Groupe:

Hellfest 2019 - Samedi

Date:

22 Juin 2019

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Didier

10h30-11h00 : Like a storm – Mainstage 1 (Dominique)

Samedi matin, 10h30 devant la grande scène. La soirée a été longue, ou alors la nuit courte pour certains… La foule est pour le moins clairsemée pour venir voir les Néo-Zélandais de Like A Storm. Pourtant l’affiche est intéressante. Le quatuor d’Auckland, sans être des super stars, sont, avec trois albums à leur crédit, maintenant bien installés. L’entrée en scène se fait sous le son vibrant de la version metal (dans tous les sens du terme) d’un Didgeridoo, l’instrument aborigène, dans lequel souffle Chris Brooks. La scène est simple mais efficace. On commence avec Pure Evil, un titre lourd du dernier album ; le Nu metal, teinté soit black soit heavy, sonne bien et vous met immédiatement d’équerre. Changement de lead singer pour le second titre, Matt Brooks remplaçant son frère. Sa voix plus claire est complétée par les borborygme de ChrisSolitary est plus musical et trop FM pour moi. Mais le titre bénéficie d’un bon solo guitare à l’ancienne sur sa fin. Le groupe enchaîne sur une version ballade de Crawling, reprise de Linkin Park, en hommage à Chester Bennington. La fin sera très Nu metal (cool). Les trois Brooks brothers (il y a aussi Kent à la basse) peuvent lâcher du lourd soutenu par un bon Zach Wood à la batterie. The Devil Inside utilise à merveille les tonalités spécifiques de Didgeridoo. Y’a du Korn dans ce titre. La communication avec la foule est bonne et Chris pousse le vice jusqu’à passer de l’autre côté de la barrière pour chanter une partie du dernier titre dans le public. Ce dernier est aussi extrêmement efficace, qui se repose sur un refrain simple et facile à retenir. Le concert, surtout la "partie Nu", va m’encourager à jeter une oreille attentive sur leur dernier album après mon retour.

Setlist de Like a Storm:
Pure Evil
Complicated (Stitches & Scars)
Solitary
Crawling
The Devil Inside
Love the Way You Hate Me

 

11h05-11h35: Shaârghot - Temple (Didier)
 
J'ai longtemps hésité entre les furieux de Shaârghot et les hard rockeurs de Koritni. J'ai vu les deux déjà à plusieurs reprises, mais c'est vraiment mon seul dilemme de ce Hellfest. Finalement j'ai craqué pour les grands malades de Shaârghot qui jouaient pour le première fois au Hellfest, sous la tente Temple. Aucun regret au final, car même si je les avais déjà vus, leur show a été très impressionnant. Niveau son, c'est moyen, je trouve la guitare trop faible dans le mix, les samples sont un peu trop forts. Le reste est bon, notamment la voix de l'hystérique chanteur. Côté costumes c'est toujours le top, ils sont tous peints en noir, certains avec des lentilles de couleur, Shaârghot avec ses traditionnelles lunettes de soleil. Sur scène, c'est du grand spectacle, Skarskin s'en prend encore plein la figure, faux coups de batte de baseball, coups de fausse clef à molette, le pauvre devra à la fin du set saluer la foule à quatre pattes, tenu en laisse par Shaârghot. Les trois pieds de micro sont de véritables oeuvres d'art post-apocalyptiques, les détails sont bien soignés. Pas mal de morceaux du dernier album sont à l'honneur et passent sans souci l'épreuve du live. Vers la fin du set, deux performeuses montées sur échasses envahissent la scène. On dirait des sortes de mantes religieuses croisées avec un Terminator ; elles terminent le show avec le groupe et c'est l'émeute dans Temple. On aura droit à trois énormes wall of death. Ca danse de partout, ça pogote sec. Le concept du groupe est franchement génial et ça fonctionne à plein dans un festival comme le Hellfest. La guitare se met à lancer des gerbes d'étincelles avant le final, un Break Your Body déjanté. Un wall of death spontané se créé, Shaârghot se marre, les Shadows sont à ses pieds.
 
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Setlist de Shaârghot:
Black wave
Kill Your God
Wake up
Traders Must Die
Mad Party
Break Your Body
AZERTY
 
11h40-12h10: Skindred - Mainstage 2 (Deicide5000)
 
Dès que ça a été possible, j’ai levé le doigt pour interviewer Skindred. Passage obligé de cette édition, et heureusement possible, j’ai pu assister à leur prestation sur la Mainstage 2 en fin de matinée. Quelle électricité dans ce show ! Le ragga metal c’est la spécialité de Skindred. Après une intro intergalactique, puisque tirée de Star Wars (la fameuse marche impériale), on a droit à l’entrée sur scène des Gallois. C’est un show électrique auquel nous allons assister. Grosse ambiance, ragga metal façon musique fédératrice en approche. Le groove est très présent (je ne suis pas non plus fan absolu) et l’ambiance est joyeuse, branchée ouverture (reprises de 2Pac et The Prodigy). Benji Webbe (chant) et Dan Pugsley (basse), membres d’origine, s’en donnent à cœur joie (et ce sont ces deux-là que j’aurais l’honneur d’interviewer un peu plus tard). Benji est bien entendu imparable en master of ceremony, il harangue la foule à plusieurs moments, faisant crier, sauter, gesticuler “horns in the air”. Quasi clou de son spectacle : l’interpellation “that is my jam” en annonce de ladite chanson. Et un “fuck the negative people” au passage… Et une annonce du prochain passage de Skindred à Paris à la Maroquinerie à l’automne. Pour n’oublier personne, Nobody est adressée avec une spéciale dédicace pour les motherfuckers….. Sur Warning, on se croirait dans un show animé par Patrick Sébastien car Benji incite à faire tourner au dessus de sa tête façon hélicoptère, non pas les serviettes, mais les t-shirts. Moment drôle et insolite.
 
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Setlist de Skindred :
Sound the Siren
Pressure
Rat Race
Machine
Ninja
California Love (2Pac cover)
That’s My Jam
Out Of Space (The Prodigy cover)
Kill The Power
Nobody
Warning
 
12:15-12:45: FM - MainStage 1 (Didier)
 
Pas facile d'enchainer derrière Skindred et surtout Benji, son bouillonnant chanteur. La musique de FM, c'est du ... FM comme son nom l'indique, donc plutôt planplan. La foule se disperse pas mal devant les deux Mainstages, on sent un peu la déconvenue pour les Britaniques qui montent sur scène. Ils restent néanmoins souriants, ils ont dû en voir d'autres, ce ne sont pas des jeunots. Même si il y a moins de monde, je remarque que les fans spécialistes de rock FM et d'AOR sont bien là, il n'y a qu'à regarder les t-shirts. Sur scène, les choses se passent plutôt bien. Le chant de Steve Overland est particulièrement bon, les refrains du groupe envoûtent le public, les types assurent et il est facile de tomber sous le charme. Steve assure à la guitare rythmique sur de nombreux morceaux, les solos de Jim Kirkpatrick le second gratteux sont particulièrement réussis. Au terme de leur set, qui ne semblait pas forcément un exercice facile, je ne peux que saluer l'éclectisme des choix du Hellfest.
 
 
Setlist de FM :
Bad Luck
That Girl
Life Is A Highway
I Belong To The Night
Tough It Out
Killed By Love
 
12h50-13h30: Trepalium - The Altar (Philippec)
 
J'ai hâte de voir Trepalium sous The Altar. La dernière fois que j'ai vu les Poitevins en concert remonte à 2014, un peu après la sortie de leur EP Voodoo Moonshine. Donc, cela fait une paye ! Le public est au rendez-vous. The Altar est bien rempli, je pense qu'il y a beaucoup de curieux comme moi, qui ont hâte de voir à l'oeuvre Renato (FlayedLes Tambours du Bronx), le remplaçant de KK au chant.
On va être fixés dès Fire On Skin, un premier titre groovy à souhait, Renato va très vite se l'approprier. Suit Insane Architect, une compo plus Death, là encore on le sent très à l'aise. Derrière lui tout le monde est bien en place, en plus nous avons droit à un super son. Ca groove à mort sur Guede JuiceRenato danse, s'amuse avec le public ; sur ce titre, on a droit aussi à la démonstration du talent de soliste d'Harun, principal compositeur du groupe. "Guédé come to me, Guédé come to me !", Renato avec ces mots sortis de Possessed By The Nightlife nous envoûte complètement. Content de notre réaction, il claque des doigts pour marquer le rythme et danse en bord de scène, son sourire fait plaisir à voir. C'est un sacré meneur de foules que les membres de Trepalium ont déniché ! Ah, cool, nous avons droit à deux extraits de From The Ground, leur futur album. Tout d'abord … To The Sun, puis  Everything's Supposed To Be Ok, qui sera couplé à la fin de Prescription Of Crisis. La setlist jouée fait la part belle à Voodoo Moonshine, il faut dire que le style death jazz New Orleans de cet EP s'accorde bien avec la personnalité de Renato, on a l'impression que les titres Moonshine Limbo et Damballa's Voodoo Doll ont été écrits pour lui ! Les fans, envoûtés par le groove de ces deux brûlots, dansent entre eux et avec les musiciens, un grand moment de communion. Ils s'éclatent bien sur scène, Ludo le bassiste fait souvent le con avec Renato, Harun lui, nous fait ses plus belles grimaces pendant ses soli, Vain Vain tape comme un forcené sur sa batterie, on ne compte plus le nombre de baguettes explosées qui sont parties dans le public. Et pour finir, il repousserait presque des cheveux sur la tête de Nico tellement il est content ! Pour le final, on a droit à Venesia, un titre très death de la première de Trepal, eh bien c'est encore bonne pioche pour Renato !
Longuement acclamés, les cinq musiciens sortent de scène la banane aux lèvres, ils nous ont fait un putain de show, on s'est fait botter le cul du début à la fin. Je viens depuis dix ans et j'ai assisté à une prestation digne de rentrer dans mon top five des concerts vus au Hellfest ! Retour gagnant pour Trepalium sur scène, on attend la rentrée pour voir si on a le même résultat avec le nouvel album.
 
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Setlist de Trepalium:
Fire on Skin
Insane Architect
Guede Juice
Possessed By The Nightlife
… To The Sun
Everything's Supposed To Be OK/ Prescription Of Crisis
Moonshine Limbo
Damballa's Voodoo Doll
Vesania


 
13:35-14:15: Ritchie Kotzen - Mainstage 1 (Didier)
 
Si à la fin du set de FM je saluais l'éclectisme du Hellfest, je n’avais clairement pas encore tout vu. Je ne connaissais quasiment pas l’oeuvre du ténébreux guitariste, mais en quarante minutes, le type nous a tous filé une leçon de groove de dingue. D'abord il a la classe absolue, il joue de sa Fender aux doigts, on est hypnotisé en le regardant faire, il semble ne rien faire de sa main gauche et pourtant ça sonne un truc de fou alors qu'ils ne sont que trois sur scène. Son bassiste a son petit moment de gloire où il s’illustre avec un solo de slap de grand classe. Le chant de Ritchie est plutôt cool, très soft. Le talentueux guitariste américain parle très peu, il se contente d’enchainer les morceaux, devant une foule qui se dandine doucement. Le tout est assez typé blues rock, un peu soul et de grande classe. Fooled Again, un des seuls morceaux que je connaisse, illustre parfaitement ce mélange. Certainement pour moi l'un des meilleurs (mais trop court) moments de la journée.
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Setlist de Ritchie Kotzen:

Fear
Bad Situation
Help Me
You Can't Save Me
Remember
Love Is Blind
Venom

 

15h05-15h55: Eisbrecher - Mainstage 1 (Dominique)
 
En mode conquête après une prestation puissante et aboutie de Fever333Eisbrecher entre en scène sous les yeux d’un public pas encore acquis à leur cause. Il faut dire que dans la famille "Neue Deutsche Härte" (NDH pour les intimes), ils ont plusieurs grands frères qui prennent pas mal de place. La formation du groupe est similaire à celle de Rammstein, si l’on excepte la présence non permanente sur scène d’un clavier (mais les loops électro resteront bien présents tout au long du concert). Le bon, musical et entraînant Verrückt ouvre le concert. L’excellent français de Alexx Wesselsky permet dès la fin du premier titre de briser la glace (tiens donc, quelle surprise !) avec le public. Ils viennent de la Barbarie (c'est lui qui le dit, mais en fait c'est de Bavière, mais bon). L’homme ôte sa première couche d’habit et sa chapka (faut dire que venir sur scène avec un chapeau militaire russe à poil, alors qu’il fait 30°C…). Ce dé-feuillage va se poursuivre sur les titres suivants. La méthode musicale employée elle est connue. Phosphor, So Oder So et Fehler machen Leute sonnent très Rammstein. Les deux guitares et la basse comble le vide du relatif manque de parole. Le public, lui, adhère. C’est leur premier concert en France et ils demandent s’ils pourront revenir. On veut dire oui, quand ils veulent. Les variations de la voix de Alexx sont intéressantes. « Le plus important dans la vie ce sont des amis, de l’eau et le heavy metal », c’est le chanteur qui le dit. Himmel, Arsch und Zwirn a un son plus lourd et répétitif malgré un petit loop électro groove-yodle. Le set est très efficace avec des morceaux efficaces. L’harmonica et les loops électros légers et joueurs, très seventies, supportent This is Deutsch. Peut-être pas le mélange le plus heureux. Les deux derniers titres retournent aux origines. C’est lourd mais toujours mélodique et méthodique. Vu la réponse du public, c’est ce que les spectateurs sont venus chercher. La reprise de MegaherzMiststück clôt le concert. Il faut dire que Alexx est l’ancien chanteur du groupe. Son petit rap final ne me touche pas mais, bon c’est pas grave. L’ensemble était bien, considérant l’horaire et le terrain miné sur lequel ils s’avançaient.
 
Setlist de Eisbrecher:
Verrückt
Phosphor
So oder so
Fehler machen Leute
Himmel, Arsch und Zwirn
This Is Deutsch
Was ist hier los?
Miststück
 
15:05-15:55: Punish Yourself - Temple (Didier)
 
Après les hystériques de Shaârghot, quoi de plus logique que d’aller voir le set de leur groupe de référence, Punish Yourself. Le Temple est encore bien plein, le style electro-metal plait décidément bien, je trouve que le côté festif de leur musique est encore plus mis en valeur dans un festival. Ils sont tous peints de leurs traditionnelles peintures fluorescentes. VX, le chanteur, explique qu’ils n’ont pas l’habitude de jouer en journée et c’est sûr que les peintures fluorescentes marchent moins bien ; mais qu’importe, niveau son et spectacle tout est bien là. Klodia l’accompagne au chant quasiment tout le temps. En plus de chanter elle assure aussi à la disqueuse. Pour ceux qui ne connaitraient pas, cela consiste à enfiler une coque métallique de ventre et de se donner des coups de disqueuse en rythme avec la musique pour déclencher des gerbes d’étincelles. Toujours aussi impressionnant ! Deux performers viennent compléter le spectacle, un homme et une femme, tous les deux assez dénudés, ils manient le feu, la disqueuse aussi, puis monsieur terminera le set en laisse, promené par madame, qui le frappe avec un fouet. Chaud ! Outre la disqueuse utilisée par Klodia et le musicien assis à l’arrière derrière des claviers, le groupe proposera aussi un test d’un perforateur pour percer une plaque d'acier, qui a failli tourner à la catastrophe quand l’outil s’est bloqué et a échappé au musicien/bricoleur. A quand le sponsoring par Castorama ? Les deux guitaristes nous découpent à grand coups de riffs et dans la foule c’est le bordel avec beaucoup de slammers. Klodia se déshabille petit à petit et termine en très petite tenue un set de Punish Yourself toujours très puissant, un poil brouillon côté son, mais très bon. Une valeur sûre à ne pas rater, surtout dans une ambiance de festival.
 
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Setlist de Punish Yourself:

Backlash
See ya later alligator
Rock’n’roll Machine
Locust
BlackSunWhiteBones
Nightclub
Spin The Pig
Dies Irae
Zmeya
This is my body this is my Gasoline
Enter me Now

 

 
16h45-17h35: Carach Angren - The Temple (Philippec)
 
Je suis dans the Temple, encore une fois archi-pleine, pour voir Carach Angren un maître du black metal symphonique et théâtral. Les Hollandais entrent sur scène, le maître de cérémonie Seregor, soutenu par ses deux sbires du début, Ardek aux claviers et Namta à la batterie, va nous conter de cruelles et noires histoire. Au trio s'ajoute le mercenaire Yogy à la guitare, le bataillon est au complet. Tout le long du set, nous avons droit à une mise en scène dans le style grand-guignolesque (égorgement de mannequin, masque, musicien sur pied d'estale mécanique) copiant un peu les shows d'Alice Cooper mais avec beaucoup moins de moyens. Seregor, qui est plus acteur que chanteur, nous a tenu en haleine tout le long du set avec ses contes horrifiques. J'ai passé un très bon moment et le public aussi !
 
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Setlist de Carach Angren :

Charlie
General Nightmare
The Carriage Wheel Murder
Spectral Infantry Battalions
In de naam van de duivel
Blood Queen
Pitch Black Box
An Ominous Recording
Bitte Tötet Mich
Bloodstains On The Captain's Log
 
18:25-19:25: Whitesnake - Mainstage 1 (Didier)
 
J'étais content de revoir David Coverdale et son dernier team en date. Je l'avais déjà vu en 2013 ; depuis Joel Hoekstra a remplacé Doug Aldrich à l'une des guitares et ça reste du très gros niveau. Le groupe a aussi sorti un nouvel album Flesh & Bone. Pourtant j'aurais pu presque faire un copier/coller de mon report de 2013. Assez peu de surprise dans le contenu. David a l'air en forme, très à l'aise sur la grande scène. Il porte un paquet de breloques à la ceinture et encore un autre paquet de croix autour du cou. Après une intro sur My Generation des Who, ils attaquent avec une bonne série de classiques. David me semble plus en voix qu'en 2013, même si dans les passages aigus, le clavier, Michele Luppi l'aide pas mal et assez discrètement. Je trouve que les deux guitares sont trop fortes dans le mix, un peu plus de voix aurait été appréciable. Nous découvrons deux morceaux du dernier album, Shut Up & Kiss Me et Hey You (You Make Me Rock) et je trouve que le premier fonctionne particulièrement bien en live. Par contre, même si nos deux amis guitaristes sont très talentueux, je ne vois encore pas l'interêt de l'exercice du solo de guitare. Ca casse bien le rythme, c'est certain. Même remarque pour l'éternel solo de batterie de Tommy Aldridge qui, malgré tout le respect qu'on lui doit, nous ennuie. Il fait le même exercice qu'il y a six ans, à savoir une partie de son solo à mains nues. David en profite pour reposer sa voix et terminer par les deux monstrueux morceaux que son Here I go Again et Still Of The Night. C'est sûr que ça plait à tout le monde et qu'on ressort tous avec la banane, mais j'aurais aimé quelques morceaux supplémentaire en échange de ces solos inutiles (et d'un autre temps).
 
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Setlist de Whitesnake :
Boys
Slide It In
Love Ain't No Stranger
Hey You (You Make Me Rock)
Slow an' Easy
Guitar Solo
Shut Up & Kiss Me
Drum Solo
Is This Love
Give Me All Your Love
Here I Go Again
Still of the Night
 
19h00-20h00: Within Temptation - Mainstage 2 (Philippec)
 
Me voilà dans la file des photographes, j'attends l'entrée sur scène de Within Temptation sur la mainstage 2. En fait, depuis son virage pris après l'album Mother earth, je ne suis plus vraiment le groupe batave. Je suis là à prendre le soleil, pour honorer la promesse faite à ma soeur, fan de WT, de faire de jolies photos de Sharon.
19h30 tapante, Within Temptation entre sur la mainstage, sur le titre Raise Your BannerSharon, drapée d'un chaperon blanc, brandit l'étendard du groupe, moment que je ne pourrais pas immortaliser, car je ne rentrerai que sur The Reckoning, le second morceau, suffisant pour faire une trentaine de beaux clichés. Fin du morceau, ma promesse est accomplie. Les challengers nous font sortir sur les premiers riffs de In the Middle of the Night. Pas encore sorti, je suis pris par une chaleur derrière la nuque, je me retourne et je vois des jets de flamme jaillir du devant de scène. Je suis content de ne pas avoir fait partie de la troisième vague car cela va être comme ça toute la chanson et le reste du concert. Ben oui, je suis resté ! Je kiffe bien ce titre extrait de The Unforgiving. Je me mets donc sur le côté de la scène pas loin de la barrière pour me laisser bercer par le refrain de cette chanson. Sharon se démène de droite à gauche de la mainstage, envoie des sourires, harangue la foule en vraie frontwoman, quelle prestance ! Allez, encore une pour voir, je tombe sur Stand My Ground. Son refrain est repris en chœur par les dizaines de milliers de fans. Même si c'est une grosse machine, la communion entre Within Temptation et son public est impressionnante et surtout communicative. Je me laisse prendre le sourire que m'a lancé Sharon (enfin je crois) et je décide de rester encore un peu ! Nous avons droit à Mad World, un titre sympa du dernier album que je découvre, puis l'enjoué Faster sur lequel Sharon va enchaîner  les "Hey ! Hey !" avec le public. Elle porte vraiment le groupe. Je suis conquis, certains vont se foutre de ma gueule quand il vont lire ça mais bon, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Je passe vraiment un bon moment, c'est peut-être parce que, autour de moi, je vois des milliers de gens heureux d'être là ! Et ce n'est pas sur Paradise (What About Us?) que cela va changer. Même si elle le chante, Sharon n'est pas une Supernova, elle n'est pas prête de s'éteindre : pour ses fans, elle brille de mille feux !.. Ah, je reconnais What Have You Done un titre chanté en duo avec Keith Caputo, chanteur de Life Of Agony. Cette personne n'est pas présente ? mais sa voix via un sample donne le change à Sharon, c'est vraiment un bon moment. Tout a une fin, le public le sent aux premières notes du mythique Mother Earth. Mais il est heureux et va chanter avec Sharon du début à la fin ! Within Temptation nous a fait un show hyper carré et surpuissant tout en communiant avec ses fans ! Devant la Mainstage, il n'y avait que des sourires, et je me suis laissé embarquer par la positivité qui rayonnait autour de moi. Merci ma sœurette pour ce super moment que j'ai passé grâce à toi !
 
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Setlist Within de Temptation :
Raise Your Banner
The Reckoning
In the Middle of the Night
Stand My Ground
Mad World
Faster
Paradise (What About Us?)
Supernova
What Have You Done
Mother Earth
 
19h40-20h40: The Ocean - Valley (Dominique)
 
L’an passé je m’étais fait chiper la chro du dernier album du groupe post metal progressif berlinois par l’un de mes confrères chroniqueur. C’est donc avec plein d’envie que je rejoins la tente de Valley pour les retrouver sur scène. Ça tombe bien car la trame principale de la soirée va être calquée sur Pnanerozoic I : Palaeozoic. Après l’intro synthé aérienne de The Cambrian Explosion, on va rapidement comprendre que l’ambiance sera explosive. Entrée des membres et salut en français de Loïc Rossetti, chanteur helvétique du groupe ; les lumières virent au rouge et c’est parti pour une heure dans l’œil du cyclone. La balance musicale est très intéressante. Cela part du côté aérien prog du clavier à la voix black gutturale de Loïc. Parlons-en de cette voix, elle va changer en fonction du titre de l’instant. Entre claire et criée, elle s’adapte à ce qui est proposé par les excellents musiciens. La basse est ultra puissante alors que les guitares portent le côté mélodique. Les deux titres post intro seront dans la même veine avec un chanteur déjà porté par la foule dès le second. L’ouverture de Firmament nous laisse penser à un repos, mais non ; la version proposée et lourde et moins musicale que la version album. Certainement sous l’influence du son proposé sous Valley. Quoi qu’il en soit, pendant que les guitaristes headbanguent, Loïc Rossetti, mains dans le dos, regarde son public, satisfait et stimulé. Le groupe enchaîne les titres des deux derniers albums et fait vibrer le sol jusqu’au fond de la tente. Les variations musicales proposées permettent de rompre avec la lourdeur du son (Bathyalpelagic). A aucun moment une lassitude fait mine de s’installer. Le groupe ne laisse aucun répit au public ; jusqu’à utiliser des incrustations sonores entre les titres. Un flux continu, le public reste stimulé et sous pression. Pas avare de partager son énergie, Loïc se relance plusieurs fois dans le public porté telle une offrande. L’atmosphère est presque mystique. Le plus fort dans tout ceci c’est que, malgré la masse volumineuse proposée, le groupe ne perd jamais l’objectif d’offrir une performance mélodique. Même dans le plus doom-death Benthic, l’ambiance est sombre mais toujours mélodieuse. Porté une dernière fois par son public, Loïc et le groupe font leurs adieux, sobres. Le spectacle était attendu, le groupe a fait ce qu’il fallait pour satisfaire son public. Gros concert.
 
Setlist de The Ocean:
The Cambrian Explosion
Cambrian II: Eternal Recurrence
Ordovicium: The Glaciation of Gondwana
Firmament
Silurian: Age of Sea Scorpions
Bathyalpelagic I: Impasses
Bathyalpelagic II: The Wish in Dreams
Permian: The Great Dying
Benthic: The Origin of Our Wishes
 
 
20:35-21:50: Def Leppard - Mainstage 1 (Didier)
 
J'avais été assez déçu lors de leur précédent passage en 2013. Du coup j'ai hésité puis finalement décidé de donner une autre chance au groupe que j'ai découvert à mon adolescence. Après une intro de Depeche ModePersonal Jesus (dont le groupe a fait une très bonne reprise), je comprends de suite que le son est bien meilleur que la dernière fois, les musiciens plus souriants et détendus aussi. Rick Allen qui, il y a 6 ans, avait l'air en galère au point de se faire une séance sous oxygène est, ce soir, très souriant, il semble vraiment profiter de la soirée. Phil Collen a abandonné le look culturiste enduit (il s'est guéri d'un cancer entre-temps, ça doit calmer). Ni lui ni Vivian Campbell ne bouge trop, tout comme Joe Elliott que je trouve un peu mou du genou. Non, le seul qui bouge et semble déborder d'énergie c'est Rick Savage, qui arpente la scène et secoue sa crinière blonde. On aura droit à un mini solo de batterie, sur lequel Rick montre tout son talent. Ce n'est pas vraiment un solo puisque l'autre Rick est resté l'accompagner. C'est au final assez sympa ce duo de Rick. Le vrai problème de Def Leppard c'est que leur carrière est marquée par trop de ballades qui ont fait leur succès outre-atlantique. L'enchaînement Two Steps Behind et Love Bites endort une bonne partie de l'audience qu'il sera très compliqué de ranimer. C'est pas avec des morceaux comme Hysteria que ça va s'arranger.  Par contre, grand moment que l'enchaînement Bringin' on the Heartbreak et Switch 625 ce petit délire instrumental vraiment génial. Je suis toujours un peu déçu, je crois qu'il va falloir se faire à l'idée que le Def Leppard de mon adolescence n'est plus et qu'on est loin de leurs origines NWOBHM. "Hello America!" qu'ils disaient...
 
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Setlist de Def Leppard :
Rocket
Animal
Let It Go
When Love and Hate Collide
Let's Get Rocked
Armageddon It
Two Steps Behind
Love Bites
Bringin' on the Heartbreak
Switch 625
Hysteria
Pour Some Sugar on Me
Rock of Ages
Photograph.
 
 
21h50-22h50: Dark Tranquillity - Altar (Deicide5000)
 
Dark Tranquillity livre ce soir un bon concert malgré des conditions de travail altérées. C’est avec déception que je ne perçois pas le bon son de ce groupe qui a l'habitude de bien le soigner. Et pour cause, leur matos ainsi que leurs bagages ont été retardés sur une correspondance via Bruxelles, c’est donc très gentiment que Moonspell et Candlemass les ont dépannés avec leurs instruments. Mikael Stanne (chant) est en forme ce soir et n’est pas perturbé par cette perte de matos, normal il a le sien sur lui…. Il demande même si ça sonne bien, qui se risquerait à leur dire que c’est moyen ? Le jeu est bien emmené et l’attitude est bien là. Les positions des musiciens changent progressivement par respect du public. Le son est tellement perturbé que j’ai à peine reconnu Atoma pourtant emblématique. Mikael enchaîne sur un “The Science Of Noise, can you handle it?” pour relancer la dynamique. Après, moi ça me fait marrer les groupes humains car même un Christopher Amott (ex-Arch Enemy), gratteux fiable et doué, se plante sur un solo de la deuxième partie de set. Là où c’est humain, c’est outre le fait qu’il puisse se planter, c’est que j’ai pu voir le bassiste Martin Henriksson et l’autre gratteux Niklas Sundin se retourner vers Christopher Amott avec un air amusé. En somme, pas le meilleur concert du groupe mais une expérience humaine et respectueuse de ses fans avec une setlist variée.

Setlist de Dark Tranquillity :
Encircled
Monochromatic Stains
Terminus (Where Death Is Most Alive)
Atoma
The Treason Wall
The Science Of Noise
Clearing Skies
The Wonders At Your Feet
ThereIn
The Mundane And The Magic
Lost To Apathy
Misery’s Crown
 
 
 
21:55-22:55: ZZ TOP - Mainstage 1 (Didier)
 
J'aime bien le groupe et ce, depuis bien longtemps puisque découvert à l’époque de Degüello. Donc a priori, content de les voir une nouvelle fois à l'affiche au Hellfest (déjà vu en 2015 et en 2013). Le back drop annonce la couleur: 50 ans de live. C'est clair qu'ils ne sont plus tout jeunes. Billy paraît toujours aussi maigre sous son énorme chapeau caché derrière lunettes noires et éternelle barbe. Dusty semble plus en forme, alors que Frank, lui, c'est un gag. Il s'installe derrière son kit sans un regard au-delà et enchaîne clope sur clope sans montrer le moindre intérêt à la chose. Il semble se faire vraiment chier, il semble dire que depuis 1969, il a eu sa dose. Pourtant, le groupe n'a pas annoncé sa dernière tournée. Ils devraient peut-être. Non seulement il fait la gueule mais en plus, il foire une introduction gravement (My Head's in Mississippi) au point que Billy se retourne pour l'interroger du regard. La setlist avait tout pour me plaire puisque deux morceaux de Degüello y figurent. Le problème, c'est que je les trouve ralentis, tout comme le sont certains classiques comme Just Got Paid ou Jesus Just Left Chicago. On dirait qu'ils ont deux de tension ce soir. Les solos mythiques (La Grange) sont réinventés, en moins bon. Tout ça me laisse un sentiment de travail bâclé. Faudra peut-être songer à passer la main. Le lendemain j'ai pu assister à la prestation de BlackBerry Smoke, ça envoyait quand même bien mieux.
 
Setlist de ZZ TOP :
Got Me Under Pressure
I Thank You
Waitin' for the Bus
Jesus Just Left Chicago
Gimme All Your Lovin'
Pearl Necklace
I'm Bad, I'm Nationwide
I Gotsta Get Paid
My Head's in Mississippi
Sixteen Tons
Beer Drinkers & Hell Raisers
Just Got Paid
Sharp Dressed Man
Legs
La Grange
Tush
 
22h55-23h55: Cradle of Filth - Temple (Deicide5000)
 
Cradle of Filth tourne dans cette configuration depuis maintenant cinq ans après avoir inclus les deux guitaristes Marek 'Ashok' Šmerda et Richard Shaw en 2014. Cette diablerie est sacrément efficace car je suis conquis dès le départ. La scénographie est soignée mais sans excès... En plus du classique et sautillant Dani Filth (chant), seul membre d’origine, le show est superbement exécuté et agrémenté des poses et grimaces des deux guitaristes. Entre Marek 'Ashok' Šmerda (le chauve), le “poseur” et ami des photographes, et Richard Shaw, l’énigmatique clown blanc qui fait des grimaces figées et joue avec sa guitare avec des accords lancés et un jeu à une main. Avec l’intro Once Upon Atrocity et les trois premières chansons, Thirteen Autumns And A Widow, Cruelty Brought Thee Orchids et Beneath The Howling Stars j’ai cru pendant un instant qu’on assistait à un concert inclus dans la tournée dédiée à l’album de référence Cruelty and the Beast (1998), tournée à laquelle je n’ai pas pu assister cette année...  Autant vous dire que je suis aux anges…. Et puis je m’aperçois que ce n’est pas tout à fait ça (plaisantins).A part quelques petits problèmes de son sur Nymphetamine (Fix), le son sera remarquable. Richard Shaw, quand il joue d’une main, invite au circle pit avec l’autre. Il tournoie également sur lui-même… sans jamais perdre l’équilibre, bravo ! Martin 'Marthus' Škaroupka (batterie), qui s’est laissé pousser une crête, est complètement déchaîné et j’ai trouvé Lindsay Schoolcraft (clavier et vocaux) remarquable. Elle doit succéder à de bons claviéristes et d’excellentes vocalistes, et le moins que l'on puisse dire est que la miss relève avec brio la fusion des deux rôles. Dani Filth me fait rire à un moment avec une démonstration de son humour british. Il fixe quelqu’un dans la foule et fait comme si celui-ci l’avait prévenu… il se décale alors d’un pas et fixe le rayon du projecteur de lumière qui vient ainsi de lui passer à côté… humour vampirique. Les albums de la discographie sont globalement bien représentés et j’ai adoré le focus sur l’album Midian (2000) avec Her Ghost In The Fog et Saffron’s Curse.
En clair, facile à comprendre, j’ai pris mon pied.
 
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Setlist de Cradle of Filth :
Thirteen Autumns And A Widow
Cruelty Brought Thee Orchids
Beneath The Howling Stars
Malice Through The Looking Glass
Heartbreak And Seance
Summer Dying Fast
Nymphetamine (Fix)
Saffron’s Curse
Her Ghost In The Fog


23:00-01:00: Kiss - Mainstage 1 (Didier)
 
On avait déjà vu KISS au Hellfest en 2013 et ça avait été un super concert qui avait marqué les esprits. Difficile de faire mieux en 2019 ? Pas si sûr tellement ces types sont énormissimes. Nous avons droit à l'annonce traditionnelle et au tombé de rideau qui nous laisse découvrir les quatre musiciens perchés sur des plateformes à plus de 10 mètres du sol. C'est le début de deux heures de show fantastique, au cours duquel nous aurons droit à toutes les options bonnes ou mauvaises. Le son est parfait, c'est parfait. Gene Simmons semble en pleine forme il bouge sur ses grandes pattes, tire sa langue, chante de nombreux morceaux, crache même du feu et nous fait un solo super naze de basse qui n'a que pour but de le voir cracher du sang qui dégouline sur sa poitrine. Tommy Thayer qui porte depuis quelques années le maquillage de Ace Frehley assure tous les solos, il se lance lui aussi dans un solo tout pourri qui n'a pour but que de lui faire lancer des feux d'artifice depuis sa guitare. Eric Singer, grimé en Peter Criss réalise lui aussi un solo, sa batterie perchée au plus haut, là encore pas grand chose à dire. Par contre je suis surpris de le voir chanter et jouer sur un beau piano la chanson Beth que chantait Peter à la grande époque. Il assure le Eric ! Reste Paul, que j'ai trouvé encore plus en voix et moins maniéré qu'il y a six ans, toujours grand manipulateur de foule qui réalise un set incroyable ; avec son maquillage, on oublie qu'il a 67 ans (et Gene 70 !). La foule lui obéit au doigt et à l’œil et nous chantons beaucoup. Comme il y a six ans, il refait son coup de traverser la foule perché sur une sorte de tyrolienne pour aller chanter sur une mini scène placée tout près de nous. Il nous assène deux tubes intergalactiques: Love Gun suivi de I Was Made For Lovin' You suivi. Le top ! Le groupe connaît aussi ses maîtres puisqu'ils avaient commencé avec Led Zeppelin en intro et pendant l'excellent Lick it up, ils se sont fait un petit mashup avec Won't Get fooled again des Who. Amusant. Si c'est bien leur tournée d'adieu, ce fut une belle dernière et il ne fallait pas rater ça. Une belle setlist, du très bon son, des effets pyrotechniques de dingues et même un feu d'artifice final. Une belle démonstration des papys du rock 'n' roll grand guignolesque. Les autres rigolos en moules burnes de peaux de bêtes peuvent aller se rhabiller.
 
Setlist de Kiss :
Detroit Rock City
Shout It Out Loud
Deuce
Say Yeah
I Love It Loud
Heaven's on Fire
War Machine
Lick It Up
Calling Dr. Love
100,000 Years
Cold Gin
God of Thunder
Psycho Circus
Let Me Go, Rock 'N' Roll
Love Gun
I Was Made for Lovin' You
Black Diamond
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Beth
Crazy Crazy Nights
Rock and Roll All Nite
 
01h05-02h05: Sisters of Mercy - Temple (Deicide5000)
 
J’ai fait chier le monde ce soir-là (“pas que”, diront certains) car je voulais absolument voir les Sisters of Mercy, groupe inspirateur de plusieurs formations de metal dont les légendaires Paradise Lost que j’adore. Je n’ai pourtant pas reconnu la chanson No Time to Cry (reprise par Cradle of Filth, hé hé) en troisième position... et j’attendais la célèbre Walk Away (reprise par Paradise Lost entre autres) qui n’est jamais arrivée… Bon, sur scène, il n’y a pas de batterie ni de vrai guitariste, je me suis donc fait chier (désolé...) car ce n’était vraiment pas l’ambiance dans laquelle je voulais me retrouver. J’avais peut-être des attentes trop hautes. Je n’en dirai pas plus.
 
Setlist de Sisters of Mercy :
More
Ribbons
Crash and Burn
No Time To Cry
Doctor Jeep / Detonation Boulevard
Amphetamine Logic
Alice
First And Last And Always
Arms
When You Don't See Me
Dominion/Mother Russia
We Are the Same, Susanne
Lucretia My Reflection
Vision Thing
Temple Of Love
This Corrosion

 

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