Groupe:

HELLFEST 2015: Jour 3

Date:

21 Juin 2015

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

philippec, Didier, Deicide, Jojo, Lurk, Mythos, pelo-pelo

Hypno5e (The Altar-10:30) (philippec)

Hypno5e, que vous dire de ce groupe que j'adore, que je vois pour la deuxième fois en quelques semaines ? Peut-être que ces originaires de Montpellier sont montés sur scène pour prouver à l'auditoire matinal de The Altar qu'il était un des meilleurs groupes du moment. En tout cas moi, il m'en ont encore mis plein la vue et les oreilles. Ils ont fait le choix, pour ne pas perdre de temps, de faire une setlist de quatre titres enchaînés. Ils commencent avec Acid Mist Tomorrow, un classique joué pratiquement à chaque concert. Puis suit Maintained Relevance of Destruction (part 2), un titre du futur nouvel album, pour beaucoup attendu comme le messie et qui sortira en octobre. En tout cas, cette nouvelle compo fait mouche, moi j'aime, mais vu l'agitation dans le public, venu très nombreux malgré l'heure, je ne suis pas le seul. C'est l'explosion sur scène comme dans l'auditoire sur Gehenne (part 2 et 3), Gredin le bassiste se permet même une sortie dans la foule... Sur le final Tutuguri, c'est une vraie folie sous The Altar, le charisme de Manu, chanteur et guitariste lead du groupe, est incroyable, il porte à lui tout seul une bonne partie de l'intensité de ce concert. Le public comme Hypno5e sort exténué de The Altar. Ce show fut énorme, bourré d'adrénaline et je suis sûr que ce moment va compter dans l'histoire d'Hypno5e. Il y avait un avant Hellfest 2015, il y a maintenant un après... Et vu cette énorme prestation, il sera certainement glorieux !

Setlist de Hypno5e :

01. Acid Mist Tomorrow 
02. Maintained Relevance of Destruction (part2)
03. Gehenne (part2 et 3)
04. Tutuguri.

 

Tribulation (The Altar-11:40) (Didier)

Le réveil fut difficile ce matin, les organismes ont souffert des deux premières journées 100% soleil. Je voulais voir Hypno5e, mais j’arrive sur site trop tard. Du coup je n’ai rien de prévu, c’est l’occasion de tester des choses inconnues, donc direction The Altar pour voir les Suédois de Tribulation, qui d’après le pitch délivre du death metal progressif. Ils officient à deux guitares, un batteur et un chanteur bassiste. Ils ont tous maquillé le tour de leurs yeux en noir, ce qui leur donne un look un peu inquiétant. Le chant est assez modéré et finalement je suis agréablement surpris d’apprécier leur set. Les deux guitaristes se relaient pour nous chatouiller les esgourdes de bons solos, la basse, une Rickenbaker me semble-t-il, est puissante.

Setlist de Tribulation:

01. Strange Gateways Beckon
02. In the Dreams of the Dead
03. RÕnda
04. The Motherhood of God
05. When the Sky Is Black With Devils


Death Engine (The Valley-11:40) (philippec)

C'est par hasard que je me retrouve à cette heure-ci dans The Valley, depuis le set d'Hypno5e j'ère sur le site, et comme souvent j'entends du bruit puis je rentre... Cette fois-ci j'ai affaire à Death Engine, originaire de Lorient. Ce groupe nous délivre une musique assez directe et efficace, pas mal de styles (hardcore, sludge, black metal...) s'entremêlent, faisant parfois penser aux Montpelliérains. Les Bretons réalisent un bon set apprécié par le public présent. Death Engine enchaîne les titres et comme la majorité des groupes qui jouent le matin, il n'y aura pas de parlote entre les morceaux, le groupe ne laissant de la place que pour sa musique. Et c'est donc sans un mot que les Bretons sortent de scène. En tout cas, ils peuvent le faire avec la tête haute ! Encore un bon groupe français à suivre... 

Sestlist de Death Engine :

01. Medusa
02. No Hope
03. Still
04. Gun
05. Cure
06. Entertain

Eths (Mainstage 1-12:15) (Didier)

Je suis le mouvement de mon groupe et me retrouve devant la Mainstage 1, mêlé à une foule déjà immense, alors qu’il n’est que midi. Décidemment, le festivalier Hellfest est infatigable. Tous sont venus voir les Marseillais de Eths, menés par Rachel Aspes (que nous avions interviewé suite à son passage dans Incroyable Talent). Quel choc ça doit être d’ailleurs de se retrouver sur scène, face à une telle foule. Je suis content pour elle. Elle a d’ailleurs l’air assez impressionné, intimidé même. Il faudra travailler cette présence scénique et gagner en assurance. Par contre je ne suis pas fan d’Eths. Avec ou sans Candice, là n’est pas le souci, c’est juste pas mon style musical. Ca semble être du goût du public, qui répond bien aux anciens morceaux (ère Candice), ainsi qu’aux nouveaux avec Rachel. Ca déboîte pas mal et l’herbe du pit de la Mainstage 1 doit s’en rappeler.

Setlist de Eths :

01. Samantha 
02. Adonaï 
03. 0Sidus
04. Méléna 
05. Bulimiarexia 
06. Ex Umbra In Solem 
07. Crucifère

 

The Great Old Ones (The Temple-12:15) (philippec)

Les Français de The Great Old Ones entrent sur scène, vêtus de sombres capuches, avec l'idole Cthulhu qui nous surplombe, la grand messe peut commencer... L'idole faite de métal est disposée de telle façon que l'on peut la voir du fond de la scène. Le choix de la setlist jouée ce soir donne un set très pêchu aux couleurs post black metal. En plus, les Français bénéficient d'un son impeccable, qui donne toute la place aux instruments. Au fur et à mesure que l'intensité augmente, le public se sent porté par les ambiances black metal voulues par The Great Old Ones, au point d'en être hypnotisé. J'ai adoré le titre final Visions of R'lyeh, le public aussi. Encore un bon groupe que m'a fait découvrir le Hellfest. 

Setlist de The Great Old Ones :

01. Antarctica
02. The Elder Things 
03. Visions of R'lyeh 

 

S.U.P (The Altar-12:50) (philippec)

L'année dernière, les frères Loez, Thierry Berger (batterie) et Frédéric Fievez (basse) étaient sur la même scène, The Altar, avec Supuration. Cette fois-ci, les Nordistes sont là avec leur deuxième projet, S.U.P (Spherical Unit Provided). C’est un public de fans qui les accueille avec joie. S.U.P commence son set avec le titre Twins. Comme avec Supuration, les frères Loez sont peu loquaces et préfèrent laisser la place à leur musique qui bénéficie encore une fois d'un très bon son. Les titres s'enchaînent, un par album de S.U.P sera joué, seul Imago a été oublié. Actualité oblige, les Loez> vont repasser sur Supuration avec Tales From The Crematory, extrait du nouvel album Réveries... Le concert se termine avec Shattered, une cover de Paradise Lost. Comme l'année dernière, les Nordistes nous ont fait passer un très bon moment et pour nous remercier de notre présence massive, les quatre musiciens lancent des t-shirts dans le public ! Et j'en ai chopé un ! 

Setlist de S.U.P :

01. Twins
02. Declivis
03. Dissolution
04. Pain Injection,
05. Deliverance
06. Tales From The Crematory
07. Shattered (Paradise Lost cover) 

 

Russian Circles (The Valley-14:20) (philippec)

Russian Circles est un groupe de post metal instrumental dans la lignée de son compatriote Pelican. Ce que j'ai écouté d'eux, en faisant mon programme du dimanche, m'avait bien plu donc j'en ai fait une priorité et bien m'en a pris. Avec des tire comme 309 ou Geneva, le trio va enflammer The Valley, le public se laisse porter par la musique de Russian Circles. La réduire uniquement à du post metal serait une erreur, elle porte aussi des couleurs sluge, stoner mais aussi des nuances progressives. Pas de pause entre les morceaux ni de parlote. Sans esbroufe, Russian Circle arrive à tenir de bout en bout du set le public en haleine rien qu'avec sa musique. J'ai franchement passé un bon moment et je vous conseille d'écouter leur album Geneva pour vous faire une idée de leur musique !

Hollywood Undead (Mainstage 1-15:05) (Didier)

Surprise à nouveau quand j’arrive un peu en retard à cause d’une interview un peu chahuteuse avec les Wampas, car je retrouve tous mes potes en train de se trémousser devant ce groupe totalement inconnu de moi. Ils me disent que c’est génial et j’avoue que ce que j’entends me plaît aussi beaucoup. Pourtant sur le papier, et sous le style rap rock, je dois avouer que les Américains n’avaient pas retenu mon attention. Il faut dire qu'avec leurs trois chanteurs, style rap, un gars qui gère des machines, en plus d’un bassiste, d’un guitariste aux riffs ravageurs et d’un batteur, ils avaient de quoi surprendre. Apparemment ils sont entrés sur scène avec des masques, qu’ils ont rapidement tombés... j’ai raté ça. Tantôt très Linkin Park, tantôt POD ou bien encore Eminem, ou carrément indus, le groupe peut se féliciter d’avoir fait sauter sur place le Hellfest au son de leur rap metal.   

Setlist de Hollywood Undead :

01. Usual Suspects 
02. Undead 
03. Tendencies 
04. Been to Hell 
05. Dead Bite 
06. Gravity 
07. Another Way Out 
08. Kill Everyone 
09. Folsom Prison Blues 
10. Bullet 
11. War Child 
12. Comin' in Hot 
13. Day of the Dead 
14. Everywhere I Go 
15. Hear Me Now

 

Carach Angren (The Temple-15:05) (Lurk)

Carach Angren fait partie des groupes qui ont plus ou moins participé à m'initier au black metal. Leur black étant plutôt accessible et mélodique, j'étais curieux de voir le rendu en live. Eh bien je n'ai pas été déçu, leur prestation a distillé une très bonne ambiance, épique et sombre. Leur présence scénique est elle aussi assez captivante, les corpses paints et costumes n'y sont pas pour rien.

 

Setlist de Carach Angren:

01. Once Upon a Time
02. There's No Place Like Home
03. The Carriage Wheel Murder
04. When Crows Tick on Windows
05. Spectral Infantry Battalions
06. Bitte T÷tet Mich
07. Lingering in an Imprint Haunting
08. Two Flies Flew Into a Black Sugar Cobweb
09. Bloodstains on the Captain's Log

Les Ramoneurs de Menhir (The Warzone-16h35) (Jojo)

Pour animer cette journée placée sous le signe du punk sur la Warzone, qui de mieux que le plus nantais des groupes bretons ? Les Ramoneurs de Menhir sont ainsi dans la place, pour la première fois dans l’histoire du Hellfest (le groupe ayant toujours refusé jusque-là). Mené par Loran de feu les Bérus, les Ramoneurs nous distillent leur punk celtique plein de bonne humeur et de textes engagés. Beaucoup de monde est venu voir le spectacle, sans aucun regret : l’ambiance est bonne, les musiciens sont actifs, leur musique est super cool, légère et rafraîchissante dans un festival qui fait la part belle aux riffs qui tâchent. On se retrouve vite à taper du pied et à secouer la tête au rythme de la boîte à rythmes et du duo cornemuse/guitare. Du breton par-ci, une reprise des Bérus et de Sham 69 par-là… un bon concert de punk, festif et engagé comme on les aime en festival, les Ramoneurs ont réussi leur coup. Je laisse le mot de la fin à Loran lorsqu’il a quitté la scène : « Tant qu’il y aura des gens dans les concerts, il y aura de l’espoir ! ». Merci les kepons !

Setlist des Ramoneurs de Menhir :

01. ‘vel un tour-tan
02. Dans Gwadek 1
03. Marijanig
04. BellARB
05. Ibrahim (Bérurier Noir cover)
06. If the Kids Are United (Sham 69)
07. Oy ! Oy ! Oy !
08. Menez daou
09. La Blanche Hermine

 

Exodus (Mainstage 2-16:40) (Deicide5000)

Steve Souza est de retour au sein d’Exodus après avoir succédé à Paul Baloff (décédé) et avoir été remplacé par Rob Dukes (2005-2014). Je me souviens surtout de lui lors d’un concert de Testament à San Francisco en 2008 où il s’était fait sortir de la salle parce que bourré et désagréable. Souvenez vous, Souza a été le chanteur de Testament avant Chuck Billy. Ok, on passe le côté people... Premier constat, Gary Holt est absent car accaparé par Slayer. C’est assez curieux car Gary est une pièce maîtresse d’Exodus et laisser sa place, c’est un peu comme si Chris Adler (batteur de Lamb of God) ne venait pas pour un concert de Lamb of God et se mettait à la place à la disposition de Megadeth (dont il a assuré les drumtracks sur leur dernier album). Reste tout de même l’irremplaçable Tom Hunting, batteur modèle de plein de thrashers, seul membre d’origine du groupe à part Rick. Tom est bien sous-évalué et pourtant c’est lui qui lance de vrais riffs de batterie à l’époque de Fabulous Disaster. Le set se ressent trop court et c’est un peu normal, ce sont de grands malades qui enchaînent leurs chansons qui sont toutes de méchantes cavalcades. Le set fait la part belle au dernier album et la foule en redemande. On a toutefois de la chance car ils ont maintenu de vieilles chansons. Je suis ainsi ravi de les voir jouer The Toxic Waltz, hymne parmi les hymnes. Thrash is not dead.

Setlist d'Exodus :

01. Black 13
02. Blood In, Blood Out
03. Children of a Worthless God
04. Raining Blood (Slayer cover)
05. Blacklist
06. Body Harvest
07. Bonded by Blood
08. The Toxic Waltz
09. Strike of the Beast

 

Eyehategod (The Valley-17:30) (philippec)

A voir The Valley dégueulant de tous côtés, on n'a pas de doute, Eyehategod, les vétérans du sludge, sont attendus comme des messies. Résultat, dès leur entrée, on va se faire fesser ! Cela part à cent à l'heure avec Agitation! propaganda! ! Les Américains vont jouer devant des milliers de fans en furie, stage diving, pogos, circle pit improvisés vont s'enchaîner pour ne se terminer qu'une fois le concert fini ! Le groupe ralentit quelque peu le tempo avec Lack of Amost Everything, puis complètement sur New Orleans is the New Vietnam. Le chant de Mike Williams donne un coté punk à la musique d'Eyehategod, ce n'est pas déplaisant, bien au contraire, car c'est une marque de fabrique qui fait que la musique des Américains a sa propre indentité ! J'adhère complètement et je passe un excellent moment. Ils ont joué cinquante minutes très intenses. En plus des titres cités, j'ai reconnu 30 Dollar Bag, Parish Motel Sickness, BlankLlift, Medicine Noose... Mais je ne suis pas sûr de l'ordre et si la setlist est complète mais j'ai pris un super pied et vu l'acclamation finale, le public a vraiment kiffé la prestation d'Eyehategod

Setlist de Eyehategod :

01. Agitation! Propaganda!
02. Lack of Almost Everything
03. New Orleans is the New Vietnam
04. 30 Dollar Bag
05. Parish Motel Sickness
06. Blank/Lift
07. Medicine Noose

 

Cavalera Conspiracy  (Mainstage1-18:35) (Deicide5000)

Après les avoir rencontrés 1h30 avant le show, je m’engouffre dans la fosse aux photographes où c’est le rush. On n’a droit qu’à une chanson pour prendre des clichés. Ca va vite et ça gâche un peu l’expérience du show.
Iggor est toujours la grosse brute qu'on connaît. Il se défoule lorsque le groupe balance les classiques de Sepultura. Quel plaisir ! C’est d'ailleurs le dyptique Refuse/Resist / Territory de l’époque Chaos AD qui déclenche le summum de l'hystérie dans le pit. Je suis aux anges quand nos amis repartent sur un medley Beneath The Remains / Desperate Cry / Dead Embryonic Cells. Mes dix-huit ans défilent devant mes yeux (les leurs aussi….). Je suis assez surpris, et je pense que ce n’est pas courant, quand je découvre qu’ils prennent le risque d’entonner We Who Are Not As Others, morceau pas loin d’être un instrumental. C’est nous amener tranquillement vers le piège tendu par les derniers coups assénés par Roots Bloody Roots.

Setlist de Cavalera Conspiracy :

01. Babylonian Pandemonium
02. Sanctuary
03. Terrorize
04. Refuse/Resist
05. Territory 
06. Sum of Your Achievements
07. Torture
08. Beneath The Remains / Desperate Cry / Dead Embryonic Cells
09. Killing Inside
10. We Who Are Not As Others
11. Inflikted
12. Roots Bloody Roots 

 

Alestorm (The Temple-18:35) (Lurk)

Je n'en reviens toujours pas. Bon sang la puissance de ce concert, c'est sans doute l'un des plus épiques qu'il y ait eu de tout le fest ! J'étais là en avance, encore auprès de la console, une place de choix car j'avais un point d'attache. Alors même que Morgoth jouait sous The Altar, The Temple était déjà bien remplie et les quelques apparitions des musiciens durant les balances suffisaient à provoquer une grande clameur. A l'arrivée des musiciens, la foule est plus que compacte et de nombreux objets volent au-dessus d'elle, dont des requins gonflables (ce qui n'a rien de choquant, après tout le décor de scène d'Alestorm était un canard-banane…). Dès les premières notes, la tente s'est transformée en une espèce de chaos incontrôlable, doublée d'un four intenable. Le public, tel un tapis roulant, déversait son flot continu de slammeurs sur les agents de sécurité. La fiesta était totale lors de ce concert, et l'énergie dépensée au sein du pit était si intense que de nombreuses personnes en repartaient, trop malmenées ou trop épuisées. Un concert d'Alestorm, c'est une expérience !

Setlist de Alestorm :

01. Walk the Plank 
02. The Sunk'n Norwegian 
03. Shipwrecked 
04. Magnetic North 
05. That Famous Ol' Spiced 
06. Nancy the Tavern Wench 
07. Keelhauled 
08. Rumpelkombo 
09. 1741 (The Battle of Cartagena) 
10. Drink 
11. Rum 

 

Les Wampas (The Warzone-18:35) (Didier)

Ma seule visite à The Warzone était prévue pour Les Wampas, principalement parce que j’avais réalisé leur interview un peu plus tôt dans l’après-midi. Je ne suis pas fan du groupe à proprement parler, ni du style. Néanmoins, la réputation de Didier n’est plus à faire, j’avais hâte de tester ça en live. Je confirme : il est fou ! Le groupe envoie un bon gros son mené par les deux guitaristes (le petit nouveau et l’ancien). Et au milieu Didier fait le pitre. Il descend de suite rencontrer son public au premier rang, mais ça c’est trop facile, donc il part carrément dans la foule. Le roadie garde en main le fil de son micro comme s’il le tenait en laisse et lui part faire le fou dans la foule. Il arrivera à marcher debout sur les gens, mais c’est encore trop fastoche donc il prend une chaise et monte debout dessus, le tout porté par la foule. Une fois de retour sur scène, il s’installe en haut d’une kealcase de presque deux mètres et y chante. Son micro tombe, on lui rend. Pendant ce temps les morceaux s’enchaînent. Certains ne durent que quelques secondes, deux, trois riffs pêchus et hop on zappe. Il fait monter une gamine sur scène avant le morceau Ce soir c’est Noël puis s’en va slammer dans la foule. Il disparaît lors du dernier morceau et réapparaît sur le toit d’un stand de nourriture, il casse le décor et arrache un squelette qu’il utilise pour dire au revoir, alors que la foule scande « Didier Wampas t’es le plus fort ». Un rien mégalo, mais on s’est bien marré.

Setlist des Wampas :

01. Comme un punk en hiver 
02. Je voudrais 
03. Les Ravers de Spezet 
04. C'est l'amour 
05. Yeah Yeah 
06. Les Lesbiennes Bavaroises 
07. Rimini 
08. Julie London 
09. Manu Chao 
10. Le Fest-Noz d'Halloween 
11. Rising 
12. Oï 
13. Les bottes rouges 
14. Ce soir c'est Noël 
15. C'est pas moi qui suis trop vieux, votre musique c'est vraiment de la merde ! 
16. For The Rock 

 

Cannibal Corpse (The Altar-19:30) (Deicide5000)

Alors que je traîne le dimanche matin dans l’extreme market, Mecque du memorabilia et du merchandising du bon metalleux, je croise un gars qui m’a tout l’air de Pat O’Brien, l’un des deux guitaristes de Cannibal Corpse. Il a les cheveux attachés (pas courant) mais pas de lunettes de soleil. Je le croise avec un sourire en coin. Je porte un t-shirt de Cannibal Corpse…. il me livre amusé un “nice shirt man!”. Je fais quelques pas et me dit que je ne vais pas en rester là. Je m’arrange pour faire le tour pour pouvoir le recroiser. Et ne voilà-t-y pas qu’il s’est arrêté à un stand loufoque où trônent des t-shirt pastiches de groupes ? Notre ami Pat s’achète donc un t-shirt de Cannibal CORSE (avec la tête du corse et son bandeau qui mange un bout de bras….) qu’il trouve amusant une fois qu’on lui a expliqué que ce n’est pas une faute de frappe. Sympa le gars ! Je prends une photo avec lui, naturellement. Du coup, par peur d’être assailli par d’autres fans, Pat rechaussera ses lunettes de soleil et s’en ira.

Vient le moment du concert, prêt à prendre des photos. Les "saigneurs" du death metal sont présents dans l’arène et ils sont là pour déchiqueter du metalleux. Que dire de ces grands malades tous quadragénaires, héritiers de la première heure du death metal et encore là à nous faire mal à la tête ? Ben, qu’ils font encore plus mal là où ils passent que des petits jeunes. Eh oui, ils prennent leur temps pour planter la lame dans la plaie et tourner jusqu’à obtenir le bon niveau de plaisir au thermostat optimal. Je remarque que Robb Barrett, le guitariste qui a remplacé l’autre déjanté de Jack Owen, a dû avoir une mauvaise rencontre avec une porte car il a un oeuf de pigeon proéminent sur son crâne qui se fraye un passage à travers sa chevelure clairsemée. L’exécution est parfaite. Que dire de plus d’un show de Cannibal, que c’était génial ? que c’était rythmé ? En clair, tout cela est évident. La plupart des albums sont bien représentés. Le set finit sur Devoured by Vermin, un pur bonheur.

Setlist de Cannibal Corpse :

01. Scourge of Iron
02. Demented Aggression
03. Evisceration Plague
04. Stripped, Raped and Strangled
05. Kill or Become
06. Sadistic Embodiment
07. Icepick Lobotomy
08. I Cum Blood
09. Make Them Suffer
10. A Skull Full of Maggots
11. Hammer Smashed Face
12. Devoured by Vermin

 

Epica (Mainstage 2-19:40) (Didier)

J’avais déjà vu Epica en tête d’affiche, dans une petite salle, et j’avais beaucoup aimé, sauf que là sur la Mainstage 2 devant cette foule immense, je n’ai jamais réussi à rentrer dedans. C’est pourtant pêchu, Simone est toujours aussi jolie, vêtue d’une jolie robe bustier de cuir, tout en beauté et bien en voix. Sa chevelure rousse vole au vent et sa voix lyrique charme les amateurs du genre. Ils ont pas mal d’effets pyrotechnique. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas et ça reste une petite déception pour moi.

Setlist d’Epica :

01. The Second Stone 
02. The Essence of Silence 
03. Martyr of the Free Word 
04. Chemical Insomnia 
05. The Obsessive Devotion 
06. Sensorium 
07. Unchain Utopia 
08. Victims of Contingency 
09. Sancta Terra 
10. Consign to Oblivion

 

Life Of Agony (The Valley-19:30) (philippec)

Et voilà, je n'avais encore rien de défini, comme d'habitude dans ce cas-là je me retouve dans The Valley. Là c'est pour y voir Life Of Agony, une formation qui m'est totalement inconnue, enfin vu les milliers de personnes sous The Valley je dois être le seul dans ce cas. Le set commence par River Runs Red qui est aussi le titre d'un album sorti il y a plus de vingt ans et duquel vient la majorité des compos jouées ce soir. La musique de ce combo américain comporte  de nombreux riffs inspirés par Black Sabbath, This Time, Bad Seed ou encore Method of Groove en sont de bons exemples, en tout cas j'adore. Derrière les fûts je reconnais Sal Abruscato (ex batteur de Type Of Negative), sa prestation est impeccable ! Un autre membre de Life Of Agony à mettre en avant est son frontman Mina Caputo. Ou sa frontwoman ? Enfin on s'en fout ! Il ou elle communique beaucoup avec ses fans, au point de descendre dans le pit photos et d'en enlasser quelques-uns, puis de chanter avec eux, ce fut un grand moment de communion. De la  scène, Mina nous envoie des bouteilles d'eau pour que l'on puisse se rafraîchir, une vraie mère... Mais il n'y a pas que la générosité qui fait cette belle personne, il y aussi sa voix qui colle à merveille à la musique de Life Of Agony, dont l'excellente performance rend vraiment le public heureux et certains attendent ça depuis longtemps (vingt-deux ans pour un)... Ce superbe moment a une fin, Life Of Agony termine sur Underground qui vu l'ovation est sûrement un classique du groupe ! J'ai un immense plaisir à découvrir Life Of Agony, je sors de The Valley complètement fan !

Setlist de Life Of Agony :

01. River Runs Red 
02. This Time 
03. Bad Seed 
04. Method of Groove 
05. Lost at 22 
06. Weeds 
07. My Eyes 
08. Through and Through 
09. Love to Let You Down 
10. Underground 

 

Limp Bizkit (Mainstage 1-20:45) (Didier)

Par contre là, pour une bonne surprise, c’est une bonne surprise. Je ne connaissais pas du tout Limp Bizkit. Euh en fait si, j’ai reconnu plusieurs morceaux, je ne savais juste pas que c’était eux qui les chantaient. Bref je suis carrément impressionné par le charisme du chanteur Fred Dust, super classe, vêtu de blanc et arborant un belle barbe hipster. A ses côté, le fantasque Wes Borland fait tache par contre. Habillé d’une robe de chambre en rideau de sa grand-mère, mais avec des santiags rouge et un maquillage du Joker, il a un look pour le moins étonnant. Il se tient devant un beau mûr d'amplis blancs, très classe. On trouve aussi le duo basse/batterie ainsi qu’un sampler/clavier. Le son du groupe est excellent. Wes intercale plusieurs fois entre les morceaux des intros de Metallica et d’autres. Ils reprennent aussi, intégralement cette fois, Killing In The Name de Rage Against The Machine, qui fait son petit effet sur le public du festival. Visiblement certains ont eu des VIP packages car les côtés de la scène sont envahis de fans, à qui Wes demande même de reculer et de s’assoir par terre. Je suis surpris de tant apprécier ce set, clairement le groupe est bien en place sur scène et semble bien taillé pour les scènes des gros festivals. Fred parle assez crûment et il balance même un "Fuck the VIP" à l'attention des balcons VIP qui dominent les scènes. Bing ! Ils terminent par leur version du thème de Mission Impossible, archi connue, et ils saluent et quittent la scène en nous laissant sur Staying Alive des Bee Gees, sur lequel une bonne partie de la foule commence à danser. Les Bee Gees au Hellfest, après les mamies qui slamment on aura vraiment tout eu cette année…

Setlist de Limp Bizkit :

01. Full Nelson 
02. Thieves 
03. Hot Dog 
04. Rollin' (Air Raid Vehicle) 
05. Gold Cobra 
06. Covers Medley 
07. My Generation 
08. Livin' It Up 
09. Back Porch Remix 
10. Re-Arranged 
11. (into..)
12. Killing in the Name 
13. My Way 
14. Break Stuff 
15. Take a Look Around 

 

Triptykon (The Temple-22:40) (philippec)

Cela fait longtemps que j'espère voir Tom G. Warrior sur scène. Ce n'est plus possible avec Celtic Frost mais ce soir, sous The Temple, il est là avec son groupe Triptykon. L'ambiance voulue est macabre, les lumières sont froides, la scène est en permanence enfumée. Dès l'entame du premier titre, Procreation (Of the Wicked), le public est envoûté mais moi mon moment préféré fut sur un autre titre de Celtic Frost, le culte Circle of the Tyrants. Par contre, avec les compos de Triptykon, j'ai plus de mal, j'aime bien tout de même Altar of Deceit, mais les autres moins, quant à The Prolonging je l'ai trouvée interminable. En fait mon impression est mitigée, je sors de The Temple un peu déçu mais je vous rassure, je suis peut-être le seul. Triptykon fut longtemps acclamé à la fin de son set et le plublic lui fut bien acquis.  

Setlist de Triptykon :

01. Procreation (Of the Wicked) (Celtic Frost cover)
02. Tree Of Suffocating Souls 
03. Circle of the Tyrants (Celtic Frost cover)
04. Goetia 
05. Altar of Deceit 
06. The Usurper (Celtic Frost cover)
07. The Prolonging 

 

Korn (Mainstage1-23:10) (Pelo-Pelo)

Je les ai vus à Milan il y a quatre ans. Je les ai vus à Budapest il y a un an. Je ne pouvais pas les manquer au Hellfest. Korn fête cette année les vingt ans de leur premier album mythique. En cet honneur, ils nous ont fait l’immense plaisir de le jouer en intégralité. Korn, c’est énorme en CD et ça a l'audace d'être encore plus puissant en live. Dès les premières notes de Blind, toute la foule frémit. Tous crient en choeur : « Are you ready ! » et nous partons pour un long voyage intense en énergie. Le son est carré. La basse est martelée au slap. Le chant est toujours aussi bien assuré par Jonathan. J’avoue que le batteur a tendance à jouer ces morceaux de manière en peu trop technique en foutant des roulements de toms partout mais ça reste un léger bémol. Sur Clown, le son s’interrompt brutalement. Quelques minutes d’attente et ça repart très bien ! J’avoue que je suis un peu déçu par l’ambiance devant la scène. Les pogos et les slides étaient beaucoup plus timides que la dernière fois que je les ai vus. Grande émotion, évidemment, lors de la chanson Daddy, qu’ils ont eu le courage de jouer. A la fin de l’album, le groupe nous joue quand même deux classiques : Falling Away From Me et le grandiose Freak On A Leash devant un public conquis.

Tracklist de Korn :

01. Blind
02. Ball Tongue
03. Need To
04. Clown
05. Divine
06. Faget
07. Shoots and Ladders
08. Predictable
09. Fake
10. Lies
11. Helmet in the Bush
12. Daddy
Encore :
13. Falling Away From Me
14. Freak on a Leash

 

Superjoint Ritual (The Valley-23h35) (Jojo)

Ultime concert sous The Valley, Superjoint Ritual se produisait ce soir-là pour la première fois en France et même en Europe ! Il faut dire que Phil Anselmo a tissé une véritable histoire d’amour avec le Hellfest, se produisant chaque année depuis maintenant trois éditions (Down, P. Anselmo and the Illegals, puis Superjoint Ritual ce soir). L’occasion de se ramener avec sa nouvelle troupe. Et lorsque l’ami Philou débarque sur scène complètement torché, une bouteille de Jack à moitié vide à la main, on sait qu’on va passer une bonne soirée ! Anselmo a du mal à finir ses phrases, il oublie les morceaux qu’il doit jouer à tel point que ça en devient drôle (précisément parce que c’est Anselmo, leader aussi charismatique que puissant), mais musicalement ça reste très carré, et surtout très violent pour la pauvre scène Valley qui n’était pas habituée à ça ! Superjoint Ritual a parfois carrément des allures de metal hardcore voire de mathcore, des circle pits se forment ici et là, le public est à fond derrière un Phil Anselmo qui harangue les foules comme peu de monde sait le faire dans ce milieu ! Au final, une clôture de fest de haut niveau pour beaucoup, une bonne découverte et le plus important : de grosses mandales dans la tronche !

Setlist de Superjoint Ritual:

01. Oblivious Maximus
02. It Takes No Guts
03. Everyone Hates Everyone
04. The Introvert
05. 4 Songs
06. Antifaith
07. Drug Your Love
08. Little H
09. Haunted Hated
10. Creepy Crawl
11. The Alcoholik
12. Fuck Your Enemy
13. Ozena
14. Waiting for the Turning Point
15. Superjoint Ritual




 

Arch Enemy (The Altar-23:45) (philippec)

Je suis content de voir enfin Arch Enemy, je les avais ratés en 2010, lors de leur passage sur la Mainstage 2, depuis sa chanteuse Angela Gossow est partie mais bon, ne connaissant pas trop sa discographie, la voix de sa remplaçante, la belle Alissa White-Gluz, me convient très bien. Celle-ci, très avenante, mettra rapidement le public dans sa poche. The Altar est pleine à craquer, la foule déborde sur The Temple et un bon millier de personnes est placé devant l'écran placé à l'entrée de The Altar. Ce soir sur scène nous avons une des plus grandes paires de guitaristes que le metal ait enfanté, aux côtés du gèant Michael Amott, ce n'est autre que Jeff Loomis (Nevermore) qui remplace Nick Cordle fraîchement parti. Jeff est vraiment à l'aise, on a l'impression qu'il a toujours fait partie de Arch Enemy. Les duels entre les deux solistes font l'attraction pour le plus grand plaisir du public. Certes il y a de la mise en scène mais elle n'est pas figée, les musiciens vont de gauche à droite pour communier avec le public, puis le fait qu'Alissa soit canadienne et puisse converser aussi en français réchauffe bien l'atmosphère. Le groupe nous a joué pas mal de morceaux tirés de leur dernier album, War Eternal (War Eternal, Stolen Life, You Will Know My Name, As the Pages Burn, Avalanche) mais ausi pas mal de classiques de leur répertoire comme No Gods, No Masters, Nemesis, Yesterday Is Dead and Gone...  En tout, la setlist contiendra treize titres tous excellents. Le public sort de The Altar ravi !

Pour moi Le Hellfest 2015  se clôt sur cette superbe prestation d'Arch Enemy. Cette édition est de loin la meilleure depuis que je viens à Clisson (2010), la programmation était excellente et les améliorations apportées par l'organisation ont été judicieuses ! Bravo à eux !

Setlist d' Arch Enemy :

01. Khaos Overture (intro)
02. Yesterday Is Dead and Gone 
03. Burning Angel 
04. War Eternal 
05. Ravenous 
06. Stolen Life 
07. You Will Know My Name 
08. My Apocalypse 
09. As the Pages Burn 
10. Dead Eyes See No Future 
11. Avalanche 
12. No Gods, No Masters 
13. Nemesis 

 

Nightwish (Mainstage 2-0:30) (Didier)

J’avais prévu de terminer mon Hellfest 2015 avec Nightwish car j’avais été plutôt agréablement surpris par leur dernier album, et surtout le dernier DVD. Mais nous sommes tous épuisés et je dois insister un peu auprès du team pour rester. Ils restent solidaires malgré tout et je les remercie. Je vais me caler assez près de la Mainstage 2. Je suis surpris qu’il n’y ait pas plus de monde pour Nightwish. On dirait qu’après Korn, beaucoup de monde a deserté les lieux. Le groupe finlandais envoie la sauce dès le départ en mettant en valeur son dernier opus, ce qui m’arrange. Le son est excellent et la voix de Floor Jansen superbe. Elle, comme Simone d’Epica, un peu plus tôt dans la journée, est tout en beauté, vêtue de noir, on a du mal à la quitter des yeux, notamment lors de ses nombreuses démonstrations de headbanging. J’espère qu’elle a un bon kiné. En tout cas pas d’inquiétude, elle a un bon shampoing et sa longue chevelure virevolte à tout va. Puisqu’on en est à la pilosité, la barbe de Marco Hietala est assez géniale aussi. Outre une bonne basse, il assure le chant grave, jouant le rôle de la bête qui accompagne la belle. Le groupe montre une belle complicité avec Floor qui va régulièrement voir Tuomas Holopainen, un peu coincé sur ses claviers. On a droit à plusieurs interventions de l’homme aux instruments improbables, Troy Donockley, qui clairement participe à l’identité sonore de Nightwish. Ils utilisent un peu les mêmes effets pyrotechniques qu’Epica, avec des jets de flammes bien agencés. Je ne suis pas déçu du set, même si j’aurais aimé quelques titres plus anciens comme Wishmaster, par exemple. Mais le groupe a bien assuré et me permet de clôturer ce dixième Hellfest sur une très bonne impression. 

Setlist de Nighwish :

01. Shudder Before the Beautiful 
02. Yours Is an Empty Hope 
03. Amaranth 
04. She Is My Sin 
05. My Walden 
06. Élan 
07. Weak Fantasy 
08. Storytime 
09. I Want My Tears Back 
10. Stargazers 
11. Ghost Love Score 
12. Last Ride of the Day