une approche finlandaise finalement bien balisée, le rendu est bon, très bon et super cohérent sur la durée, ce qui est à saluer. La violence est présente avec une musique intense, agressive et truffée d’informations. Mais la qualité des mélodies, sujet fondamental dès lors qu’on parle de death mélo, est super soignée et le rendu général est excellent. Un vrai bon disque de death mélo, certes référence et affilié à la scène finlandaise. Les éléments power sont aussi très présents mais la tonalité générale reste extrême. On précisera que le groupe n’a pas donné de nom à cet album, son neuvième, et cela ressemble à un manque d’imagination de la part des musiciens. A moins que je ne sois médisant et que le groupe y ait vu la quintessence de leur registre mais nous restons ici dans une parfaite continuité et, disons-le tout net, c’est un détail sans grande importance. Clairement pas la formation la plus connue de la scène death mélo, même si bien repérée des initiés, Kalmah mérite une réelle attention.