Electric Mary

Interview date

31 Octobre 2012

Interviewer

Didier, Evanessa

I N T E R V I E W

Interview Venom et Rusty (face à face)


Salut les gars, comment allez vous ? Vous êtes aujourd'hui à Grenoble et il y a de la neige dehors, pas trop difficile ces conditions météo pour vous ?

Rusty : C’est superbe ! En fait il ne fait pas si froid que ça. Et puis c’est sympa de voir la neige. Il fait très chaud en Australie en ce moment comme tu le sais.

Venom : On n’a pas l’habitude de telles températures, donc oui c’est assez nouveau pour nous.

 

Commençons avec une question facile. D'où vient le nom du groupe ?

Rusty : On a trouvé le nom en 2003. On visitait le studio de Jimi Hendrix à New York, la guide s’appelait Mary Campbell et son adresse email était electricmary@quelquechose et je me suis dit que c’était un super nom pour un groupe.

Et d'où vient ton surnom Rusty ?

Rusty : De nulle part en particulier, mon prénom c’est Russel et en général le diminutif de Russel c’est Rusty, c’est tout, rien d’extraordinaire à ce sujet.

On voit pas mal de groupes australiens tels que Koritni qui tournent en Europe. N'est-il pas possible de percer en Australie uniquement ?

Rusty : Et bien l’Australie c’est un très pays grand mais assez peu people, pas plus de vingt millions d’habitants environ. Pour aller d’une grande ville à une autre, il faut compter dix heures de voiture et il n’y a absolument rien à voir en chemin. Si tu prends ta voiture à Paris et que tu conduis pendant dix heures à partir de là, tu as de nombreux endroits à visiter et où tu peux donner des concerts. Voilà pourquoi Airbourne et Koritni font aussi de grandes tournées en France. En fait je pense que Koritni préfère rester ici à présent.
 
Venom : Tous les groups de rock ont du mal à percer en Australie. Il y a si peu de population que ça fonctionne pour les groupes de pop, mais c’est vraiment difficile pour les groupes plus underground. 

Vous passez pas mal de temps sur la route. N'est-ce pas trop difficile d'être aussi loin de chez soi ?

Venom :  Nooon c’est bon, on est resté chez nous pendant quarante ans…

Comment expliquez-vous qu'il y ait tant de bons groupes de hard rock australiens ? Vous êtes élevés au heavy metal ou quoi ?

Rusty : Le rock and roll c’est un genre très varié. A l’époque les groupes pouvaient jouer tous les soirs, du lundi au samedi. C’était le cas dans les années 80 et les années 90 mais plus du tout aujourd’hui.

Venom : Non, pas vraiment au rock heavy, mais j’ai grandi en écoutant du rock classique et de la pop.

Je trouve un peu injuste que des grands noms comme AC/DC ou Airbourne masquent, d'une certaine façon, le reste de la scène australienne, non ?

Rusty :  Je suis d’accord, il y a beaucoup d’autres bons groupes en Australie, par exemple les gars de The Living End

Venom : Ce n’est pas vraiment un groupe de rock heavy, plutôt de Rockabilly , mais ils sont très bons.

Vous tournez en France, où vous faites pas mal de dates dans des petites salles. C'est assez rare. Vous avez un lien privilégié avec la France ?

Rusty : Oui. En fait si on fait ça c’est parce que c’est ce qu’on a toujours fait en Australie lorsqu’on était plus jeunes. Tu montes en voiture, tu conduis, tu donnes des concerts et tu conduis à nouveau. Et tu sais, ça n’aurait aucun sens pour nous de ne donner qu’un seul concert à Paris, justement parce que l’on vient d’Australie. Nous préférons jouer partout ou nous le pouvons, cela n’a pas d’importance si c’est une petite salle. On se sent bien en France, on est à l’aise.

Parlons un peu de votre dernier album, "III". C'est moi ou bien il n'y a pas eu de deuxième album ?

Rusty : Non, en fait "Down To The Bones" était notre second album. Le premier c’était "Four Hands High", mais beaucoup de gens le considèrent comme un EP, mais c’était bien un album [rires]

Venom : Nous l’avons vendu comme un album [rires]

J'ai beaucoup aimé cet album, j'y ai remarqué une influence stoner. Vous êtes d'accord ?

Venom : Oui c’est vrai. Dans notre second album on entend beaucoup plus les guitares et les morceaux sont plus centrés autour des riffs..

Sur quoi écrivez vous ?

Rusty : Sur tout plein de choses dans la vie. Par exemple la chanson "All Eyes On Me" parle de notre concert au Hellfest 2010. C’est mon point de vue sur nous-même pendant ce concert. Ca a été mon concert préféré parmi tous ceux dont je me rappelle. Le public était bien présent malgré le fait que nous étions programmés dans la matinée, et il n’avait pas beaucoup dormi.

Quel a été l'acceuil reçu par cet album ?

Rusty : Nous avons eu de bonnes critiques.  Mais je suis tombé malade et il a fallu tout arrêter jusqu’à ce que je sois rétabli. Nous ne sommes pas encore partis en tournée pour cet album. Ce sera la première vraie tournée ou nous pourrons le promouvoir.

Vous tournez pas mal en Europe, mais qu'en est-il des USA ?

Rusty : On a essayé d’y organiser quelque chose, mais c’est vraiment beaucoup plus compliqué là-bas. De plus, nous n’avons pas le budget pour assurer une tournée en Europe et aux Etats Unis, alors on a décidé de se concentrer sur l’Europe.

Venom : Cela coûte vraiment très cher d’organiser tout ça aux Etats-Unis. Et puis nous pensons que tout est bien mieux en Europe, le public, les journalistes, l’industrie en général. Les comportements sont différents. Aux Etats-Unis les gens vous écoutent jouer en pointant vos défauts du doigt. En Europe les gens remarquent les points positifs. C’est vraiment très différent. Les gens sont beaucoup plus passionnés de musique ici. Personne n’est parfait comme vous le savez et aux Etats-Unis ils recherchent toujours la perfection et comparent toujours avec ce qu’ils connaissent déjà.

Quels sont les plans pour Electric Mary?

Rusty : Nous allons rentrer en Australie, composer de nouvelles choses. Nous avons déjà de quoi écrire sur la route. Puis on reviendra pour les festivals cet été. On espère jouer au Hellfest cette année.

Merci et profitez bien de votre visite en France.

Merci beaucoup, et n’hésitez pas à boire un coup avec nous.

 


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