Manu Livertout



Artiste/Groupe

Manu Livertout

CD

The Sweet Path

Date de sortie

Novembre 2009

Style

Guitar Hero

Chroniqueur

yanng

Note yanng

18/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Si vous êtes en dépression chronique depuis Crystal Planet du grand Satriani, si vos poils ne se sont plus dressés depuis la magnifique Erotic Cakes de Guthrie Govan, si vous avez souptueusement roupillé sur le dernier album de Vinnie Moore To The Core... bref, si vous ne ressentez plus le petit truc qui vous rendait dingue sur The Extremist ou sur Passion & Warfare dans les années 90, Manu Livertout est là pour vous guérir.
The Sweet Path est carrément le Prozac du fan de shred. Aussi incroyable que ça peut paraitre, Manu Livertout, guitariste français, sort début Novembre 2009 ce que Satriani n'est plus foutu de faire depuis Crystal Planet, c'est à dire un album énormissime. 10 pistes instrumentales à l'excellente production. C'est Guillaume Bideau qui se charge des fûts et Manu qui assure les compos, les parties de guitare et même de basse.
Au cours de ces 10 morceaux, on ne s'ennuie jamais. Après quelques écoutes, on se prend même à chantonner les thèmes et à taper du pied. Les allergiques à la masturbation de manche ne pourront rien critiquer car Manu utilise strictement la même recette qu'utilisait le grand Satch dans les années 90 : un thème très simple, très mélodique et très accrocheur qui revient sans cesse dans le morceau, le tout dopé par une rythmique groovy et des envolées solos absolument magnifiques. Au niveau influences, Satriani est partout sur The Sweet Path.
Summer's Party démarre sur un riff très rock n' roll rappelant le style de Brian Setzer puis c'est parti dans un instrumental très groovy au thème imparable. Des parties sur Doggy Punk rappellent le bon vieux Satriani, les rythmiques rock n' roll font même parfois penser au Satch Boogie.
Manu nous offre également une reprise (la seule) de Jeff Beck : Shape Of Things. Adaptée à la façon hard-rock, c'est incroyable comme cette version sonne dans le style de Steve Vai des années 2000 sur Alive In An Ultra World. Le thème est tout simple, quasi une hymne, et on se prend à chantonner.
Le morceau le plus groovy de l'album est certainement Shuffle Waves, la rythmique fait taper du pied et c'est sans parler du thème qu'on ne peut s'enlever de la tête.
Après la petite accalmie, pseudo-ballade Waiting For Love, c'est parti pour l'accrocheur I Don't Care qui, sur ses descentes de gammes majeures, rappelle le Vinnie Moore dans les années 90. Une nouvelle fois énorme ! Et comme d'hab, la qualité du thème et la mélodicité des solos sont privilégiées.
Puis c'est un retour au style de Steve Vai sur Red Sky au thème on-ne-peut-plus-Vaïen et aux rythmiques thrash des vieux Metallica.
The Sweet Path est l'album de guitar-hero qu'on n'attendait plus, enfin un album instrumental mélodique et accrocheur qui nous fait ressentir ce qu'on ressentait dans les années 90. Le meilleur album instrumental de l'année ex-aecquo avec Tsar Bomba de Pascal Mulot. Quel panard ! Cocorico ! (comme quoi on peut avoir un petit président et de grands musiciens)