Groupe:

DarkTribe

Date:

22 Aout 2015

Interviewer:

Didier

Interview DarkTribe (face à face)

Salut les DarkTribe, pouvez-vous nous présenter le groupe ?

Anthony : Bien sûr. Alors on a Julien Agnello qui est la batteur et aussi mon frère, Bruno Caprani, bassiste, Loïc Manuello, guitariste et moi-même Anthony Agnello, au chant. Nous sommes de la région niçoise, et nous existons vraiment depuis 2009 avec l'arrivée de Loïc. Même si nous avions commencé déjà avec Julien et Bruno en 2004.

Pourquoi le choix de ce nom qui parait au final plus sombre que ne l’est votre musique ?

Anthony : C'est vrai qu'il y a un décalage. En fait au départ, nous avions un guitariste qui était très porté sur le black et le death metal. C'est lui qui a apporté cette idée du Darktribe. Nous on a surtout retenu la tribu, car c'est quelque chose qui est très important car on est comme une petite famille.

Quelles sont, selon vous, vos influences majeures ?

Anthony : On a tous des influences diverses, mais on se réunit surtout autour des mélodies. Donc on se retrouve dans le power mélodique, metal mélodique en général. Après on a chacun nos truc, Loïc aime bien le death metal, Julien et Bruno plutôt le progressif, moi le heavy metal pur et dur. Donc je peux citer des groupes comme Gojira, Opeth, Stratovarius.

Vous chantez en anglais, c’est un choix délibéré ?

Anthony : Oui tout à fait délibéré. Déjà nos groupes préférés sont tous anglophones, il y a une certaine culture anglaise dans le metal. Le marché français aujourd'hui est un peu atone. Chanter en français, pour quel public ? Quelle portée ? C'est déjà tellement compliqué le business de la musique aujourd'hui, qu'on préfère s'ouvrir à d'autres horizons et chanter en anglais.

L’accent est excellent vous avez un secret ?

Anthony : J'écoute beaucoup et je travaille beaucoup aussi.

Côté line-up, vous avez l’air d’avoir trouvé la bonne combinaison ?

Anthony : Oui on est très soudé. C'est stable et ça ne bouge plus

Il y a pas mal de claviers dans le dernier album, pourtant vous n'avez pas de claviériste officiel. Comment ça se fait ?

Anthony : C'est vrai. Mais on a fait trois ou quatre expériences qui ne se sont pas super bien passées. Du coup on préfère se débrouiller sans.

Vous êtes un groupe de power metal, de Nice, ça ne doit pas être facile tous les jours ?

Anthony : Non en effet. En plus on a deux étudiants dans le groupe, Julien, et Loïc ; et nous, avec Bruno, on travaille tous les deux. Donc c'est compliqué à gérer. Mais bon, pour progresser, il faut se libérer du temps. Comme tous les passionnés on y passe tout notre temps libre. C'est vraiment la passion qui nous mène.

Tu penses que c’est pire qu’ailleurs, en France ?

Anthony : Non je pense que ça ne change pas grand chose.

Bruno : Manque quand même cruellement de salle pour se produire. Il y a beaucoup de groupes metal en PACA, mais très peu de salle. Sur Nice on a L'Altherax et le Volume, et voilà.

Je dois avouer que nous n’avons pas été tendres avec vous dans nos chroniques. J’en suis désolé. Christian, qui s’est occupé de votre dernier album, notant particulièrement durement. Malgré sa note il a beaucoup apprécié votre deuxième album, "The Modern Age". Parlez-nous un peu de la génèse de ce deuxième album ?

Anthony : Après le premier album, on a pu voir où se trouvaient nos faiblesses dans les compositions. On est un jeune groupe au niveau composition, avec ces six ans de vie commune avec Loïc. Donc on est reparti de nos défauts, et on s'est dit : qu'est ce qu'on aime bien, qu'est ce qu'on fait bien, où est-ce qu'on veut aller. Et dans ce premier album, "Mysticeti Victoria", le morceau qui apparait en dernier sur l'album, "Life, Love & Death" nous a servi de base. On s'est dit qu'on pouvait faire des choses un peu plus structurées, qu'il fallait qu'on travaille tous ensemble, mais différement. On a gardé l'aspect mélodique bien sûr, mais on a voulu alléger les choses. On ne voulait plus faire du symphonique avec des notes de death, de black, de power, de heavy metal. Non, on a voulu se recentrer sur le power mélodique, chose qu'on arrive à faire bien, et à faire ensemble. Il a fallu se chercher en fait avec ce premier album.

Bruno : Sur le premier album, on a des morceaux vraiment opposés. Certains sont très death, sans claviers, et d'autres plus sympho et très accompagnés. Là on s'est vraiment recentré.

Qui s'occupe des paroles et quels sont les thèmes abordés dans vos paroles ?

Antony : C'est moi qui m'en occupe. Et j'utilise des thèmes d'actualité. On va parler de la mort, de l'environnement, des enfants, de la maladie. On est loin des paysages héroïc fantasy habituels du genre. On parle de tout, et on va l'imager. Dans une des dernières chansons, on parle par exemple du tsunami au Japon, je vous laisse trouver dans quel morceau... Mais on peut aussi parler de la guerre, de la souffrance, des émotions entre les gens, les ressentis, les liens qui nous unissent ou les choses qui nous séparent, c'est un peu tout ça les thèmes de Darktribe, en tout cas sur "The Modern Age".

Votre son est particulièrement réussi sur cet album, vous avez corrigé pas mal des soucis relevés dans le premier opus. On dirait que la collaboration avec Jacob Hansen a été fructueuse ?

Anthony : Complètement. Il a apporté un vrai plus. Et surtout il a apporté la patience qu'on n'avait pas forcément trouvé chez d'autres. Il a d'abord écouté nos maquettes, et il a dit : "ok il me semble qu'on peut travailler ensemble", malgré son emploi du temps très chargé. A partir de là on a beaucoup échangé avec lui. Il voulait savoir ce qu'on recherchait, ce qu'on voulait vraiment. Le son de la batterie ne lui convenait pas, il l'a modifié. La voix était trop travaillée, on l'a reprise. Non vraiment il a été très patient. Parce que tu sais, dans les gros studios, tu envoies tes bandes, ils travaillent dessus pendant dix jours et après basta. On est devenu amis même aujourd'hui et il y a de fortes chances qu'on travaille de nouveau avec lui. Il est demandeur, il m'envoie encore des mails, pour prendre des nouvelles, savoir où on en est.

On a lu récemment sur FB que vous aviez signé un deal avec une agence de booking. Peux-tu nous en dire plus ?

Julien : En fait c'est une agence que j'avais contactée depuis des mois, mais je pense que la sortie de "The Modern Age" a un peu accéléré les choses. Ils nous ont donc recontacté, en disant qu'ils avaient beaucoup aimé l'album, ce qui nous a fait déjà bien plaisir. Le responsable s'appelle Veith Offenbächer, c'est un ancien musicien de power metal allemand, qui a joué avec Fairytale et Dawn Of Destiny. Il gère un petit nombre de groupes, et il aimerait travailler avec nous. Il nous a donc proposé un deal très intéressant qu'on a accepté et donc là, il va nous organiser des dates.

Une tournée en prévision donc ?

Julien : Oui d'abord une mini tournée en décembre à travers l'Europe et ensuite une plus grosse en avril 2016. Ca sera en première partie d'un groupe mais on n'en sait pas plus.

Merci à vous et bon concert au TribalFest

Merci à toi !