Artiste/Groupe:

Pattern-Seeking Animals

CD:

Pattern-Seeking Animals

Date de sortie:

Juillet 2019

Label:

Inside Out Music

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

dominique

Note:

10/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Cela faisait un certain temps que je n’avais pas eu trop de plaisir à chroniquer un album. Nous avons en effet la chance de choisir, parmi la production pléthorique de la scène metal et rock mondiale, les albums qui nous semblent les plus proches de nos goûts musicaux et nos influences. C’est donc avec une certaine confiance que j’ai choisi le premier album éponyme du quatuor américain Pattern-Seeking Animals. Sans avoir été trompé sur la marchandise, je dois avouer que le contenu de ce premier album m’a déçu. Certes la production de John Boegehold est parfaite et les musiciens expérimentés qui forment le groupe (Ted Leonard (voix et guitare), John Boegehold (clavier), Jimmy Keegan (batterie et voix), Dave Meros (basse)) ont du talent. Mais franchement pour le reste, le contenu (le principal pour moi), il faudra repasser.

Une heure d’écoute, une longue balade à travers des mélodies variées mais qui ont toutes pour point commun d’être vieilles. Alors oui je sais, la musique « ancienne » qui est restée dans la mémoire commune est, généralement, de qualité. Mais pour être franc si je veux écouter un vieux Genesis ou alors un Pink Floyd, je prends un disque de Genesis ou un de Pink Floyd, je ne choisis (très probablement) pas ce Pattern-Seeking Animals.

Certains titres s’en sortent plutôt bien. Le progressif No Burden récolte un bon point. Du haut de ses neuf minutes, ce titre d’ouverture bénéficie de sa position, puisque l’auditeur a encore l’oreille vierge. Les musiciens font (bien) le job même si le titre tire un peu en longueur. Après, ça se gâte. Les ballades très (trop ?) lentes The Same Mistakes Again, Fall Away et Stars Along The Way me sortent par les trous de nez dès la deuxième écoute. Oui, on a des relents de Pink Floyd pour la première et de Steven Wilson pour la dernière ; mais ce n’est vraiment pas suffisant pour éveiller mon intérêt. Orphans sent à plein nez le Genesis, à tel point que cette « odeur » m’écœure rapidement. Et quand vous êtes écœuré, dix minutes c’est long ! Encore une fois, ce n’est pas mauvais, mais c’est trop propre et gentillet (genre pop anglaise des seventies) pour être honnête. No One Ever Died And Made Me King s’en sort un peu mieux, mais surtout parce que le titre est plus court et parce qu’il est plus entraînant. These Are My Things et son côté celtique, marin breton ou pub irlandais (c’est un peu pareil, je sais) passe rapidement sans rester dans ma mémoire. We Write The Ghost Stories me tue litéralement. C’est du mauvais Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra ('y a même pas les cuivres…). Le léger, pop et simpliste No Land’s Man ne m'apporte rien. Un titre inutile qui ne fait qu’allonger ma souffrance. Tout ceci se termine (enfin) par Stars Along The Way. Le morceau varie entre une ballade hors d’âge, un vieux rock eighties avec ses riffs de guitare et un rock plus progressif assez intéressant. Ça sent le réchauffé, mais c’est largement moins imbuvable que d’autres titres.

Peut-être que le huis-clos engendré par le regroupement de musiciens qui se connaissent et jouent déjà ensemble a eu un impact sur le processus créatif. Peut-être aussi, et plus simplement, que les membres du groupe ont juste fait ce qu’ils aiment. Mais ce qui est sûr, c’est que, s’il est parfois vrai que l’on peut faire du neuf avec du vieux, en musique, le vieux reste (souvent) du vieux. Pattern-Seeking Animals nous le prouve avec ce premier album. Certains s’en réjouiront, moi je m’en afflige. Car quand on a des musiciens aussi bons à disposition, on se doit de faire bien mieux que ça. 

 

Tracklist de Pattern-Seeking Animals :

01. No Burden Left to Carry 
02. The Same Mistakes Again 
03. Orphans Of The Universe 
04. No One Ever Died And Made Me King 
05. Fall Away 
06. These Are My Things 
07. We Write The Ghost Stories 
08. No Land's Man 
09. Stars Along The Way

 

Venez donc discuter de cette chronique sur notre forum !