Scorpions


Artiste/Groupe

Scorpions

CD

Virgin killer

Date de sortie

1976

Style

Hard Rock

Chroniqueur

christian

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E

 Quatrième album de Scorpions, sorti en novembre 1976, "Virgin killer" crée l'évènement !
 Ses neufs tîtres courts, certes mal produits mais sacrément efficaces confirment l'impression déjà ressentie à l'écoute de "In trance" : le combo Teuton participe à sa façon à l'essor du hard rock ! Finie la vague psychédélique : les riffs et soli d'Uli Jon Roth (qui vit ses dernières heures au sein du groupe), servent admirablement les mélodies peaufinées par le fameux tandem Meine/Schenker. Plus qu'une lutte d'influences, l'album concrétise une réelle collaboration entre les trois piliers : les compos sont partagées (à Roth, le tître éponyme, les décoiffants "Hell cat" et "Polar nights" et la ballade finale "Yellow raven"; au duo Meine/Schenker, le reste ennivrant à l'image des classiques "Catch your train" et "In your park"...) mais on ressent une véritable osmose à l'écoute de cet opus incontournable : ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le meilleur morceau est à mon goût le seul écrit à trois mains (je suppose qu'ils ne sont pas ambidextres...) : "Pictured life".
 Contrairement à ce à quoi l'on était habitué à l'époque ("allez, pépé, raconte-nous le siècle dernier..."), la guitare mugit dès l'entame des morceaux ("Pictured life", "Catch your train" ou "Crying days" en sont de frappants exemples...) faisant fi des standards rock des seventies et la voix éraillée (juste ce qu'il faut pour préserver ce feeling débordant...) de Klaus Meine prend le relai dès que la tension tombe ("In your park") ou dès qu'il faut appuyer le message ("Virgin killer")...
 Mais il ne saurait être question de cet album sans aborder le thème de sa pochette : une gamine dénudée juste "vêtue" d'un éclat de verre, interdite partout sauf...en France ! Mais en 76 seulement, puisque l'histoire pudibonde de notre délicieux pays a rattrappé le temps perdu en censurant aujourd'hui les répliques de l'image sur le net ! Chacun sait qu'un tel choc visuel ne peut que décupler les tendances pédophiles de nos (forcément détraqués) contemporains : pauvre France encore secouée par un évènement marketing (l'appelait-on déjà ainsi ?) du siècle dernier !