Metallica

Artiste/Groupe

Metallica

CD

Liveshit, Binge And Purge

Date de sortie

1993

Style

Thrash Metal

Chroniqueur

Orion

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Metallica n'est pas un groupe comme les autres. Et pour son premier album live, rien n'a été fait comme les autres. On peut dire que, pour l’occasion, Metallica n’a pas fait les choses à moitié. Le premier pressage de ce live d'anthologie était sous la forme d'un coffret comprenant trois CD live (l'intégralité du concert à Mexico) accompagné de deux VHS (deux autres concerts, l'un à San Diego et l'autre à Seattle), un livret de photos de soixante-douze pages, un pass-souvenir pour le snakepit (petite fosse en plein milieu de la scène qui accueillait du public) et un pochoir. Rien que ça. Il a été réédité avec deux DVD pour remplacer les VHS dans un coffret un peu plus petit (et un peu moins cher). Le livret photo version papier a disparu au profit d'une réédition numérique sur le second DVD.

Dans le détail, cela nous donne un concert de près de trois heures en audio (on y revient) et deux concerts en vidéo (en intégralité aussi), l'un de la tournée du Black Album (celui de San Diego), l'autre de la tournée And Justice For All (celui de Seattle). Puisqu’il s'agit d'une chronique CD, je vais donc me focaliser sur le live à Mexico.

Comme je le disais plus haut, ce triple CD nous offre près de trois heures de concert. Rien d'étonnant pour l'époque, Metallica faisait les concerts de cette tournée sans première partie, avec un film annonce (que l'on peut voir sur le DVD de San Diego), film qui faisait bien monter la pression dans la salle. Et quand les premières notes du Bon, la Brute et le Truand d’Ennio Morricone se faisaient entendre, c'était l'hystérie totale. Celui qui a vu Metallica en live à cette époque sait de quoi je parle. Tout ça pour dire que ce concert à Mexico retranscrit parfaitement cette folie, cette communion du groupe avec son public, bref, ce qu'est un concert de Metallica.

C'est donc parti pour une bonne vingtaine de titres, couvrant tous les albums du groupe (de ce que la plus grande majorité des fans de Metallica considère comme la meilleure période – moi y compris). C'est évidemment le Black Album qui est à l'honneur avec pas moins de sept titres. Metallica est un groupe que j'apprécie énormément en live car rien n'est écrit à l'avance. La surprise peut arriver au détour de n'importe quel titre (par exemple Am I Evil qui devient Smoke On The Water). Le groupe s'autorise pas mal de délires divers (lors du retour sur scène après One où plusieurs ébauches de titres sont jouées, ou encore avant les solos basse/guitare). Et James Hetfield n'a pas son pareil pour se mettre n'importe quel public dans la poche, pour le faire hurler et pour le faire participer. C'est le cas notamment lors de la version de Seek and Destroy (chantée par Jason Newsted), quand James n'hésite pas à descendre au contact des premiers rangs pour faire hurler "Seek and Destroy" à des fans surmotivés. Ou quand il plaisante avec lui : "Vous voulez écouter quoi, maintenant ? Vous vous en foutez, hein ?" et de balancer So What, une reprise d’Anti-Nowhere League (titre non crédité sur le livret). Metallica choisit aussi, lors de ces concerts, de jouer un medley de l'album ...And Justice For All comprenant des extraits de Eye Of The Beholder, Blackened, Frayed Ends Of Sanity et ...AndJustice For All (morceau le mieux représenté lors de ce medley). Excellente idée qui donne du dynamisme à ces morceaux.

Et que dire du son de ce live ? C'est une tuerie. Un vrai son de concert (quand les mecs à la console ne sont pas sourds ou incompétents). La batterie de Lars Ulrich sonne de manière énorme, on entend parfaitement la basse (ce qui n'était pas le cas sur les versions studio des titres de Justice for all). D’ailleurs, le brave Jason Newsted a droit à son espace perso lors de la pause de ses compères (après le Justice Medley) et nous ravit avec ses solos de basse pas gonflants, rejoint ensuite par Kirk Hammett (pour des solos un peu moins intéressants, à mon avis). Enfin, le public, il est là et bien là (ce qui n’est pas plus mal, pour un album live).

Jubilatoire, c’est le mot. Pour moi, ce Liveshit Binge And Purge est bien plus qu’un album live, il représente le souvenir d’un des plus grands concerts qu’il m’ait été donné de voir. Le plus grand live du plus grand groupe de Metal. Ne pas le posséder serait une hérésie.

 

 

Tracklist de Liveshit, Binge and Purge :

CD1 :

  1. Enter Sandman
  2. Creeping Death
  3. Harvester of Sorrow
  4. Welcome Home (Sanitarium)
  5. Sad But True
  6. Of Wolf and Man
  7. The Unforgiven
  8. Justice Medley
  9. Solos (basse/guitare)

CD2 :

  1. Through the Never
  2. For Whom The Bell Tolls
  3. Fade to Black
  4. Master of Puppets
  5. Seek and Destroy
  6. Whiplash

CD3 :

  1. Nothing Else Matters
  2. Wherever I May Roam
  3. Am I Evil
  4. Last Caress
  5. One
  6. So What / Battery
  7. The Four Horsemen
  8. Motorbreath
  9. Stone Cold Crazy

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