C H R O N I Q U E

Il aura donc fallu attendre cinq années après l'excellent Mabool sorti en 2004, pour enfin découvrir The Never Ending Way of ORwarriOR, le nouvel album d’Orphaned Land.
Au-delà du long temps de gestation, cet opus attendu comme le messie c’est aussi six cent heures de studio, en collaboration avec l’orchestre Arabe de Nazareth, ainsi que la réalisation du mixage et quelques partis de claviers par Steve Wilson. 
Avant l’ouïe, votre vue sera séduite en voyant l’artwork de cet album.
Orphaned Land a voulu combiner l’écriture hébraïque et arabe, indifféremment du combat entre Juifs et Arabes. Le groupe a choisi deux artistes, dont un Jordanien spécialisé dans l’art calligraphique, pour la réalisation de cette magnifique pochette, qui par ce mélange de cultures est à elle seule, un symbole de paix soulignant clairement le point de vue du groupe sur le conflit qui ronge leur terre orpheline.
The Never Ending Way of ORwarriOR est un concept album de quinze titres divisé en trois parties (Part I – Godfrey’s Cordial – an ORphan’s life, Part II – Lips Acquire stains – The warriOR awakens, Part III – BARAKAH – enlightening the Cimmerian) tournant autour du guerrier de la lumière  "le héros" de ce manifeste pour la paix et la réconciliation.
Sur ce nouvel album Orphaned Land accentue le virage pris avec Mabool :
sur le plan musical le coté progressif ainsi que le métissage orientale omniprésents (Treading Through Darkness, The Pilgrimage To Or Shalem,) prennent le dessus sur le death et sur certaines compositions le Metal prend même une connotation symphonique (Barakah, New Jerusalem,The Warrior…) grâce aux interventions de chant féminin et de l'orchestre arabe de Nazareth.
Au niveau des vocaux partagés entre anglais, arabe, hébreu et yéménite, s’il reste quelques passages growl sur la majorité des titres, le chant clair devient prédominant et Kobi, qui est impressionnant par son assurance et sa maturité vocale, est épaulé sur certains titres par la chanteuse Shlomit Levi (From Broken Vessels, Sapari, His Leaf Shall Not Wither…).
Si Kobi a fait des progrés Yossi Saharon et Matti Svatizky aux guitares ne sont pas en reste que soit sur les parties acoustiques (The New Jerusalem) ou électriques les arrangements et les soli sont magnifiques.
Sur le solo de The Warrior qui dure environ 4 minutes, la gratte, qui  est accompagnée par l'orchestre arabe de Nazareth, devient l’instrument de tête tel un violon, avec la fluidité et l’émotion dégagées sur cette merveille, nos deux amis non rien à envier à Uli Jon Roth (j’ai cru qu’ils l’avaient invité) ou à d’autres virtuoses du manche.
Je ne sais pas si le mixage de Steve Wilson y est pour quelque chose, mais  le  son de The Never Ending Way of ORwarriOR est vraiment bluffent sur toutes les chansons, et le travail des musiciens intervenant sur cet album est magnifié par une excellente production. 
  
En résumé, avec près de 18 ans d’existence et seulement quatre albums et une démo, vous pouvez penser qu’Orphaned Land n’est pas très prolifique, mais comme à leur habitude ces musiciens de la paix sortent avec The Never Ending Way of ORwarriOR leur meilleur album et un nouveau manifeste pour la réconciliation, comme l’ont été à leur sortie Sahara( 1994), El Nora Alila (1996), et Mabool (2004).
Donc pour ce moment de pur bonheur  je souhaite Longue vie à Orphaned land qui s’il continue sur ce chemin s’appellera un jour je l’espère Promise Land !
Longue vie au Peace Metal !!

Tracklist de The Never Ending Way Of ORwarriOR :