Groupe:

HELLFEST 2015: Jour 1

Date:

19 Juin 2015

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

philippec, Didier, Deicide, Jojo, Lurk, Mythos, pelo-pelo

Glowsun (The Valley-10:30) (philippec)

Dix heures vingt, je rentre sur le site. Wouhaow ! De l'herbe bien verte partout, des allées pour mieux circuler, plus de chapiteaux mais des tentes style hangar à avion avec une contenance d'environ six mille personnes et même pour The Valley ! Où je vais d'un pas rapide pour y voir mon premier concert de cette édition 2015 ! 

Le groupe est Glowsun, qui m'était inconnu il y a encore quelques mois. C'est un trio originaire de Lille qui joue un stoner instrumental qui n'a rien à envier aux américains de Karma to Burn ou aux allemands de My Sleeping Karma. Et à voir l'affluence à cette heure-ci, je ne suis pas le seul à le penser, le public venu en grand nombre est de suite pris par Death Face, le premier titre. Pas de parlotte entre les titres, trente minutes c'est court, donc nos trois Nordistes enchainent avec Behind the Moon, extrait du nouvel album. Puis suit Dragon Witch et pour finir Arrow of Time, tiré aussi du nouvel album. Servi par un son impeccable, Glowsun nous livre un set bien équilibré, avec une rythmique bien en place menée par Ronan (basse) et Fabrice Cornille (batterie). Et à la guitare Johan Jacob, très à l'aise avec ses effets, est tout aussi inspiré. C'est leur premier Hellfest et on a l'impression que The Valley est leur maison ! Le public en sort ravi, Glowsun nous a offert un superbe set.

Setlist de Glowsun :

01. Death Face
02. Behind the Moon
03. Dragon Witch
04. Arrow of Time

 

Sticky Boys (Mainstage 1 - 11:05) (Didier)

Les trois boys sont super souriants, ravis d’être là. Ils balancent leur hard rock punkisant, simple et rudement efficace. JB secoue sa vieille basse, et assure avec Tom les chœurs, derrière un Alex survolté. Ils sont bien en place et profitent de leur court set pour nous balancer un max d’hymnes qui font bouger la tête et le pied. La foule est déjà nombreuse, et je suis bien content pour eux. C’est vraiment un festival où les gens viennent avant tout pour la musique, je ne comprends pas trop les groupes qui refusent de passer trop tôt dans la journée. D’ailleurs, Alex explique avant leur dernier titre qu’on l’avait prévenu que jouer sur la Mainstage du Hellfest « faisait pousser les couilles », et il confirme. Ils terminent par une reprise de Surfing USA, devant un bon public totalement acquis à leur cause. On ne pouvait pas rêver meilleur entame de festival. Merci les Boys !

Setlist de Sticky Boys :

01. Mary Christmas 
02. Bad Reputation 
03. Fat Boy Charlie 
04. The Game Is Over 
05. Great Big Dynamite 
06. Party Time 
07. Bang That Head 
08. Surfin' U.S.A.

 

No Return (Mainstage 1-11:40) (Deicide5000)

J’ai récemment vu les No Return et les ai interviewés à Bordeaux fin avril, donc je ne m’attends pas à une grosse surprise. C’est un peu dommage qu’ils passent tôt le matin mais c’est le sort réservé aux groupes d'envergure intermédiaire. Ils sont en forme, souriants, Mick bouge bien et prend la pose parfaitement (putain qu’il est rôdé !). Le set est bien plus court que celui que j’ai vu récemment.

Setlist de No Return :

01. Stronger Than Ever
02. Inquisitive Hegemony
03. News Item
04. Paint Your World
05. Submission Falls
06. Vision of Decadence

 

The Midnight Ghost Train (The Valley-11:40) (Didier)

Je file sous la tente The Valley, à l’abri du soleil. Une palette en bois a été oubliée, tout au fond à droite, ça me fait gagner quelques précieux centimètres. Ca deviendra mon repère jusqu’au dimanche où la palette a finalement disparu. Je ne connais rien de ce power trio, mais le Hellfest ça sert exactement à ça : découvrir de nouveaux talents. Ils sont Américains, et leur style est clairement stoner, teinté de bon blues. Steve Moss le guitariste, chanteur, tient sa guitare super haute, alors que Mike Boyne c’est exactement l’inverse, sa basse est portée super basse, c’est marrant. Ils sont surpris de la foule qui a envahi The Valley car c’est la première fois qu’il débarque en Europe, explique Steve. Le son est très bon, le guitariste balance d’excellents plans plutôt bluesy et pendant ce temps le bassiste nous atomise. Mon seul regret, c'est le chant pas top de Steve. Quoi qu’il en soit, la foule dans The Valley est déjà sur le qui-vive et répond très favorablement au trio américain, qui est ravi.

Setlist de The Midnight Ghost Train:

01. Along the Chasm
02. Gladstone
03. BC Trucker
04. No. 227
05. Straigh to the North
06. Twin Souls
07. Mantis

Vulcain (Mainstage 1-12:15) (Didier)

Retour au soleil devant la Mainstage 1 pour voir Vulcain, que j’ai déjà vu plusieurs fois. Je sais que tout le monde n’est pas fan de nos « Motörhead » français, mais moi j’ai un petit faible depuis longtemps. En plus, cette journée est assez mythique puisque ce matin, on voit Vulcain et cet après-midi, on voit Motörhead. Pas belle la vie ? Les frères Puzio ne se font pas prier et envoient la purée, Marc Varez, quand il ne défonce pas ses peaux, assurent les échanges avec le public. Il nous remercie pour le soutien des fidèles depuis tant d’années et rappelle que pour les groupes français, c’est très difficile, on sent une vraie tristesse dans son message. Le son n’est pas au top, notamment au niveau de la voix qu’on entend assez peu. Chez Vulcain, on fait avec les moyens du bord, il n’y a qu’à voir le backdrop derrière eux. Un mètre sur deux, là où soixante par vingt aurait tenu à l’aise. Leur setlist attaque par Rock ‘n’ Roll Secours, c’est sans surprise, mais ça le fait. Ils terminent par Ebony repris en chœur par la foule déjà immense, alors qu’il est à peine midi. Ils trainent sur scène et reviennent chanter a capella une bonne vieille Digue du Cul, avec le public clissonais. Mythique et fun, mais sans surprise. 

Setlist de Vulcain :

01. Rock 'N' Roll Secours 
02. Blueberry Blues 
03. Le Soviet Suprême 
04. Vulcain 
05. Ebony 
06. La Digue du Cul

 

Sylosis (Mainstage 2-12:50) (Lurk)

Il parait que le Hellfest, ce n'est pas que pour voir des groupes qu'on connait, mais aussi pour faire des découvertes. Eh bien ça se confirme, et ce très tôt dans le week-end avec Sylosis. J'avais sans doute déjà écouté quelques titres sur youtube, mais il aura fallu un live pour vraiment m'interpeller. La bande de Reading a délivré avec une rigueur imparable son death metal mélodique et ultra accrocheur. En live et sans connaître les morceaux, j'ai été instantanément emballé, ce qui est plutôt rare ! Il est encore un peu tôt et il n'est pas difficile de se frayer un chemin vers les premiers rangs, ce qui laisse pas mal de place pour de nombreux pogos disséminés ça et là. Un vrai plaisir ce concert !

Setlist de Sylosis :

01. Dormant Heart 
02. Fear the World 
03. Mercy 
04. Teras 
05. Servitude 
06. Leech 
07. All Is Not Well 
08. Altered States of Consciousness 
09. Empyreal 

 

Samsara Blues Experiment (The Valley-12:50) (Didier)

Retour dans The Valley, pour Samsara Blues Experiment, qui est un trio allemand qui officie dans le stoner, bluesy à tendance psychédélique. Je ne connaissais pas du tout, mais le nom du groupe m’a interpellé et puis comme ça, je continue ma série de trios. Perché sur ma palette, je découvre ces Allemands, qui proposent de longues intros instrumentales. J’ai bien cru même un moment que ça resterait instrumental. C’est Christian Peters, le guitariste, qui chante aussi, de temps à autre. Il s’appuie sur une puissante section rythmique (Hans Eiselt à la basse et Thomas Vedder à la batterie) qui sait aussi se faire subtile. Le son est très bon, les compos super sympas, avec beaucoup de changement de rythmes, de breaks, et énormément de groove. Belle découverte !

Setlist de Samsara Blues Experiment :

01. For the Lost Souls 
02. Army of Ignorance 
03. Center of the Sun 
04. Shringara 
05. Into the Black 

 

The Quireboys (Mainstage 1-13:35) (Didier)

Et zou, encore un aller-retour avec la Mainstage 1, pour aller voir les Quireboys. Je connaissais bien les Quireboys, vus une fois en tête d’affiche et dans mon verre au très select Moods à Monaco, et une autre fois en première partie de Saxon, au mythique O2 Shepherd's Bush Empire. C’est toujours un vrai plaisir de voir évoluer Spike (le chanteur avec son bandana sur la tête) et ses acolytes. Au Hellfest, sa voix proche de Rod Stewart peut surprendre (en tête d’affiche de Saxon aussi), pourtant, tout se passe à merveille. Je trouve que le son du honky tonky piano est un peu trop fort dans le mix, il couvre même par moment la voix. Le groupe est toujours au top avec autour de Spike, un piano, deux guitares, une basse, et une batterie. Spike parle beaucoup, surtout de boisson. Il faut dire que le soleil tape et que la bière coule déjà à flot dans les gosiers des festivaliers. Il sirote une bouteille d’eau et plaisante sur le fait que c’est la première fois qu’il en boit, avant de dire que c’est de la vodka. L’ambiance est très bonne, Spike nous fait même chanter des "Youha", comme si nous étions au fin fond du Texas. La superbe ballade I Don’t Love You Anymore, fait son petit effet, et ils terminent leur set par leur célèbre succès de 1989, 7 O’Clock, particulièrement festif, et dont l’intro permet à Spike de sortir son harmonica. Pas déçu de les avoir revus. 

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Setlist de The Quireboys:

01. 7 O'Clock
02. There She Goes Again
03. This Is Rock 'N' Roll
04. Mona Lisa Smiled
05. Sweet Mary Ann
06. Hey You
07. Whippin' Boy
08. Too Much of a Good Thing

Shape Of Depair (The Altar-14:20) (philippec)

Après une petite promenade sur le site, je me trouve sous The temple pour y voir le groupe de funeral doom finlandais Shape Of Despair. C'est dans une The Temple bien remplie qu'entre le groupe. La chanteuse (Natalie Koskinen) qui porte une cape noire avec une capuche qui lui couvre la tête a des airs de grande prêtresse. Pendant les parties musicales, on la trouve à la droite de batterie, puis devant pour ses parties chantées. Le deuxième vocaliste (Henri Koivula), lui, reste devant. Tous les deux sont très statiques, il faut dire que leur musique très lente et pesante ne se prête pas trop au mouvement. Le concert prend des allures de messe funéraire, le noir est de mise, la tristesse aussi mais le public est bien présent et réceptif à la musique de Shape Of Despair. N'étant pas spécialement fan de leur style, je décroche bien vite mais les Finlandais, servis par un très bon son, ont ravi leurs fans et c'est l'essentiel. Le public, qui a eu droit à un petit "merci" de la part du chanteur en fin de set, sort content.

Setlist de Shape Of Despair:

01. Monotony fields
02. Sleeping murder
03. Withdrawn
04. Woundheir

 

Truckfighters (The Valley-14:20) (Didier)

Et hop, on repart direction The Valley, le temple du stoner pour acclamer les Truckfighters, qui est un des leaders dans ce style. Je me rappelle encore de leur prestation d’il y a deux ans. J’avais été scotché. On retrouve donc le trio suédois, avec toujours Dango, le guitariste qui saute de partout en jouant, Ozo, le bassiste et chanteur qui frappe les cordes très haut sur le manche et joue pas mal en accords comme un guitariste. Quant à Poncho, il évolue sur un kit de batterie réduit au strict minimum. En tout cas, je ne suis pas le seul à avoir fait le déplacement car la tente The Valley est déjà bondée. Certains restent dehors et suivent le concert sur l’écran géant, tout en profitant du son puissant qui porte jusque-là. Ils utilisent toujours beaucoup de saturation, autant à la basse qu’à la guitare. Dango, aime bien se lancer dans des solos hystériques et Poncho a vraiment une frappe de mule. Le public apprécie en connaisseur, moi aussi.

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Setlist de Truckfighters:

01. Desert Cruiser
02. Mastodont
03. The Chairman
04. Mind Control
05. Gweedo-Weedo

Armored Saint (Mainstage 1-15:05) (Didier)

Pas facile de faire un bon report d’un groupe que l’on ne connaît pas. Mais je suis revenu devant la Mainstage 1 suite au conseil de mon ami Blaster of Muppets, qui a dit beaucoup de bien de leur dernier album et du groupe globalement. Que dire si ce n’est que c’est une bonne surprise pour moi. Le groupe délivre un excellent heavy metal. Le son est bon, le groupe très pro. Il faut dire que le line-up est en béton avec, outre les deux frères Sandoval, créateurs du groupe, John Bush (crâne rasé) et Joey Vera, respectivement chanteur et bassiste, qui ont aussi officié dans Anthrax. John monte sur les enceintes mais semble se chier un peu dessus et s’accroche comme il peut, avant de redescendre rapidos. Les morceaux passent super bien en live et la foule répond bien. John explique que c’est seulement la troisième fois qu’ils jouent en France. Bien content d’y avoir assisté.

Setlist de Armored Saint :

01. Win Hands Down 
02. March of the Saint 
03. Nervous Man 
04. Pay Dirt 
05. The Pillar 
06. Mess 
07. Last Train Home 
08. Left Hook From Right Field 
09. Reign of Fire 
10. Can U Deliver

 

Godsmack (Mainstage 2-15:50) (Didier)

Mais je ne suis pas au bout de mes bonnes surprises du vendredi, car sur la Mainstage 2, c’est au tour de Godsmack d’attaquer son set. J’avoue que je me suis penché sur ce groupe une semaine avant le Hellfest quand mon interview a été confirmée. Avant ça, je ne connaissais absolument pas. Et pourtant, en faisant quelques recherches, je découvrais que le groupe avait vendu 20 millions d’albums et qu’aux US, ce sont des méga stars. Et bien je le dis de suite, j’ai adoré leur set super efficace. Le son est génial, les mecs sont de super pros. Ils ont balancé For Those About To Rock en intro, puis envoyé le single de leur dernier album, 10000hp. Ca envoie bien les watts. Le chanteur tente de faire chanter la foule mais sans trop nous préparer, et c’est un peu un fiasco, en plus il tentait de nous faire chanter des trucs assez compliqué. Raté. On crie quand même, on n’est pas des ingrats, et on organise même un circle pit à la fin du set, sympa. Le batteur est une pile atomique, le bassiste est excellent (ça sera d’ailleurs lui que j’interviewerai un peu plus tard dans la journée). Certains gros riffs rappellent un peu Metallica (ils ont d’ailleurs tourné pas mal avec eux), ça groove un max, on prend notre pied ce qui n’est évident pas toujours le cas avec un groupe dont on ne connait pas les albums (en tout cas, c’est mon cas). C’est la surprise du jour pour moi.

 

Photo gracieusement partagée par Mr Crash

Setlist de Godsmack :

01. 1000hp 
02. Cryin' Like a Bitch 
03. Awake 
04. Something Different 
05. Keep Away 
06. Voodoo 
07. Batalla de los Tambores 
08. Whatever 
09. I Stand Alone

 

Vallenfyre (The Altar-15:50) (Deicide5000)

Je suis un fan de Paradise Lost de la première heure et admiratif de Gregor Makintosh, leur légendaire guitariste gaucher. J’ai découvert cependant tardivement ce qu’il faisait avec Vallenfyre en tant que chanteur. Il a bien caché son secret, le bougre. Quelle voix d’outre tombe ! A se demander pourquoi ce n’est pas lui qui chante sur les premiers Paradise Lost car il n’a pas grand-chose à envier à Nick Holmes. J’étais très intrigué par sa performance. Et je le suis encore plusieurs jours après.  Le doux et effacé Gregor de Paradise Lost laisse place, plusieurs années de maturation plus tard, à un sauvage revendicatif aux dreadlocks luisantes. Faut aimer…. La musique n’est pas aussi soignée que PL et est bien plus rentre-dedans. Le show est sympa mais je ne sais pas pourquoi, j’ai plus l’impression de voir des musiciens accompagner un chanteur qu’un vrai groupe.

Setlist de Vallenfyre :

01. Scabs
02. Odious Bliss
03. Cathedrals of Dread
04. Bereft
05. Instinct Slaughter
06. Savages Arise
07. Splinters
08. Desecration

 

Orchid (The Valley-15:50) (philippec)

Au départ mon intention était d'aller voir Vallenfyre sous The Altar et je n'avais pas prévu de me trouver dans The Valley à cette heure-ci pour y voir Orchid mais revenant du Market Corner je fus attiré par les riffs émis sous The Valley pendant les balances ! Une fois entré, je n'en suis sorti qu'à la fin du set d'Orchid, ayant complètement oublié mon choix de départ !

Cette formation d'origine américaine fait dans le style classic rock, avec des compositions aux influences seventies complètement assumées comme Black Sabbath et Led Zeppelin. Le set débute avec Helicopters, un titre tiré d'un EP qui va bientôt sortir. Cette nouvelle compo est bien accueillie, The Valley bien pleine va se laisser bercer par les riffs et les soli sabbathien de son guitariste Mark Thomas Baker, ainsi que par la voix de leur chanteur Theo Mindell. Peut-être un peu trop en fait, seuls le bassiste Keith Nickel et Carter Kennedy le batteur, qui forment une rythmique du tonnerre, sont un peu remuants ; Mark et Theo eux sont très statiques. En plus, il y a pas mal de blancs entre les morceaux, Theo n'étant pas très locace, le public se sent très vite seul et c'est dommage car avec des brûlots comme The Mouths of Madness ou Capricorn, Orchid avait tout pour faire exploser The Valley. Ben non, cela n'a pas été le cas, mais même si les Américains n'ont pas été convaincants sur scène, ils m'ont donné l'envie de me pencher sérieusement sur leur discographie donc je ne regrette pas mon changement d'avis.

Setlist de Orchid :

01. Helicopters 
02. The Mouths of Madness 
03. Eyes Behind the Wall 
04. Capricorn 
05. Silent One 
06. John the Tiger 
07. He Who Walks Alone 

 

Billy Idol (Mainstage 1-16:35) (Didier)

J’attendais beaucoup de ce concert, trop peut-être, car dès les deux premiers morceaux, c’est la déconfiture. Billy chante complètement faux et massacre coup sur coup, Postcard From The Past, le meilleur morceau du dernier album, et le mythique Dancing With Myself. Sacrilège ! En plus, le son est trop fort, surtout le clavier. C’est décevant, même Sodom qui jouera juste après, jouera moins fort, c’est dire ! Finalement la voix se cale correctement sur Flesh For Fantasy, il a peut-être récupéré ses retours, ou bien quelqu’un a trouvé le bouton de l’auto-tune. C’est méchant, mais je suis déçu. Steve Stevens, que j’adore, en fait des tonnes, il fait sa star, en prenant des pauses lascives, c'est plus de son âge ! Il est aussi le seul du groupe à être présenté par Billy. les autres doivent sentir le pâté... De son côté, Billy change de tenue sur scène, il fait son Johnny en prenant une guitare pour ne pas en jouer. Quand le claviériste ne joue pas, il prend une guitare, mais trois guitares c’est beaucoup trop pour jouer du Billy Idol. Je trouve le choix des morceaux pas judicieux. Par exemple, pourquoi finir sur une reprise comme Mony Mony alors qu’il a un set assez court et des tonnes de super morceaux ? Pour le rappel, ils envoient un monstrueux White Wedding dans lequel Billy fait chanter la foule, et terminent par LA Woman, une autre reprise, des Doors cette fois. Sympa, mais pas judicieux à mon avis. C’est la déception de la journée.

Setlist de Billy Idol :

01. Postcards from the Past 
02. Dancing With Myself 
03. Flesh for Fantasy 
04. Whiskey and Pills 
05. Rebel Yell 
06. Mony Mony 
07. White Wedding 
08. L.A. Woman

 

Melechesh (The Temple-16:35) (Lurk)

Melechesh, voilà un groupe capable de pondre des putains de tubes. Je m'étais penché sur leur cas auparavant, et j'avais hâte d'entendre leurs morceaux en live. Les membres arrivent sur scène la tête couverte par de grands kéfiés noirs pour un effet des plus dramatique. Ils ne joueront cependant qu'un morceau avec, la chaleur j'imagine. En tout cas, la foule est là, compacte sous le Temple et les riffs arabisants du groupe ne tarderont pas à déchaîner les ardeurs. Le son manquait peut être un peu de clarté pour profiter clairement de toutes les subtilités alors même que j'étais à côté de la console, mais l'ambiance était là.

Setlist de Melechesh :

01. The Pendulum Speaks 
02. Tempest Temper Enlil Enraged 
03. Ladders to Sumeria 
04. Grand Gathas of Baal Sin 
05. Genies, Sorcerers and Mesopotamian Nights 
06. Multiple Truths 
07. Triangular Tattvic Fire 
08. Rebirth of the Nemesis: Enuma Elish Rewritten 

 

Dying Fetus (The Altar-17:30) (philippec)

The Altar est bien pleine pour accueillir Dying Fetus. Ces Américains spécialisés dans un death grind hyper technique fut une de mes belles découvertes de l'édition 2012. Le public a pris sa branlée, en tout cas il fut très réceptif. Dans le pit, les gars de la sécurité ont eu du taf, les slammers arrivant par vagues. Cela headbangue fort aussi. Dying Fetus joue vite, trop vite, j'ai l'impression qu'ils ont un train à prendre ! Le regard uniquement sur leurs instruments, ils sont statiques et peu bavards, mais pour le public, ils ont fait leur taf... Enfin presque ! Leur set était prévu pour quarante minutes et à jouer à toute berzingue, ils ont presque gratté dix minutes sur le concert. 

Setlist de Dying Fetus:

01. In the Trenches
02. One Shot, One Kill
03. Induce Terror
04. Justifiable Homicide
05. Your Treachery Will Die With You
06. Grotesque Impalement
07. From Womb to Waste
08. Pissing in the Mainstream / Kill Your Mother Rape Your Dog
09. Praise the Lord (Opium of the Masses)

Motörhead (Mainstage 1-18:35) (Didier)

Si j’attendais pas mal de la prestation de Billy Idol, je ne savais pas trop à quoi m’attendre de Lemmy et ses amis. Après tout ce que nous avions entendu sur son état de santé, après les annulations de dates, j’avoue que jusqu’à ce qu’il fasse son apparition sur scène je n’étais sûr de rien. Pourtant il apparaît bien, là devant une foule énorme. Les t-shirts de Motörhead sont légion, le groupe est une légende intergénérationnelle, Lemmy aussi. Même si le Lemmy que nous connaissions ne bougeait pas beaucoup sur scène, le Lemmy que nous avons devant nous fait un peu peine à voir. Il est maigre, sa main gauche tremble sur le manche et il se déplace lentement. On le sent assez faiblard, le pauvre Lemmy. Pourtant musicalement, il est bien là : un mythique « We are Motörhead and we play rock ‘n’ Roll », et c’est parti pour un bon vieux Shoot You In The Back. La voix de Lemmy n’a jamais été son fort, elle est à l’identique, ni moi bien, ni mieux. Il parle entre les morceaux, mais franchement je n’ai pas compris un mot. On aurait dit qu’il bouffait des patates chaudes. Tant pis, ça ne devait pas être essentiel. La setlist me convient bien, et je prends un bon pied, un peu inespéré, à voir Lemmy gueuler dans son micro placé bien haut, en martyrisant sa célèbre Rickenbaker en bois scultée. On dirait quand même que le set a été organisé pour préserver des périodes de repos pour Lemmy. Il disparaît une première fois après Over The Top, pour laisser la place à un solo de guitare de Phil sur un fond de synthé. Même chose un peu plus tard après Doctor Rock pour un solo de batterie de Dee. Je suis ravi qu’ils jouent The Chase Is Better Than The Catch que j’adore. Même chose pour Stay Clean, particulièrement réussi. Je remarque sur une des guitares Explorer de Phil un gros autocollant de No One Is Innocent, bien cool, mais je ne connais pas la petite histoire liée à cet hommage. Ils terminent par un Ace Of Spades un peu bâclé et disparaissent, pour revenir rapidement et nous atomiser d’un bon vieux Overkill de derrière les fagots. Dee nous fait crier pour chaque reprise de sa double pédale. On a tous la banane. A la fin, Dee nous demande d’acclamer Lemmy, ce que nous faisons avec bonheur. Il fête quand même les quarante ans de Motörhead, putain qui l’aurait parié ? Lemmy vient lancer quelques médiators, mais il est faible, et on a même peur qu’il tombe de la haute scène en les lançant. On ne peut s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur en le voyant partir… 

Setlist de Motörhead :

01. Shoot You In The Back 
02. Damage Case 
03. Stay Clean 
04. Metropolis 
05. Over the Top 
06. The Chase Is Better Than The Catch 
07. Rock It 
08. Lost Woman Blues 
09. Doctor Rock
10. Orgasmatron 
11. Going To Brazil 
12. Ace Of Spades 
13. Overkill

 

Arkona (The Temple-18:35) (philippec)

Je suis un grand fan de Motörhead et comme beaucoup de festivaliers, il m'a traversé l'esprit que cela pouvait être le dernier concert de Lemmy mais l'ayant vu récemment en photo très fatigué, j'avais peur de garder une mauvaise image de lui. Donc, sans regret, je me retrouve sous The Temple pour y voir Arkona, groupe que j'avais découvert ici en 2011 et qui se revendique Slave Pagan/Folk Metal .

The Temple, rempli à ras-bord, explose dès l'entrée de la formation russe et de sa chanteuse, la belle Masha. Un concert d'Arkona est avant tout une fête. Les musiciens prennent autant de plaisir que le public et cela est souvent un plus pour que l'ambiance soit top ! Le set commence par Yav', un titre assez long, puis Masha annonce Goi, Rode, Goi, un brûlot festif à souhait  qui fait tourner les crinières de tous les chevelus présents, Vladimir à la cornemuse rivalise avec Sergei, le guitariste. Pour le poignant Serbia, il sera à la flûte, il reprendra la cornemuse sur le heavy Zakliatie. Sur ce titre, Masha joue avec le public. Comme à son habitude elle est possédée par sa musique, le pagan Na strazhe novyh let en est un bon exemple. Puis voilà Slavsya Rus!, on sent de la nostalgie dans la voix de Masha... Un air d'acordéon annonce le titre Stenka na stenku, la foule s'enflamme. Ce titre fédérateur donne envie de danser avec son voisin. Toutes bonnes choses ont une fin, Arkona finit son set avec le tout aussi fédérateur Yarilo.

En à peine cinquante minutes de temps et sept titres joués, Arkona a offert un merveilleux moment de communion aux milliers de personnes présentes sous The Temple. Superbe prestation, pour l'instant la plus marquante de cette premère journée, dommage pour les absents ! 

Setlist de Arkona :

01. Yav' 
02. Goi, Rode, Goi 
03. Serbia 
04. Zakliatie 
05. Na strazhe novyh let 
06. Slavsya Rus! 
07. Stenka na stenku 
08. Yarilo  

 

Lamb Of God (Mainstage 2-19:40) (Lurk)

La bonne surprise de la journée, c'est l'inversion entre Lamb Of God et Five Fingers Death Punch. En effet, selon le programme imprimé, je devais effectuer un choix cornélien entre Mastodon et LoG… C'est donc le cœur léger que j'assiste à la prestation du groupe, avec un Randy Blythe en forme. Encore une fois je me retrouve devant la Mainstage 2 et dans les pogos. Il n'y a rien à redire sur leur prestation, que j'ai trouvé carrée, mais aussi humaine avec bon nombre d'interventions de Randy nous interpellant et nous invitant à pogoter.

Setlist de Lamb Of God :

01. Desolation 
02. Ghost Walking 
03. 512 
04. Walk with Me in Hell 
05. Ruin 
06. Set to Fail 
07. Still Echoes 
08. Hourglass 
09. Now You've Got Something to Die For 
10. Laid to Rest 
11. Redneck 
12. Black Label 

 

Cradle Of Filth (The Temple-20:30) (Deicide5000)

Dani et les crasseux (the Filthy) sont de retour au Hellfest. C’est le groupe qui m’a valu les railleries de mes camarades car bien évidemment, je suis l’extrémiste de la bande. Il y a deux ans, alors qu’ils passaient déjà sous ce chapiteau, COF était la raison pour laquelle on avait fini à deux heures du matin (alors que maintenant, c’est devenu la norme). Cradle a une réputation qui lui permet d’amasser une foule conséquente, même si ce n’est pas l’honneur de la Mainstage. C’est la première fois depuis deux ans que je les vois et c’est un line-up profondément rénové auquel je dois m’acclimater. Les deux guitaristes, le bassiste, le clavier... bref tout le monde, sauf Dani et Martus le batteur, a changé.
Le show est sympa, Dani reste l’acteur majeur, et de loin le plus remuant. Je remarque que COF a fait des économies de personnel en embauchant Lindsay Schoolcraft qui assume à la fois le clavier et le chant féminin. Je ne suis pas déçu même si on ne l’entend pas très bien. Les guitaristes se sortent très bien de l’exécution des vieux morceaux et échangent bien avec la foule. Il y a encore beaucoup de détracteurs du style vocal de Dani, mais bon... Dani est plutôt du style “love us or hate us”, donc faites votre choix.



Setlist de Cradle Of Filth :

01. Cthulhu Dawn
02. A Dream Of Wolves In The Snow
03. Summer Dying Fast
04. Honey And Sulphur
05. Right Wing Of The Garden Triptych
06. Nymphetamine Fix
07. Born In A Burial Gown
08. Cruelty Brought Thee Orchids
09. Her Ghost In The Fog
10. From the Cradle To Enslave

 

Mastodon (The Valley-21:30) (philippec)

Enfin ce grand moment attendu depuis plusieurs années, je vais voir Mastodon en concert ! Pour l'occasion, le soleil couchant s'invite dans une The Valley archi pleine. La scène est décorée aux couleurs de Once More' Round The Sun, leur dernier album en date. Petite intro, la fumée monte, l'éclairage est entre ombre et lumière d'où on entrevoit quatre silhouettes ; le public gronde et s'embrase aux premières notes de Tread Lightly. Il sera enchaîné avec Once More 'Round The Sun. Ces premiers brûlots, tous deux tirés du dernier opus, sont une bonne entrée en matière ; le charismatique Troy Sanders est une vraie usine à grimaces : sourire, masque de douleur... Beaucoup d'expressions y passent !

La foule, qui déborde largement de the Valley, explose sur Blasteroid (The Hunter) et ça commence à bouger grave devant la scène : les stage diving s'enchaînent, la sécurité est sur la brèche. Mastodon repart sur une série de titres tirés de Once More' Round The Sun (trois). Roulement de toms et c'est tout d'abord The Motherload et son refrain fédérateur chanté divinement par Brann Dailor, car jouer de la batterie et chanter en lead, c'est compliqué ; mais le bougre s'en sort plus que bien. Le solo de Brent Hinds y est superbe. Puis le divin et dantesque Chimes At Midnight, avec ce psychopathe de Troy Sanders au chant : un grand moment de communion le public qui est en transe et ne fait qu'un avec le groupe ! Troy choisit la fin de ce titre pour enfin nous parler et nous remercier. High Road finit la série, puis suit le dément Aqua Dementia avec les deux guitaristes Brent Hinds et Bill Kelliher en avant. Brent Hinds au chant fout la chair de poule ! Ce brûlot porte bien son nom et, tout comme les musiciens de Mastodon, le public est pris de démence ! Une petite intro guitaristique et voici le dispensable Halloween ; cette compo, la dernière tirée de Once More 'Round The Sun, n'est pas terrible. Pas grave, Mastodon va se rattraper avec Bladecatcher (Blood Mountain) ; ce titre quasi instrumental est une tuerie et il sera enchaîné avec Black Tongue tout aussi dément. C'est de la folie sous The Valley. Les gars d'Atlanta ne nous donnent pas de répit et ils enchaînent avec Megalodon, un titre de leur album culte Leviathan. Troy est en transe ! Le concert se termine avec Crystal Skull, un morceau de Blood Mountain, mon album prèféré de Mastodon ; que demande le peuple ?

Ce vendredi 19 juin 2015 sera gravé dans ma mémoire pour longtemps ! Troy Sanders, Brent Hinds, Billy Kelliher et Brann Dailor ont fait un set orgasmique, le public a pris une grosse fessée et un pied intégral !

Setlist de Mastodon :

01. Tread Lightly 
02. Once More 'Round The Sun 
03. Blasteroid 
04. The Motherload 
05. Chimes at Midnight 
06. High Road 
07. Aqua Dementia 
08. Halloween 
09. Bladecatcher 
10. Black Tongue 
11. Megalodon 
12. Crystal Skull 

 

Five Finger Death Punch (Mainstage 2-22:05) (Didier)

Je ne peux voir que la deuxième moitié du set de Five Finger Death Punch à cause de mon interview avec Godsmack, et surtout de l’inversion de Lamb Of God et 5FDP que je n’avais pas prévue. J’enrage, car tout ce que je vois me plaît. Ivan, l'imposant le chanteur, est très à l’aise et le groupe a un super son. Quand j’arrive, Ivan est en train de faire chanter au public « burn motherfucker, burn » (ça au moins, c’est simple et on y arrive très bien). Le bassiste a une barbe de dingue qui se termine en dreadlocks. Les deux guitaristes balancent des médiators sans arrêt dans la foule. Le batteur a un déguisement de squelette avec un truc qui lui éclaire dans la bouche, ça fait un drôle d’effet. Comme souvent avec les groupes américains, les fuck, fucking et autres variantes pleuvent. Ils jouent les meilleurs morceaux de leur excellent dernier double album, je suis aux anges. Ils font un rappel et demandent à tout le monde d’allumer les portables, puis ils demandent à l’orga de tout éteindre ; l’effet est très chouette. Ils quittent la scène sur un surprenant The House Of The Rising Sun. Leur set est très puissant, j’ai vraiment aimé le peu que j’en ai vu. Gros regrets pour le reste. On comprend mieux qu'ils tournent actuellement en première partie de Judas Priest, c'est mérité.

Setlist de Five Finger Death Punch :

01. Under And Over It 
02. Burn It Down 
03. Hard To See 
04. Lift Me Up 
05. No One Gets Left Behind 
06. Bad Company 
07. Burn MF 
08. Coming Down 
09. Here To Die 
10. The Way Of The Fist 
11. The Bleeding 
 

Meshuggah (The Altar-23:55) (Didier)

Je regarde trente minutes de Judas Priest avec un Rob Halford qui semble en forme, mais mon idée était de filer voir Meshuggah. Pour tout dire, je ne suis pas spécialiste du groupe ; j’essaye de m’y mettre sur les conseils de mes amis chroniqueurs, mais j’ai du mal avec la voix, et ça m’ennuie beaucoup car j’aime leurs compositions, la technicité des morceaux et leur côté progressif complètement déjanté et non linéaire. Etrangement, on circule à l’aise sous la tente The Altar, où je mets très rarement les pieds. Je suppose que Judas Priest a drainé pas mal de monde. Sur scène, je m’attendais à un gros show, mais au final, peu d’importance est attachée au spectacle. Tout est dans le son. On ne voit d’ailleurs pas grand-chose des musiciens, tous rétro-éclairés et dans une fumée ambiante. On ne voit pas leur figure. On aura droit à une vraie lumière simplement quand, à la fin, ils viennent saluer. Tout est donc dans le son, qui est pour le coup une tuerie. J’adore les riffs et les rythmiques de ce groupe, même si je reste bloqué sur le style du chant, que je n’aime pas. Mais pour ce soir, il va falloir faire avec. En live c’est HYPER puissant, ça défonce, même si la fatigue extrême commence à se faire sentir. Je trouve désolant que les gens circulent autant dans la tente. Ca va, ça vient, pas moyen de suivre tranquillement le concert. Je ne sais pas ce que foutent ces personnes, mais moi j’appelle pas ça suivre un concert. Meshuggah assure un max ses plans ultra techniques et changeants. Les nombreuses parties instrumentales sont irrésistibles et on ne peut qu’être admiratif devant une telle puissance et maestria. Même si j’ai toujours du mal avec le chant, je ne regrette pas mon choix.  

Setlist de Meshuggah:

01. Rational Gaze
02. obZen
03. Do Not Look Down
04. The Hurt that Finds You First
05. Future Breed Machine
06. Demiurge
07. Bleed
08. In Death - Is Life
09. In Death - Is Death

Slipknot (Mainstage 2-00:45) (Didier)

Ouf, dernier concert. Il est 1h du mat', on est là depuis 10h30 sans interruption, je suis mort. Au risque de passer pour un noob, je n’attends pas grand-chose de ce concert ; je suis là car je voudrais voir le phénomène Slipknot, qu’à priori je n’aime pas des masses. C’est surprenant mais j’ai de suite accroché au projet Stone Sour, dans lequel Corey Taylor chante magistralement bien, mais jamais aimé ce qu’il faisait dans Slipknot. Bon, eh bien comme on dit : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ; car là, mes aïeux, je suis tombé sur le cul. Oubliée la fatigue intense de la journée, je m’éclate ; et je ne suis pas le seul, vu que la foule se retrouve à danser, sauter sur place, c’est la teuf ! C’est une énorme surprise pour moi, vraiment impressionnant. Corey est un frontman incroyable, le son du groupe est énorme, les percus des deux furieux qui sautent partout ajoutent un réel plus, rendant le son beaucoup plus indus que ce que j’avais entendu sur album. Le pauvre Corey et ses potes dégoulinent sous leurs masques, ça doit être insupportable là-dessous. Je n'en reviens pas de la qualité du son en live, parfait. Corey est un monstre. Il saute dans tous les sens, les « fuck » pleuvent. Comme ils jouent sur la Mainstage 2 et qu’une grosse partie des fans de Judas Priest est partie se coucher, on est super à l’aise pour profiter au max de ce concert. A 02h10, rideau, fin du premier acte en apothéose, c’est la plus grosse claque du vendredi pour moi.  

Setlist de Slipknot :

01. Sarcastrophe 
02. The Heretic Anthem 
03. Psychosocial 
04. The Devil In I 
05. AOV 
06. Vermilion 
07. Wait And Bleed 
08. Before I Forget 
09. Duality 
10. Eyeless 
11. Spit It Out 
12. 742617000027 
13. (sic) 
14. Surfacing

 

Dead Kennedys (Warzone-00h45) (Jojo)

Un Dead Kennedys sans Jello Biafra, c’est franchement peu encourageant tant l’ami Jello représente l’âme du groupe. Pourtant, force est de constater que le boulot est plutôt bien fait, même si la folie du chanteur original fait défaut. Durant une heure, les keupons ricains enchaînent leurs tubes et le font bien, et c’est ça le plus important, non ? Quel plaisir de lever le point en chantant sur California Uber Alles, Too Drunk to Fuck ou l’inimitable Holiday in Cambodia ! Dead Kennedys n’est plus vraiment lui-même sans Jello, mais tant pis, on s’amuse et pour une clôture de journée au Hellfest, c’est parfait !

Photo gracieusement partagée par Mr Crash

Setlist de Dead Kennedys :

01. Forward to Death
02. Winnebago Warrior
03. Police Truck
04. Buzzbomb
05. Let’s Lynch the Landlord
06. Jack-O-Rama
07. Kill the Poor
08. MP3 Get Off the Web
09. Too Drunk to Fuck
10. Moon Over Marin
11. Nazi Punks Fuck Off
12. California Uber Alles
13. Bleed for Me
14. Viva Las Vegas
15. Holiday in Cambodia


Shining (The Temple-00:50) (philippec)

Dernier concert, la première journée touche à sa fin ! Beaucoup sont devant la Mainstage pour y voir Slipknot, eh bien moi j'ai choisi de finir ma soirée sous The Temple avec le groupe Norvégien Shining que j'ai déjà vu en 2013 au Korigan ( Luynes) en première partie de The Ocean. Il avait joué une demi-heure et en repensant à la claque que j'avais prise ce jour-là, je me suis dis "une heure de show sous The Temple, cela ne se refuse pas". J'ai donc zappé les gars de l'Iowa de ma liste pour les Norvégiens !

The Temple n'est pas pleine mais on s'en fout, les personnes présentes sont là pour la musique de Shining qui est un mix entre indus, black metal et jazz. Le groupe entre sur scène avec The Madness and The Damage Done, un titre qui part dans tous les sens, un vrai maelstrom fait de notes dissonantes qui fuzzent partout, et de fureur amenée par la voix de Jorgen Munkeby. Ce mec est dingue sur The One Inside puis sur Fisheye ; quand il chante, il a de vraies allures de psychopathe et quand il dégaine son saxo, il se transforme en vrai killer. C'est le chaos, les notes pleuvent, ses riffs dissonants à la guitare nous découpent littéralement, c'est l'apocalypse ! Le public aime et en redemande. Il sera servi avec My Dying Drive et son intro monumentale à la batterie, tenue par Tobias Ørnes Andersen (Isahn, ex-Leprous). Après ces quatre titres tirés des deux derniers albums en date, Blackjazz et One One One , le chanteur annonce quelques titres de leur album à paraître cet automne. Trois exatement. Le premier morceau, Chords Long stand, commence par un solo de sax bien  dissonant, la structure de cette compo est faite de rythmiques plus lentes que celle que l'on trouve sur One One One et Blackjazz. Les deux autres sont plus simples, plus directes et rappelent un peu I Won't Forget. Le temps passe à cent à l'heure. Pour introduire l'avant dernier morceau, Jorgen demande au public si il aime le jazz. Il répond par une clameur et explose aux premières notes du 21st Century Schizoid Man de King Crimson. Je suis heureux car Shining ne l'avait pas joué à Luynes. Wouha ! un fois le thème passé, cela par en jam total. Le magma sonore recouvre nos corps, ça dure une bonne dizaine de minutes pour repartir de plus belle sur le thème original. Putain le pied que le public a pris ! Tout est monstrueux : musiciens, son... Cette orgie black jazz metal se termine en beauté sur le punkisant I Won't Forget.

Le public présent sort de The Temple heureux et marqué à jamais par le black jazz de Shining. Le set des Norvégiens a été époustouflant et rafraichissant, il est à rajouter aux annales du festival !

Setlist de Shining:

01. The Madness and the Damage Done
02. The One Inside
03. Fisheye
04. My Dying Drive
05. Chords long stand
06. Last Day
07. Thousand Eyes
08. Healter Skelter
09. 21st Century Schizoid Man (King Crimson cover)
10. I Won't Forget