Il existe des moments très singuliers où lorsqu’un album commence, dès les premières notes, le premier riff de guitare, la première ligne de basse ou les premières harmonies du chant, on est face à un quelque chose qui va nous emporter, que ce qui va suivre risque de nous chambouler pas mal qu’on attend ce moment depuis très longtemps. C’est ce qui s’est passé dès la première écoute d’Uninverse, le neuvième album de Secret Rule, combo italien de métal symphonique, hé oui encore des transalpins qui se démarquent dans ce style musical. Composé de Sebastiano Dolzani à la batterie, Andy Menarini aux guitares, Angela Di Vincenzo au chant et Nicola Pedron à la basse, le groupe propose ce neuvième album dans la catégorie metal symphonique, et le moins que l’on puisse dire c’est que non seulement ils sortent du lot, mais là ils ont sorti un sacré truc les bougres !
D’entrée on prend une salade de phalange bien mérité en pleine gueule avec Disorder qui risque de mettre tout le monde d’accord. La ligne de basse de Nicola est mixée très en avant, ce qui sera la cas de pas mal de titre de cet opus et qui donne une dimension de puissance aux titres en question, les guitares sont acérés tant dans les rythmiques que les solis et le chant d’Angela est à tomber tout comme les chœurs d’église en backing vocal.

C’est très catchy, ça fonctionne à merveille et on croise les doigts pour que ça continue tout du long, et c’est ce qui arrive avec Equilibrium et Shards of Time où on retrouve le métal symphonique dans toute sa splendeur, avec quelques éléments electro juste ce qu’il faut sur ce dernier titre pour lui donner une tessiture supplémentaire et c’est très intelligent, ça fonctionne du feu de dieu. Avec cet album Secret Rule nous balance un single Uninverse qui ferait pâlir le Within Temptation d’il y a 10 ans. Là où ces derniers sont partis sur des envolées pop commerciales, Secret Rule reprend ce flambeau laissé par ces derniers, Uninverse en est la preuve pour tous les fans de Within Temptation. C’est le titre attendu et espéré de tout amateur de ce metal symphonique dont celui qui écrit ces quelques lignes fait partie, de ceux qui sont restés sur The Heart Of Everything et espéraient depuis retrouver ces ambiances, et pour couronner le tout, le groupe propose même une superbe version piano/voix de ce titre en fin d’album, n’en jetez plus la coupe est pleine, je suis conquis.

Vous me direz tout est parfait, on peut conclure, et bien je vous répondrais presque ! Cet album est presque parfait puisqu’il faut reconnaitre que Mutiple Me, bien que très réussie également laisse un goût étrange en bouche. Les riffs, tempos, et construction font vraiment penser à The Heart Of Everything (le titre et non l’album) de qui vous savez, ils ont été cités plus haut. Si l’inspiration est légitime, ici on sent qu’on est un peu plus que dans l’inspiration, je laisse nos lecteurs seuls juges de cet aspect, mais la comparaison est indéniable et à chaque écoute j’avais les deux titres en tête, bizarre, étrange, mais bon au final c’est encore une sacrément bonne chanson alors n’allons pas chercher la petite bête pour notre combo transalpin qui clôture Uninverse sur Black Hole, une ballade légèrement electro avec le chant Angela en avant, efficace encore une fois, pour boucler la boucle de cet opus carrément réussi du début à la fin. Là on peut dire que Secret Rule qui était un bon groupe de metal symphonique vient de rentrer dans la cour des grands, que dis-je des très grands pour reprendre et raviver le flambeau d’un metal symphonique puissant délaissé par certains groupes.

Tracklisting de Uninverse :

01. Disorder
02. Equilibrium
03. Shards Of Time
04. Gravity On Us
05. Uninverse
06. I Am
07. Time Zero
08. Multiple Me
09. From Null To Life
10. Black Hole
11. Uninverse (piano & voice)