Metal Female Voices Festival I

Date

23 octobre 2010

Lieu

Oktoberhallen, Wieze, Belgique

Chroniqueur

Ostianne

L I V E R E P O R T

La huitième édition du Metal Female Voices Festival (MFVF) se tenait une fois de plus à Wieze cette année, mais avec une particularité, le festival ouvrais ses portes dès le vendredi soir avec trois groupes (The Veil, Manic Movement et Helles Belles). Ayant été sur place le samedi et le dimanche, ce sont les reports (divisés en quatre parties) de ces deux jours que vous allez pouvoir lire !

C'est sous un temps gris et froid que les gens attendent l'ouverture des portes de l'Oktoberhallen. Une fois cela fait, on note des changements dans l'organisation de la salle : à l'endroit où il y avait les stands de merchandising se trouvent à présent des tables et des bancs afin que les spectateurs puissent s'asseoir ailleurs que sur le sol (bien que beaucoup l'aient fait, les places sur les bancs étant rares) et les stands de merchandising et de vente de CD se retrouvent en face des habituels stades de vêtements et accessoires metal et gothique. Et comme l'an passé, des caméras sont installées dans la salle et un écran retransmet les concerts, que ce soit dans la salle principale ou dans le carré VIP.

C'est au groupe Pythia d'ouvrir le bal. Et comme le dit Emily Alice, il est rare d'être sur scène à 11h30 le matin. Les Anglais n'ont qu'une demi-heure pour convaincre le public et combler les fans présents. Le groupe offre un set de qualité, présentant son premier album sans soucis techniques importants. Emily occupe la scène convenablement, surtout que celle-ci semble bien plus profonde que l'an passé. Une communication bien menée, le public étant invité à reprendre "There Is No Compremise" avec le groupe. Aucune faiblesse vocale à noter, un groupe qui se montre très professionnel sur scène malgré son jeune âge. Une très bonne prestation qui représente très bien leur premier album Beneath The Veiled Embrace

Après seulement trente minutes de show, Pythia quitte la scène sous de bons applaudissements. C'est donc au tour de Godyva, groupe Italien, d'entrer sur scène. On tombe bien vite dans les clichés, la jeune chanteuse parle presque autant qu'elle chante, ce qui vaudra au groupe de partir de scène sans avoir joué la dernière chanson prévue dans leur set. Si l'on peut reprocher à certaines de ne pas parler entre les morceaux, Lady Godyva le fait trop, signalant des faits fort dispensables (sa jupe remonte par exemple comme celle de la chanteuse de Midnattsol l'an dernier). Une prestation scénique peu marquante. L'Italienne se contente d'aller à droite et à gauche sur la scène. Bien sûr, elle va partout, mais c'est bien vite lassant. Musicalement, ce n'est pas plus mémorable que cela, les grunts étant des samples. Alors oui, dans le genre, ce n'est pas désagréable entre les petites parties symphoniques ou électro, mais cela n'a rien qui permet au groupe de sortir du lot et de marquer les esprits.

Suit le premier groupe remplaçant du week-end. Pour des raisons familiales, Bare Infinity est resté en Grèce et c'est au groupe Polonais, Unsun, que l'organisation a pensé. Il faut dire que le groupe était en tournée avec Tristania qui se produit le même jour dans le même festival. Et le groupe sauve la mise au festival en ayant accepté la veille de se produire dans la même salle que l'an passé. Pour ceux qui ont assisté aux concerts de la tournée, peu de surprises venant de la set-list qui est identique à celle de leur prestation Parisienne (qui avait eu lieu une dizaine de jours plus tôt). Même tenue, mêmes chansons, même gestuelle pour la chanteuse qui présente bien le deuxième album, Clinic For Dolls. Bien sûr, comparé au show de l'année précédente, Aya maîtrise mieux l'espace imparti et semble plus à l'aise. Mais comme pour Paris, on reprochera aux autres membres d'être un peu moins investis dans l'occupation de la scène, restant relativement à la même place, Patrick à la basse tournant sur lui même et Mauser semblant moins jouer pour lui-même mais restant tout de même dans son coin. Fait relativement étonnant, malgré les larsens entendus de-ci, de-là, le set du groupe semble plus agréable, comme si avec le temps, le groupe et la musique se bonifiaient sans changer grand chose à leur univers. Une fois de plus, Unsun prouve que leurs morceaux sont plus appréciables sur scène que sur album malgré une timidité encore trop présente et un manque de confiance un peu trop criant.

Vient alors le groupe Suisse qui a fait pas mal parler de lui avec son premier album, 69 Chambers. Un metal un peu hard-rock, combiné à un petit côté punk. Une musique assez old-school avec une chanteuse habillée en vinyle se montrant assez sexy et plaisante pour les hommes présents dans la salle. Une voix assez rock qui bien évidemment colle à l'univers du groupe, une occupation scénique assez bien rodée, des échanges de micro entre la chanteuse et la choriste... Un show carré dans lequel malheureusement, aucune place à aucune émotion ne sera faite. Ce sont surtout les titres du premier album qui sont joués de manière très énergique et juste et un titre inédit est proposé au public. Un bon set, une bonne découverte pour ceux qui ne connaissaient pas la bande de Nina Treml et une confirmation scénique pour ceux qui avaient apprécié leur musique sur War On The Inside.

Contrairement aux autres années, le grand gagnant du warm-up ne passe pas en premier. Avec plusieurs albums à son actif, Skeptical Minds de venir embrasser la scène de l'Oktoberhallen en cinquième position et a donc quarante-cinq minutes. Avec une tenue spéciale et de jolies plumes, Karolina Pacan fait son entrée sur scène. Elle aussi est très bavarde et remercie le public présent. Et pourtant, elle ne tombe pas dans l'exagération et la surenchère comme sa collègue de Godyva. Bien que la demoiselle soit un peu malade, cela ne l'empêche pas de se donner et de dépenser toute son énergie pour nous offrir une prestation de qualité aussi bien scénique que vocale. Le groupe présente son nouvel album, sortant ce week-end là, et l'on peut dire que ça envoie et que ça a de la gueule. Première apparition spéciale du MFVF, Skeptical Minds invite Arkancelli sur scène pour Broken Dolls, mettant ainsi bien en valeur le violoncelle. Un beau moment qui enchantera le public. Skeptical Minds repart sous les applaudissements et a rempli sa part du marché : redonner de l'énergie à tout le monde pour la suite du festival !

 

Part II

Part III

Part IV

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