Tankard

Artiste/Groupe

Tankard

CD

A Girl Called Cerveza

Date de sortie

Juillet 2012

Label

Nuclear Blast

Style

Thrash Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

13/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Tankard, pilier du Thrash allemand, encore debout après toutes ces années d’ivresse, livre cette année son quinzième album (sans compter les deux albums du projet parallèle Tankwart). Eh oui, même Kreator et Sodom n’en ont pas fait autant.
Une longévité étonnante si l'on considère que ce groupe n'a jamais sorti un album véritablement marquant pendant toutes ces années (contrairement aux deux autres piliers teutons cités à l’instant). Attention, je n'ai pas dit que les albums étaient mauvais, certains étaient même assez sympathiques (je pense notamment à The Meaning of Life, 1990) mais pour aucun d'entre eux on ne peut dire qu'il a marqué le Thrash Metal.

Avec ce nouvel album, baptisé A Girl Called Cerveza, on sait tout de suite où l’on met les pieds. Tankard n’a jamais fait dans la finesse, que ce soit musicalement ou textuellement. Tankard, c’est le bon gros délire de fin de soirée, une ode à la biture où la bière est érigée en déesse. De toute manière, la pochette nous avait mis sur la voie. Oui, un bon gros humour allemand bien gras, noyé dans des hectolitres de bière.
Côté délire, on est servi, il n'y a qu'à jeter un oeil sur les titres : Metal Magnolia (veulent-ils devenir les Claude François du Thrash ?), Son Of A Fridge (le frigo étant la caverne d’Ali Baba en ce qui concerne les bières), Masters of Farces… bref, de la grosse déconne à pleins tubes.
Et musicalement alors ? Tankard fait à peu près la même chose depuis ses débuts il y a près de trente ans, vous vous attendiez à ce que ça change ? Loupé ! Du Thrash Metal avec quelques ambiances punkisantes (Witch Hunt, Masters Of Farces, Fandom At Random), la recette n’a pas changé d’un iota. En tout cas, ça tabasse bien. 
On notera toutefois des guitares bien mélodiques sur le premier morceau, Rapid Fire. Le titre éponyme qui vient ensuite est bien entraînant avec un riff super efficace et un refrain bien fichu. L’album commence donc très bien.
Ce qui est dommage, comme à peu près à chaque fois avec les albums de ce groupe, c’est que plus on avance dans l’album, plus la lassitude se fait sentir. Un manque criant de variété d’un titre à l’autre. Même le duo avec Doro sur The Metal Lady Boy n’arrive pas à se démarquer du reste tant le morceau est construit sur le même schéma que les autres. Reste un Son Of A Fridge qui commence comme une ballade et qui explose en une tuerie Thrash, un Metal Magnolia coupé par un riff rigolo (en tout cas, surprenant) et un Running On Fumes au démarrage acoustique et qui, finalement, arrache drôlement.
De toute manière, avec Tankard, vous savez à quoi vous attendre. Les amateurs du groupe ne seront pas lésés : un album qui s’avale d’une traite, comme un pack de dix. Burp !

Que dire de ce nouvel album de nos alcooliques assumés ? Loin d’être mauvais mais pas transcendant non plus. Comme à chaque fois, aurait-on presque envie d’ajouter. Ce n’est pas encore cette fois-ci que Tankard réussira à entrer dans le cercle restreint des plus grands groupes de Thrash. Mais je pense qu’ils s’en foutent un peu, depuis le temps…

 

Tracklist de A Girl Called Cerveza :

01. Rapid Fire (A Tyrant's Elegy)
02. A Girl Called Cerveza
03. Witch Hunt
04. Master Of Farces
05. The Metal Lady Boy
(feat Doro)
06. Not One Day Dead (But One Day Mad)
07. Son Of A Fridge
08. Fandom At Random
09. Metal Magnolia
10. Running On Fumes

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