Groupe:

Doomraiser + Shores Of Null + L'Alba Di Morrigan

Date:

24 Février 2015

Lieu:

Bordeaux

Chroniqueur:

Deicide5000

Encore une nouvelle salle à découvrir dans le Sud Ouest. Ce soir : l’Heretic Club sur Bordeaux. On est en plein centre ville, ça m’étonne que le site puisse faire autant de bruit là où il est placé. Mais ce club n’est pas n’importe quel club. Je vous invite à découvrir ce lieu à part en cliquant sur ce lien

Dans les termes choisis du management : ”Odeur de comptoir usé, crasse, sueur, soufre, chicots dans la pissotière, cafards dans les loges, libé animale dans la boîte à con, épidermes encrés, tympans moisis, abdos Heineken, vomis dans l'escalier, crêteux, skinheads, hardcoreux, metalleux, rockers, clubbers electro, psychos, popeux artys, voyous notoires, skateurs old school, skateurs à papa, fils à maman qui s'encanaille sur le dancefloor, filles à papy dans le moshpit, baggys, slim, kilt, short de Platini, triplex, para, santiags, tong, prolétaires, homos, lesbiennes, hétéros, transexuels, indiens, vendeurs de fleurs, dépressifs, alcooliques, etc etc, “

Bon, l’ambiance est sympa, l’accueil suffisamment chaleureux à mon goût. Après, je ne suis pas fan des endroits où on laisse fumer en intérieur. La lumière est mauvaise, on me fera même remarquer “pas facile les photos à l’Heretic”. Eh bé non. Jugez par vous-mêmes.

Ce soir, c’est soirée “Doom à l’italienne” avec trois groupes venant de Rome.

 

L’ALBA DI MORRIGAN :

Ben alors, ça commence avec vingt minutes de retard, à 21h35. L’Alba di Morrigan est un groupe sans grande prétention scénique. Habillés comme dans la journée, tee-shirts de Annihilator, Black Sabbath, survêtement et basket, un jeu de scène très minimaliste mais une prestation efficace (c’est ce qui compte, non ?). Je me demande si ce n’est pas le groupe de la soirée que j’ai préféré au final. Je pourrais presque résumer à du prog mélancolique. je vous invite à les découvrir en suivant ce lien

Le feeling est très Katatoniesque, aéré, avec un chant clair. Les guitares sont peu saturées, la basse est audible. Ca m’a bien plu, c’est du doom, c’est lent, ça a des atours de chants de marin par moment… cool. C’est bien en place. A souligner par ailleurs, c’est la première fois que ce batteur joue avec eux. Et pour cause, il ne les connaissait pas la veille. Chapeau bas, l’ami. Même si le set n’est pas très compliqué, il n’en reste pas moins varié. En revanche, ça me fait chier car vingt minutes plus tard, c’est déjà fini. Dommage, j’aurais aimé que ça dure un peu plus.

 

Pendant la balance, entre deux groupes, je tape la discute avec l’ingé son pour lui demander quelle est la programmation musicale. Il me renvoie sur l’ingé son du premier groupe, c’est son iPod… Celui-ci est très flatté quand je lui demande le nom du groupe qui passe en soulignant que c’est vraiment bon… normal, c’est le sien. Je vous invite à aller voir sur leur site : il s’agit de We Survived the Maya.

 

SHORES OF NULL :

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Le groupe suivant rattrape un peu du retard par rapport à l’horaire prévu et commence seulement dix minutes en retard. Pfiou.

Là, ça tranche en qualité. Pourtant, j’identifie une flopée de fans de ce groupe-là. Le cauchemar du gars qui gère le son va commencer. J’ai arrêté de compter combien de fois il est sorti de son box pour checker le son à divers points dans la salle. Le son est brouillon et dessert fortement le groupe. Bien sûr, quand on connait les chansons, ça doit passer mais si comme dans mon cas, on ne connait pas, alors là, on ne risque pas d’accrocher.

Shores of Null vient de Rome et est en France pour la deuxième fois. Le guitariste fait le chant clair, même si le chanteur s’y mettra plus loin dans le set. Le chant black est assuré par le bassiste.

 

Leur set est varié et alterne bien les ambiances. On a même droit à une chanson d’amour. Enfin je ne suis pas sûr mais quand je vois plusieurs des filles se dandiner, c’est ce que ça m’évoque. Shores of Null s’arrête après un set de quarante-cinq minutes vers 23h10.

  

Allez je remonte à la surface. A l’entracte, au bar, il y a du Bolt Thrower. Pendant un temps, je me dis que je resterais bien là.

 

DOOMRAISER :

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La tête d’affiche entre en piste à 23h30. Ah ben ça, c’est une bonne surprise, la dégaine est d’enfer. Ca tranche féroce avec le groupe d’entrée, très/trop décontracté. ici y a bon le cuir et les clous. Le chant est bon, très expressif, et il est de loin le meilleur de la soirée. Le batteur se voit décerner le pompon.

Vous vous souvenez du prof de gym dans le film “Les sous-doués” ? Le grand malabar aux cheveux longs, le bandeau sur la tête et avec les yeux clairs. Eh ben là, c’est le même, il n’a pas changé. Côté jeu de batterie, c’est minimaliste et fait beaucoup baisser le niveau de la soirée.

Ca va un peu trop loin dans le doom et les tempos sont très bas. Le bassiste me fait tripper lui aussi. Il arbore une grosse Rickenbacker, l’outil magique qui me remémore Cliff Burton. Quant au chanteur, par moments, j’ai l’impression de voir Glen Danzig. Une très bonne présence et une envie d’en découdre.

 

Le chanteur de Shores of Null refera une apparition pour enchaîner sur un duo.

 

Bon, comme j’avais école le lendemain, j’ai décollé avant la fin. 

 

Setlist de Doomraiser :

01. Mountains of madness
02. Vampires of the sun
03. Dream killers
04. The raven
05. Like a ghost
06. Rotten river

 

Je garde un bon souvenir de cette soirée où j’ai découvert quatre nouveaux groupes (eh oui, We survived the Maya compte).

 

Pour finir, un grand merci à l’organisation : Yog Prod & The Insane Legion