Groupe:

HELLFEST 2015: Jour 2

Date:

20 Juin 2015

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

philippec, Didier, Deicide, Jojo, Lurk, Mythos, pelo-pelo

Haken (Mainstage 2-11:40) (Lurk)

Le samedi était pour moi la petite journée du weekend et l'un des groupes m'intéressant le plus était Hacken. En effet, leur metal progressif et moderne n'est pas pour me déplaire. C'est donc mon premier concert de la journée, étant arrivé trop tard pour Zuul Fx. Le public n'est pas nombreux mais il comporte son lot de fans et de connaisseurs, je verrai en effet plusieurs t-shirts à l'effigie du groupe. Sans surprise, leur set est extrêmement carré, avec un son clair à souhait délivrant toutes les subtilités nécessaires. Leur musique alambiquée se laisse aisément apprécier en live, même sans bien connaitre leurs morceaux. Un régal.

Setlist de Haken:

01. The Path
02. Atlas Stone
03. Insomnia
04. Darkest Light
04. Cockroach King

 

Elder (The Valley-11:40) (philippec)

Un peu fatigué de la veille, mon premier concert de cette deuxième journée se passe sous The Valley avec le groupe de stoner américain Elder, dont l'album Lore sorti en mars dernier est mon coup de coeur de ce premier semestre 2015. C'est avec impatience que j'attends leur entrée sur scène.
Ils vont jouer trois compositions d'environ dix minutes chacune. Tout d'abord Gemini tirée de Dead Roots Stirring (2011), un titre aux rythmiques bien lourdes qui permet à Elder de se mettre l'assemblée dans sa poche. The Valley est pleine à craquer. La deuxième pièce est Spirit at Aphelion, extraite de Lore (2015). Sur cette compo, on sent de suite la direction musicale prise par les Bostoniens entre leurs deux derniers opus, qui se veut plus ambiante voir plus progressive. Elle commence par une partie de guitare accoustique, puis le tempo augmente crescendo, le son impeccable fait bien ressortir les nuances voulues par le groupe, on distingue bien le moindre effet et on entend bien tous les instruments ainsi que la voix de Nick DiSalvo (chant/guitare) pendant ses brèves interventions chantées. Trente minutes, c'est court. Voici le dernier titre Compendium, sorti aussi de Lore, dans la même veine que le précédent. ce morceau va mettre le feu à The valley. Les musiciens d'Elder sont peu locaces mais leurs sourires retranscrivent bien le plaisir qu'ils ont à jouer dans The valley et c'est communicatif. L'ovation finale que leur a reservé le public en est la preuve ! Ce concert a été une belle entrée en matière pour cette journée !

Setlist de Elder :

01. Gemini 
02. Spirit at Aphelion 
03. Compendium 

 

Butcher Babies (Mainstage 1-12:15) (Didier)

Bon c’est sûr que le groupe a deux ambassadrices de charme. Une mignonne à cheveux rouges, qui chante relativement clair et plus aigu, et une brune à extensions bleues, tout aussi mignonne et qui assure les growls. La musique du groupe n’est pas des plus originales, mais il faut reconnaitre que les deux bougresses se mettent le public dans la poche. Elles incitent les slammeurs en se penchant pour leur taper dans la main, depuis la scène. Elles descendent à la rencontre du premier rang, elles bougent et font chanter et danser le public. Bref c’est la fête, et c’est bien l’idée de base, même si musicalement ça n’est pas ma tasse de thé. 

Setlist de Butcher Babies :

01. The Cleansing 
02. The Mirror Never Lies 
03. Goliath 
04. Jesus Needs More Babies for His War Machine 
05. Mr. Slowdeath 
06. Monster's Ball 
07. Magnolia Blvd.

Der Weg Einer Freihet  (The Temple-12:15) (Mythos/philippec)

Il est un peu tôt pour écouter du Der Weg Einer Freiheit, mais tant pis, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de les voir passer en France ! Pourtant leurs albums sont grandioses : Unstille et le dernier Stellar en tête. C’est donc avec une attente énorme que je m’avance vers le Temple, assez bien garni pour un horaire aussi peu accommodant. Le show ne dément pas, les Allemands brillent dans toutes leurs compositions, d’un Zeichen extraordinairement jouissif jusqu’au Der Stille Fluss entrainant et stellaire. Der Weg Einer Freiheit séduit même mon collègue Lurk, pourtant peu rompu à l’écoute d’un Black Metal aussi réflexif. Ca vient des tripes et ça se sent. On regrettera une guitare mélodique un peu en retrait, mais force est de constater que les Allemands sont à leur meilleur niveau. Merci.

Setlist de Der Weg Einer Freihet :

01. Einkehr
02. Der stille Fluss
03. Lichtmensch
04. Zeichen

 

Broken Teeth (The Warzone-12h15) (Jojo)

Allez, la journée hardcore-pieds-bouche continue avec le deuxième groupe de la journée sur la Warzone. Le nom du groupe annonce la couleur : on n'est pas là pour rigoler. Enchainant mosh-part sur mosh-part, Broken Teeth nous balance toute la lourdeur du hardcore new-yorkais en pleine tronche et laisse peu de place à la mélodie. On se retrouve rapidement avec une fosse en ébullition et sans pitié. Musicalement, Broken Teeth est bon mais ne révolutionne pas le genre. Mais on s’en fout, c’est pas ce qu’on leur demande ! Un concert intense de trente minutes, qui aura définitivement lancé la journée sur la Warzone.

 

Setlist de Broken Teeth:

01. My Law
02. On The Edge
03. The Seeker
04. Riot of the Mind
05. The Evil Eyes
06. Soul Destroyer 

Motionless in White (Mainstage2-12:50) (Pelo-Pelo)

A 12:50 pétantes débarque sur la main stage Motionless in White, un groupe de metalcore industriel américain, très influencé par Marilyn Manson comme le montrent leurs costumes assez halloween. Je connais le dernier album, qui me semble un peu kitch. Le frontman délivre tout de même une très bonne énergie et assure étonnamment bien le chant clair. Son growl, comme sur l’intro de leur tube Reincarnate, est quant à lui ravageur. Contrairement aux autres, le batteur semble stressé et concentré. Autre chanson notable, Death March est comme je l’attendais taillée pour la scène avec son tempo lourd. Dommage que cela s’éternise un peu trop sans jamais partir. Sur Dead as Fuck, le chanteur demande au public de crier « Fuck! », ce qui fonctionne assez bien. Le leader en profite pour nous témoigner sa joie de jouer pour la première fois en France. Motionless in White : une musique simple pas révolutionnaire pour une performance énergique et agréable.

Setlist de Motionless in White :

01. Break The Cycle
02. Reincarnate
03. Generation Lost
04. Death March
05. America
06. Abigail
07. Unstoppable
08. Dead as Fuck
09. Devil’s Night

 

Prostitute Disfigurement  (The Altar-12:50) (Deicide5000)

Je me rend sous l’Altar par pure curiosité car je ne connais pas le groupe et que son nom est un rien provocateur.  Bon, c’est du death, OK, du brutal death OK.  Le line up est du pur style. Le chanteur qui tel un gorille, s’agite de part et d’autre et joue avec ses yeux révulsés ; le bassiste qui a les super cheveux longs jusque dessous des genoux ; le guitariste qui se dégarnit. La vraie galerie de petites horreurs qui accompagne un death brutal sans finesse. C’est un sous produit de mix Deicide, Canniboulesque, sans inspiration. Pour moi, ça ne vaut pas le détour.

Setlist de Prostitute Disfigurement :

01. Postmortal Devirginized
02. Body to Ravage
03. Swollen
04. Torn in Bloated Form
05. She's Not Coming Home Tonight
06. Only Taste for Decay
07. Victims of the Absurd
08. Glorify Through Cyanide
09. Gay Bar Massacre
10. The Corpse Garden
11. Freaking on the Mutilated

 

Monarch (The Valley-12:50) (philippec)

Sans but précis après à voir vu Elder, le choix de mon troisième concert de la matinée se fait au feeling et mon instinct me dirige vers The Valley où y joue Monarch. Musique au tempo lent et d'une lourdeur extrême faite de distorsions et de bidouillages de boutons, puis des hurlements transpercent the Valley ; l'ambiance se veut pesante. La chanteuse Emilie Bresson (a.k.a Eurogirl) qui officie derrière un clavier surmonté de differentes boites à effet et des cierge allumés, mène le set telle une prêtresse maléfique. Elle est accompagnée de quatre disciples : un batteur, un bassiste et deux guitaristes. Ce joli monde nous distille un doom funéraire à la limite drone. Blood Seeress, le premier titre, va durer plus de dix minutes ; suit le macabre Pentagrammes, l'auditoire est complètement envoûté par les lamentations d'Emilie. La lourdeur du tempo est hypnotique, l'atmosphère est pesante, une moiteur palpable qui envahit the Valley, donnant un vrai côté malsain à la prestation de Monarch. le public est devant, bouche bée ! Le dernier titre est annoncé et, à ma grande surprise, en français (Monarch est originaire de Bayonne) pour le final de ce rite iniatique nous avons droit à Cherry Bomb une cover du groupe The Runaways. Wouhaa ! Même si le titre est méconnaissable par sa lourdeur et sa noirceur, cette version est monumentale ! Le "au revoir" fut bref, Emilie et ses disciples lâchent leurs ouailles qui, marqués par cette expérience, errent pendant un moment comme des âmes en peine...

Setlist de Monarch :

01. Blood Seeress 
02. Pentagrammes 
03. Cherry Bomb (The Runaways cover)

 

The Answer (Mainstage 1-13:35) (Didier)

Le gang Irlandais assure encore une fois, en axant sa setlist sur le dernier album. Cormac est un leader hors pair, il secoue sa crinière et semble possédé sur scène. Paul est toujours aussi cool, il assure rythmiques et solos, pendant que Micky et James se charge d’une section rythmique en béton. Micky assure aussi tous les chœurs. Toujours très à l’aise avec la foule déjà énorme devant la Mainstage 1 à cette heure-ci, Cormac descend de la scène, franchit la barrière avec son micro et vient dans la fosse demander au public de s’assoir dans l’herbe. Bon an mal an, tout le monde obtempère, et lorsque la chanson, Last Day Of Summer, repart, tout le monde se lève d’un coup : ambiance festive assurée. The Answer est une valeur sûre au Hellfest (et ailleurs), je ne suis pas déçu, encore une fois.

Setlist de The Answer :

01. I Am What I Am 
02. Spectacular
03. Demon Eyes 
04. Red 
05. Last Days of Summer 
06. Under the Sky 
07. Raise a Little Hell

 

Vitamin X (The Warzone-13h35) (Jojo)

C’est à l’heure du poulet-frites que Vitamin X se présente sur la scène. Les straight edge sont direct à fond, pas de chichi, pas de fioriture, c’est parti pour le fastcore de nos chers Ricains. Peu de temps morts, place à l’action pour une fosse qui devient dingue dès les premiers morceaux. On commence à peine à se dire que « pfiou, ça y est, on souffle deux secondes » que ça repart déjà, mais bon dieu que ça fait du bien une telle énergie ! Vitamin X porte bien son nom ; contrairement à ses prédécesseurs de la journée les mecs ne prennent pas de temps de calmer le tempo, leur musique est clairement taillée pour des sets de 40/45 minutes comme au Hellfest (regardez la taille de la setlist !). La seule accalmie fut le traditionnel discours de remerciement du public pour leur soutien au groupe et à la scène hardcore. Vitamin X c’est rapide, furieux, fou, intense et ça fait du bien !

Setlist de Vitamin X :

01. Intro
02. Time Has Come
03. Get in the Pit
04. Herida Profunda
05. About to Crack
06. You Suck
07. Master/Monster
08. Bad Trip
09. Carnival of Fools
10. Full Scale Assault
11. Rip It Out
12. No One
13. Secret Police
14. Pressure Release
15. Random Violence
16. Better Get Away
17. Modern Man
18. No Solution
19. Still Waiting
20. Can’t You See Now
21. Deal With It
22. See Thru Their Lies
23. Ready to Burn
24. Ready to Fight

 

Ghost Brigade (Mainstage 2-14:20) (Mythos)

Ghost Brigade est un groupe que j’écoute depuis pas mal de temps déjà, une sorte de leitmotiv indestructible de ma discographie. Leur show au Hellfest m’a permis de me rappeler à quel point ça faisait longtemps que je n’avais pas écouté l’avant-dernier (et pourtant très bon !) Until Fear No Longer Defines Us. Leur arrivée sur scène me fait l’effet d’un choc, tant je ne m’attendais pas à ce que le groupe ressemble, comme deux gouttes d’eau, à une quelconque formation de Hardcore, « vestimentairement » parlant… Mais ce n’est pas plus mal. L’habit ne fait pas le moine, après tout. Le choc passé, je me concentre sur la musique, qui m’emporte très rapidement dans des circonvolutions mélodiques sans fin. Je redécouvre le groupe avec plaisir et m’aperçois qu’ils n’ont finalement pas baissé de niveau, loin de là. Ayant joué Clawmaster à la perfection, ils m’avaient déjà dans la poche, les bougres ! Le reste est donc passé très (voir trop) rapidement. Hâte de les voir sur une date indépendante.

 

span style="text-decoration: underline;">Setlist de Ghost Brigade:

01. Wretched Blues
02. Aurora
03. Into the Black Light
04. Breakwater
05. Electra Complex

Crusher (The Altar-14h20) (Deicide)

Putain, ça remonte à quand la dernière fois que je les ai vus ? Ah oui, back in 1995, Montpellier, le Rockstore, le Brutal Tour avec Massacra et Loudblast en tête d’affiche. Bon ça ne fait que 20 ans…. Je ne reconnais que le chanteur, qui était une bonne marmule à cette époque et qui a dû manger un peu trop de pâtisseries entre temps. Le show commence bizarrement sous les auspices de la masochie et du self mutilation. Pendant que le groupe se produit, il y a deux gonzesses habillées cuir, piercing, tattoos, en grandes prêtresses de je ne sais où… qui se font mal… littéralement. Style je m’insère une grosse seringue à travers la peau. Bref ça fait le show mais je ne suis pas fan de ce genre de trucs qui dévient l’attention du public pour les musiciens. C’est eux qu’on est venus voir, accessoirement… Bon, la musique n’a pas pris une ride mais j’étais plus là en commémoration qu’avec des attentes particulières.

 


Setlist de Crusher:

01. Death Raw
02. In Your Face
03. Undermine
04. Overdone
05. Storm Brewing
06. Make My Day
07. No Progress Without Regression
08. Shitstem
09. Hell on Earth
10. See The Vatican's Wealth

 

The Wounded Kings (The Valley-14:20) (philippec)

Cet aprem est faite de surprise pour moi ! The Wounded Kings entre sous The Valley, c'est un groupe de doom anglais que je n'avais pas prévu de voir et comme le précédent (Monarch), lui aussi il va me surprendre ! Le public nombreux adhère de suite au premier morceau Embrace Of The Narrow House, une compo très ambiante. Sur le deuxième titre, In The Chapel Of The Black Hand, la lourdeur est de mise, il se veut plus sabbathien. En fait, la musique de ce quatuor est faite de grandes plages instrumentales mélangeant riffs et effets de guitare, tout ça sur une rythmique bien pesante faite de parties de basse bien dégoulinantes appuyées par un batteur phénoménal ! A tout ça il faut rajouter la voix de George Birch (chant/guitare) qui se fond merveilleusement à ce maelstrom. Les Britanniques flirtent parfois avec le post metal, on en sent quelques relents sur Baptism Of Atlantis And The Silence, le dernier titre joué. Vu les acclamations du public au final et aussi l'affluence (The Valley était blindée), le set The Wounded Kings a plu et a sûrement donné l'envie à beaucoup de se pencher sur leur discographie. Encore une belle découverte !

Setlist de The Wounded Kings :

01. Embrace Of The Narrow House
02. In The Chapel Of The Black Hand
03. Baptism Of Atlantis And The Silence

 

ASG (The Valley-15:50) (philippec)

Vu la foule amassée sous The Valley avant même le début du concert, on sent que le groupe  ASG est attendu. A leur entrée, les Américains vont être accueillis chaleureusement. 
Avec ASG on est dans un stoner rock avec des refrains qui se veulent assez modernes. Les Ricains commencent leur set par une triplette de brûlots issus de Winis Over (2008), Right Death Before, Dream Song et Low End Insight. Avec cette série, le groupe se met de suite le public dans la poche ! Ils joueront aussi quelques morceaux de Bood Drive sorti en 2013 : Blood Drive un peu en-dessous du lot, le pesant Day's Work proche du doom puis Avalanche, une compo très ambiante qui fait mouche dans l'assistance. ASG nous a fait une belle prestation avec une setlist bien équilibrée entre récents et anciens morceaux. Un bonne note pour les Américains mais pour moi pas un coup de coeur !

Setlist de ASG :

01. Right Death Before 
02. Dream Song 
03. Low End Insight 
04. Blood Drive 
05. Day's Work 
06. Avalanche

 

Merauder (The Warzone-15h05) (Deicide5000)

Je n’avais jamais vu Merauder en concert et pourtant je les connais depuis longtemps. Cette époque-là, où le Headbangers Ball (première version) existait. Leur hymne Master Killer avait pas mal défrayé la chronique. Un look rap gangsta, des dreadlocks, un crew multiracial, une imagerie kung-fu et une voix de la mort portée par Jorge, le leader. A part lui, je ne reconnais ici personne de la grande époque. On aura droit à deux chansons qui sont top, le reste je ne le connais pas bien : The Mirror Shows Black et Master Killer pour le grand final. Jorge, en forme, torse poil, tatoué, avec ses tresses façon dreadlock, fera le show, invitant même vers la fin un gamin de dix ans sur scène… en le vexant “Alors gamin t’as dix ans ? Non treize, ouais pareil, cool”. Le final est vraiment sympa parce que, je ne sais pas pour les autres, mais moi je l’attendais impatiemment Master Killer.


Setlist de Merauder :

01. Built On Blood
02. Ratcatcher
03. Life is Pain
04. Take by Force
05. Downfall of Christ
06. The Mirror Shows Black
07. Master Killer

 

Rise Of The Northstar (The Warzone-16h35) (Jojo)

Place à nos amis français de Rise of the Northstar ! Le groupe de hardcore français le plus hype du moment arrive sur scène en grande forme, affichant comme à son habitude son identité visuelle à base de rookie et de japonaiseries, et c’est parti pour le show ! Beaucoup de monde, pas mal de jeunes, Rise of the Northstar joue en terrain conquis et se régale sur scène. Fier de son parcours, le groupe montre qu’on peut « tout niquer à l’international » et met l’ambiance en chantant le fameux « Mais qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ! » histoire de faire jumper tout le monde. Une grosse énergie (et pourtant, habillés comme ils le sont, c’est pas évident !), une belle proximité avec son public, Rise of the Northstar a assuré et a réussi à imposer ses sonorités « décalées » dans une journée pourtant placée sous le signe du hardcore « traditionnel ». Chapeau les gars, demonstrating your saiyan style !

Setlist de Rise of the Northstar :

01. Sound of Wolves
02. What the Fuck
03. Welcame
04. Dressed All in Black
05. Tyson
06. Authentic
07. Again and Again
08. Demonstrating my Saiya Style
09. Samuraï Spirit

 

Airbourne (Mainstage 1-16:45) (Mythos)

Que dire d’Airbourne si ce n’est que c’était l’un des groupes les plus attendus de cette belle journée de samedi ? Le public était en effet très nombreux et fort excité. Je réussis à me faufiler vers le premier tiers et me positionne pour le grand show. Ready To Rock commence à peine que la foule s’enflamme. Mes jambes s’agitent et je me précipite, sans ambages, avec mon masque Inca dans un pogo endiablé. Quelques slams et coups d’épaules plus tard, un problème technique survient, coupant l’herbe sous le pied des Australiens. Heureusement Airbourne sait assurer le show et maintient très bien le public en suspens. La musique reprend peu de temps après et les pogos reviennent rapidement. A part ces quelques défauts de son, Airbourne assure et agite les foules sans trop de difficulté. Quelques notes de Too Much, Too Young, Too Fast ou Runnin’ Wild suffisent à produire leur effet. Mes jambes continuent de s’agiter et c’est reparti pour gueuler les paroles à tue-tête tout en slammant allègrement. Ready to rock ! 

Photo gracieusement partagée par Mr Crash

Setlist de Airbourne :

01. Ready To Rock
02. Too Much, Too Young, Too Fast
03. Chewin’ The Fast
04. Girl’s In Black
05. Cheap Wine & Cheaper Women
06. Black Dog Barking
07. Diamond In The Rough
08. Stand Up For Rock’n’Roll
09. Live It Up
10. Runnin’ Wild

 

Ahab (The Valley-17:35) (philippec)

Décidément ce samedi vous allez penser que j'ai élu domicile dans The Valley. Si je suis encore là, c'est pour y voir le groupe allemand Ahab qui, comme The Wounded Kings, apporte un peu de renouveau à la scène funeral doom.  Les Teutons sont attendus comme des messies par un public venu très nombreux, The Valley déborde ! Il faut préciser que ce n'est que la deuxième fois qu'ils jouent en France, la première était lors du Fall of Summer 2014. Ahab, dont l'univers est centré en grande partie sur la mer, commence par The Divinity Of Oceans, titre de l'album du même nom sorti en 2009, qui a le don de faire réagir l'auditoire même si le tempo est lent. Les têtes dodelinent hardiment. C'est le style qui veut ça, sur scène Ahab est aussi statique que sa musique lente mais appuyée par un son impeccable, elle se veut prenante, elle est une vraie invitation au voyage, un plongeon dans les abîmes pour y trouver monstres marins, chimères... Le public adhère complètement ! Sur l'intro Deliverance (Shouting at the Dead), le troisième morceau, on entend mouettes et goélands, une douce brise marine souffle sous The Valley. Puis la voix gutturale de Daniel Droste (chant/guitare) coupe le charme, elle annonce la tempête, on se fait submerger par la puissance sonore de ce géant du doom ! Après cette tempête, pour le final, nous avons droit au titre Hunt, qui commence calmement, des lamentations sortent du micro de Daniel, on a l'impression d'attendre l'attaque d'un monstre des mers. Le tempo s'accélère (un peu), on entend maintenant des grondements, la bataille commence... C'est l'immersion totale, on est pris totalement dans les filets de Ahab. Ce voyage merveilleux se termine, il n'y a pas eu besoin d'artifices ou de gimmicks, la musique d'Ahab se suffit à elle-même. Les musiciens allemands sortent sous les acclamations d'un public conquis. 

Setlist de Ahab :

01. The Divinity of Oceans
02. Old Thunder
03. Deliverance (Shouting at the Dead)
04. The Hunt

 

Terror (The Warzone-18h15) (Jojo)

Ça y est, c’est l’heure de l’apéro, la grosse tatane va pouvoir commencer. Du monde arrive en masse pour les princes du hardcore made in Los Angeles. Première surprise, au mic on ne retrouve pas Scott Vogel, le chanteur charismatique de Terror, mais un mec plus jeune que personne ne semble connaître. Normal, apprendra-t-on après le concert, Scott s’est éclaté le dos quelques semaines auparavant (bon courage, amigo !). Mais du coup, voilà Terror qui contente ses fans en balançant TOUS ses classiques (principalement issus de Keepers of the Faith, bien sûr). One With the Underdogs, Stick Tight, Overcome, Live by the Code… le chanteur de Broken Teeth viendra même pousser la chansonnette sur Keep Your Mouth Shut ! Avec Terror, le chanteur on s’en fout, musicalement c’est tellement costaud qu’on ne s’ennuie jamais !

Setlist de Terror :

01. The 25th Hour
02. No Time for Fools
03. Stick Tight
04. One With the Underdogs
05. Return to Strength
06. Overcome
07. The Solution
08. You’re Caught
09. Your Enemies Are Mine
10. Always the Hard Way
11. Live by the Code
12. Keep Your Mouth Shut
13. Keepers of the Faith

 

Slash (Mainstage 1-18:40) (Didier) 

Je voulais revoir Slash et son chanteur Myles Kennedy, que j’aime beaucoup, pour décider si oui ou non j’allais retourner le voir lors de son passage sur Nice le 5 juillet. A la sortie de son set, je vous le dis de suite, je serai bien à Nice, car le set m’a plus que convaincu. Myles sait tout chanter, aussi bien les nouveaux morceaux de Slash, qu’il chante normalement sur album, que ceux de Guns ‘n’ Roses, ou encore ceux de Velvet Revolver. Un vrai caméléon, souriant et fort sympathique en plus, ce qui ne gâche rien. De son coté, Slash est en super forme, chapeau, Ray-ban, comme toujours, mais quel talent ! Ils mettent le feu à la pelouse, avec les intemporels Night Train et Sweet Child Of Mine. Les morceaux de son dernier album passent aussi comme des lettres à la poste, tout comme un morceau de Velvet Revolver. Franchement, voilà encore une valeur sûre du festival, qui vous colle la banane pour la journée. 

Setlist de Slash :

01. You're a Lie 
02. Nightrain 
03. Avalon 
04. Back from Cali 
05. You Could Be Mine 
06. The Dissident 
07. World on Fire 
08. Anastasia 
09. Sweet Child O' Mine 
10. Slither 
11. Paradise City

 

Brant Bjork (The Valley-19:10) (philippec)

J'avais hâte de découvrir l'univers de Brant Bjork, ancien batteur de Kyuss, il est accompagné par The Low Desert Punk Band, qui est aussi le titre d'une compo jouée ce soir. Le set commence par la paire Lazy Bones/Automatic Fantastic, deux brûlots enchaînés, aux influences Hendrixiennes et extraites de l'album Jalamanta (1999). The Valley est pleine à craquer. Avec son bandana Brant ressemble à un apache, sa voix est un mix entre Jimmy Hendrix et Lenny Kravitz et cela se confirme sur Buddha Time (Everything Fine), tiré du récent Black Flower Power (2014), album enregistré avec The Low Desert Punk Band (Bubba DuPree - Guitare, Dave Dinsmore - Basse, Ryan Güt - Batterie). La setlist jouée ce soir contient quatre titres de cet opus et le reste, à part Stacked et Freaks of Nature, est extrait principalement de Jalamanta (Lazy Bones/Automatic Fantastic,Too Many Chiefs, not enough Indians, Low Desert Punk). Son groupe tient la route, les interventions en solo de Bubba sont superbes, La section  rythmique est tenue de main de maître part Dave et Ryan, qui est un sacré batteur. Tout ce beau monde, comme le public, prend du plaisir et cela se sent et se voit. Le final sur Freaks of Nature est dantesque. Brant Bjork et ses musiciens sortent sous les applaudissements nourris du public ! Encore un super moment passé sous The Valley.

Setlist de Brant Bjork : 
01. Lazy Bones/Automatic Fantastic
02. Buddha Time (Everything Fine)
03. Too Many Chiefs, not enough Indians
04. Low Desert Punk
05. Boogie Woogie on Your Brain
06. Controllers Destroyed
07. Stacked
08. Freaks of Nature 

 

Killing Joke (Mainstage 2-19:45) (Didier)

Killing Joke n’était pas sur ma liste initialement, je suis resté sur place par pure fainéantise et pour rester avec mes potes. La journée commençait à être longue et il en restait encore pas mal jusqu’au soir. Et c’est avec surprise que je découvre ce groupe et son chanteur charismatique Jaz Coleman. Je me dis que je suis une bille, car le groupe anglais a plus de trente cinq ans de carrière, mais bon, on ne peut pas tout connaître non plus hein ? Le son est absolument génialissime. Les rythmiques sont énormes et ça danse de partout sur la pelouse. Je connaissais la réputation du groupe de l’époque post-punk et new-wave, mais pas du tout pour son côté metal indus. C’est assez énorme, il va me falloir rattraper tout ça. Je note dans un coin de mon cerveau que je me suis fait agréablement surprendre par des groupes plutôt indus depuis le début de ce Hellfest. Tiens donc. Ils terminent par un Pandemonium monstrueux, et laissent la foule devant la Mainstage 2, pantoise et chaude bouillante pour ZZ TOP... tiens quand on parle de l’éclectisme de ce festival, voilà un bon exemple.

Setlist de Killing Joke :

01. The Wait 
02. Wardance 
03. Requiem 
04. The Beautiful Dead 
05. Exorcism 
06. Asteroid 
07. Money Is Not Our God 
08. Autonomous Zone 
09. Pssyche 
10. Pandemonium

 

ZZ TOP (Mainstage 1 – 20:40) (Didier)

J’avais déjà vu le groupe texan au Hellfest, il y a deux ans. Déjà à l’époque, ils avaient joué en fin de journée avec un magnifique coucher de soleil en pleine face, ce qui m’avait permis de faire de bonnes photos. Rebelote ce soir. Bon je l’avoue, il n’y a pas beaucoup de surprise dans la setlist, mais certains titres sont tellement cultes qu’on aurait tort de s’en priver. De la vieille époque bluesy, par exemple, Jesus Just Left Chicago, La Grange et Tush sont des tueries. De l’album Fandango, Sharp Dressed Man est irrésistible, alors que pour les plus jeunes fans, Got Me Under Pressure ou Legs sont d'incontournables moments de bonheur. Comme il y a deux ans, Billy rend un bel hommage à Jimi Hendrix en reprenant Foxy Lady, mais bon il aurait pu en trouver une autre, ça n’’est pas ça qui manque. Bon, je ne suis pas déçu d’avoir misé sur les Texans indémodables, même s’ils n’ont pas fait tourner les guitares moumoutes. Tant pis pour Orange Goblin que je rate à nouveau, mais ils étaient aussi en conflit avec Faith No More, que je ne veux pas louper. 

Setlist de ZZ TOP :

01. Got Me Under Pressure 
02. Waitin' for the Bus 
03. Jesus Just Left Chicago 
04. Gimme All Your Lovin' 
05. Pincushion 
06. I Gotta Get Paid 
07. Foxy Lady 
08. Chartreuse 
09. Sharp Dressed Man 
10. Legs 
11. La Grange / Sloppy Drunk Jam 
12. Tush 

 

Orange Goblin (The Valley-21:10) (philippec)

C'est la trosième fois que je vois Orange Goblin mais je ne m'en lasse pas, c'est toujours un bonheur de les voir sur scène et ce soir Ben Ward (qui nous lance d'entrée un « Let’s get fucking drunk together ! ») et ses potes ne vont pas déroger à la règle : ils vont nous filer une grosse branlée ! Le groupe va enchaîner les brûlots, Scorpionica, The Devil's Whip, Saruman's Wish, Blue Snow... Le public est vite en trance, headbanging, circle pit, stage diving, tout y passe ! Porté par un Ben Ward en grande forme, qui vient souvent en bord de scène pour jouer avec le public, Orange Goblin déroule... Le plaisir des musiciens est vraiment palpable, Ben nous glisse même au micro un "we spend a fucking good moment !". Nous aussi les gars ! En fait, il fallait être sous The valley ce soir-là ! Ce fut une tuerie, le public a pris un pied intégral tout comme Ben Ward !

 Setlist de  Orange Goblin :

01. Scorpionica
02. The Devil's Whip
03. Saruman's Wish
04. Some You Win,Some You Lose
05. Your World Will Hate This
06. Into The Arms Of Morpheus
07. Sabbath Hex
08. Blue Snow
09. They Come Back (to take the living)
10. Quincy The Pignoy
11. Red Tide Rising

 

Faith No More (Mainstage 2-21:45) (Deicide)

Pendant le voyage aller, j’ai insisté auprès de Didier pour lui dire que le concert à ne pas louper c’était celui de Faith No More (bon ok, outre les Cannibal Corpse et consorts). Et qu’en plus, il ne fallait pas louper We Care A Lot, chanson culte du groupe. J’en ai (même) été (plus que) lourd mais on m’excuse avec le temps. On a droit au line-up quasi intact du groupe de la grande période, seul Jim Martin est aux abonnés absents. Je suis fan de FNM depuis l’album Introduce Yourself (dans lequel il y a /// WE CARE A LOT //// - je vous avais prévenus) mais j’ai abandonné à King For A Day, trop bizarre pour moi (pas assez metal). FNM ne fait rien comme tout le monde. Au pays du “je m’habille en noir”, eux choisissent le blanc, évocateur du paradis… provocation pour trancher avec le HELLfest…. Bref, si vous n’aimez pas les fleurs, c’est dommage (la scène étant entièrement habillée de blanc elle aussi et parsemée de fleurs) mais en même temps, on n’est pas venu pour ça. Donc oui ça tranche, oui ça dérange, mais c’est ce que j’aime dans ce groupe. Alors oui Mike Patton peut paraitre arrogant en lançant un gros "fuck hellfest ! We gonna bring you heaven and you will like it"). Ou plus tard, quand il chambre le public en lançant un "heavy merde". Ca peut ne pas plaire mais il faut prendre ça au second degré et entrer dans le trip du groupe. Un groupe qui a décidé de rebaptiser le Hellfest le "Heavenfest" à l'occasion de leur prestation colorée. Un Mike Patton qui a décidé de changer de tenue en plein morceau (Easy en l'occurence) en lançant tout à coup un "sécurité, sécurité" et en montrant sa chemise. Ni une ni deux, il descend de scène et va échanger sa chemise blanche contre un t-shirt de la sécurité (drôle de souvenir). Il continue donc le show en maillot orange, tranchant avec le reste des FNM restés en blanc. Le bougre est en voix mais, l’âge aidant, il est beaucoup moins gesticulant.  De grands classiques sont joués (Midlife Crisis, Be Aggressive, Caffeine, Ashes To Ashes, Epic...) et il y en a pour tous les fans. Le nouvel album, Sol Invictus, est à l'honneur avec pas moins de six titres joués. Qui a dit que le groupe allait axer le set sur son passé ? Easy, titre presque anachronique - tout comme le dernier morceau joué ce soir - n’est pas mon préféré mais comme j’aime bien Lionel Richie (ben quoi, pas vous ?), je passe un bon moment. Ce qui me poile, c’est que François se penche vers moi à ce moment, me lançant “c’est ta préférée, non ?” et que je lui rétorque “ben oui comment tu sais que j’aime Lionel Richie ?”... déconcertant quand on est identifié “extrême”. Bon, il faudra quand même attendre la fin du set pour entendre... (sans déconner, vous ne l’avez pas vue venir) : WE CARE A LOT ! Bilan positif pour moi.

 

Setlist de Faith No More:

01. Motherfucker 
02. Be Aggressive 
03. Caffeine 
04. Evidence 
05. Epic 
06. Black Friday 
07. Everything's Ruined 
08. Midlife Crisis (Boz Scaggs "Lowdown" breakdown)
09. The Gentle Art of Making Enemies 
10. Easy 
11. Separation Anxiety 
12. Cuckoo for Caca 
13. Matador 
14. Ashes to Ashes 
15. Superhero 
16. Cone of Shame 
17. We Care a Lot 
18. This Guy's in Love With You 

 

C’est l’heure du feu d’artifice des 10 ans du Hellfest. Grandiose ! Je n’ai jamais assisté à un tel feu d’artifice. Déjà, la bande son est au top : AC/DC, Iron Maiden, Queen puis Slayer, pour au total vingt minutes d’explosions de toutes les formes et de toutes les couleurs. Les habitants des environs ont dû se régaler, car je doute que les villes environnantes puissent s’offrir de telles festivités pour le 14 juillet. Une grue avait hissé un logo géant du Hellfest pendant la journée, le voilà qui s’embrase, et semble flotter dans le ciel. Superbe !

 

Mayhem (Temple-22:05) (Mythos)

Dire que j’attendais Mayhem avec impatience est un euphémisme. Leurs shows sont souvent de très bonne qualité, je n’allais donc, pour rien au monde, rater une telle expérience. Et je n’ai pas été déçu. Le concert commence par Silvester Anfang (introduction de l’E.P. Deathcrush sorti en 1987). La batterie est martiale et promet une suite d’enfer. Mayhem enchaine les compositions d’albums aussi divers que variés, piochant dans toute sa discographie : de Deathcrush à Wolf’s Lair Abyss en passant par Grand Declaration Of War jusqu’à Chimera et le grandiose De Mysteriis Dom Sathanas. Ces miscellanées sont un bon moyen de se rendre compte de la grande carrière du groupe, malgré tous les changements de line-up et tous les déboires que l’on connaît tous. Attila Csihar ne faiblit pas face à sa réputation. Son interprétation est grandiose et ses vêtements sont de circonstance (une croix inversée en guise de collier, le micro dans une main et un nœud de pendu dans l’autre). Hellhammer est aussi en très grande forme à la batterie. Les chansons passent à une allure folle et comme toujours chez Mayhem, le son est viscéral, cathartique et hypnotique. Un régal en live. Pure Fucking Armageddon vient clore le show et le groupe part aussi vite qu’il est arrivé, sans attendre les applaudissements. Une fin étrange pour certains mais qui correspond à la vision de Mayhem : le concert est fini, on remballe, point final. Une version « dark » de I Put A Spell On You accompagne le public vers la sortie du Temple, métaphore intéressante...

Photo gracieusement partagée par Mr Crash

Setlist de Mayhem : 

01. Silvester Anfang
02. Deathcrush
03. Symbols Of Bloodswords
04. To Daimonion (Part I)
05. My Death
06. Carnage
07. Chainsaw Gutsfuck
08. Freezing Moon
09. De Mysteriis Dom Sathanas
10. Pure Fucking Armageddon

 

Madball (The Warzone-22h05) (Jojo)

Madball, Faith No More et Mayhem qui jouaient en même temps ce samedi soir, ça devenait difficile pour les gens un tant soit peu éclectiques. Les coreux, de leur côté, savaient que la valeur sûre du hardcore, la légende du NYHC qui jamais ne pouvait flancher, allait être au niveau. Et ceux qui sont allés mettre leur nez du côté de la Warzone à ce moment-là n’ont pas été déçus, qu’ils aient vu Madball pour la première ou pour la centième fois. Le groupe de Freddy Cricien a envoyé la sauce comme à son habitude, avec une énergie incroyable lorsqu’on se rappelle que Madball a bientôt trente ans. Un groove imparable, une setlist taillée pour satisfaire autant les anciens que les nouveaux venus dans un pit qui a explosé dès les premières notes de Set It Off. Les rois du Hardcore sautent et courent de partout, la foule est en feu, la Warzone est pleine à craquer, Freddy salue chaleureusement l’orga et tous les groupes qui ont joué en ce samedi, Madball est dans une forme olympique et rend hommage au hardcore de la plus belle des façons : en mettant une claque à tout le monde dans le groove et la bonne humeur. HARDCORE STILL LIVES !

Setlist de Madball :

01. Set it Off
02. Hardcore Lives
03. Smell the Bacon
04. The Beast
05. Get Out
06. Can’t Stop, Won’t Stop
07. Lockdown
08. DNA
09. All For Nothing
10. It’s My Life (Agnostic Front cover)
11. Heavenhell
12. Infiltrate the System
13. Doc Marten Stomp
14. Hardcore Still Lives

 

Scorpions (Mainstage 1–23:35) (Didier)

On retrouve en tête d’affiche du samedi les Scorpions. Leur scène est magnifique, avec des écrans sous et au-dessus de la batterie, qui se synchronisent pour faire un décor unique. Klaus Meine est particulièrement en voix (ce qui n’était pas le cas il y a deux ans, et du coup j’ai failli ne pas y assister). Ils font un pot-pourri de vieilles chansons époque Uli Roth (Top Of The Bill, Steamrock Fever, Speedy’s Coming…), puis un autre de quelques ballades dont ils ont le secret en version acoustique, en venant tous sur l’avancée de scène, même Kottak qui joue assis sur un cajun. Ce même Kottak nous fait son show/solo, pas mal. Avec le final torse nu sur sa grosse caisse (comme dab). Matthias nous fait son passage talk-box sur The Zoo, super, et ils finissent par un Blackout, hystérique, comme toujours. Retour sur scène pour un rappel grandiose avec Still Loving You et Rock You Like A Hurricane, le tout avec un autre feu d’artifice en toile de fond. Enormissime ! Je ne regrette pas d’être resté, même si c’est du hard rock de papis sans surprise : j’assume.

Setlist de Scorpions :

01. Going Out with a Bang 
02. Make It Real 
03. The Zoo 
04. Coast to Coast
05. Top of the Bill / Steamrock Fever / Speedy's Coming / Catch Your Train 
06. We Built This House 
07. Delicate Dance 
08. Always Somewhere / Eye of the Storm / Send Me an Angel 
09. Wind of Change 
10. Big City Nights 
11. Dynamite 
12. In the Line of Fire 
13. Kottak Attack 
14. Crazy World 
15. Rock 'n' Roll Band 
16. Blackout 
17. Still Loving You 
18. Rock You Like a Hurricane

 

Obituary (Altar-23h35) (Jojo)

Voir Obituary en concert, c’est l’assurance de se prendre des coups de massue sur le crâne par Satan en personne, ou de se faire emmener dans les égouts par une bande de zombies affamés. Vous voyez le genre. Les Floridiens sont les rois du death metal et ne manquent pas une occasion de le rappeler. Durant une heure, ces suppôts de Satan au son impeccable ont livré une copie parfaite, rendant fou toute personne s’étant installée plus ou moins près de la fosse et de ses alentours. Une force de frappe écrasante à en briser des nuques, voilà ce que propose Obituary et son death metal aux ambiances glauques et assez lourdes en concert. Encore et toujours une expérience à vivre !

Setlist de Obituary :

01. Redneck Stomp
02. Centuries of Lies
03. Visions in my Head
04. Infected
05. Intoxicated
06. Bloodsoaked
07. ‘Til Death
08. Don’t Care
09. Violence
10. Back to One
11. Dead Silence
12. Back on Top
13. Inked in Blood
14. Slowly We Rot

 

Venom (The Temple-00:40) (philippec)

Mon dernier concert de la soirée se fera sous le Temple, avec Venom que je n'avais encore pas eu le privilège de voir sur scène. Vous allez me dire que du line-up originel il ne reste que Cronos mais bon, sans sa voix les titres joués ce soir n'auraient guère de valeur aux yeux du public ! Pour beaucoup, ce concert est un voyage dans le temps.

The temple se couvre de fumée. Une intro, puis le grondement de la foule venue en masse voir Venom, qui commence le set par Rise, un titre du dernier album. Ils enchaînent avec deux brûlots qui démarrent la machine à remonter le temps ; tout d'abord Bloodlust puis Die Hard. The Temple explose. Long Haired Punks qui suit est encore du dernier album et il est tout aussi bon, bien speed. La série des nouvelles compos continue avec Grinding Teeth ! Venom repart sur un classique, Buried Alive, qui met encore le feu dans le public. Avec ce titre, on a vraiment l'essence même du power trio ! Même sur Evil one, Cronos arrive à me faire bouger la tête... Le trio passe à la vitesse supérieure, il va enchaîner les brûlots pour le plus grand plaisir de ses fans. Sur  Welcome to Hell, le groupe a droit à une superbe ovation, puis c'est la fessée sur 1000 Days in Sodom, des souvenirs de jeunesse pour moi avec Countess Bathory puis vient le guerrier Warhead pour clore ce superbe voyage dans les années 80 !

Même s'il est tard et que la fatigue se fait sentir, la majorité du public en redemande. Venom revient sous nos acclamations avec le culte Black Metal, Cronos fait participer l'auditoire en le faisant chanter avec lui, "Black Metal" puis en rajoutant les styles qui en ont découlés "Speed Metal, Death Metal..." ; bien entendu tout le monde a suivi... La fin arrive avec un dernier brûlot, Witching Hour ! Venom est peut-être vieux mais il est encore grand. J'ai pris un pied total !

Photo gracieusement partagée par Mr Crash

 Setlist de Venom :

01. Intro
02. Rise 
03. Bloodlust 
04. Die Hard 
05. Long Haired Punks 
06. Grinding Teeth 
07. Buried Alive 
08. The Evil One 
09. Welcome to Hell 
10. 1000 Days in Sodom 
11. Countess Bathory 
15. Warhead 
Encore:
16. Black Metal 
17. Witching Hour 

 

Biohazard (The Warzone-00h40) (Jojo)

Est-il possible de faire encore plus efficace que Madball en terme de prestation scénique ? Biohazard a la réponse pour vous : oui, on peut ! Toujours aussi intenses, Billy et sa clique sont à fond durant une heure comme à leur habitude. Même avec une gratte à la main, Billy est plus actif que 90% des « simples » chanteurs, ce type est peut-être habité par l’esprit d’un kangourou hyperactif mais bon dieu que ça fait plaisir à voir ! Malgré le départ de leur leader Evan Seinfeld il y a quatre ans, Biohazard a su se reconstruire et déchire tout sur scène. Aucun temps mort, tout le monde est à fond, et lorsque Billy invite le public sur scène, on ne se fait pas prier et nous voilà une bonne petite centaine à se dandiner aux côtés des zicos ! Biohazard est le groupe parfait pour terminer ce samedi, car il incarne à la perfection ce qu’est le hardcore et ce qu’était cette journée : du groove, de la violence, de la bonne humeur, un pit survolté, du soleil, des frites et toujours un esprit convivial et fraternel ! Bravo Biohazard et à tous les groupes qui auront enflammé la Warzone ce jour-là !

Setlist de Biohazard:

01. Wrong Side of the Tracks
02. Shades of Grey
03. Urban Discipline
04. Chamber Spins Three
05. Tales from the Hard Side
06. Down for Life
07. How It Is
08. Vengeance Is Mine
09. Resist
10. Love Denied
11. Howard Beach
12. We’re Only Gonna Die (Bad Religion cover)
13. Victory
14. Punishment
15. Hold My Own

 

Marilyn Manson (Mainstage2-01:00) (Pelo-Pelo)

Le dieu de ma jeunesse, l’antichrist incarné, l’ennemi détesté des Amériains, le génie incompris, la plus grande rockstar de tous les temps… J’ai vu Marilyn Manson ! Comme Slipknot, voilà un grand nom que j’attendais avec impatience, non sans la crainte d’être déçu. Tout le monde le sait : Marilyn Manson n’a plus trente ans. Toutefois, son dernier album m’avait beaucoup plu alors j’avais de l’espoir. Après vingt minutes de retard (ça fait toujours du bien de se faire désirer), l’artiste démarre le show sur la main stage avec son dernier tube, Deep Six. A l’image de son dernier album, il porte des vêtements assez chics qui s’accordent parfaitement au son extrêmement propre et bien réglé de la musique. On entend distinctement tous les instruments à un volume ni trop bas ni trop haut. Ca fait du bien ! Derrière la scène se trouvent dressés des vitraux médiévaux, montrant le rockeur en saint. Splendide ! La setlist s’avère parfaitement équilibrée en passant par presque tous les albums. J’étais ravi d’entendre Disposable Teens, Tourniquet et Rock Is Dead. Bien sûr, aujourd’hui, ces morceaux sont joués de manière beaucoup plus clean qu’à l’époque mais ils demeurent très pertinents. Tout de même, le gros bémol est que le chanteur ne cesse de s’interrompre entre les morceaux, éteignant toutes les lumières sur scène et laissant la foule dans le silence. Difficile de casser mieux l’ambiance ! D’une voix négligée et hautaine, Marilyn Manson barbouille : « That’s my guitarist’s birthday so we don’t continue until you throw your bras on stage, you, motherfuckers… » Toujours aussi exécrable, j’avoue qu’il ne me déçoit pas. Le morceau que je ne voulais sûrement pas manquer arrive en fin de setlist : Antichrit Superstar. Marilyn Manson triomphant, perché sur sa tribune de dictateur, mène la foule à sa volonté. Grandiose ! Il finit son show sur Beautiful People et disparaît, sans que personne ne sache vraiment si c’est la vraie fin ou pas. Comme je l’attendais, Marilyn Manson est un artiste peu commode mais son talent et sa créativité demeurent évidents en live. Dieu me pardonne, j’ai adoré !

Setlist de Marilyn Manson :

01. Deep Six
02. Disposable Teens
03. mOBSCENE
04. No Reflection
05. Third Day of a Seven Day Binge
06. Sweet Dreams (Are Made of This)
07. Angel With the Scabbed Wings
08. Tourniquet
09. Rock Is Dead
10. The Dope Show
11. Antichrist Superstar
12. The Beautiful People