Groupe:

Cavalera Conspiracy

Date:

21 Juin 2015

Interviewer:

Deicide

Interview Iggor Cavalera (face à face)

Salut Iggor, c'est un honneur de te rencontrer, je vous ai vu en concert plusieurs fois, avec Sepultura en 1993, puis à Paris avec Derek et à San Francisco au Fillmore avec Cavalera Conspiracy.

Salut

"Pandemonium" est sorti il y a environ un an. Peux-tu nous dire ce que tu penses de cet album, maintenant que vous l’avez joué devant des milliers de fans ?

C’est super parce que c’est toujours le meilleur test pour un album quand tu le joues en concert. A chaque fois qu’on joue les morceaux, c’est dingue. On savait comment on voulait jouer les morceaux en live. On a un grand plaisir à traduire l’esprit des morceaux en live. Il s’est passé du temps pour que les gens connaissent les chansons, donc quand on les jouent, les gens apprécient.

Avez-vous remarqué une chanson qui plaît particulièrement ?

En fait, on constate une super réaction de l’ensemble des chansons du set. En y réfléchissant, la chanson titre "Babylon" est sans doute celle qui se détache des autres.

Vous avez tourné en Amérique du Sud, maintenant en Europe. Peux-tu nous parler de la tournée ?

Mec, c’était cinglé. On a été jusqu’en Amérique Centrale. On a été au Salvador, au Guatemala, au Pérou, en Uruguay, au Paraguay. Des endroits où on n’avait encore jamais été, même au temps de Sepultura. C’tait géant, on a aussi joué au Nicaragua. Des endroits de dingue.

Les gens là-bas ont dû avoir du mal à y croire.

Ouais, c’était super. Après ça, tu viens en Europe et tu fais plusieurs festivals bien sûr, comme le Hellfest. On a aussi fait le Download en Angleterre.

Toute votre année est planifiée ?

Pas vraiment. Max doit faire des trucs avec Soulfly et je dois en faire de même avec Mixhell, mon autre projet. Et peut-être, si tout va bien, que d’ici la fin de l’année on pourrait refaire un tour en Europe avec Cavalera Conspiracy.

C’est votre premier passage au Hellfest ?

Non, c’est la troisième fois en tant que Cavalera Conspiracy.

Travaillez-vous déjà sur de nouvelles compositions ?

Non, on a des idées avec Max dont dont on parle déjà. Mais encore aucune chanson à vrai dire. D’habitude on fait ça quand on rentre en studio.

Des plans de sortie d’EP prochainement ?

C’est l’une des idées. Un truc comme un EP à trois chansons. Max et moi développons cette idée. Peut-être qu’on le fera vers la fin d’année.

Sepultura, Soulfly, tant de projets où on parle des Cavalera. Comment expliques-tu une telle longévité ?

On aime la musique, c’est tout.

Et vous êtes bon musiciens…

Tu sais, plein de monde se débrouille en musique. Certains ont du succès, d’autres pas tant que ça. Mais pour moi la définition du succès c’est ça : jouer avec mon frère la musique qu’on voudrait entendre. C’est très important. On y pense en tant que fan avant même d’y penser en tant que musicien.

Comment arrives-tu à challenger le batteur qui est en toi un peu plus que tu ne l’as déjà fait ?

Jouer de la batterie, c’est surtout apprendre. Je ne m’arrête jamais d’apprendre. Tous les jours sur scène j’essaye de nouveaux plans. J’essaye de jouer différemment. Quand je regarde un autre groupe jouer, je regarde le batteur pour comprendre ce qu’il fait. Ca garde mon esprit de batteur intact. Je ne veux pas me conformer.

Merci et bon Hellfest.

Merci