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Arjen Lucassen's Star One
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C H R O N I Q U ECela n'aura échappé à personne, Arjen Lucassen aime la science-fiction. En 2002, ce multi-instrumentiste néerlandais délaissa momentanément Ayreon, son projet "rock prog metal opera", pour se consacrer à un nouveau bébé explorant son amour pour les films ou séries de SF qui ont bercé sa jeunesse et répondant au nom de Star One. Le concept est simple : au lieu de présenter une histoire divisée en plusieurs parties et donc plusieurs chansons, Space Metal propose neuf compos (on ne compte pas l'intro) pour neuf histoires, chacune d'entre-elles se référant à une série ou à un film bien précis (Doctor Who, Star Wars, 2001 L'odyssée de l'espace, Dune, Stargate, Star Trek...). Musicalement, ce nouveau projet ressemble évidemment beaucoup à du Ayreon mais prend également quelques distances qui justifient que l'album sorte sous un autre nom. De Ayreon, on garde l'ambiance "spatiale" développée sur des albums précédents (surtout sur la seconde partie du diptyque Universal Migrator). Et puisque l'on parle de Flight Of The Migrator (puisque c'est le titre du fameux deuxième épisode), ajoutons que l'aspect plus heavy - et donc, moins rock progressif - adopté sur celui-ci a également été conservé. Pour être plus précis, disons qu'il a même été intensifié. Et c'est sans doute cela qui fait que Star One n'est pas exactement un album de Ayreon : il est plus heavy, plus direct... plus metal ! Le son est d'ailleurs bien costaud, avec une section rythmique carrée et de la grosse guitare. Les claviers sont évidemment à la fête et conservent (tout comme les guitares) une touche 70's qui peut faire penser à du Deep Purple. Le voyage cosmique démarre avec une intro aux claviers intitulée Lift-Off, c'est le décollage... puis déboule Set Your Controls, avec un tempo rapide (et de la double grosse caisse) et de grosses guitares bien heavy. Une belle claque, enlevée et mélodique, au refrain fédérateur qui fait mouche. L'entrée en matière est efficace et réjouissante... High Moon et son riff pachydermique tranforment l'essai. Les intervenants brillent à chaque instant, chacun fait de ce morceau un grand moment et la mélodie du refrain est géniale (raahhh, le dernier refrain avec les interventions de Russell...). Une claque, une ! Le propos gagne en légèreté avec Songs Of The Ocean dont le refrain est juste fabuleux. Le titre est enlevé et son efficacité provient surtout du travail sur la mélodie et les harmonies. Quand les voix se mêlent sur le refrain, les poils sur mes avant-bras se dressent... Il y a de la magie dans cet opus. Dans le style "metal opera", ce Space Metal est l'un des albums les plus cohérents, équilibrés et convaincants qu'il m'ait été donné d'écouter. Lucassen se montre inspiré et le fait qu'il ait basculé du côté heavy de la force m'a séduit. Ses acolytes sont irréprochables (Ed Warby à la batterie, Erik Norlander aux claviers, sans oublier les invités - Gary Werhkamp de Shadow Gallery ou Jens Johansson de Stratovarius - venus déposer des petits soli ici ou là) et l'équipe de chanteurs est incroyable... le terme osmose ne me paraît pas trop fort ici. Vous êtes invités à une expédition épique et rythmée où guitares, vocalises de haut vol et sonorités cosmiques font bon ménage. Attachez vos ceintures...
Tracklist de Space Metal : 01. Lift-Off
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