Artiste/Groupe:

Sidilarsen

CD:

Dancefloor Bastards

Date de sortie:

Avril 2016

Label:

Verycords

Style:

Dance/Indus Metal

Chroniqueur:

Didier

Note:

15.5/20

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Sidilarsen est un groupe que j’avais, jusqu’à récemment, complètement zappé. J’ai bien vu passer des CD promos, mais bizarrement je n’ai jamais pris le temps de vraiment les découvrir. Mais quand le Rat’s les a annoncés pour une date en tête d’affiche, je me suis un peu plus intéressé à la question. Après quelques vidéos convaincantes, j’ai décidé d’aller découvrir ce qu’ils avaient dans le ventre, sur scène. J’avais même retrouvé le dernier album, Dancefloor Bastards, dans ma pile de CD promo laissés sur le carreau, mais découvrais le moment venu que le CD était cassé en deux dans sa boite. Ballot ! Tant pis, pour les révisions avant le concert, j’y suis allé les mains dans les poches. Et là, j’ai pris une claque de chez claque, j’ai acheté le dernier album, l’ai fait signé et l’ai écouté en boucle pour vous le chroniquer au plus tôt et rattraper cette injustice.
Nous avions chroniqué Machine Rouge, sorti en 2011, mais raté le suivant, Chatterbox (2014). C’est dommage car Chatterbox contient quelques hymnes atomiques dont le groupe a le secret (Comme On Vibre, Des Milliards). Mais ici, il est question de Dancefloor Bastards sorti en 2016 et sixième album du groupe formé en 1997 et au line-up très stable. Le groupe continue de se forger une identité propre, entre indus et dance metal qui me plait bien et qui, en live, vous met une salle comme le Rat’s en fusion. Le groupe est toujours mené par un duo de chanteurs, David Cancel (Didou) et Benjamin Bury (Viber), ce dernier assurant aussi la guitare avec un autre, Benjamin Lartigue (Benben), arrivé en 2016, alors que la section rythmique est assurée par Julien Soula (Fryszzzer), à la basse et Samuel Cancel (dit Sam ou Turbo et frérot de Didou) à la batterie. Un petit mot sur Sam qui a la lourde tâche de battre la mesure accompagné de monstrueux sons de machines, une chose toujours assez complexe et dont il s’acquitte à merveille. En live, c’est encore plus impressionnant.


L’album alterne morceaux très dance, rythmés par les sons électroniques de gros samples qui défoncent et d’autres plus indus, qui me rappellent pas mal le style de Mass Hysteria. Les textes sont la plupart du temps en français et super remontés contre pas mal de choses. Ils n’ont pas la langue dans leur poche, c’est le moins qu’on puisse dire. Là encore ça me fait penser à Mouss et sa bande, car l’album est ponctué de phrases choc, qui vous collent au bulbe.
Dans le lots de morceaux qui font bouger le tafanari ("popotin" en nissarte), je citerais Dancefloor Bastards qui donne son nom à l’album, avec une combinaison riff + électro ultra puissante, et au refrain bien catchy ; Walls Of Shame (qui est un peu inspiré de Prodigy) avec un chant assez rappé et I Feel Fine, plus calme mais avec des sons de samples de malade. Tous les trois sont des morceaux carrément addictifs et il suffit d’une simple écoute pour être accro, vous voilà prévenus.
Dans les morceaux qui bougent en mode pogo (plutôt que dance), je propose le panel suivant : Spread It, et sa batterie de dingo et son refrain qui vous prend aux tripes et Frapper la Terre, à l’intro de guitare plus rock, un morceau assez subtil dans le duo de chant avec des riffs qui tuent. J’aime aussi les morceaux plus typés Mass Hysteria comme Guerre A Vendre et ses phrases choc, « Employer la force est un échec » ou Au Maximum qui emprunte quelques samples à Matière Noire.

Je laisse aussi une catégorie à part pour les morceaux plus calme et réfléchis comme Le Jour Médian, qui fait penser à du Linkin Park (les solos électro sûrement) ou 1976, qui donne un peu le même sentiment Linkin Park-ien.



Au final, on confirme que Sidilarsen est l'une des valeurs sûres du metal Français, il serait temps que le fait soit établi par tous. Le fait qu’ils soient annoncés au prochain Hellfest serait-il un signe dans ce sens ? Ca sera, pour sûr, une bonne occasion pour eux de fêter leur vingt ans de carrière en bonne compagnie. Les textes sont intéressants, rentre dedans, les compositions soignées, dans un style au final assez variable, entre rock, electro/dance et metal indus. C’est bien chanté, extrêmement bien produit et très accessible, on y prend très vite goût. L’expérience live confirme tout ça, faites l’effort, aller les voir et bouger votre arrière train sur le dancefloor de ces géniaux bastards !


Tracklist de Dancefloor Bastards :

01. Spread It
02. Dancefloor Bastards
03. Frapper la terre
04. Go Fast
05. Guerres à vendre
06. Le jour médian
07. Walls of Shame
08. Méditerranée damnée
09. Religare
10. Sois mon rêve
11. Au maximum
12. I Feel Fine
13. 1976