Groupe:

Van Fritzmool

Date:

20 Novembre 2020

Interviewer:

fabulous

Interview Benjamin (batteur) et Mathieu (bassiste)

Pour commencer est-ce que vous pouvez faire une petite présentation du groupe pour nos lecteurs ?

Alors Van Fritzmool est né en 2016, dans les Cévennes Gardoises. On jouait, Clément (guitare) et moi même (Mathieu/basse) ensemble dans un groupe plus "pop rock" mais déjà bien barré dans la forme. Il nous manquait quand même le fait de pouvoir utiliser nos pédales distos qui traînaient au fond d'un placard. Pour ce faire, il nous fallait un batteur. Et là, BAM ! Benjamin est tombé du ciel. Il taquinait déjà pas mal le bourrinou avec "If If Between". On lui a proposé de faire un petit bout de chemin avec nous... et il a dit OUI.

D’où vient le nom du groupe ?

De Belgique, du coté de Aywaille pas loin de Hôyemont.

Vous évoluez dans un style math rock complètement barré, votre musique est riche et variée et on a du mal à vous comparer à un autre groupe. A qui ressemblez-vous ?

Difficile de répondre à cette question ! Le public, qui est mieux placé que nous pour donner son avis à ce sujet, nous a parfois défini comme un mix entre Fantomas et Philippe Katerine. On attend les résultats du test ADN.

Quelles sont vos influences à chacun d’entre vous ?

Mathieu (bassiste) : Je suis vraiment fan de groupes comme Ni, Poil, Zu et le Singe Blanc. Des groupes qui tournent en ce moment ou qui ont arrêté récemment. J'ai pris une énorme claque quand j'ai découvert ça. Sinon les groupes de métal en général (Slayer, Gojira...) m’ont donné envie de faire du gros son.

Benjamin (batteur) : Frank Zappa, Motorhead, King Crimson, Slayer, Mississippi John Hurt, Sepultura … la liste serait longue !

Clément (guitariste) : Clément est absent pour l’interview mais nous pensons le connaître suffisamment pour pouvoir avancer l’hypothèse d’une passion dévorante pour Hervé Vilard et Christian Crosland. C’est un peu lui qui amène le côté « chanson » dans Van Fritzmool.

Ce n’est pas du tout le même style que vous, mais pour votre humour bien présent dans votre univers vous me faites penser à Stupeflip. C’est un groupe que vous appréciez ?

Mathieu : J'ai écouté Stupeflip il y a bien longtemps, mais je n'ai pas suivi ce qu'ils ont fait depuis 10 ans. Je suis très tatillon pour le Hip Hop...

C’est quoi le dernier groupe que tu as écouté récemment ?

Benjamin : Cerf Boiteux (Post Rock de Rennes)

Mathieu : Alors justement, étant fan de Hip Hop et de gros son, j'adore Ausgang, le dernier projet de "Casey" d'Anfalsh.

Comment composez-vous ? Chacun participe ?

La plupart du temps, l'un d'entre nous apporte une idée de riff, ou juste une rythmique et on tâtonne ensemble jusqu'à ce qu'une ébauche de morceau se dessine. On l'enregistre et on la modifie petit à petit jusqu’à ce qu'on soit satisfait du résultat. Ça peut être rapide comme durer plusieurs années. Le live permet de savoir ce qui ne fonctionne pas trop et d’ajuster.

Michel 1er est votre premier album, comment voyez-vous la suite ? Vous avez quelque chose en préparation ?

On aimerait encore jouer Michel premier sur scène avant de passer à autre chose. On a été complètement stoppés cette année au niveau des concerts (comme tout le monde). On a écrit un seul titre du prochain album pour l’instant. Donc on avance mais rien ne presse.

Votre musique est tellement originale et inventive qu’elle laisse place à pleins d’instruments différents et d’idées d’évolution et pourtant vous êtes un trio. Est-ce que vous appréciez ce format ou alors vous n’êtes pas contre agrandir le groupe ?

Le format album nous permet de tripper un peu. Ça nous permet d'enrichir les morceaux quand on les enregistre. Clément joue de toute sorte d'instruments différents dont la scie musicale que l’on peut entendre dans Jungle Stutter. Ou encore le fantastique solo de Monotron de Ben dans Pretty Duck. Mais quand on compose, c'est pour que ça tourne à trois. La formule nous plaît bien comme ça et elle est efficace.

Vous venez de Nîmes, comment jugez-vous la scène locale ? Des groupes à nous conseiller ?

On est situés dans les Cévennes Gardoises où il n’y a pas trop de groupes dans ce style-là malheureusement. Il faut plus se tourner du côté de Lyon avec le label Dur et Doux que Mathieu sous-entendait dans ses influences quand il évoquait des groupes comme Ni et Poil. Mais nous pouvons citer par exemple X Roll et Pord comme groupes locaux et aussi Marvin qui sont de Montpellier.

On entend une voix féminine sur plusieurs titres, Michel 1er, Itameta Tako, qui est-ce ?

Sur Itameta Tako c’est une copine japonaise qui fait un speech sur la libération des poulpes . Octopodes trop souvent méprisés et sous-estimés. A tort. C’est notre chanson engagée. Sur Michel c’est Audrey : notre première fan et manageuse d’un temps qui aime bien s’incruster dans les enregistrements. On peut aussi la voir dans le clip de Michel (qui d’ailleurs est une version un peu différente de celle de l’album).

Sur le titre La Colle vous dites que c’est bon pour la santé mais qu’il ne faut pas en abuser. Vous pensez vous être arrêtés à temps ? :-)

Notre consommation de colle est totalement maîtrisée, encadrée et suivie par notre médecin traitant. Arrêter ? Pour quoi faire ? Cette chanson est un témoignage que nous adressons aux générations futures. On espère déjà qu’il sera écouté et surtout qu’il sera pris au sérieux. C’est notre chanson semi préventive.

Je rajoute cette question car on était à 13 questions, vous êtes superstitieux ? Vous avez des rituels avant de monter sur scène ?

L'ingurgitation de bébés chats crus.

Pour conclure vous avez le mot de la fin

Miaou

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