Wildpath

Interview date

17 Aout 2010

Interviewer

Ostianne

I N T E R V I E W

Interview Alexis Garsault, Olivier Caron, Matthias Bouyssou (par téléphone)


Comment avez-vous obtenu votre place pour les découvertes au Raismesfest ?

Alexis : On a envoyé un dossier pendant la période de recrutement. Puis on a été sélectionné. Ça a été assez simple.
Olivier : Je les connaissais déjà vu que j'y étais allé avec Silent Fall, qui s'appelait Winterland à l'époque, il y a deux ans je crois. Donc on connaissait un petit peu les organisateurs et ils ont du se rappeler du nom.

Si j'ai bien compris, les deux scènes vont être séparées...

Olivier : Oui, si c'est comme à l'époque où j'y suis allé. Tu as la grande scène qui est devant une sorte de château pour les artistes internationaux. Et en face de la grande scène, tu as la petite scène à cinquante, cent mètres avec une régie devant chaque scène. Et puis ils alternent toute la journée entre des groupes sur la grande scène et des groupes sur la petite.

Et pour le public, ça vous inspire quoi, vous êtes confiants ?

Olivier : La dernière fois, l'organisation du Raismesfest avait vraiment été très correcte, donc je pense que ça sera bien et que les gens seront dans de bonnes conditions pour écouter. Nos concerts se sont plutôt bien passés, donc je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas cette fois-ci. On est assez confiants. Faut juste qu'il ne pleuve pas sinon, ça sera assez boueux. (Rires)

Vous allez jouer avant Die Apokalyptischen Reiter qui est plutôt folk. Vos deux styles sont différents, ça vous inspire quoi de jouer avant eux ?

Olivier : Je crois qu'on s'en fout ! (Rires). Non c'est cool parce que c'est un nom connu. Donc peut-être qu'on arrivera à faire venir des gens du folk à la Die Apokaliptischen Reiter vers notre style. Ils deviendront peut-être des fans de Wildpath grâce à ça, donc c'est plutôt une bonne nouvelle. Mais question programmation, comme ce sont les organisateurs qui s'en occupent, nous on joue quand on nous dit de jouer.

Et vous préparez un petit set spécial ?

Alexis : Petit set c'est le mot oui, parce qu'on n'a pas beaucoup de temps de jeu. Donc ça va être un best-of avec du rentre dedans en fait.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, et qui vont vous découvrir au Raismesfest, auront-ils la possibilité de se procurer l'un de vos albums ?

Oliver : Oui, carrément, on ramène des boîtes, un petit merchandising. Je ne sais pas si on a le droit ou pas. Faut qu'on se renseigne, mais si on a le feu vert, on ramène tout ça. Ils pourront se procurer des cadeaux et ils seront contents.

Et une rencontre avec le groupe.

Olivier : Bien sûr, on sera à la disposition. Oui, ça fait toujours plaisir. On sera plus que présent jusqu'au bout du festival pour profiter de l'affiche. Et on sera même là la veille pour ceux qui veulent venir nous voir, on zonera sûrement sur le festival.

C'est peut-être une question qui fâche, mais Whyzdom, premier album, scène principale, vous, vous enregistrez votre troisième album et vous êtes en découverte. Ce n'est pas un peu frustrant ?

Olivier : C'est toujours cool de faire des scènes, donc ce n'est pas frustrant. Après Whyzdom, on a rencontré certains membres du groupe lors d'une soirée donc on s'entend bien avec une partie du groupe. Donc, il n'y a aucun souci avec eux. Au contraire on aimerait bien savoir comment ils ont fait pour réussir aussi vite ! (Rires). Je comprends qu'on puisse nous comparer, deux groupes Français qui font du "metal à chanteuse", mais je trouve que nos musiques sont quand même assez différentes. Mais tant mieux pour eux, il n'y a pas de rancoeur du tout, au contraire.

Maintenant que je vous ai vu sur scène, je peux dire que vos points forts sont l'énergie, la bonne humeur et la maîtrise de la scène. Est-ce que vous voyez autre chose à ajouter qui pourrait donner envie au gens de venir vous voir le 12 septembre sur scène ?

(Rires). Olivier : La musique est super bien. Et c'est déjà pas mal je trouve !
Matthias : Qu'on est beau, fort et intelligent. (Rires)
Olivier : Et puis pour les gens qui veulent nous rencontrer, nous poser des questions, après la scène, on est à votre disposition, donc il y a aussi ce contact là qui peut plaire aux gens pour en savoir un peu plus sur notre musique, notre façon de travailler, voir si on est sympa... De toute façon, on sera là, donc ça peut être un point en plus.

Vous n'annulez pas votre venue comme pour le Pulse Metal Prog Fest !!

Non, non, non, il n'y a pas de risques.

Le Raismesfest est un festival qui prend de l'importance avec des groupes internationaux. Est-ce que vous pensez que ça peut vous aider à vous exporter en dehors de la France ?

Alexis : A la base, on est sorti au Japon, donc dès que Wildpath a vraiment commencé à exister sur Cd, sur support physique, c'était déjà en dehors de la France. J'avoue que notre vision de l'international ce n'est pas vraiment une barrière. Pour le coup, nous ne sommes pas abonnnés à la France et on a du mal à en sortir, même si on aime bien nous produire dans notre pays. Mais c'est une opportunité, aussi bien par rapport au public français qu'aux allemands ou je ne sais qui. Donc, effectivement, un festival comme ça, avec des groupes de tous horizons, ça permet de faire des rencontres et des rencontres avec le public et ça, ça nous intéresse beaucoup. Après, si ça nous ouvre des portes c'est bien, mais ce n'est pas notre optique, nous on y va vraiment pour la scène, pour partager ces moments-là avec tous les gens présents.

Pour votre concert dans les Vosges, vous aviez organisé un trajet en bus pour vos fans. Vous programmez la même opération cette fois-ci ?

Olivier : Là, on ne s'en est pas vraiment occupé, donc c'est un peu tard. En plus, on ne joue pas très longtemps, donc pour les personnes, même celles qui viennent de loin, je ne suis pas sûr qu'ils viendraient pour une demi-heure de show. Et je ne pense pas qu'il y en ait suffisamment pour qu'on entre dans nos frais. Déjà, la dernière fois, on était limite. On le refera sûrement quand on aura des grosses scènes prévues parce qu'on avait beaucoup aimé cette expérience. Là, on est sur le troisième album, donc on a arrêté de démarcher, mais après on va s'y remettre quand on aura terminé le boulot. On va essayer d'aller un peu plus loin, car on tourne surtout sur Paris en ce moment. Là, on va déjà à Raismes, puis on va essayer d'aller plus dans le sud et dans ces cas là, on pourrait y penser.

Pour 2011, un petit MFVF, ça vous plairait ?

Matthias : C'est évident. En fait, on a essayé plusieurs fois de rentrer en contact avec eux et ils sont assez inaccessibles, donc on n'a pas réussi à obtenir un contact suffisamment sérieux pour pouvoir obtenir une date. Donc évidemment, ça serait un gros, gros plaisir de jouer là-bas. Ce n'est pas qu'on n'a pas essayé, mais on n'a pas su capter leur attention. Mais évidemment, ça serait un énorme plaisir de jouer là-bas. On finira bien par y aller, il y a deux, trois personnes sur le coup pour nous donc ça finira par aboutir.

Je vous ai un peu interrompu pendant l'enregistrement du troisième album, ça se passe bien, pas trop fatigués ?

Olivier : Si, on est explosé. (Rires). On se fait des grosses journées. Mais vu que ça avance bien, on tient au courant sur internet. Là, on a toutes les batteries et les basses qui sont enregistrées. Je termine les guitares rythmiques dans la soirée et après Matthias prend le relais. Après, il nous reste tous les leads. Et après, on attaque toutes les voix et après, on mixe. On essayera de respecter le programme pour qu'il sorte le plus vite possible, mais du coup c'est bien chargé.

Faudra quand même être en forme pour le Raismesfest !

Olivier : Oui, on est toujours en forme pour jouer !!! (Rires).

Le 17 décembre dernier, vous disiez que vous alliez prendre votre temps pour promouvoir "Non Omnis Moriar" et puis attendre un peu pour le troisième album. Finalement, les choses sont allées plus vite que vous ne le pensiez ?

Alexis : On a eu une espèce d'opportunité qui s'appelle les grandes vacances. Donc on a un emploi du temps qui peut être facilement mis en commun avec les autres, donc si on a des périodes de travail assez longues, ça peut être une bonne occasion pour un album. Donc on s'est dit : ou c'est maintenant et on essaye vraiment de consacrer toute cette période là à travailler sur cet album là, ou sinon on attend et on s'aménage des horaires. Mais on s'est dit que vu ce qu'on avait en bagage, les compositions qui étaient déjà préparées pour le troisième album, les orchestrations et autres qu'on avait déjà, on s'est dit que ça pouvait valoir le coup de faire tout ça directement. Après la période d'enregistrement, il va y avoir un petit temps-mort, j'espère que ça ne va pas durer des mois, mais ce n'est pas parce qu’on enregistre vite qu'on va forcément le sortir en septembre. Il nous reste encore un peu de temps pour promouvoir "Non Omnis Moriar", au moins jusqu'à la fin de l'année je pense. Mais c'est sûr que si on a une occasion de le sortir vite, on la prendra forcément, mais on veut aussi prendre notre temps et avoir un bon album à présenter.

Est-ce que pour ma gentillesse et mon soutien, je peux avoir quelques infos inédites sur ce troisième album ?

Alexis : Ce qu'on peut dire, c'est que ça va être un album très éclectique. On s'attache à sortir du cadre du speed sympho traditionnel et s'ouvrir à pas mal d'horizons. Donc il faut s'attendre à pas mal de surprises. Il y a plein de titres qui ont été abordés qui vont sûrement amuser pas mal de nos fans.
Olivier : On n'a pas non plus changé notre façon de faire, on a essayé d'adapter à notre style plein d'envies et plein de couleurs. "Non Omnis Moriar" restait tout le temps dans la même couleur parce que c'était le gros concept avec une histoire, mais sur cet album là, on fait un truc un peu plus frais. On était parti sur l'idée de faire un truc surtout efficace, puis on s'est laissé déborder par nos envies et en fait, c'est plus massif au niveau des orchestrations, au niveau des lignes instrumentales qu'on ne le croyait. Donc en fait, ça va donner quelque chose d'assez costaud dans tous les sens du terme. Le son va vraiment être plus lourd que ce que l'on avait sur "Non Omnis Moriar", au niveau des guitares, toute la section rythmique va être costaud, l'orchestre va être bien plus gros que ce que l'on avait sur "Non Omnis Moriar", des gros choeurs, des voix différentes comme on faisait avant. Et puis un peu plus de techniques au niveau des morceaux. Il va y avoir des morceaux un peu plus mid-tempo et des morceaux très rapides alors que "Non Omnis" tournait toujours un peu autour des mêmes tempos. Donc ça va être plus varié.

On voit que des groupes comme Nightwish ont besoin d'aide pour composer les parties orchestrales. Est-ce que vous aussi vous avez de l'aide ou c'est vraiment que vous qui travaillez les compositions ?

Olivier : Non, c’est que nous ! On a étudié ça dans les diverses études que nous avons faîtes. On a eu des cours là-dessus, donc on sait écrire une partition pour orchestre, donc on fait tout. On préfère, on n'est jamais mieux servis que par soi-même. On n'aime pas déléguer, même pour le mixage et le master, on préfère s'en occuper nous aussi.

C'est aussi pour ça que vous avez votre propre studio non ?

Olivier : On est toujours dans notre studio. Et ça joue d'ailleurs parce qu'on a beaucoup plus de matériel que ce qu'on avait pour "Non Omnis Moriar". C'est aussi ça qui va nous permettre d'avoir un son bien plus frais. Et puis au niveau de la section rythmique, ça sera encore bien plus lourd que ce qu'on avait sur la reprise de "Poker Face" ou sur "Dark Mass", ça sera encore plus dynamique. Et en plus, on a investit dans tout ce qui est sample pour peaufiner l'orchestre.

Est-ce qu'au Raismesfest, on aura un petit inédit qui sera sur le troisième album, ou vous préférez ne pas jouer de nouveaux morceaux sur scène ?

Olivier : On ne sait jamais. Cela va dépendre de pleins de choses. On verra aussi où on en est, voir si on peut faire quelque chose de correct pour le Raismesfest. Parce que le planning est assez serré, là on est sur l'enregistrement. C'est vraiment deux boulots différents de produire l'album puis de produire le spectacle scénique. Donc ça va dépendre de si on y arrive ou pas, donc on ne peut pas trop te le dire.

La base de l'interview étant votre passage au Raismesfest, est-ce que vous voyez quelque chose à ajouter pour attirer le plus de monde possible vers 19h30 il me semble ?

Olivier : Ils vont s'en prendre plein la gu**** ! (Rires). Oui, il faut venir ! Je ne sais pas si ça vaut le coup de venir de Suède pour voir une demi-heure de show de Wildpath, mais autant que possible. C'est un bon moment de passé, comme tu le disais, il y a une bonne ambiance, on rigole bien ensemble, sur scène. Et puis les mecs du Raismesfest savent y faire aussi, depuis le temps qu'ils sont dessus, donc faut espérer un temps qui permettent de bien s'amuser. Donc ça va être cool !