Timo Tolkki's Avalon

Interview date

17 Avril 2012

Interviewer

Blaster of Muppets

I N T E R V I E W

Interview Timo Tolkki (par email)


Bonjour Timo, comment vas-tu ces jours-ci ?

Je vais parfaitement bien, merci.

Alors, tu es de retour avec un projet nommé Avalon et un opera metal “The Land of New Hope”. Comment ce projet est-il né ? D’où l’inspiration pour cette nouvelle aventure est-elle venue ?

J’ai reçu un coup de fil du président de Frontiers Records qui m’a demandé si je souhaitais écrire trois opéras metal. Quant à l’inspiration, elle vient toujours de l’intérieur.

Il y a un certain nombre de grands chanteurs sur ce disque, savais-tu qui chanterait sur l’album au moment de la composition ?

Pas vraiment. Au fur et à mesure que j’écrivais, le choix du vocaliste idéal pour telle ou telle chanson devenait évident.

Comment as-tu choisi les chanteurs ? Les as-tu personnellement choisis ou certains d’entre-eux ont-ils été suggérés par la maison de disques ?

Il s’agit de vocalistes d’une telle envergure qu’il n’y a pas eu besoin de casting. J’ai choisi les chanteurs et j’ai eu ceux que je voulais.

Sur un plan musical, qu’est-ce que tes fans peuvent attendre de “The Land of New Hope” ?

Dix chansons de metal mélodique de grande qualité.

As-tu essayé de faire des choses que tu n’avais jamais faites sur tes albums précédents ?

Je n’essaye jamais de faire quoi que ce soit, je laisse les choses se produire naturellement. C’est ainsi que je crée des albums.

Quelles sont tes chansons préférées sur cet album ? Et pourquoi ?

J’aime “In the Name of the Rose” parce qu’elle est si fragile et pourtant si puissante. J’aime aussi beaucoup la chanson titre car les acrobaties vocales de Kiske sont incroyables. J’aime toutes les chansons en fait, ce qui est très rare en ce qui me concerne.

N’as-tu pas un peu peur que ce projet subisse quelques critiques négatives dues à un certain nombre de ressemblances avec Avantasia de Tobias Sammet (le nom, le fait que ce soit un opéra metal et qu’il y ait un certain nombre de chanteurs en commun…) ?

Non. La critique est devenue très commune dans ce monde moderne où les gens peuvent donner leur opinion en tout anonymat sur internet. Je suis le chemin tracé par ma vision et ne prête aucune attention aux critiques à moins qu’elles ne viennent de quelqu’un que je connais et respecte.

Passons à quelques questions concernant le passé. Quels souvenirs gardes-tu de la courte aventure Symfonia ?

Beaucoup de travail. Une mauvaise maison de disques. Pas d’argent pour le deuxième album. Pas de public lors des concerts. Une mauvaise communication. De mauvaises ventes. Un échec.

Es-tu toujours en contact avec André Matos et aimerais-tu travailler avec lui à l’avenir ?

Non, je ne suis pas en contact avec lui et je ne pense pas que nous travaillions encore ensemble. Qu’il s’occupe de sa carrière solo, c’est mieux pour lui.

Tes groupes précédents (Revolution Renaissance, Symfonia) n’ont pas vraiment marché. Est-ce que cela a été dur à encaisser ?

Cela dépend de ce que tu entends par «ils n’ont pas vraiment marché ». Pour moi, ils fonctionnaient très bien d’un point de vue musical. Par exemple, “Age of Aquarius” est un disque fantastique et original et pourtant, il n’a pas eu de succès. Je ne mesure pas le succès d’un album au nombre de copies vendues. C’est ma satisfaction personnelle concernant la musique qui prime.

La maison de disques fait la promotion de ton nouvel album en utilisant cette phrase : « The Land Of New Hope ouvre un nouveau chapitre dans la carrière et les perspectives de Tolkki, l’artiste retrouvant une totale crédibilité artistique. » Es-tu d’accord avec cela ? Avec le fait que tu avais récemment perdu en crédibilité artistique ?

J’ai perdu beaucoup de crédibilité dans les histoires concernant Stratovarius survenues en 2004. Avant cela, mon image était très bonne. Quiconque veut savoir ce qui s’est passé devrait lire la section FAQ présente sur mon site tolkki.org.

Toutes ces dernières années semblent avoir été difficiles pour toi, sans mentionner ta bipolarité, te sens-tu mieux aujourd’hui ? Est-ce que le titre de ce nouvel album a une résonance plus personnelle (« new hope » signifie « nouvel espoir ») ?

Je fais face à ma maladie, qui est incurable. Je mène une vie musicale assez normale et saine, sans trop de pression. Je me sens bien.

Stratovarius semble s’en sortir pas mal ces jours-ci, le groupe avance et beaucoup de personnes disent que leur nouvel album montre une progression intéressante. Est-ce que cela te rend heureux que le nom Stratovarius regagne une certaine crédibilité (car après tout, ça a été ton groupe pendant très longtemps et il sera toujours lié à ton nom) ou es-tu plutôt triste de ne pas faire partie de cette aventure ?

Et bien, Stratovarius c’est un héritage de trente ans et la formation qui joue actuellement n’est certainement pas celle qui a rendu le groupe célèbre. Il reste deux personnes de cette époque-là. En ce qui concerne le succès, je pense que le groupe en a moins que pendant les années comprises entre 1997 et 2003 quand, par exemple, on remplissait le zénith en 2003.

Revenons à Avalon. Est-ce que l’histoire de “The Land of New Hope” est complète sur ce disque ou y aura-t-il une suite ?

Il s’agit d’une trilogie.

Quels sont les musiciens avec lesquels tu aimerais travailler pour les prochains chapitres de cette trilogie ?

J’espère avoir d’autres personnes pour le prochain disque.

Penses-tu que tu puisses tourner avec Avalon et réunir des invités pour les concerts ? Aimerais-tu le faire ?

J’aimerais le faire si les circonstances s’y prêtent. Je ne suis pas intéressé par des endroits qui n’attirent que deux-cents personnes. Ça, je l’ai fait il y a vingt ans. J’ai donné 3000 concerts dans 62 pays et j’ai déjà fait le tour du monde.

Quelle est la prochaine étape pour toi dans un proche avenir ?

Plus de musique !

Y a-t-il quoi que soit que tu veuilles dire pour conclure cette interview ?

Pas vraiment. Je n’aime pas les interviews par email. :)


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