Groupe:

The BlackStone Co

Date:

05 Mai 2019

Interviewer:

Didier

Interview The BlackStone Co

Salut les Blackstone Co, pouvez-vous nous présenter le groupe rapidement ?

Marco : Salut ! Et bien nous sommes THE BLACKSTONE CO. Nous sommes un groupe de Rock/Metal basé à Marseille. Tout a commencé en 2014 lorsque nous avons décidé de reprendre le projet après l’arrêt de In The Divine Machine - projet foutu en l’air par son créateur Tara après un premier album. Le groupe était alors composé de Eric (batterie) Renaud (basse) et moi (guitares) et c’est cette même équipe de musiciens qui est à l’origine de TBSC. Nous avons ensuite engagé Sam au chant fin 2014 et avons commencé à écrire pas mal de titres. Après quelques dates dans la région sud, nous avons commencé à nous diriger vers le studio pour enregistrer l’album mi 2017 mais à ce moment-là, Sam a quitté le projet pour raisons privées et du coup nous avons perdu pas mal de temps à chercher, auditionner, tester des remplaçants sans trouver chaussure à notre pied. Cette même année, nous nous sommes aussi séparés de Renaud car nous n’étions plus sur la même ligne directrice et c’est Quentin qui a pris le poste. C’est notre pote depuis maintenant dix ans et il connaissait bien déjà les deux projets, l’équipe, et il savait exactement ce que nous voulions ! En ce qui concerne le chant lead et le fait que ce soit ma pomme qui s’y soit collé, cela vient de Eric et Quentin qui ont insisté pour que j’essaie. J’ai dit “ok testons et ensuite on pourra continuer à chercher quelqu’un !” … Finalement j’ai été “pris” .. leur plan était déjà tout tracé, ahah ! En 2018 nous avons recruté Romain pour assurer la seconde guitare et grossir notre son. Le groupe a maintenant le type de line-up qu’on cherchait : un guitariste/chanteur, un guitariste, un bassiste et un batteur … Let’s go now!

Alors dans un premier temps, quelle est l’origine du nom du groupe ?

Marco : C’est toujours quelque chose qui nous fait marrer quand on le raconte … Nous cherchions un nom en 2014 pour ce nouveau projet et il était hors de question de garder In The Divine Machine… alors… on a proposé des idées. Stone me plaisait bien dans un nom de groupe et The BlackStone co était sur la table. Finalement, ça sonnait bien à nos oreilles et on a gardé ça… Renaud avait fait quelques recherches sur le net pour voir si ça n’était pas déjà trop utilisé et il a trouvé sur un site de produits médicaux interdits en France une sorte de pierre naturelle aux vertues aphrodisiaques qui se rapprochent du viagra et ça a fait tilt ! Cette pierre s’appelle donc Blackstone et la légende dit que The BlackStone co est une société du Darknet vendant sous le manteau cette roche magique qui rendra heureuse votre femme… ou votre mec… bref Nous écrivons actuellement la notice avec sa posologie et pensons inonder la planète d’ici 2020… Une légende rock’n’roll quoi ...

Quelles sont vos principales influences musicales ?

Romin : Perso, j'ai grandi avec le Heavy/Trash des 70's aux 90's. Au fil des années, mon champ musical s'est développé et je m'inspire de tout ce qui peut me procurer des sensations. J'écoute beaucoup de Metal Moderne aujourd'hui, mais aussi du classique en passant par le jazz…

Eric : Je suis fan du metal des années 90 : Metallica, Megadeth, Pantera, etc, et dans ce qui est plus contemporain : Alter Bridge, Stone Sour, Mastodon et Dave !

Marco : Je rejoins Eric sur les influences à l’exception de ce p**** de Mastodon et de Dave… moi c’est plus Gérard Lenormand et Black Label Society, Ozzy etc…

Quentin : Pour ma part, c'est très varié… Linkin Park, Evanescence, AC/DC pour ce qui est la partie “plus vieille” de mes influences, Bullet For My Valentine, Intervals, Alter Bridge/Tremonti, Meytal pour la partie plus récente. Sans oublier les potos (Scarlean, Disconnected, etc…)

Les membres du groupe ont-ils eu d’autres expériences musicales avant The Blackstone Co. ?

Romin : J'ai bossé pendant trois ans avec le groupe Disconnected dont j'étais guitariste rythmique.

Eric : Beaucoup d'anciens groupes mais surtout In The Divine Machine avec Marco.

Marco : J’ai été guitariste de INDUST. (Hard core - Toulon) de 2002 à 2009 et j’ai eu pas mal de projets rock et metal progressif depuis 97 jusqu’à 2010 avec In The Divine Machine. Donc beaucoup de dates et de studio quoi !

Quentin : J'étais chanteur/bassiste dans un groupe de rock punk (June's), puis bassiste/choeur dans un groupe de pop anglaise (who's next) donc pour ma part c'est une première dans ce style là.

Et donc à Marseille, comme ça il n’y a pas que l’OM et la Bonne Mère, il y a aussi une scène metal ?

Eric : Une scène metal assez active de part le nombre de groupes que l’on croise mais où il est de plus en plus difficile de jouer à cause de la fermeture ou le changement d’activité des salles de concert comme c’est le cas pour le Poste à Galene par exemple...

Marco : C’est ça ! La scène marseillaise est assez fournie. On connait tous Dagoba mais il n’y a pas que ça : Z Family, Blooming Discord, ACOD, Dogfries, Tom Abrigan Tibery and the Shrunken Heads, LANDMVRKS et plein d’autres. Nous sommes assez fiers de commencer à compter un peu parmi tout ce beau monde !

Bon, vous avez sorti en janvier votre premier album, "Betrayed", pourquoi ce titre d’abord ?

Marco : Et bien, ce titre en dit long finalement. Pour faire court, ce titre est là pour mentionner deux choses : - c’est ce qu’on a ressenti dans l’histoire du groupe depuis In The Divine Machine jusqu’à ce jour. - et c’est aussi ce que ressent le personnage qui se trouve sur la pochette. Ce type dépité lorsqu’il observe le monde autour de lui et toute la merde qui le démonte ...

Comment avez-vous composé ces dix morceaux ?

Marco : J’ai écrit les premiers jets de ces morceaux dans mon home studio. Au fur et à mesure des années, nous les avons travaillés, finalisés, arrangés etc … Sam a écrit les textes et les lignes mélodiques. Certaines ont été retravaillées depuis et certains textes ont été changés ou modifiés au moment de les enregistrer.

Où et comment s’est passé son enregistrement ?

Marco : une fois les batteries enregistrées, nous avons fait tout le reste avec mon home studio. Nous sommes équipés avec du matériel "Two notes audio engineering" qui nous permet de faire ça en pantoufles à la maison à toute heure avec la même qualité que dans un studio pro à 300€ la journée, ahah ! Par contre, nous avons confié le mixage et le mastering de l’album à notre poto Evan Simon qui a fait un travail fabuleux ! Il a vraiment capté tout de suite ce qu’on voulait ! L’avantage avec lui, c’est qu’il possède les mêmes influences musicales que nous et sa solide formation a fait le reste ! Nous le remercions chaque jour pour son boulot au top !

J’ai beaucoup aimé la voix de Marco et son très bon phrasé en anglais. Tu as beaucoup travaillé ou bien tu as un don naturel ? Ou un secret ?

Marco : Je te remercie pour ce retour ! Pour ma part je n’arrive pas du tout à avoir du recul sur ce point. Par contre il est clair que j’ai dû travailler beaucoup pour être capable de le faire. J’ai pris quelques cours avec Ivan - chanteur de Disconnected - et je me suis jeté à l’eau très vite. J’ai pris le chant en janvier 2018 et je me suis retrouvé devant le micro en juin pour l’album. Une chose est sûre, c’est que je me suis éclaté à le faire ! Il n’y avait que Quentin et moi pour les sessions, et vers la fin Evan est venu pour me filer un coup de main en plus (il est également chanteur guitariste dans son projet Hell Rules Heaven)

Et quels sont tes modèles en tant que chanteur ?

Marco : Ouf ! Je suis plus à même de te parler de modèles à la guitare plutôt qu’au chant. Mais avec le temps j’avoue être pas mal attiré par James Hetfield et Corey Taylor. J’en suis encore au stade où je me cherche là dessus … (pas de mauvaises allusions les gars svp merci !! ^^)

Je suis impressionné aussi par le fait que tu sois guitariste chanteur et que tu as l’air d’assurer aussi les solos (sur la vidéo de "The Gift" en tout cas). C’est pas trop compliqué à gérer tout ça, notamment sur scène ?

Marco : Ca aussi a demandé beaucoup de travail ! J’avais l’habitude d’assurer les choeurs en live depuis de nombreuses années mais tenir un lead en jouant des parties guitare qui ne sont absolument pas prévues pour ça, c’était pas gagné ! Mais bon, Hetfield le fait… alors ça ne devait pas être insurmontable !

Eric : Se toucher le manche en chantant est devenu un réflexe naturel pour Marco !

Le groupe n’a jamais songé à embaucher un autre guitariste pour libérer Marco ?

Marco : Je pense que tu as compris du coup que ce n’était absolument pas envisageable ! ahah Je suis et resterai avant tout guitariste avant d’être chanteur. Je bosse pour le faire de mieux en mieux mais la guitare c’est vraiment plus qu’une passion ! Tout ça pour dire qu’on ne me verra jamais juste au chant .. nulle part … NEVER !

J’avoue avoir moi-même été épaté par ce premier album, sa cohérence des morceaux, sa maturité et le gros son. Comment a été accueilli l’album par la presse, les fans, les plateformes numériques ? Ça se vend ?

Marco : Et bien encore une fois merci pour ce retour ! On pense que cette maturité (qui nous est souvent soulignée) tient du fait que nous sommes des gars d’expérience et que nous avons juste fait les choses comme nous avions envie ! On ne cherchait pas à atteindre un but dans le style, l’écriture ou même notre son. Le résultat sonne comme “NOUS”, point. Si tu veux, compare-le à une recette de grand mère. Elle le fait comme elle le veut avec les ingrédients qu’elle connaît et point barre. Tu la reconnaîtrais entre mille. "Betrayed" a été vraiment très bien accueilli ! Honnêtement, nous n’avons eu aucune mauvaise critique. Franchement on pensait en avoir mais non. Nous avons été soutenus assez spontanément par des gars comme Fred Landercy de Metal2Mars, Arno Strobl de Rock Hard, Hard Force et bien d’autres … C’est surprenant et gratifiant pour un premier album ! Ta chronique en est un bel exemple, elles sont quasiment toutes comme ça … Merci donc à tout le monde et pourvu que ça continue ! Est-ce que ça se vend ? Oui ! Et pour ceux qui en voudraient un, vous pourrez le trouver sur notre store, sur toutes les plateformes et chez les disquaires dignes de ce nom !

En tout cas, vous semblez tous des maîtres de vos instruments respectifs, ça doit quand même nécessiter pas mal de boulot ?

Marco : Je n’irais pas jusqu’à dire que nous sommes des maîtres et je déteste encore plus les concours de type “qui a la plus grosse” - c’est sans intérêt pour moi. Je respecte énormément chaque musicien que je connais ou que j’écoute, quelque soit le niveau. Je n’ai rien à apprendre de particulier à personne - à part de la théorie quand je donnais des cours. Mais oui, le travail d’un instrument demande énormément de temps et de travail pour le dompter, pour arriver à retranscrire ce que tu as dans ta tête quand tu joues. Tous te diront ça. L’apprentissage n’est jamais fini !

Eric : C’est un investissement personnel constant, on a tous des vies professionnelles en dehors du groupe et ça demande beaucoup d’organisation et d’énergie pour arriver à dégager du temps pour pouvoir travailler sur les chansons, organiser les répètes, chercher des dates, répondre aux interviews ( je rigole pour les itw bien sûr ^^).

Romin : En effet, c'est toujours un challenge lorsqu'on rejoint un groupe déjà formé depuis plusieurs années. L'adaptation, la façon de bosser, etc... Ca demande du travail pour intégrer les morceaux. L'album était déjà enregistré à mon arrivée, alors on peut dire que le plus gros était fait (rire).

Quentin : Pour ma part, c'est un travail de longue haleine. Je dois être celui qui a le moins d’expérience dans mon instrument, et surtout dans ce style là. J’étais chanteur et bassiste dans mon précédent groupe, donc je me contentais du plus simple. Du coup, j'ai vraiment été obligé de bosser pour arriver à un niveau correct pour intégrer le projet.

J’imagine que vous ne vivez pas de la musique. Pas trop difficile de concilier tout ça ?

Romin : En tous cas, pas pour le moment.

Marco : Comme l’a dit Eric : nous avons tous un boulot, une vie de famille etc … Donc, organisation, agenda etc …

Comment ça va se passer pour la promo de cet album ? Des dates sont prévues ? En France ? A l’étranger ?

Marco : Elle a commencé déjà avant la sortie bien sûr ! Nous avons un contrat de promotion avec M&O Office qui est une division de notre label. En parallèle de ça, nous en faisons aussi pas mal. Nous n’avons pas envie de mettre les pieds sous la table et attendre qu’on nous serve ! Nous avons sorti un premier clip aussi et un second est en cours d’écriture. L’album passe sur beaucoup de radios en France et même aux USA ! Il en va de même pour les dates. Nous avons une dizaine de dates déjà programmées depuis la sortie de l’album et d’autres sont en attente de bouclage en France et nous travaillons aussi pour l’étranger. Nous faisons aussi partie de l’organisation des plateaux “Destroying Da Stage” avec Scarlean et Disconnected - ce sera pour la deuxième moitié de l’année.

Une chance de vous retrouver sur des festivals cet été ?

Eric : une chance de nous retrouver partout où on aura l'opportunité de jouer !

Marco : Il a tout dit ! Le mieux est de s’abonner à nos pages sur les réseaux sociaux pour se tenir informés ! Nous serons sur le Off du Hellfest le 21 juin aussi. Bref, restez informés, il y en aura d’autres !

Je vous remercie d’avoir pris le temps de nous répondre, bonne continuation et je vous laisse le mot de la fin pour nos lecteurs…

Eric : A bientôt sur un concert ! N'hésitez pas à parler de THE BLACKSTONE CO. autour de vous et à acheter notre album il a été fait avec amour !

Marco : Et avec du gras aussi ! Merci à toi pour ce temps de parole !

Romin : Goyave.

Quentin : Kamoulox!

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