Nouveau groupe à l’horizon dans l’écurie Nuclear Blast et comme tout un
chacun (enfin je crois !), tentative de découvrir le style rien que par le patronyme et je
l’avoue, dans un raccourci tout personnel, dans ce cas de Till The Dirt,
j’ai immédiatement pensé à Alice in Chains et le mythique album Dirt. Oui immense disque dont je pourrai vanter les mérites mais la
chronique étant disponible dans nos pages, je renvoie mon humble lecteur à sa lecture (et
à l’écoute de ce disque de légende, dont on ne dira jamais assez
l’excellence !!).
Till The Dirt donc. Ce groupe a-t-il quelques éléments grunge et mon
intuition est-elle bonne ? Ou est-ce une erreur de raisonnement (de plus !) ? Et bien il y a un peu de
ça dans cette nouvelle formation et m’est avis que le nom du groupe n’est donc pas un
"hasard". Après cette introduction quelque peu décalée, mais on l’a vu pas
tant hors sujet que ça et qui m’aura surtout permis de rappeler mon amour
d’Alice In Chains, place à une présentation du groupe. A
l’origine de cette formation, Kelly Shaefer, frontman d’une entité
référente, les fameux Atheist dont on a malheureusement plus trop de nouvelles. Ici,
Kelly Shaefer a décidé de se faire plaisir en intégrant à
son registre phare le death des éléments de pleins de styles dans un grand élan de
créativité personnelle où pressent que le garçon a un besoin de se
défouler. On trouvera ici pêle-mêle du jazz fusion, du rock, des
éléments dark wave et ... du grunge (où l’auteur de cette missive retombe
comme il peut sur ses pattes) comme sur l’intro de Who Awaits, très Deftones compatible.
Le résultat est donc bien foutraque, part franchement dans tous les sens mais en fait, ça
le fait plutôt pas mal. C’est varié (normal !) mais pas si perturbant que ça
d’autant que ça joue bien, que les vocaux sont bien fichus, œuvrant dans
différents registres (criés, bien triturés en termes de production avec parfois des
vocaux très agressifs presque black). On trouve aussi de bons zikos (Jerry Witunsky
à la gratte, Yoav Ruiz-Feingold à la basse provenant tous deux
d’Atheist également accompagnés de Ian Waye,
second guitariste et du batteur Dylan Marks). Au programme aussi un invité de
luxe avec un certain Jeff Loomis, une pointure s’il en est qui vient poser
quelques solis de haute volée (pléonasme dans son cas). A la production, on trouve
Scott Burns (Cannibal Corpse, Deicide) dont le chanteur n’hésite pas à dire
qu’il lui a permis de remettre un peu d’ordre dans un tel maelstrom. Il a dû falloir
de la méthode pour encadrer et canaliser un tel disque. Kelly Shaefer s’est fait plaisir, a
beaucoup mis dans ce disque ce qui pourra en désarçonner quelques-uns.
Pas simple d’accès mais franchement correct, ce nouveau groupe étonne, surprend et
ravira les fans d’extrême en tentant une formule qu’on tentera de synthétiser
comme des vocaux Kornesque posés sur une base death old-school. A
découvrir pour les plus curieux avec l’esprit ouvert et un peu
d’investissement.