Vulcain

Interview date

23 Octobre 2010

Interviewer

Didier et Philippe

I N T E R V I E W

Interview Daniel Puzio (en face à face)


Bonsoir Daniel, merci de répondre à ces quelques questions pour le webzine http://auxportesdumetal.com

Salut

Alors première question, où étiez vous depuis 1998, date de la séparation de Vulcain ?

Je crois qu’on a joué ensemble jusqu’en 2000. Et puis on s’est séparé dix ans. Marc avait ses petits projets avec Black Stone, moi j’ai du mal à lâcher le manche alors j’ai monté Mr Jack avec des anciens d’H Bomb. Et c’est surtout que mon frère avait de gros problèmes de santé. Et puis il a un petit peu relancé la machine en m’appelant un jour et en me disant : « Si on remonte Vulcain, c’ est maintenant ou jamais ». Et vous allez voir ce soir qu’il va beaucoup mieux [Rires]

Donc finalement, la reformation de Vulcain c’est un peu à son initiative ?

Ouais, ça me tentait aussi. Partout où je passais avec Mr Jack, tout le monde ne me parlait que de ça. Bon alors j’ai senti qu’il y avait une certaine demande. Mais par contre, j’attendais vraiment mon frangin, pour savoir comment il voulait prendre l’affaire. Moi ce qui m’intéressais, c’était qu’il ressorte la Rickenbacker et le Marshall et que ça reparte pour un tour.

Alors aujourd’hui vous êtes en trio, à l’époque vous étiez quatre. Ce n’était pas possible de récupérer tout le monde ?

On avait déjà fini à trois à l’époque. Mais Didier est toujours mon ami, je le vois tout le temps. D’ailleurs il sera avec nous à Paris et on le fera monter sur scène pour les trois derniers morceaux du show. Mais bon, c’est tellement compliqué. C’est pire qu’un couple, un groupe, et moins on est, moins y’a de problèmes. Et tous les trois, voilà, après dix ans d’abstinence, on s’est retrouvé et on continue comme ça quoi.

Certains fans se demandent du coup ce que va devenir Mr Jack ?

Et bien écoutez, Mr Jack, je ne sais pas si ça a vraiment bien marché. On n'a pas de demande de concert, ce qui m’arrange un peu avec Vulcain puisque là, on tourne tous les week-end jusqu’au mois de décembre. On est prêt à faire un deuxième album avec Mr Jack, maintenant il faut le financer, ça devient un problème. Personne n’a l’argent évidemment pour le financer, il n’y a aucune maison de disques que ça intéresse. Je ne sais pas, mais pour le moment le groupe existe toujours. On ne va pas arrêter ça comme ça, non.

Justement à propos de tournée, depuis votre reformation, vous tournez presque sans arrêt, c’est important pour vous de refaire de la scène ?

Ben pour l’instant, ça prouve qu’il y a de la demande. Après le mois de décembre, on verra bien ce qu’il va se passer. On espère faire la première partie de Motörhead. Ils devraient faire cinq ou six dates en France au mois de mars et on est sur le coup. Et j’espère aussi qu’on va enfin refaire une vraie tournée, digne de ce nom. Mais bon, c’est tellement compliqué…

Ca semble, en effet très compliqué d’organiser des concerts, tu penses qu’il n’y a plus de public, plus de producteur, plus de pognon ?

Je ne sais pas ce qui se passe. Des fans, apparemment il y en a.

Comment est-ce que ça s’est passé le Hellfest 2010 pour vous ?

Ah la vache, le Hellfest, on a pris une claque dans la gueule ! On n'imaginait pas que ça soit une structure aussi gigantesque. On a vraiment été accueilli comme si on était Saxon ou Motörhead quoi. Des loges, des repas d’enfer. On a joué tôt le matin, il y avait un monde fou, tout le monde était là, tout le monde répondait. Vraiment une organisation super. C’est vraiment là-dessus que je voudrais insister, les Français qui ont monté ça, ce ne sont pas des clampins.

Dans les années 80 ce genre de festival n’existait pas, en France en tout cas, vous pensez que c’est un progrès pour les musiciens ?

Oui bien sûr, c’est un sacré progrès même, et pour les fans aussi d’ailleurs. La preuve, nous on est monté sur scène à midi et il y avait un monde fou. Les gens se sont levés et pourtant les hard rockeurs ont du mal à se lever [rires]. On a fait trente minutes, on était bien.

C’était quand même un peu inespéré de se reformer début 2010 et d’être sur la scène du Hellfest en juin 2010 ?

Oui c’est arrivé un peu avec la proposition de reformation du groupe. On savait déjà que si on reformait le groupe on avait une option pour jouer au Hellfest. C’était très important. Enfin bon... Même sans le Hellfest on aurait reformé le groupe quand même. De toute façon s'il faut le faire c’est maintenant. Moi j’ai cinquante-deux balais, mon frère cinquante ans, Marc un peu moins. A soixante ans, à part à être Motörhead, je vois pas comment on pourrait faire pour monter sur scène en France, à soixante ans. Donc c’est maintenant ou jamais !

Alors, hier au Hellfest, aujourd’hui dans la petite, mais active, salle de Peymeinade, comment arrive-t-on à se motiver pour jouer dans une si petite salle par rapport à un grand festival ?

Alors la semaine dernière on était à Colmar et la semaine d’avant on était à Montréal. Et à Montréal on a joué aux Catacombes, c’était sold-out, il y avait au moins quatre cent personnes là dedans, ça pogotait, et on a signé des autographes sur des anciens albums de Vulcain, des vinyles, on a halluciné devant l’accueil qu’on a reçu. C’était même un peu flippant au départ, parce que les mecs sont tous tatoués, les filles pareil, des piercings... Ils demandent du speed, et apparemment ils étaient contents, il y avait des gens de tous les âges. La semaine dernière, on était à Colmar et il y avait un peu moins de monde et là ce soir il y a l’air d’avoir pas mal de monde. Ecoute de toute façon on envoie le même show, tu verras ce soir, il n'y a pas de différences, on ne truque pas l’affaire.

Et côté organisation, vous trouvez quelque chose d’aussi chaleureux ?

Ouais, ouais on a pas trop à se plaindre. Au Canada c’était parfait. A Colmar, on a été reçu, on a été à l’hôtel. Là on est un peu plus ami avec Marco, qui organise le concert, donc on a passé du temps ensemble, c'est différent. Mais quand on ne connait pas les gens c’est toujours un peu différent. Mais oui on a été bien reçu jusqu'à présent, il n'y a pas de problème.

Sur scène vous jouez du Mr Jack par exemple ? Du Motörhead ?

Non, pas de Mr Jack. Oui on va vous faire un morceau de Motörhead ce soir, que j’ai transcris en français parce que l’anglais, je n’y arrive pas [rires]. Mais bon c'est tellement facile « We are the road crew », c’est facile à transcrire.

En parlant de Motörhead, on vous a toujours surnommé le Motörhead Français, c’est quelque chose qui vous a gêné ?

Non, c’était flatteur. J’ai toujours pris ça pour une flatterie. C’est magnifique !

Peut on espérer un nouvel album bientôt ?

Alors là on fait un DVD au Trabendo le 13 novembre quand on joue à Paris. On filme tout ça et apparemment XIIIbis Records a envie qu’on fasse un album. On verra. Ca devient plus compliqué de faire un album.

Des autres plans pour les mois a venir ?

Le gros truc c’est le DVD. La tournée Motörhead si ça se fait. Et si l’inspiration vient, on fera un album.

Hellfest 2011 ?

Pas de news pour le moment. Mais on va à Hambourg, pour un festival en Allemagne, fin Juillet je crois. En 2011. On commence à bouger.

Merci à toi et bon concert.

Merci à vous les gars.


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