MaYaN

Interview date

18 Avril 2011

Interviewer

Ostianne

I N T E R V I E W

Interview Mark Jansen (par téléphone)


L'album va sortir dans un mois. Comment te sens-tu à son propos ?

Je suis très excité ! On a travaillé vraiment dur sur la musique et finalement, quand le travail est fait, tu attends la sortie pour ensuite le donner au monde entier. C'est toujours un moment excitant et je l'attends avec impatience !

Quand as-tu décidé de monter ce groupe et pourquoi ?

La première raison, c'est parce que j'aime faire de la musique vraiment lourde et qu'avec Epica et l'ancien After Forever, je ne pouvais pas et ne peux pas faire de musique trop lourde parce que lorsque tu travailles avec une chanteuse, il faut assez de place pour sa voix. Donc, il faut avoir une manière de composer qui soit adaptée à la voix féminine. Avec After Forever et maintenant Epica, il y certaines limites qu'on ne peut pas franchir. Et c'est pour ça que, pour créer une musique plus lourde, j'ai choisi de sortir un album sous un autre nom, parce que si on avait fait cette musique avec Epica, beaucoup de gens auraient été déçus. Comme les gens attendent beaucoup d'Epica, tu ne peux pas faire un changement aussi drastique comme celui-ci. Et je pense aussi que c'est un album sans compromis. Je suis aussi très curieux de voir ce que les gens en pensent car les réactions sont très variées. Certaines personnes l'adorent et lui donnent une note comme neuf sur dix et certains autres le détestent et lui mettent quatre sur dix donc... (Rires). J'ai le sentiment que nous avons créé une musique qui divise les gens en deux catégories : les gens qui vont l'aimer et ceux qui ne vont pas l'aimer.

Qu'est-ce qui te fascines tant chez les Mayas pour que tu appelles ce nom comme cela ?

Je pense que nous avons beaucoup à apprendre de ces personnes qui vivent et vivaient en harmonie avec la nature. C'est quelque chose que nous avons oublié, de nos jours, on travaille contre la nature au lieu de travailler avec. On en est même à détruire notre nature et le monde dans lequel nous vivons. Et à la fin, si on continue comme ça, on va finir par se détruire nous-mêmes. Donc, il faut réécouter la nature, et apprendre de ces gens du passé comment ils vivaient en harmonie avec la nature et apprendre à en faire de même.

Et est-ce que les recherches que tu avais faites pour "Consign To Oblivion" d'Epica t'ont aidé ou même donné envie d'approfondir ce sujet ?

Oui, c'est vrai qu'avec "Consign To Oblivion", j'avais déjà étudié ce sujet et beaucoup parlé des Mayas et de leur culture. Ce n'est pas que sur cet album, j'ai tant écrit sur les Mayas, j'ai surtout appelé le groupe comme ça. Donc, c'est plutôt une transition, et les paroles en elles-mêmes parlent plus de sujet comme la corruption et l'abus de pouvoir.

Quelle est l'idée derrière la pochette de "Quaterpast"?

Eh bien, c'est toujours celle d'apprendre du passé. Et on ne peut pas vivre sans le monde moderne parce que nous avons fait beaucoup de pas en avant, mais nous avons aussi régressé dans notre manière de traiter la nature. Donc l'ancien monde ne peut pas être sans le monde moderne, mais le monde moderne ne peut pas non plus vivre sans le monde ancien. Donc, si les deux mondes apprennent l'un de l'autre, on peut mieux se développer.

Mais cet homme qui croise les doigts comme s'il mentait, manipulait les gens...

Oui, ça, c'est le monde dans lequel nous vivons maintenant ! Les gouvernements mentent aux peuples, l'église fait la même chose. Donc, il y a de la corruption et des mensonges partout, même chez les gens qui nous gouvernent, alors qu'ils devraient être des gens fiables. On devrait pouvoir avoir confiance en nos gouvernements, mais la réalité nous montre que ce n'est pas le cas parce que ce n'est qu'une bande de menteurs. Malheureusement...

Pour toi, à qui s'adresse cet album ?

Je pense que c'est pour ceux qui aiment la partie lourde de la musique d'Epica et ceux qui aiment des groupes comme Opeth ou le groupe Death. Je pense que c'est un mélange des deux groupes et je pense aussi que c'est pour des gens qui font preuve de patience. Quand tu n'écoutes cet album qu'une seule fois, je pense qu'on ne peut pas l'apprécier comme il se doit. Cet album a besoin de cinq ou six écoutes minimum avant de révéler les parties sous-jacentes. Par exemple, j'aime beaucoup Opeth, et quand je l'ai écouté pour la première fois, je ne l'ai pas aimé car il m'a fallu l'écouter encore et encore. Mais j'aime toujours les groupes dans lesquels j'ai dû me plonger pour les apprécier. C'est ce genre d'album que j'aime toujours même dix ans après ! Je ne peux pas arrêter de les écouter. On a essayé d'atteindre ce but, un album difficile d'accès mais qui, une fois qu'il t'a attrapé, ne te laisse plus jamais repartir.

Oui, il y a beaucoup d'influences différentes dans cet album, et c'est difficile d'entrer dans la musique dès le début et de saisir tout ce qu'il y a dans la musique.

Oui, tout à fait ! C'est pour ça que je pense que les gens qui ne vont l'écouter qu'une seule fois vont être déçus. Mais je pense, même si ce n'est qu'un petit groupe de personnes qui l'aime, que ce n'est pas un problème pour moi car nous avons fait la musique que nous aimons et que nous aimons écouter et quand tu fais de la musique avec ton coeur, il y a toujours des gens pour aimer ce que tu as fait. Donc, même si ce n'est que peu de personnes ou même seulement le groupe, pour moi, ça n'a pas d'importance car nous avons atteint notre but et fait exactement ce que nous voulions faire.

Est-ce que les invités de l'album étaient des choix évidents ou as-tu pensé à d'autres chanteurs ?

Non parce que je voulais vraiment que Simone et Floor chantent ensemble sur cet album ! Les fans d'Epica et d'After Forever réclament toujours d'entendre les deux chanteuses ensemble sur un album et maintenant, c'est fait. C'est l'une des idées que nous avions dès le début. Nous voulions aussi avoir plus de chant masculin que de chant féminin, c'est donc pour ça que nous avons demandé à Henning de faire les parties masculines claires. Et nous avons aussi cette chanteuse talentueuse mais inconnue pour le moment, Laura Macri. C'est une chanteuse d'opéra Italienne et elle est encore très jeune et travaille pour développer sa carrière. Mais c'est bien aussi d'avoir quelqu'un que personne ne connaît pour l'instant et de pouvoir la présenter pour la première fois.

Et pour tes interventions, c'était aussi évident pour toi de chanter sur cet album ?

Oui, parce que dans ce groupe, je ne fais que chanter, je ne joue pas de guitare. Et je n'ai pas non plus écrit beaucoup de lignes de guitares si je compare à Epica où je suis très impliqué dans l'écriture des parties de guitares. Dans cet album, je n'ai dû écrire que vingt-cinq pour cent des guitares, j'étais plus impliqué dans les structures des chansons et dans l'écriture des mélodies. C'était surtout sur les grunts et les paroles que j'ai travaillé, donc pour moi, c'est toujours beaucoup de travail, mais je n'ai pas voulu être trop impliqué dans l'écriture des guitares, sinon ça aurait trop sonné comme du Epica. Donc, pour les parties qui ressemblaient trop à Epica, je les ai utilisées pour le prochain album d'Epica.

C'est mieux en effet !

(Rires). Oui parce que si j'avais fait ça, les deux groupes auraient sonné de la même manière et ça aurait été nul ! Il faut que ça soit totalement différent, sinon je commencerais à avoir des doutes sur les idées à utiliser dans l'un ou l'autre groupe... Donc, j'ai utilisé les riffs et le son d'Epica pour Epica, et je le ferai toujours, et ce qui est plus brutal, plus compliqué et qui représente un plus grand défi dans les guitares, sera utilisé pour MaYaN.

Comme on parle d'Epica et de MaYaN, quand on écoute "Quaterpast" et "Kingdom Of Heaven", on peut se dire que "Kingdom Of Heaven" aurait pu être une bonne chanson pour cet album !

Oui ! D'une certaine manière, "Kingdom Of Heaven" pourrait être la marche entre Epica et MaYaN. Donc, dans le fond, une chanson comme "Kingdom Of Heaven" aurait pu être une chanson pour MaYaN. Et je pense que la dernière chanson de MaYaN, qui n'a pas été mise à disposition par Nuclear Blast parce qu'il y avait un problème avec, cette chanson, "Sinner's Last Retreat", aurait eu tout autant sa place sur un album d'Epica. Ce morceau ressemble plus à ce qui se fait avec Epica. Donc une chanson comme "Kingdom To Heaven" est plus proche de ce qu'on fait avec MaYaN et "Sinner's Last Retreat" de ce qu'on fait avec Epica ! (Rires).

Entre les longs morceaux, il y a de petits interludes. Est-ce une sorte de pause pour l'auditeur ou est-ce parce que le concept le demandait ?

Je pense qu'il y a suffisamment de choses qui se passent dans l'album. Nous avons écrit consciemment des parties plus douces pour que l'auditeur ait des pauses. Parce que si c'est tout le temps brutal, les gens ne vont pas aller jusqu'au bout de l'album. C'est difficile de rester concentré. Donc, ces parties plus calmes que nous avons créées sont pour les auditeurs, pour qu'ils puissent se reposer un peu.

Si "Quaterpast" était un animal, une couleur, une saison et un aliment, quels seraient-ils ?

C'est un animal violent ! (Rires). Donc, si je devais choisir un animal, ça serait (hésitation) un jaguar. C'est rapide, furieux, et il poursuit sa proie ! (Rires). Pour la couleur, je n'ai pas pensé à une couleur pour cet album, mais je pense que c'est rouge foncé. La saison, ça serait l'automne. Et un aliment... (hésitation). Un met délicieux. (Rires). Mais un met délicieux, c'est différent pour tout le monde ! (Rires).

Penses-tu que si ton nom et celui des autres membres du groupe n'avaient pas été connus, vous auriez été signés par Nuclear Blast ? Aurait-il été plus difficile de sortir ce premier album ?

Je pense que nous aurions aussi été signés par Nuclear Blast, parce que lorsque j'ai envoyé la musique, Nuclear Blast ne savait pas encore qui était dans le groupe. Ils savaient juste que j'étais dans le groupe, mais ne savaient pas pour les autres. Quand j'ai envoyé la musique, personne ne savait que Franck faisait partie du groupe, donc en ce qui concerne Nuclear Blast, ils ont simplement aimé la musique. Ils m'ont dit de leur envoyer la musique et que s'ils l'aimaient, ils me le diraient et que si ce n'était pas le cas, on devrait chercher un autre label. Et j'ai dit à Nuclear Blast : "Si on peut signer avec vous, je ne chercherai même pas un autre label parce que je suis content de ce qu'on a avec Epica". On a carte blanche et il n'y a pas tant de labels que ça qui te donne cette liberté totale. Donc, je suis vraiment content d'être avec eux. Après avoir écouté l'album, ils m'ont renvoyé un mail me disant qu'ils headbanguaient tous dans les bureaux et qu'ils appréciaient énormément la musique. Donc je pense que si nous avions été un groupe totalement inconnu, ça aurait été la même chose... Même si c'est plus compliqué d'atteindre les bonnes personnes à Nuclear Blast, mais ils se sont seulement décidés sur la qualité de la musique et non sur les personnes qui composaient ce groupe. Et puis, quand on a envoyé la musique, ils ne savaient pas non plus que Floor Jansen allait chanter dessus, ni même Simone. Donc, ils ne connaissaient rien, sauf la musique et le fait que j'étais impliqué dans le groupe. C'était la seule chose.

Habituellement, quand un artiste que nous aimons se lance dans un autre projet, il y a deux genres de réactions : ceux qui en attendent tellement qu'ils sont déçus et ceux qui disent "d'accord, c'est lui ou elle, je suis sûr(e) et certain(e) de l'aimer" sans réelle objectivité. Que penses-tu de ce genre de réactions ?

J'ai remarqué par exemple qu'en Amérique du Sud, tout le monde se trouve dans la deuxième catégorie. Les gens l'aiment avant même d'avoir quoi que ce soit ! Ils sont vraiment déchaînés et nous demandent de jouer là-bas et sont très excités. Ici, en Europe, j'ai remarqué que les gens attendent d'entendre la musique avant de dire s'ils aiment ou non. Je sais qu'il y a une grande différence entre les gens d'Amérique du Sud et d'Europe pour ça. Je pense que si les gens attendent quelque chose qui soit proche d'Epica, ils pourraient être déçus car c'est assez différent. Mais les gens qui sont ouverts d'esprit et veulent des défis dans la musique, quelque chose qui n'est pas facile d'accès, ils trouveront que c'est un bon album.

Au début, il y avait deux membres d'After Forever avec toi, bien que Sander Gommans ait quitté le groupe. Cela n'a-t-il pas été bizarre de retravailler avec ces gars-là après toutes ces années ?

Oui, Jack est l'ancien membre d'After Forever qui est toujours dans le groupe, et Sander est parti parce qu'il est très facilement débordé. Après la fin d'After Forever, il a craqué car il était surmené et il avait peur que ça recommence parce que les choses sont allées vite quand on a créé le groupe. Nous voulions travailler sur les morceaux assez souvent et c'était trop rapide pour lui. Mais pour répondre à ta question, dans un sens, c'était bizarre de travailler avec après tous ces souvenirs, mais d'un autre côté, c'était naturel. C'était comme si ces dernières années n'avaient jamais eu lieu. C'était comme si on avait arrêté la veille et repris le lendemain. Donc, d'une certaine manière, c'était très étrange et d'une autre, ça ne l'était pas du tout !

Mais avec un emploi du temps comme le tien, comment avez-vous trouvé le temps de travailler ensemble ?

On a travaillé tout le temps entre chacune des tournées d'Epica, on a bien utilisé le temps qui nous était imparti. Et avec Epica, j'écris toujours la musique de mon côté et je crée tout moi-même. Bien sûr, dans Epica, d'autres membres écrivent la musique, mais les chansons que j'écris, je les fais seul et on voit ensemble les derniers détails. Mais avec MaYaN, on a vraiment fait les choses ensemble, Franck, Jack et moi, on créait la musique ensemble. Pour moi, ça a été une manière de travailler assez nouvelle. Et les deux manières de fonctionner ont beaucoup d'avantages mais aussi d'inconvénients, mais la bonne chose avec celle-ci, c'est qu'il y a beaucoup d'inspiration et les choses vont plus vite que si tu travailles tout seul. Donc, grâce à cela, on a pu faire notre musique assez vite dans un laps de temps relativement court.

Quelques concerts sont déjà prévus. Selon l'accueil du public pour cet album, penses-tu que vous allez faire une tournée dans d'autres pays ?

Avec ce groupe, cela ne dépend vraiment que du succès de l'album. S'il y a un pays où les gens vont l'aimer, nous irons là-bas. Pour certains pays, si les gens ne l'aiment pas, nous n'irons pas. C'est ça qui est bien avec ce groupe. Epica était et est ma priorité, nous pouvons faire ce que nous voulons avec MaYaN. Donc nous n'irons que là où les gens aimeront notre album par exemple. Nous n'allons pas être obligés d'aller jouer dans un pays où seules quinze personnes nous attendent. Je n'ai pas de problèmes avec l'idée de jouer devant quinze personnes, mais pas si on n'a pas besoin de le faire ! (Rires). Donc, avec Epica, on a fait beaucoup de choses pour le faire grandir, même dans les pays où ils ne nous connaissaient pas, histoire d'établir quelque chose, mais avec MaYaN, les choses sont plus cools et on ne va jouer que dans les pays où nous sommes sûrs d'être appréciés.

C'est un projet pour le plaisir ou quelque chose du genre...

C'est un vrai groupe, mais nous n'avons aucune pression. C'est une bonne chose, MaYaN n'est pas là pour nous faire vivre. MaYaN, c'est pour le plaisir. Nous avons eu beaucoup de plaisir à faire cette musique, nous aimons la musique et même si nous étions les seuls dans ce cas finalement, nous avons eu du plaisir et nous aimons ce que nous avons fait donc... Il n'y a pas de pression sur le fait que beaucoup de personnes doivent l'aimer, que nous devons nous faire beaucoup d'argent pour en vivre. Cette pression n'est pas là, mais avec Epica, elle l'est parce que c'est notre groupe principal.

Vous avez toujours cette pression avec Epica ?!

Oui, il y a une pression constante avec Epica. Les gens attendent toujours beaucoup d'Epica et surtout après "Design Your Universe" qui a été un album très bien noté. Maintenant, les gens attendent vraiment le prochain album d'Epica. Et c'est quelque chose que l'on ressent... Mais heureusement, cela ne m'a pas touché quand j'écrivais les nouvelles chansons d'Epica.

Et tu ne penses pas que tu devrais choisir entre les deux groupes si MaYaN devenait un groupe influent et important ?

Si MaYaN deviens subitement un gros groupe, ce qui est possible bien sûr, alors on devra voir ce qu'il faut faire. Certaines personnes me disent aussi que MaYaN va même devenir plus important qu'After Forever et Epica réunis. Mais je dis que ce n'est bien évidemment pas le cas. Je pense que MaYaN est pour un public plus restreint, mais si cela devait arriver, et que ça devenait un gros groupe, alors il nous faudra voir ce qu'on fait avec une telle situation. Tant que ce n'est pas le cas, Epica est ma priorité et nous ferons autant de tournées d'Epica que nécessaire et quand il nous restera du temps, nous le passerons avec MaYaN.

Quels sont les projets futurs à part cette petite tournée ?

Le futur pour cette année ressemble à ça : avant même la sortie de l'album, nous allons donner quelques concerts aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, et pour la fin de l'année, nous espérons pouvoir partir faire une tournée en Amérique du Sud. Avec la tournée en Amérique du Sud, avec Epica nous allons entrer en studio pour enregistrer le prochain album. Et pour l'année prochaine, nous allons faire une grosse tournée européenne avec Epica et pour l'été prochain, il faudra voir comment les choses ont évolué pour MaYaN pour voir si on fait surtout des festivals avec Epica ou si MaYaN fera aussi quelques concerts.

Comment veux-tu finir cette interview ?

(en français). Merci. Les Français ont toujours été bons avec Epica donc j'espère que les gens réserveront le même accueil à MaYaN ou du moins lui laisseront une chance. Je suis vraiment reconnaissant envers le public français pour toutes ces années et je le dis aussi dans les autres interviews quand ils me demandent quels sont les meilleurs pays pour Epica, je dis toujours l'Amérique du Sud, la France et les Pays-Bas. Donc ce sont nos pays principaux avec Epica et j'espère que nous pourrons aussi faire des concerts là-bas avec MaYaN.


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