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Dirty Sound Magnet, U.D.O., Aibourne, Sideburn, Steve Vai
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L I V E R E P O R T
Depuis maintenant 7 ans, le Festival Guitare en Scène accueille dans la petite ville de Saint-Julien en Genevois un festival ayant acquis une renommée impressionnante auprès des amateurs de guitare. Trois soirs durant, les amateurs de l’instrument se pressent pour voir quelques artistes de légende ainsi que les révélations du tremplin musical organisé par le festival. Pour cette édition 2014, l’affiche n’avait rien à envier à certains gros festivals de l’été. Je dirais même qu’elle pouvait se targuer de contenir quelques noms très rares comme le parrain du festival 2014, l’ex-Scorpion Uli Jon Roth, le bluesman Jimmie Vaughan ou encore le très rare Steve Vai. Le festival qui se déroule sur trois jours abrite une soirée plus blues-jazz, une soirée plus blues-rock ainsi qu’une soirée plus rock-metal. C’est sur cette dernière que cet article va se concentrer. 18h donc et entrée dans l’arène pour presque 7 heures non-stop de concerts, sur deux scènes. Crédits photos: Alexandre Coesnon Dirty Sound Magnet (Scene Village - 18h00) Vainqueurs du tremplin 2013, les Suisses de Dirty Sound Magnet ont l’honneur d’ouvrir la soirée de samedi. Et ils s’y prennent plutôt bien. Même si le public est encore un peu clairsemé, celui-ci répond bien au quatuor helvétique. Il faut dire que leur rock simple (et pas du tout simpliste) est hyper facile d’accès. En plus, le guitariste Stavros Dzodzos et le chanteur Didier Coenegracht ont une vraie présence sur scène. Malgré un son perfectible (cette remarque étant aussi valable pour tous les concerts qui suivront), le rock aux faux airs psychés de Doors et de Led Zeppelin reste très efficace. Les titres rocks sont régulièrement coupés par des titres plus blues (Mr. Robert, Pagan Hill, Heavy Hours) où le groove du groupe peut bien s’exprimer. Personnellement, j’ai préféré les What Lies Behind, Move, Chocolate Woman ou encore le très groovy Hotel Goomba. Une bonne entrée en matière avant d’aborder les plats principaux. Setlist Dirty Sound Magnet: 01. Mike’s Awakening U.D.O. (Scene Chapiteau - 19h15) L’entrée était plutôt légère, ça tombe bien, l’accompagnement du plat principal est très copieux. Le temps de bouger vers la grande scène et le quintet allemand U.D.O entre en scène. D’entrée, il jouent avec le public. Les deux guitaristes Kasperi Heikkinen et Andrey Smirnov ainsi que le bassiste Fitty Weinhold volent presque la vedette au leader et chanteur charismatique Udo Dirkschneider. Les titres s’enchainent limpidement, lourds et efficaces. C’est heavy en plein. Cry of a Nation et Man and Machine font semble-t-il l’unanimité. La voix criarde style Joe Cocker hystérique d'Udo reste impressionnante même s'il est difficile de biter le moindre mot de ce qu’il raconte. Le groupe se permet même un travers intéressant en introduisant au milieu de Metal Heart les quelques accords célèbres du Tout l’amour que j’ai pour toi de Beethoven. Surprenant mais finalement extrêmement rafraichissant. Le groupe quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements après un ultime Balls To The Wall. Les jeunes sont contents, ils ont pu pogoter et tout le monde se rue sur les cantines et les stands de boissons pour s’abreuver avant le groupe le plus attendu de la soirée. Setlist U.D.O: 01. Steelhammer Airbourne (Scene Chapiteau – 20h45) Retour sous le chapiteau de la grande scène. Celle-ci est occupée par un mur d’amplis Marshall tout juste ouvert pour laisser la place à une batterie. Au fond, la mâchoire canine baveuse et agressive, qui couvre l’album Black Dog Barking, est affichée en grand. Pas de doute Airbourne va faire saigner les oreilles du public. On sent d’entrée que la grande majorité du public du soir est venue pour voir les Australiens. Ça headbangue, ça pogote ça hurle aux refrains. Le groupe, lui, donne tout ce qu’il a dans le ventre. Ryan O'Keeffe met la couche de fond avec sa batterie. Il laisse surtout la scène libre pour le trio de corde. David Roads à la guitare et Justin Street à la basse sont déjà trempés de sueur après l’endiablé Too Much, Too Young, Too Fast. Ils ne ménagent pas leur peine en bougeant d’un côté à l’autre de la scène. S’ils peuvent paraitre sobres, c’est simplement qu’ils se trouvent à côté du grand malade qu’est Joel O'Keeffe. Torse nu, pantalon déchiré, celui-ci court, arpente la scène, se fait porter sur les épaules pour un solo au milieu du public lors du titre Girls in Black et, comme de coutume, casse quelques canettes sur sa tête dès Chewin’the Fat. Une bombe énergétique qui fait invariablement penser à AC/DC (au grand complet) tant par son attitude, par son chant que par sa dégaine. Il harangue la foule qui lui répond comme un seul homme. Ce concert vous l’aurez compris aura été un pur moment de plaisir. Setlist Airbourne: 01. Ready to Rock Sideburn (Scene Village – 22h15) La place des Lausannois de Sideburn n’est pas la plus facile. Le public essoré par l’épisode Airbourne a un peu de mal à s’en remettre avant d’aller voir l’autre grande affiche de la soirée. C’est donc devant un public amorphe qu’ils débutent leur set. Cela a un peu de peine à prendre, même lorsque le groupe joue son titre phare, Six Feet Under, récemment utilisé dans le blockbuster Wolverine. Sur ce, le public prend progressivement part au concert. L’énergie du chanteur Roland Pierrehumbert commence à se répandre. Celle-ci reçoit un coup de boost avec la venue de Joël O'Keeffe sur scène. Le chanteur d’Airbourne chante avec le groupe la reprise d’AC/DC, TNT. Du coup le public se réveille et suit le premier rang des fans pour la fin du concert avec notamment le très rock Live to Rock. Setlist Sideburn: 01. Devil May Care Steve Vai (Scene Chapiteau - 23h15) Moi je ne suis pas un grand fan de Guitar Heroes, mais comme il s’agissait du dernier concert de la tournée An Evening With Steve Vai 2014 et également d’une des rares dates en Europe du monsieur, il aurait été dommage de manquer l’évènement. 23h15, Steve Vai rentre sur scène devant un public acquis à sa cause. Le son des premiers titres est très heavy. La batterie, la basse et la guitare qui accompagnent le maestro produisent le volume et lui permettent de rester en plein sous le feu des projecteurs. S'il est trop chargé à mon goût, force m’est de reconnaître que son jeu est brillant. L’homme et la machine (la guitare donc) semblent ne faire qu’un. Après cette mise en matière, il se permet de jouer avec le public, mais aussi avec ses musiciens. Il va même jusqu’à laisser la place pour un long solo de batterie le temps pour lui de revenir sur scène costumé en robot luminescent du futur. La seconde partie du concert est plus groove, plus mélodieuse avec des consonances tantôt venues des Caraïbes, tantôt des seventies, comme typée Mike Oldfield. C’est techniquement brillant. Il est 0h45, Steve Vai lance un dernier titre. Je n’ai pas réussi à obtenir la setlist de son concert. Comme il est temps pour moi de partir, on fera sans elle et également sans le dernier concert de la soirée qui est encore programmé sur la seconde scène. Désolé pour Eric Sardinas & the Big Motor qui vont démarrer à 0h55 sur la Scène du Village, mais je vais rejoindre mes pénates encore complètement ouaté par le concert d'Airbourne. Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum ! |
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