Airbourne

Interview date

22 Novembre 2013

Interviewer

fimbultyr

I N T E R V I E W

Interview David Roads (face à face)


Merci d’accorder une interview pour auxportesdumetal.com. D’abord, comment avez-vous choisi le nom du groupe ?

Jon et Ryan sont arrivés avec le nom du groupe il y a longtemps. Ce serait mieux de leur poser la question… Airbourne est un nom simple, facile à se souvenir. Plutôt sympa aussi. On avait proposé plusieurs noms, mais Airbourne était le plus accrocheur et on est resté avec. On ne voulait pas un nom trop compliqué.

Votre musique a légèrement évolué du rock au metal. Comment s’est faite cette évolution ?

En fait, on est toujours plus rock que metal… On est un genre de mélange de AC/DC et de Motörhead, une version plus rapide du rock’n roll. Donc ouais, certaines chansons sont plus metal que d’autres, c’est comme ça que notre musique a évolué depuis les derniers albums. Il y a définitivement des influences metal dans notre musique : Judas Priest, Metallica…

Vous avez été influencés par de nombreux groupes de légende. Vous considérez-vous comme reprenant un flambeau ?

Tu sais, nous sommes un des seuls jeunes groupes qui faisons ce que nous faisons. On espère que les groupes qui nous ont influencés vont continuer de tourner longtemps, mais ils commencent à se faire vieux, et ils ne vont pas continuer pendant encore trente ans… Mais on ne veut que continuer de faire ce que l’on fait, tant qu’on en a la volonté, et la possibilité de le faire.

A propos de Motörhead, Lemmy ne va pas bien ces temps-ci, comment voyez-vous le futur pour Motörhead ?

Ouais, ce sont des temps difficiles pour ce bon vieux Lemmy. Il a dû annuler une tournée, parce qu’il n’allait pas bien. Tu vois, Lemmy est un dur à cuire, je pense qu’il peut traverser ça. Tu sais, Lemmy est le Rock’n Roll, il est Motörhead, il a joué dans un groupe toute sa vie, ce serait une énorme perte s’il lui arrivait quelque chose. Il se fait un peu plus vieux, j’espère qu’il tiendra le coup. Je pense qu’il sera sur la route jusqu’à ce qu’il meure, c’est comme ça qu’il est.

Le line-up d'Airbourne a toujours été très stable, comment tu l’expliquerais ?

Eh bien, nous sommes qui nous sommes depuis dix ans maintenant, et ça marche bien, alors, tu sais, si rien n’est cassé rien ne doit être réparé !

Considères-tu que tu as une vie "rock’n roll" ?

Ca dépend de ton interprétation de ce qu’est une vie rock’n roll, j’imagine… Nous sommes un groupe qui bosse dur, mais on aime aussi boire et faire un peu la fête, mais pendant les tournées, on est très occupés. Tu joues presque tous les soirs et les jours de repos, on passe énormément de temps dans le bus. Mais on aime tous avoir une bière ou un whisky. Tu ne peux pas faire la fête comme un taré tous les soirs, parce que… tu mourrais… On croit en ce qu’on fait, tous les soirs, on joue à 110%, quel que soit notre état d’esprit, qu’on soit malade, qu’on ait faim, qu’on soit en colère…

En parlant de bière, quelle est ta bière préférée ?

J’adore vraiment la bière australienne de chez moi, la VB (Victoria Bitter), un peu de Draught de temps en temps. Mais les bières européennes sont tellement bonnes ! Il y a beaucoup de bières allemandes que j’aime. Je bois pas mal de vins français aussi. Mais j’adore prendre de la VB, ma bière natale.

Quelle est la chose la plus étrange qui vous soit arrivée en live ?

En fait, ouais, ce n’est pas étrange, juste pas cool. Ce qui nous est arrivé en tournée récemment, on devait jouer à Strasbourg, tout le matériel était dans le camion, tous les trucs pour le spectacle et le camion s’est fait arrêter à la frontière. L’équipe était dans le bus mais on n’avait pas de matériel et il ne pouvait pas arriver à temps pour le concert, donc on pensait annuler le concert. Mais les deux groupes de première partie, Corroded et Black Spider, nous ont prêté leur matériel, on a joué avec leurs guitares et on est allé dans un magasin de location et on a ratissé tout ce qu’ils avaient : quelques vieux Marshall, des amplis, on a pris tout ce qu’on a pu... c’était vraiment dur, j’ai joué avec une SJ, je n’avais jamais joué avec ça avant. On a réussi à en sortir un show. On n’avait pas les bannières Airbourne, donc on a suspendu un tee-shirt, et on s’en est servi comme bannière. (Rires) Mais ça a marché !

Et quelle est ton meilleur souvenir d’une tournée ?

Eh bien, ce jour est probablement le souvenir numéro un, bien que cette tournée ait été géniale, avec beaucoup de concerts supers. Mais ce jour, ça a commencé comme un désastre, et on a réussi à en sortir un bon concert. Même sans notre matériel. Mais je pense que ce soir va être plutôt mémorable : de jouer à Paris, 3900 tickets vendus, donc ce soir va être plutôt génial.

Quels groupes australiens conseillerais-tu ?

Il y a plein de bons groupes australiens, comme Rose Tattoo, the Angels, the Skyhawks, the Easybeats, AC/DC, the Screaming Jets, the Poor. The Poor, ils sont en quelque sorte un groupe de Modern Rock. Ils étaient là dans les années quatre-vingt-dix. Si tu aimes Airbourne, tu vas adorer the Poor, ils ont beaucoup influencé notre musique. Donc si tu cherches des bons groupes, jettes-y une oreille.

Donnes-tu souvent des interviews sans qu’AC/DC soit mentionné ?

Hum, bien, ça arrive, mais, tu sais, on les aime beaucoup, ils sont une de nos influences principales. On est des grands fans d’AC/DC, comprends moi bien, on aime ce style de musique, mais c’est la manière australienne de jouer du rock’n roll, crue, sans pédales, tu branches juste une guitare dans un Marshall. Etre comparé à AC/DC n’est pas quelque chose de honteux, mais je pense que nous ne sommes pas un groupe de reprise.

As-tu un dernier mot pour votre public français et nos lecteurs ?

Oui ! Merci à tous nos fans français, vous êtes absolument géniaux de supporter Airbourne et on adore venir et jouer pour vous, les mecs. Keep Rocking !

 


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