C H R O N I Q U E

Après le départ de Sébastien Bach, la reformation du groupe et la sortie du très très moyen "Thickskin" en 2003, les fans de Skid Row attendaient beaucoup de ce prochain album promis "Revolutions Per Minute".

Après plusieurs écoutes, le bilan est très mitigé... "Revolutions Per Minute" n'est pas un mauvais album mais il est loin d'en être un bon.

C'est "Disease" qui ouvre le bal. Un morceau très heavy plutôt sombre aux énormes rythmiques au refrain plutôt accrocheur. Une bonne entrée en matière en somme.

"Another Dick In The System" confirme le virage et l'influence punk du Skid Row des années 2000. Un morceau headbangant et punkisant qui n'est pas sans rappeler le bon vieux "Makin' a mess", la magie en moins.

Le refrain bien accrocheur de "Pulling My Heart Out From Under Me" à chanter en choeurs entre guerriers sauve le reste du morceau d'une platitude regrettable.

Heureusement "When God Can't Wait" vient amener un peu de fraicheur : un morceau totalement country metal. Tout est basé sur un country entrainant et Skid Row y rajoute le hard-rock et ça sonne ! En tout cas ça distrait, ça amuse et on se croirait dans un saloon au temps de Lucky Luke.

"Shut Up Baby I Love You" revient dans un Skid Row plus traditionnel tel qu'il offiçait à la fin de la période Bach, un métal toutefois punkisant.

"Strength" est presque FM, très accessible. Un peu comme "Ghost" sur le précédent album. Un peu trop hard US commercial pour teenagers américains.

"White Trash" et "Love Is Dead" surprennent puisqu'extrèmement influencés par Alice Cooper. On croirait entendre le père Alice à l'époque de "Lost In America". Des morceaux sympathiques en somme mais on se demande un peu ce qu'ils font sur un album de Skid Row.

"Your Lie" est carrément country, pas un sou métal ! Il ne vous reste qu'à chausser votre chapeau de cowboy et qu'à partir au saloon.

C'est reparti pour un gros hard US commercial sur "Nothing". Typiquement le genre de morceau pour ados obèses qui fera la B.O. d'un prochain Scream 18 ou d'un American Pie 33. On frôle la nullité à la Green Day !

C'est un très moyen "Let It Ride" qui conclue cet album bien dispensable.

Pour résumer, "Revolutions Per Minute" est à interdire aux fans de la première heure qui chantonnent encore "Ricky was a young boy..." et se destine plus à un public d'ados américains.

Certes les côtés country et punk peuvent séduire mais même après plusieurs écoutes, cet album ne marque pas. Aussitôt sorti, aussitôt oublié.